S166
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S133–S181
défini selon les critères de la Fédération Internationale du Diabète (2006). L’index de Barthel a été utilisé pour l’évaluation de la récupération fonctionnelle. Résultats La prévalence du Smet était de 55,93 % (146/261) et prédominait dans les AVC ischémiques (p = 0,006). La mortalité intra-hospitalière était plus élevée dans le groupe d’AVC avec Smet (OR = 2,9 ; IC 95 % : 1,2–7,3 ; p = 0,017) et plus élevée dans les AVC hémorragiques (p = 0,011). Le Smet n’est pas un facteur prédictif de la mortalité (p = 0, 160) et n’est pas associé à une mauvaise récupération fonctionnelle (p = 0,780). Discussion La prévalence du Smet est similaire aux données occidentales mais supérieure à celle observée en Asie et au Moyen-orient. La nature hémorragique de l’AVC, facteur prédictif de mauvais pronostic, contribuerait à augmenter mortalité dans le groupe d’AVC avec Smet. La différence avec d’autres études concernant pronostic fonctionnel s’expliquerait par l’utilisation des scores d’évaluation de handicap post-AVC. Conclusion Un patient sur 2, victime d’AVC présente un Smet qui multiplie par 3 le risque de mortalité hospitalière. La lutte contre le Smet doit être renforcée dans le cadre de la prévention secondaire. Mots clés Pronostic ; Accident vasculaire cérébral ; Syndrome métabolique Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.314 R43
Bilan à un an d’un groupe de soutien psycho-éducatif post-AVC
Catherine Le Bras ∗ , Binet Sophie , Ghitu Alexandru , Chiriac Teodora , Billa Rudolf , Amevigbe Josephine Neurologie, centre hospitalier de Beauvais, Beauvais ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Le Bras) Introduction Les patients présentant jeunes un AVC ont des besoins spécifiques mais échappent rapidement aux réseaux de soins ; ils sont de ce fait à risque de récidive, de chronicisation des handicaps et d’une souffrance psychologique durable. Objectifs Offrir aux patients jeunes atteints par un AVC un accompagnement psychologique et éducatif spécifique. Patients et méthodes Création d’un groupe de soutien mensuel proposant : - un accompagnement psychologique face aux retentissements multiples sur leur vie quotidienne - des informations spécifiques favorisant une meilleure prévention de la récidive et une adhésion au suivi neurovasculaire. Résultats Un groupe de soutien à visée psycho-éducative a été mis en place depuis janvier 2016 au centre hospitalier de Beauvais. Il est animé par une psychologue clinicienne et une neuropsychologue ; des personnes-ressources (sophrologue, assistante sociale, orthophoniste, diététicienne) sont sollicitées selon la thématique proposée. Les aidants y sont les bienvenus. La création d’un blog (avcoiseouest.overblog.com) favorise une meilleure appropriation des connaissances. Discussion Les patients et leurs proches sont satisfaits de la formule d’accompagnement proposée et s’inscrivent facilement dans le suivi proposé. Une réflexion est en cours pour évaluer de fac¸on plus rigoureuse les bénéfices du groupe de soutien. Conclusion Une prise en charge psycho-éducative de groupe paraît utile dans l’accompagnement au long cours des patients jeunes porteurs d’AVC. Mots clés Psychologie ; Accident vasculaire cérébral ; Éducation du patient
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.315 R44
Infarctus cérébral inexpliqué du territoire carotidien : penser au diaphragme !
Nicolas Huiban ∗ , Madani Ouologuem , Marie Subreville , Morgane Faivre D’arcier , Sébastien Gazzola , Charles Arteaga , Anthony Faivre Neurologie, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : huiban
[email protected] (N. Huiban) Introduction Le diagnostic étiologique des infarctus cérébraux inexpliqués du jeune oriente vers des pathologies rares et de diagnostic parfois difficile dont les diaphragmes carotidiens comme l’illustre cette observation. Observation Une patiente de 58 ans sans facteur de risque vasculaire fut hospitalisée pour un infarctus sylvien antérieur droit de faible gravité. Elle avait déjà été prise en charge en neurologie vasculaire à l’âge de 44 ans pour un infarctus cérébral du même territoire sans étiologie identifiée à l’époque, avec mise en place d’un traitement antiagrégant plaquettaire préventif au long cours. La nouvelle enquête n’identifia pas de cardiopathie emboligène, de pathologie auto-immune ou de thrombophilie. L’angioscanner ne démontra pas de lésions athéromateuses, ou de signe de vascularité mais une dilatation post-bulbaire carotidienne droite inhabituelle. L’artériographie mis en évidence un aspect évocateur de diaphragme carotidien bilatéral plus marqué à droite, avec une stase majeure du produit de contraste au fond d’un sac bulbaire ectasique, associé à des turbulences des flux carotidiens. L’enquête vasculaire ne mit pas en évidence de signe de dysplasie artérielle diffuse. La patiente fut traitée par stenting endovasculaire du diaphragme carotidien droit, associé à la mise en place d’une double anti-aggrégation plaquettaire. Discussion Les diaphragmes carotidiens sont une forme focale rare de dysplasie fibro-musculaire (7 % des cas). Ils peuvent être responsables d’infarctus cérébraux par des phénomènes thrombo-emboliques et hémodynamiques. Le diagnostic de certitude repose sur l’artériographie, mais des signes évocateurs ténus sont souvent présents sur l’imagerie vasculaire non invasive. Le stenting endovasculaire semble donner des résultats prometteurs dans cette indication. Conclusion Face à un infarctus carotidien inexpliqué, il faut rechercher l’existence d’irrégularité ou de dilatation bulbaire devant faire traquer par artériographie un diaphragme dont le traitement repose sur le stenting endovasculaire. Mots clés Stenting ; AVC ; Diaphragme carotidien Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.316 R45
Thrombose veineuse cérébrale en milieu hospitalier : à propos de 75 cas
Malika Louanchi ∗ , Amel Bouleghlem , Asma Nouadria , Mohamed Bouteben Amina , Nadia Toubal Service de neurologie, hôpital IBN-SINA, CHU de Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Louanchi) Introduction Les thromboses veineuses cérébrales sont des affections rares en rapport avec des occlusions des sinus