Insertion socioprofessionnelle des épileptiques suivis à Parakou

Insertion socioprofessionnelle des épileptiques suivis à Parakou

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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 4 ( 2 0 1 8 ) S2–S54

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Évaluation de la dépression chez les patients épileptiques suivis en neurologie au Burkina-Faso

Insertion socioprofessionnelle des épileptiques suivis à Parakou

Dabilgou 1,∗ ,

Christian 2 ,

Alfred Anselme Napon Désiré Nanema 3 , Alassane Dravé 4 , Julie Marie Adelaide Kyelem 1 , Pierre Sawadogo 1 , Jean Kaboré 1 1 Neurologie, CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina-Faso 2 Neurologie, CHU Yalgao Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina-Faso 3 Service de psychiatrie, CHU de Ouahigouya, Ouagadougou, Burkina-Faso 4 Neurologie, CHR de Ouahigouya, Ouahigouya, Burkina-Faso ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.A. Dabilgou)

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Thierry Armel Adoukonou 1,∗ , Mendinatou Agbétou 2 , Dieudonné Gnonlonfoun 3 , Germain Hounkpevi 1 , Alida Dovonon 1 , Dismand Houinato 4 1 Médecine, centre hospitalier départemental et universitaire du Borgou-Alibori, Parakou, Bénin 2 Uer neurologie, université de Parakou, Parakou, Bénin 3 Neurologie, centre national hospitalier et universitaire Hubert KM de Cotonou, Cotonou, Bénin 4 Neurologie, unité d’enseignement et de recherche en neurologie, Centre National hospitalier et universitaire Hubert KM de Cotonou, Cotonou, Bénin ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T.A. Adoukonou)

Introduction La dépression est fréquente chez les patients épileptiques avec un impact sur la qualité de vie du patient. Sa survenue dépend de plusieurs facteurs dont l’observance du traitement. Objectifs L’objectif de notre étude était de décrire les aspects épidémiologiques et les facteurs associés à la dépression chez les épileptiques suivis en neurologie au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Méthodes Il s’est agi d’une étude prospective de 6 mois allant du 1er février au 31 juillet 2017 sur 102 patients épileptiques âgés de plus de 18 ans suivis en neurologie. L’échantillonnage était non aléatoire avec un recrutement systématique. Le consentement éclairé du patient était requis. Tous les patients ont été évalués à l’aide de l’échelle de la dépression de Hamilton. L’analyse des données a été réalisée par le logiciel EPI-INFO version 7. Résultats La prévalence de la dépression était 66 %. Elle touchait une population scolarisée (60,29 %) constituée dans 50 % de patients de sexe féminin avec un âge moyen de 42,59 ans. Les patients résidaient en zone urbaine 70,58 %) et exerc¸aient une activité professionnelle (62,71). Les crises dataient de moins de 3 mois chez 73,52 % des patients. Il existait un lien significatif entre le sexe féminin, la fréquence des crises, le sentiment de stigmatisation et la survenue d’une dépression. Discussion Cette étude nous a permis de comparer nos résultats aux données de la littérature. La prévalence élevée de la dépression chez l’épileptique est reconnue malgré la variabilité des échelles d’évaluation Nos résultats étaient en accord avec les données de la littérature en ce qui concerne les facteurs associés à la dépression. Conclusion La dépression est une pathologie fréquente chez les patients épileptiques au Burkina-Faso. Les facteurs associés étaient le sexe féminin, la fréquence des crises, le sentiment de stigmatisation. Informations complémentaires L’étude n’a pas beneficié de financements particuliers, publics ou privés. Mots clés Burkina ; Épilepsie ; Dépression

Introduction L’épilepsie engendre un handicap de degré très variable selon l’individu et selon son type, avec des répercussions socioprofessionnelles souvent inégales. Objectifs Étudier l’insertion socioprofessionnelle des personnes souffrant d’épilepsie (PSE) et suivies à Parakou depuis 2010. Méthodes Étude transversale descriptive portant sur 146 PSE âgées de 2 à 67 ans avec collecte des données du 1er mai au 30 juin 2017. L’insertion professionnelle a été étudiée chez les sujets de 18 ans et plus. L’existence d’un emploi actuel ; d’un emploi antérieur ; les changements d’activité et les motifs de changement ont été collectés. Pour les sujets de moins de 18 ans seule la scolarisation était étudiée (âge à la scolarisation, poursuite ou non, raisons d’abandon scolaire, difficultés éventuelles). Résultats L’âge moyen était de 23,36 ± 13,79 ans [2 et 67 ans]. Parmi les sujets actifs, 52,00 % avaient un travail au moment de l’enquête. Avant le début de l’épilepsie 54,67 % avaient un travail, 43,10 % faisaient de crise sur le lieu de travail conduisant au licenciement de 40,00 % d’entre eux. 69,01 % des enfants étaient scolarisés et pour les non-scolarisés, les raisons évoquées étaient les troubles du langage (45,45 %) et les déficits moteurs (36,36 %). Discussion Au total, 37,5 % avaient abandonné les classes et les raisons évoquées étaient les difficultés d’apprentissage (55,56 %) et les échecs répétés (33,33 %). Les facteurs associés à non-insertion professionnelle étaient le statut matrimonial tandis qu’un mauvais développement psychomoteur et des crises fréquentent étaient associées à la non-scolarisation des enfants. Conclusion Le taux de scolarisation des enfants épileptiques reste faible et il existe un défaut d’insertion professionnelle des adultes épileptiques. Mots clés Scolarisation ; Insertion professionnelle ; Épilepsie

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.

https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.01.033

https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.01.032

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.