Résumés CO 3—8
Étude Fall-Aging-Sleep : Apnées du sommeil, chutes et sarcopénie chez les patients gériatriques Alexandra Monti 1 , Martin Girard-Bon 2 , Mohamed Doulazmi 3 , Raphaël Pham 2 , Alice Breining 1 , Vi-Huong Nguyen-Michel 4 , Eric Pautas 1 , Jean Mariani 3 , Kiyoka Kinugawa 4,∗ 1 AP—HP, court séjour gériatrique, hôpitaux universitaires Pitié-Salpétrière-Charles-Foix, Ivry-sur-Seine, France 2 Sorbonne universités, UPMC université Paris 6, Paris, France 3 CNRS, UMR 8256 biological adaptation and Aging, 75005 Paris, France 4 AP—HP, unité d’explorations fonctionnelles, hôpitaux universitaires Pitié-Salpétrière-Charles-Foix, Ivry-sur-Seine, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Kinugawa) Objectif Évaluer la prévalence de la sarcopénie chez les patients âgés apnéiques (SAS) et non apnéiques. Méthodes Étude prospective observationnelle. Chez les patients de > 75 ans hospitalisés, ont été collectés : comorbidités, questionnaire sommeil, polygraphie ventilatoire (SAS si IAH > 15/h), force de préhension (dynamomètre), performance physique (« Short physical performance battery » [SPPB]), et index de masse musculaire (IMS) mesuré par absorptiométrie biphotonique aux rayons X. Résultats Sur les 45 patients pour lesquels une analyse complète était disponible (âge moyen 81,9 ans, 33 femmes). Entre les patients SAS (n = 28, IAH = 39,7/h) et non-SAS (n = 17, IAH = 4,6/h), la sieste était plus fréquente chez les SAS (65,51 % vs 29,41 %, p = 0,023) mais le score ESS (5,9 vs 4,9, p = 0,275) n’était pas différent. L’autonomie/ADL (5,56 vs 5,71, p = 0,883), les comorbidités/Charlson score (1,7 vs 2,47, p = 0,301), et la fragilité/Rockwood score (4,37 vs 4,29, p = 0,861) n’étaient pas différents entre ces deux groupes. Les chutes (77,7 % vs 56,25 %, p = 0,137), le score SPPB (5,3/12 vs 7,3/12, p = 0,0771), IMS (7,03 vs 6,17 kg/m2 , p = 0,603), la force de préhension (17,83 vs 17,97 kg, p = 0,799) et la sarcopénie définie par EWGSOP (60,9 % vs 61,5 %, p = 0,96) n’étaient pas différents. La durée pour se lever/s’asseoir 5 fois (21,15 vs 12,73 s, p = 0,05), était significativement différente. Conclusion Ces résultats préliminaires de l’étude FALL-A-SLEEP montrent que les patients gériatriques souffrant d’apnées du sommeil ne présentent pas plus de chutes ou de sarcopénie. Déclaration de liens d’intérêts Vitalaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.137 CO 3—9
Hypertension artérielle pulmonaire et troubles respiratoires du sommeil : une histoire de fluide ? Etienne-Marie Jutant 1,∗ , Caroline Sattler 2 , Marc Humbert 2 , Thomas Similowski 3 , Isabelle Arnulf 1 , Gilles Garcia 2 , Stefania Redolfi 1 1 AP—HP, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière-Charles-Foix, service de pathologies du sommeil, Paris, France 2 AP—HP, service de pneumologie, hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 3 AP—HP, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière-Charles-Foix, service de pneumologie, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E.-M. Jutant) Objectif Les troubles respiratoires du sommeil (hypoxémie nocturne et apnées du sommeil) sont fréquents dans l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) mais leur mécanisme reste incertain. Le déplacement rostral nocturne de fluide est impliqué dans les
13 troubles respiratoires du sommeil de pathologies avec rétention hydro-sodée mais n’a pas été étudié dans l’HTAP. Nous faisons l’hypothèse que ce déplacement de fluide favorise les troubles respiratoires du sommeil dans l’HTAP. Méthodes Chez 7 patients ayant une HTAP idiopathique à l’état stable, appariés avec 7 contrôles, nous avons réalisé une polysomnographie et mesuré le volume de fluide dans les jambes par impédancemétrie ainsi que la circonférence des chevilles, mollets et du cou, avant et après le sommeil. Trente patients avec HTAP et 30 contrôles sont prévus à terme. Résultats Sur 7 patients avec HTAP, un avait un index d’apnéeshypopnées élevé (39/heure), 2 avaient une hypoxémie nocturne sans apnée, et 1 recevait une oxygénothérapie nocturne. Comparativement aux 3 patients avec HTAP sans troubles respiratoires du sommeil, ces 4 patients ne présentaient pas de différence clinique ou hémodynamique mais avaient un déplacement rostral nocturne de fluide deux fois plus important (234 ± 52 mL contre 118 ± 24 mL ; p = 0,03) et une tendance à une plus grande modification nocturne de la circonférence du cou et des mollets. Il n’y avait pas de différence significative dans le déplacement de fluide entre les patients HTAP et les contrôles. Conclusion Le déplacement rostral nocturne de fluide semble participer à la survenue d’hypoxémie nocturne et d’apnées dans l’HTAP. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.138 CO 4—1
Chronotype et contrôle glycémique chez l’enfant et l’adolescent diabétique de type 1 Thomas Pipard 1 , Lydie Merle 1 , Mélanie Gouthier 1 , Amélie Vuillemin 1 , Karen Spruyt 1 , Marc Nicolino 2 , Karine Spiegel 1,∗ 1 Physiologie intégrée du système d’éveil, centre de recherche en neurosciences Lyon, Inserm U1028 -UMR5292, Lyon, France 2 Hospices civils Lyon HFME, endocrinologie pédiatrique, diabète, maladies héréditaires du métabolisme, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Spiegel) Objectif Le chronotype, la tendance à être plutôt du matin ou du soir, est associé à un mauvais contrôle glycémique (CG) dans le diabète de type 2. La puberté est associée à un chronotype plus tardif, mais aussi à un mauvais CG chez l’enfant/adolescent diabétique de type 1 (E/A-DT1). Notre étude vise à déterminer s’il existe un lien entre chronotype et CG chez l’E/A-DT1 et si ce lien est différent en fonction du stade pubertaire. Méthodes Le sommeil de 57 DT1 des 2 sexes, âgés de 6 à 18 ans a été enregistré par actigraphie durant 15 jours consécutifs à l’issu desquels l’Hba1c, un index de l’équilibre glycémique sur les 3 derniers mois, a été mesuré. Le chronotype a été dérivé de l’heure de survenue du milieu des périodes de sommeil précédant les jours de repos corrigée pour une éventuelle dette de sommeil. Résultats Les patients présentant un mauvais CG étaient plus âgés (p = 0,001), plus souvent pubères et post-pubères (P/postP) que prépubères (PréP) (p = 0,005), avaient besoin d’une dose d’insuline plus importante (p = 0,01), et présentaient un chronotype plus tardif (p = 0,007). Chez les patients PréP, un mauvais CG était associé à un chronotype plus tardif (p < 0,02) et à une dose d’insuline plus élevée (p < 0,06) et le chronotype était corrélé à l’Hba1c (r = 0,35, p < 0,08). Aucune association entre chronotype et CG n’a été trouvé chez les DT1 P/postP. Conclusion Ces résultats préliminaires suggèrent qu’un chronotype tardif est associé à un mauvais CG chez le patient préP DT1.