S460 important de VEGF sont rapportés chez les patients ayant le pattern capillaroscopique tardif et pourraient conduire à la formation des TC. Enfin, le nombre et la taille des TC semblent être utiles pour identifier un sous-groupe de patients à risque de vasculopathie-ScS sévère, avec le risque de développer respectivement des UD et une HTAP-p. Conclusion Nous montrons que le nombre et la taille des TC sont associés avec le stade capillaroscopique tardif et identifient un sous-type de patients ayant un phénotype vasculaire plus sévère (ulcères digitaux, HTAP-p). Des études prospectives ultérieures devront déterminer si nombre et taille des CT pourraient servir de marqueurs précoces du risque de développer une atteinte vasculaire sévère. Mots clés Capillaroscopie ; Sclérodermie Systémique ; Télangiectasies Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.076 CO076
Implication de la protéine de choc thermique HSP72 dans l’activation des cellules dendritiques plasmacytoïdes au cours du lupus érythémateux cutané S. Guillet 1,∗ , J. Rambert 2 , F. Lucchese 2 , D. Thiolat 2 , P. Blanco 3 , A. Taieb 1 , K. Boniface 2 , J. Seneschal 1 1 Dermatologie, CHU Bordeaux, France 2 Unité 1035, Inserm, CHU Bordeaux, France 3 Immunologie et immunogénétique, CHU Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le lupus érythémateux (LE) est une maladie autoimmune fréquente, évoluant par poussées, parfois déclenchées ou aggravées par l’exposition solaire. Les mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’activation des cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDC), à l’origine du déclenchement des lésions cutanées restent mal connus. Nous avons montré que l’exposition des kératinocytes aux ultraviolets entraîne une production importante de la protéine de choc thermique HSP72. Nous avons émis l’hypothèse que cette protéine chaperon moléculaire HSP72 pouvait participer au déclenchement des lésions cutanées lupiques suite à l’exposition solaire. Matériel et méthodes Vingt-quatre patients suivis en dermatologie au centre hospitalier de Bordeaux ont été inclus. Pour chaque patient, une biopsie de lésion cutanée lupique en zone photo-exposée a été analysée en immunohistochimie afin d’évaluer l’expression de HSP72 et la présence de pDC. Ces analyses ont été comparées à des biopsies témoins et psoriasiques. L’analyse de l’expression des récepteurs d’HSP72 a été évaluée. Par la suite, des cultures in vitro de pDC en présence ou non d’HSP72 et de fragments d’ADN ont été réalisées afin d’évaluer l’expression des marqueurs d’activation des pDC et leur capacité de production d’IFN-alpha. Résultats Les immuno-marquages sur peau lupique montrent une forte expression d’HSP72 au niveau épidermique comparativement aux tissus témoins et psoriasiques. Par ailleurs contrairement au psoriasis, les pDC infiltrant les lésions lupiques sont préférentiellement localisées au niveau de la jonction dermoépidermique au contact des kératinocytes exprimant HSP72. Les pDC expriment le récepteur d’HSP72 : LOX-1. Par ailleurs, la présence d’HSP72 augmente l’expression des marqueurs d’activation à la surface des pDC ainsi que leur capacité de fixer de l’ADN. Enfin les analyses fonctionnelles montrent que HSP72 potentialise la sécrétion d’IFN-alpha des pDC en présence d’ADN stimulant le TLR9. Conclusion Ces résultats suggèrent pour la première fois chez l’homme la possible implication d’HSP72 dans l’activation des pDC à
JDP 2015 l’origine de l’initiation des lésions cutanées lupiques déclenchée par l’exposition solaire. La meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’initiation du LEC ouvre de nouvelles voies de recherche thérapeutique. Mots clés Cellules dendritiques plasmacytoïdes ; HSP72 ; Lupus érythémateux cutané ; Protéine de choc thermique Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.077 CO077
Intérêt diagnostique et pronostique de la scintigraphie des glandes salivaires dans le syndrome de Gougerot-Sjögren M. Nadal 1,∗ , M. Levy 1 , A. Joly 2 , A. Maruani 1 , L. Vaillant 1 , M. Samimi 1 1 Dermatologie, CHU de Tours, université de Tours, France 2 Chirurgie maxillo-faciale, CHU de Tours, université de Tours, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) est une maladie auto-immune dont le diagnostic repose sur les critères de Vitali. La scintigraphie des glandes salivaires est une méthode qui permet d’étudier de fac ¸on dynamique le fonctionnement du système salivaire, mais dont l’intérêt dans le SGS reste controversé. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt diagnostique et pronostique de la scintigraphie des glandes salivaires dans le SGS. Matériel et méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique des patients ayant eu une scintigraphie des glandes salivaires pour toute indication, entre le 01/01/2007 et le 01/01/2014. Les 6 paramètres scintigraphiques recueillis étaient : index de captation et d’excrétion des parotides, index de captation et d’excrétion des sous-maxillaires, index buccal pré- et post-sécrétoire. Les données cliniques, biologiques, histologiques, les complications buccales liées à la sécheresse et les complications systémiques liées à un SGS étaient notées. Les comparaisons de moyennes étaient réalisées par un test non paramétrique et les AUC étaient évaluées par une courbe ROC. Observations NA. Résultats Pendant la période d’étude, 410 scintigraphies avaient été réalisées chez 405 patients (syndrome sec, 85 % des cas). Les données cliniques, biologiques et histologiques étaient disponibles chez 325 patients (âge moyen 59,9 ± 12,5 ans, femmes 85,5 %), permettant de les classer en « SGS primaire » (n = 119), « SGS secondaire » (n = 23) ou « absence de SGS » (n = 183) selon les critères de Vitali. Les 6 paramètres scintigraphiques étaient significativement diminués chez les patients avec SGS primaire et/ou secondaire et les courbes ROC montraient une AUC significativement différente de 0,5. Les résultats les plus discriminants étaient obtenus pour l’index buccal pré-sécrétoire (AUC 0,62, IC 95 % 0,56—0,67) et postsécrétoire (AUC 0,62, IC 95 % 0,56—0,65). Parmi les 142 patients avec SGS, des complications buccales et extra-buccales étaient notées respectivement chez 33 (23,2 %) et 52 (36,6 %) patients, sans que leurs paramètres scintigraphiques ne diffèrent significativement des SGS « non compliqués ». Discussion Des études antérieures, de plus faible effectif, avaient ainsi trouvé une diminution de certains paramètres scintigraphiques chez les patients avec SGS. Cependant, la réalisation de courbes ROC a permis de déterminer des valeurs seuils pour le diagnostic positif de SGS, les valeurs les plus discriminantes étant obtenues pour l’index buccal pré- et post-sécrétoire. L’intérêt pronostique de la scintigraphie, évalué dans une seule étude antérieurement, n’était pas retrouvé dans notre étude. Conclusion Nous mettons en évidence un intérêt diagnostique, mais non pronostique, de la scintigraphie des glandes salivaires dans le SGS.