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166s foster 131
Attribution
r&rospective
d’une cytolyse
hbpatique
a une prima-infection
par le VIH
JL Perret, S Molinier, M Sane, P Kraemer On estime B environ 6 000 le nombre annuel de nouvelles contaminations par le VIH en France. Si les deux tiers de ces primo-infections sont symptomatiques, les tableaux pr&entCs sont asp&ifiques et I’apparition retardCe des anticorps antiVIH ajoute au risque de leur mCconnaissance. Un sujet de 31 ans, sans ant&dents particuliers, B l’examen clinique strictement normal dans le cadre d’une visite de routine, signale avoir pr&entC I an auparavant un Cpisode pathologique ayant associC fiitvre mod&e et asthCnie marqu&. Les examens r&alisCs g cette occasion avaient objectivt une thrombopCnie (nadir g 117 OOO/mm3) et une cytolyse htpatocytaire (SGOT maxi B 194 UI/L : SGPT maxi B 257 UIIL) spontankment rCsolutives en une quinzaine de jours. Des sCrologies du VIH, du VHA, du VHB, du VHC et du CMV pratiqutes dbs le dCbut des troubles Ctaient nCgatives. Devant la disparition des symptames et la correction des anomalies biologiques, les investigations Ctaient interrompues. Cette fois, il n’y a aucune anomalie de la biologie
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hepatique ; la NFP et I’Clectrophor&se des protCines s&iques sont normales, mais les contr6les sCrologiques objectivent une sCropositivitC pour le VIH. La reprise d’un s&urn datant de la fin de I’Cpisode clinique et conserv& en sCrothtque permet la mise en Cvidence d’une positivitC dissocite en Elisa, la pr&sence d’une antigCnCmie p24 et l’existence d’anticorps dirigCs contre une des glycoprottines d’enveloppe du VIH en western-blot, authentifiant a posteriori la primo-infection. Cette observation permet de rappeler que : 1) 23 2 46 % des primo-infections s’accompagnent de transaminases transitoirement ClevCes ; 2) I’analyse fine des ant&dents demeure un outil essentiel de l’intemiste ; 3) l’obligation lCgale de conservation de 1 an de tout pr&vement ?I visCe sCrologique peut autoriser la r&alisation de diagnostics r&trospectifs. Service de pathologic seille Arm&es, France
infectieuse
ef
fro&ale,
H/A Laveran,
73998
Mar-
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lnsuff isance r&ale aigu4 r&&atrice d’une aspergillose chez une patiente atteinte de sida E Koakas, JB Guiard-S&mid,
r6nale
K Laccmbe, JL Meynard, MC Meyohas, J Frottier
Une femme de 33 ans, infectCe par le VIH (groupe 3 CDC 93, CD4 : 60/mm3), est hospitalisCe pour asthtnie, vomissements et lombalgies febriles (38,5 “C). Elle reFoit une trithkrapie avec indinavir depuis 9 mois. A l’examen, la fosse lombaire est empltke et douloureuse. La biologie montre une insuffisance r&ale aigu& menacante : crCatinine 403 pmol/L, ur& 16,2 mmol/L, kali&nie 7,6 mmol/L. II existe une an&nie et un syndrome inflammatoire franc (Hb 7,4 g/dL, VS 115 mm, CRP 92 mg/L). L’khographie r&ale montre un rein gauche unique t&s volumineux, si&ge d’une dilatation pyelocalicielle et d’une image liquidienne h&&og&ne B son p81e inf&ieur. En tomodensitomCtrie (TDM), il s’agit d’un abcbs d&eloppC aux dkpens du p6le inf&ieur du rein, comprimant la voie excr&ice et diffusant dans le psoas. L’indinavir est stopp& Une dtrivation urinaire par sonde ur&&ale et deux sCances de dialyse permettent de normaliser la fonction r&ale et la kalitmie en 72 heures. Un drainage chirurgical permet ensuite d’identifier l’agent infectieux en cause : Aspergillur firmigatus (examen direct et cultures). La patiente rqoit alors de l’amphotiricine B
(1 mg@/j par voie intraveineuse pendant 10 jours), puis de I’itraconazole (600 mg/j per 0s depuis 101~).L’&olution clinique est satisfaisante : apyrexie rapide, disparition des lombalgies. La rkgression progressive de l’abces renal (&ho et TDM) permet l’ablation de la sonde u&&ale a 16 semaines. Aprtis 8 mois, il ne persiste qu’une dilatation mod&&z des cavites pyelocalicielles. Dans cette observation, le tableau clinique initial faisait craindre une lithiase compliquCe a l’indinavir. En r&alit& c’est une insuffisance r&ale aigu& par compression extrins&que de la voie excr&rice qui a fait dCcouvrir le rein unique de cette patiente, et l’aspergillome dont il &ait le si&ge. L’infection aspergillaire du rein est une affection rare au tours du sida (Halpem et al. Am J Med 1992 ; 92 : 437-40). D’un pronostic fonctionnel redoutable, cette infection peut cependant &oluer favorablement grlce 5 un traitement antifongique prolong&. Service des maladies infectieuses 184, rue du Fauboug-Saint-Antoine,
et tropicales, h@ita/ Saint-Antoine, 75012 Paris. France
Rev M&d hrerne
1998 ; 19 Suppl 1