Interaction médicamenteuse et scintigraphie rénale au DMSA : un traceur peut en cacher un autre…

Interaction médicamenteuse et scintigraphie rénale au DMSA : un traceur peut en cacher un autre…

Présentations affichées / Médecine Nucléaire 36 (2012) 169–206 Conclusions.– Cette découverte fortuite a encore marqué un but en faveur de la scintigra...

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Présentations affichées / Médecine Nucléaire 36 (2012) 169–206 Conclusions.– Cette découverte fortuite a encore marqué un but en faveur de la scintigraphie osseuse grâce à une sensibilité élevée et précoce de traits sémiologiques évocateurs dans la détection des lésions en traumatologie du sport, où les symptômes peuvent être trompeurs, risquant d’induire un retard diagnostique, aux conséquences dramatiques pour le sportif d’élite. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.088 P 051

Interaction médicamenteuse et scintigraphie rénale au DMSA : un traceur peut en cacher un autre. . . C. Moubarik , F. Fafi , B. Guillet , O. Mundler , L. Tessonnier Service de médecine nucléaire, CHU Nord, Marseille La scintigraphie au DMSA est utilisée pour l’évaluation fonctionnelle rénale et la recherche d’atteinte parenchymateuse (séquelle de pyélonéphrite). Objectifs.– Suite à la présence d’une fixation extrarénale importante, notamment sur le squelette lors d’un examen au DMSA, nous avons suspecté une modification de sa biodistribution par interaction médicamenteuse avec un antibiotique (ceftazidime). Le DMSA technétié peut exister sous 2 formes chimiques selon son état d’oxydation : le DMSA III (traceur rénal), espèce majoritaire en milieu acide et en présence de réducteur et le DMSA V (traceur ostéomédullaire), apparaissant en milieu alcalin ou en présence d’oxydants. La modification de l’état d’oxydation a pu être reproduite et confirmée par chromatographie en couche mince (CCM). Méthodes.– Nous rapportons le cas d’une scintigraphie au DMSA réalisée chez un enfant de 5 mois dans un contexte de pyélonéphrite, traitée par ceftazidime par voie intraveineuse en seringue électrique. Sur les images réalisées 6 h postinjection, en plus de la fixation rénale, il existait une captation très marquée au niveau du squelette. Les images d’excellente qualité réalisées le jour même pour 2 autres DMSA et les scintigraphies osseuses disculpent la qualité des préparations. En l’absence de comorbidité (insuffisance rénale), nous avons soupc¸onné une interaction médicamenteuse entre l’antibiotique et le traceur rénal. Une chromatographie sur couche mince (CCM) sur papier Whatman 3M avec comme solvant du NaCl 0,9 % a été réalisée avant puis après mise en contact (15 min) avec le ceftazidime afin de quantifier DMSA III et DMSA V. Résultats.– Les CCM ont mis en évidence la transformation de la totalité du DMSA III en DMSA V par le ceftazidime. Une déclaration de pharmacovigilance a été réalisée, ainsi qu’auprès du laboratoire. Conclusions.– Le ceftazidime oxyde la forme III du DMSA en forme V ce qui modifie sa biodistribution. Lors d’une injection de DMSA technétié, il est impératif de stopper toute autre injection/perfusion concomitante et d’effectuer un rinc¸age avec du NaCl 0,9 % en cas de cathéter en place. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.089 P 052

Vessie froide : un signe d’insuffisance rénale aiguë en TEP au 18F-FDG. À propos de deux cas N. Icard a , A.-L. Cazeau b Hôpital Haut-Lévêque, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France b CLCC Institut Bergonié, Bordeaux, France

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Objectifs.– Nous présentons deux cas pour lesquels un diagnostic d’insuffisance rénale aiguë (IRA) obstructive a été posé en TEP/TDM au 18F-FDG devant un aspect de « vessie froide » : une hypoactivité de l’urine vésicale signant un déficit d’élimination urinaire du traceur. Patients.– Patiente 1 : Mme C, 80 ans, TEP pour bilan d’extension après exérèse chirurgicale d’un carcinosarcome ovarien agressif. Patiente 2 : Mme L, 78 ans, TEP pour bilan après 3e ligne de traitement d’un lymphome de haut grade disséminé avec localisations hilaire rénale gauche et pelvienne sur la TEP précédente. Résultats.– Patiente 1 : la TEP/TDM retrouvait une très volumineuse masse pelvienne hypermétabolique refoulant les organes de voisinage dont la vessie. Celle-ci apparaissait en réplétion au scanner, mais ne présentait aucune activité urinaire. Les cavités pyélocalicielles étaient dilatées de fac¸on bilatérale avec faible activité de l’urine pyélique. Le médecin prescripteur fut prévenu et réalisa un bilan biologique qui confirma l’IRA. La patiente bénéficia de la pose de

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sondes JJ qui permirent de normaliser rapidement la fonction rénale. Patiente 2 : la TEP/TDM retrouvait des adénomégalies rétro-vésicales ainsi que du hile rénal gauche en nette progression par rapport à la TEP précédente. La vessie, en réplétion et les voies excrétrices droites, dilatées, ne présentaient pas d’activité urinaire. La prise en charge fut similaire à celle de la patiente 1, compliquée pour ce cas d’un passage en réanimation. Bien que la prise en charge de leur IRA améliora certainement l’espérance de vie de ces patientes, elles décédèrent dans les deux mois suivant cet épisode en raison du caractère très agressif de leur maladie. Conclusions.– Une hypoactivité du contenu vésical associée à un obstacle et une dilatation des voies excrétrices d’amont doit faire évoquer une IRA obstructive et impose de prévenir le médecin prescripteur sans délai. Cela devrait être recherché systématiquement en présence de tumeurs pelviennes et des voies urinaires avant d’autoriser le patient à quitter le service. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.090 P 053

La scintigraphie au 99mTc-DPD est le traceur osseux le plus pertinent pour le diagnostic des amyloses cardiaques à transthyrétine L. Tessonnier a , P. Rossi b , J.-F. Avierinos c , O. Mundler a , B. Granel b Service de médecine nucléaire, CHU Nord, Marseille, France b Service de médecine interne, CHU Nord, Marseille, France c Service de cardiologie, CHU La Timone, Marseille, France

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Objectifs.– Les trois plus fréquentes étiologies d’amylose sont les amyloses acquises à chaînes légères (AL), souvent associées à un myélome, les amyloses à transthyrétine (TTR) « sauvage » (TTRw : amylose sénile) ou avec mutation (TTRm). L’atteinte cardiaque en cas d’amylose à TTR est de meilleur pronostic qu’en cas d’amylose AL. De plus, les amyloses à TTRm peuvent être traitées par transplantation hépatique. Au vu du pronostic différent, la recherche de dépôts de type TTR doit être réalisée même en cas de gammapathie monoclonale à chaines légères. En cas d’atteinte cardiaque isolée, seule la biopsie myocardique permet de faire le diagnostic. Nous avons évalué le rôle du 99mTc-3,3-diphosphono-1,2-propanodicarboxylic acid (99mTCDPD) pour identifier les atteintes myocardiques secondaires aux amyloses à TTR. Méthodes.– Nous avons inclus sur 2 ans les patients atteints d’amylose à TTR suivis dans notre institut. Les patients atteints d’amylose cardiaque non TTR ont été évalués en temps que témoins. Les atteintes cardiaques et le type d’amylose ont été confirmés par biopsie, échocardiographie et IRM cardiaque. Résultats.– Huit patients avec amylose à TTR ont été inclus (4 TTRw, 6 TTRm). Tous, sauf 1 (1 TTRm), avaient une atteinte myocardique. Quatre amyloses AL, 1 amylose à Lysozyme et 1 amylose à tropisme vasculaire (non étiqueté) présentaient également une atteinte cardiaque. Il existait une forte fixation du DPD sur le myocarde dans toutes les amyloses cardiaques à TTR, quelle que soit l’origine (mutée ou non). Certains de ces patients ont eu une exploration avec un autre traceur osseux (HMDP) et la fixation myocardique était moins intense. Il n’y a eu aucune captation significative du DPD sur l’aire myocardique chez les patients présentant une amylose cardiaque non TTR. Conclusion.– La captation du DPD au niveau du myocarde apparaît spécifique des amyloses cardiaques de type TTR, ce qui pourrait éviter des biopsies myocardiques invasives. Dans ce contexte, le DPD est à privilégier par rapport à l’HMDP. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.091 P 054

Intérêt de la scintigraphie aux leucocytes radiomarqués chez les patients avec une suspicion d’endocardite sur prothèse F. Hyafil a , F. Rouzet a , L. Sarda-Mantel a , K. Benali a , L. Lepage a , U. Hvass c , P. Nataf c , B. Iung b , R. Lebtahi a , D. Leguludec a a Service de médecine nucléaire, CHU Bichat, Paris, France b Service de cardiologie, CHU Bichat, Paris, France c Service de chirurgie cardiaque, CHU Bichat, Paris, France