Incidence des méningites iatrogènes secondaires aux dispositifs de mesures de la pression intracrânienne

Incidence des méningites iatrogènes secondaires aux dispositifs de mesures de la pression intracrânienne

© 2006. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Neurochirurgie, 2006, 52, n° 5, 494-495 DIVERS Incidence des méningites iatrogènes secondaires au...

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© 2006. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Neurochirurgie, 2006, 52, n° 5, 494-495

DIVERS

Incidence des méningites iatrogènes secondaires aux dispositifs de mesures de la pression intracrânienne Alliez J.-R., Balan C., Bellefleur J.-P., Kaya J.-M., Alliez B. Marseille, France.

Introduction. La mesure de la PIC est une technique indispensable pour la surveillance des patients comateux neurochirurgicaux. Le but de cette étude est d’évaluer l’incidence des méningites iatrogènes secondaires à cette technique. Matériel-Méthode. L’étude a été réalisée sur 4 ans, et intéresse 407 patients porteurs d’un dispositif de mesure de la PIC ou d’un dispositif de mesure de la PIV. Ce sont soit des traumatisés crâniens graves (GCS < 8) ou des patients ayant une hémorragie méningée avec coma et hydrocéphalie aiguë. Le diagnostic de méningite est suspecté devant la présence d’une fièvre inexpliquée, avec ou sans aggravation neurologique. Un prélèvement de liquide céphalorachidien est pratiqué par le capteur de pression intra-ventriculaire ou par voie lombaire. Le diagnostic de méningite est porté si la culture du LCR est positive et, en l’absence de germe, par la présence de plus de 100 éléments/ml de LCR avec plus de 50 % de polynucléaires, la présence d’une hypoglycorachie (< 0,8 mmo1/1) et d’une hyperprotéinorachie (0,8 g/1). Résultats ou Cas rapporté. Résultats durant la période : 162 traumatisés crâniens étaient porteurs de PIC et 147 porteurs de PIV, et 98 hémorragies méningées ont été dérivées externe. La durée moyenne du maintien des dispositifs a été de 5,86 jours pour les PIC et 7,57 jours pour les PIV. Au total, 27 cas (7 %) de méningite ont été documentés : 8 (5 %) pour les PIC et 19 (8 %) pour les PIV. La durée moyenne du maintien des dispositifs a été de 8,3 jours pour les méningites sur PIC et de 9,1 jours pour les méningites sur PIV. La culture du LCR a été positive 14 fois (dont une fois plurimicrobienne) et retrouve 6 Enterobacter, 3 entérocoques, 4 staphylocoques à coagulase –, un staphylocoque doré méti-S, une Morganella. Conclusion. L’incidence des méningites sur dispositif de mesure de pression intra-crânienne reste élevée, d’autant plus qu’il existe un drainage externe du LCR.

Abcès du cerveau : 80 cas Hilmani S., Naja A., Sami A., Achouri M., Ouboukhlik A., El Kamar A., El Azhari A. Service de Neurochirurgie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.

Introduction. Les abcès du cerveau sont des suppurations intracrâniennes rares (3 à 4 cas/an), mais de pronostic relativement grave. Les attitudes thérapeutiques sont controversées, avec des résultats disparates. Le but de cette étude est de standardiser la prise en charge de ces abcès.

Matériel-Méthode. Nous avons analysé rétrospectivement les dossiers de 80 patients traités pour abcès cérébral, durant la période de janvier 1990 à décembre 2004. Il s’agit de 10 femmes et 70 hommes, âgés de 3 ans à 65 ans. La triade de Bergman était présente chez 25 patients. Le diagnostic a été retenu à la TDM cérébrale dans 77 cas et à l’IRM dans 2 cas. Le siège sus-tentoriel prédominait dans 72,5 %. L’origine otogène était la porte d’entrée la plus fréquente dans 47 %, suivie des traumatismes crâniens (12,5 %) et des sinusites (10 %). L’agent pathogène était retrouvé dans 54,5 % des abcès (staphylocoque : 12,1 %, Proteus : 11,8 %), concordant avec celui de la porte d’entrée dans 2,5 % des cas uniquement. Résultats ou Cas rapporté. Deux patients ont bénéficié d’une antibiothérapie seule et 78 patients ont été opérés. La ponction a été indiquée dans 80 % en cas d’abcès superficiel ou volumineux, ou chez les patients comateux ; l’exérèse de la coque a été réalisée chez 14 patients. L’évolution a été bonne dans 76,3 % ; il y a eu 13,1 % de complications et 6,6 % de décès. Les facteurs de bon pronostic pour les patients était l’âge moyen, le bon état de conscience, et la localisation sus-tentorielle de l’abcès. Conclusion. Le traitement médical seul a fait sa preuve dans plusieurs études. La ponction-aspiration sous guidage stéréotaxique ou à main levée est la méthode de choix. L’excision doit être de moins en moins pratiquée.

Morbidité et mortalité hospitalières dans le service de Neurochirurgie de l’Hôpital National de Donka-Conakry, République de Guinée Beavogui K., Souaré I.S., Thipoua A.J., Diawara S., Bangoura S.A., Cissé A. Hôpital National Donka-Conakry, République Guinée.

Introduction. La pathologie crânienne, rachidienne et nerveuse périphérique revêt, dans le domaine chirurgical, un triple aspect caractéristique : elle est plurielle, polymorphe et fréquente. Elle est également assez invalidante, et les études de morbidité-mortalité afférentes suscitent, en général, l’intérêt des services de Santé Publique. Matériel-Méthode. Afin de dresser sa « Carte Morbide » depuis sa création et évaluer la qualité de ses prestations, nous avons réalisé dans le Service de Neurochirurgie du CHU de Donka-Conakry, une étude rétrospective, descriptive et horizontale sur 5 ans et 10 mois (mars 2000 à décembre 2004). Nous y avons totalisé, pour la période d’étude, 849 hospitalisations, avec une moyenne annuelle d’hospitalisations égale à 169,8, une morbidité annuelle moyenne de 20 %, une mortalité de 9,65 %, une durée moyenne de séjour hospitalier de 15 jours au plus.