Communications orales du samedi 12 octobre
Ronchopathie Samedi 12 octobre 2013 14 h 30 — 16 h 00 Salle : 352B Sous l’égide de l’Association franc¸aise sommeil — ORL Président de séance : X. Dufour, B. Baujat 064
Étude endoscopique comparative des voies aériennes supérieures « in live » d’un échantillon de primates : hominidés et humains M. Papaxanthos a,∗ , T. Petit b , N. Chai c , A. Bourgeois c , M. Khol c , S. Marquez d a Clinique Tourny, centre d’ORL et chirurgie face et cou Gallien Bordeaux, France b Zoo la Palmyre, 17570 Les Mathes, France c Ménagerie du jardin des plantes, Muséum national d’histoire naturel, Paris, France d Departement of cell Biology and Otorhinolaryngology, SUNY Downstate Medical Center, 450, Clarkson Avenue, Box 5 Brooklyn, NY, New York, États-Unis ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Profiler la fonction respiratoire normale du monde animal établit les fondations de la compréhension des particularités anatomiques régissant la sécurité respiratoire des VAS et la prédisposition aux OSA des humains. Matériel et méthodes.— Une étude comparative endoscopique a été réalisée sur un échantillon de primates : Leontopithecus rosalia (n = 1), Callitrhri Wied’s Marmoset (n = 2), Macaca nemestrina (n = 2), Cercopithecus lhoesti (n = 1), Hylobates lar (n = 1), great apes (hominoïdes non humains) : Pan troglodytes (n = 1), Gorilla gorilla (n = 1), Pongo pygmaeus (n = 2) et humains : humains orthognathes sans OSA (20), humains orthognathes avec OSA (20)avant et après chirurgie d’optimisation des lignes de contact vélo et hypopharyngées. Résultats.— La modification dans le règne animal de l’épiglotte d’un U fermé en U ouvert s’accompagne du raccourcissement paramédian du voile et répond au besoin d’une expiration buccale sans ouverture ample de la cavité buccale facilitant ainsi la modulation du langage. Les lignes de contact « In-Out » entre étages se trouvent ainsi maximalisées en longueur, chaque point devient le point potentiel d’un passage ou ouverture passive. Les modifications anatomiques de ces lignes, laxité périmusculaire, hypertrophie lymphoïde, ne sont pas exemptes de conséquences en termes de sécurité respiratoire. L’aplatissement de l’épiglotte sous l’effet de la base de la langue, hypertrophie musculaire ou lymphoïde (U très ouvert jusqu’horizontalisation) associé à la disparition des couloirs para-épiglottiques par laxité des murs pharyngés ou hypertrophie lymphoïde au-dessus des replis pharyngo-épiglottiques entraînent un raccourcissement de la ligne de contact au niveau hypopharyngé et sont constants dans notre étude chez les patients souffrant d’un OSA. La chirurgie hypopharyngée d’élargissement (élargissement de la vallecule et des couloirs para-épiglottiques) libérèrent l’épiglotte reprenant la forme d’un U constamment plus fermé dont les coudes viennent au contact de la paroi postérieure du pharynx lors de son déplacement passif en arrière assurant ainsi non seulement un couloir respiratoire central mais aussi para-épiglottiques. Conclusion.— Même si des modifications évolutives des voies aériennes supérieures (VAS) ont prédisposé l’homme aux apnées obstructives du sommeil (OSA), il est difficile d’accepter que des modifications spécifiques du voile et du larynx n’aient pas privilégié et optimisé la sécurité respiratoire des VAS. Il est généralement admis que les patients souffrant d’un syndrome obstructif du som-
A27 meil ont des voiles plus longs ou des voies aériennes plus longues. Toutefois, certains patients avec des VAS naturellement larges ou chirurgicalement élargies peuvent avoir des OSA sévères et des patients sans OSA peuvent avoir des VAS étroites. Ainsi, il est plausible que des particularités anatomiques insoupc ¸onnées et sous estimées puissent expliquer ces divergences. L’étude endoscopique comparative in live des VAS d’un échantillon de primates hominidés (lesser and great apes) et humains ouvre la possibilité de l’usage et application de la fonction respiratoire normale du monde animal comme modèle chez l’humain. Le rétablissement des couloirs pré et para-épiglottiques permettent à l’épiglotte de retrouver une conformation en U fermée plus protectrice de la sécurité respiratoire lors de ses déplacements passifs en arrière. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.068 065
Intérêt de l’endoscopie de sommeil dans la chirurgie du syndrome d’apnée du sommeil V. Latournerie a,∗ , F. Chabolle b , M. Blumen a , E. Bequignon a , L. Guillere a a CHU, Paris, France b Hôpital Foch, Suresnes, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’intolérance à la ventilation nocturne par pression positive continue (PPC) dans le traitement du syndrome d’apnée du sommeil obstructif (SAOS) est fréquente. Le recours aux alternatives thérapeutiques (chirurgie ou orthèses) nécessite de bien localiser le ou les sites obstructifs. Les données de l’examen clinique et radiologique en période d’éveil ne semblent pas assez précises pour permettre de traiter aussi efficacement que la PPC le syndrome d’apnée du sommeil. L’évaluation des voies aériennes supérieures par endoscopie sous sommeil induit permettrait de visualiser avec plus de précisions les sites et les mécanismes d’obstruction. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’apport de cet examen dans la prise en charge chirurgicale du SAOS par rapport aux données observées lors d’un examen clinique standard. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique comportant des patients avec un SAOS qui ont bénéficié d’une endoscopie de sommeil précédant un geste chirurgical dont l’indication avait été portée sur l’examen clinique. Le critère de succès de l’intervention était une diminution de l’index apnée hypopnée (IAH) de plus de 50 % et un IAH postopératoire inférieur à 10. Une corrélation entre la valeur localisatrice de l’examen d’éveil et celle de l’endoscopie de sommeil a été effectuée en fonction des résultats de la chirurgie. Résultats.— Trente et un patients, 27 hommes et quatre femmes ont été inclus. L’âge moyen était de 36,5 ans et l’IAH pré-opératoire moyen de 30,9/h. Vingt-six patients ont réalisé un enregistrement du sommeil à distance. L’IAH moyen postopératoire était de 13,0/h. Dix (38 %) patients ont été en échec thérapeutique. Chez 60 % de ces derniers, l’endoscopie de sommeil identifiait au moins un site obstructif supplémentaire, non retrouvé par l’examen d’éveil. Parmi les 16 (62 %) succès, l’évaluation d’éveil et celle par endoscopie de sommeil étaient identiques dans 44 % des cas. L’évaluation par endoscopie de sommeil différait dans 44 % des cas par l’existence d’un site obstructif surajouté et dans 12 % des cas par l’absence d’un site obstructif préalablement diagnostiqué par l’examen d’éveil. Conclusion.— L’endoscopie de sommeil permet de localiser de fac ¸on exhaustive les sites obstructifs en cas de SAOS, source d’échec thérapeutique fréquents lors d’obstacles multisites ou d’obstacles difficilement appréciable à l’éveil comme une obstruction laryngée. L’évaluation du mécanisme obstructif, notamment les interactions dynamiques des structures anato-
A28 miques, doit être précise afin d’éviter des gestes chirurgicaux en excès. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.069 066
Intérêt de l’endoscopie sous sommeil induit dans l’exploration et la prise en charge des troubles respiratoires obstructifs au cours du sommeil : analyse rétrospective à partir de 71 cas V. Trevillot ∗ , O. Gallet de Santerre , F. Marlier Clinique Beausoleil, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— La prise en charge des troubles respiratoires obstructifs au cours du sommeil nécessite une analyse et une bonne connaissance des sites anatomiques obstructifs et vibratoires. L’examen clinique ORL chez un patient vigile suffit-il ? Le but de l’étude est de comparer les résultats de cet examen avec ceux de l’endoscopie sous sommeil induit (ESSI) ainsi qu’apprécier l’impact de cette dernière sur l’efficacité thérapeutique. Patients et méthodes.— Étude rétrospective sur 71 patients (52 hommes et 19 femmes d’âge moyen 46 ans, 46 avec IMC normal, 21 en surpoids et quatre obèses) ayant consulté pour des troubles obstructifs au cours du sommeil (24 rhonchopathies simples et 47 syndromes d’apnée du sommeil) à la clinique entre 2010 et 2013. Tous ont bénéficié d’un examen clinique, comprenant une analyse des voies aérodigestives supérieures par rhinofibroscopie ainsi qu’une recherche de dysmorphose faciale, et d’une ESSI dans le cadre d’un bilan préthérapeutique. Résultats.— Vingt-six patients présentaient un site pathologique unique (dont 20 étaient vélaires) et 45 présentaient des sites pathologiques multiples. Ces derniers étaient d’autant plus nombreux que l’index d’apnées était important. Dans la rhonchopathie simple, plus de la moitié des patients présentaient une atteinte multiple. Aucun élément clinique n’a permis de prédire une atteinte vélaire isolée. Trente-quatre pour cent des hypertrophies amygdaliennes cliniques n’avaient pas de corrélation endoscopique. Parmi les 15 patients présentant une bascule postérieure de l’épiglotte à l’examen vigile, 40 % seulement en avaient une à l’ESSI. Sur les 41 patients ayant un encombrement oropharyngé normal (Friedman 1 ou 2), seulement 15 (36 %) avaient une atteinte vélaire et/ou amygdalienne isolée. Les résultats de l’UVPP, en tenant compte de l’ESSI, sont sensiblement améliorés. Conclusion.— L’examen clinique chez un patient vigile ne permet pas d’apprécier le ou les sites obstructifs responsables de la pathologie du sommeil. L’ESSI permet de mieux orienter la prise en charge thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.070 067
Intérêt de l’endoscopie de sommeil dans la chirurgie du syndrome d’apnée du sommeil
V. Latournerie ∗ , M. Blumen , E. Bequignon , L. Guillere , F. Chabolle Hôpital Foch, Suresnes, France ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— L’intolérance à la ventilation nocturne par pression positive continue (PPC) dans le traitement du syndrome d’apnée du sommeil obstructif (SAOS) est fréquente. Le recours aux alternatives thérapeutiques (chirurgie ou orthèses) nécessite de bien localiser le ou les sites obstructifs. Les données de
l’examen clinique et radiologique en période d’éveil ne semblent pas assez précises pour permettre de traiter aussi efficacement que la PPC le syndrome d’apnée du sommeil. L’évaluation des voies aériennes supérieures par endoscopie sous sommeil induit permettrait de visualiser avec plus de précisions les sites et les mécanismes d’obstruction. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’apport de cet examen dans la prise en charge chirurgicale du SAOS par rapport aux données observées lors d’un examen clinique standard. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique comportant des patients avec un SAOS qui ont bénéficié d’une endoscopie de sommeil précédant un geste chirurgical dont l’indication avait été portée sur l’examen clinique. Le critère de succès de l’intervention était une diminution de l’index apnée hypopnée (IAH) de plus de 50 % et un IAH postopératoire inférieur à 10. Une corrélation entre la valeur localisatrice de l’examen d’éveil et celle de l’endoscopie de sommeil a été effectuée en fonction des résultats de la chirurgie. Résultats.— Trente et un patients, 27 hommes et quatre femmes ont été inclus. L’âge moyen était de 36,5 ans et l’IAH préopératoire moyen de 30,9/h. Vingt-six patients ont réalisé un enregistrement du sommeil à distance. L’IAH moyen postopératoire était de 13,0/h. Dix (38 %) patients ont été en échec thérapeutique. Chez 60 % de ces derniers, l’endoscopie de sommeil identifiait au moins un site obstructif supplémentaire, non retrouvé par l’examen d’éveil. Parmi les 16 (62 %) succès, l’évaluation d’éveil et celle par endoscopie de sommeil étaient identiques dans 44 % des cas. L’évaluation par endoscopie de sommeil différait dans 44 % des cas par l’existence d’un site obstructif surajouté et dans 12 % des cas par l’absence d’un site obstructif préalablement diagnostiqué par l’examen d’éveil. Conclusion.— L’endoscopie de sommeil permet de localiser de fac ¸on exhaustive les sites obstructifs en cas de SAOS, source d’échecs thérapeutiques fréquents lors d’obstacles multisites ou d’obstacles difficilement appréciables à l’éveil comme une obstruction laryngée. L’évaluation du mécanisme obstructif, notamment les interactions dynamiques des structures anatomiques, doit être précise afin d’éviter des gestes chirurgicaux en excès. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.071 068
Réhabilitation de la face paralysée au cours de la chirurgie parotidienne : la place de la myoplastie du muscle temporal
F. Tankere ∗ , P. Gatignol , S. Pichon , A. Vauterin , I. Bernat , G. Lamas Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— La réhabilitation d’une hémiface paralysée après chirurgie parotidienne est réalisée de première intention par réparation du nerf facial à l’aide d’un greffon nerveux intermédiaire. Lorsque cette réparation n’est pas envisageable du fait d’un sacrifice nerveux important, la myoplastie d’allongement du muscle temporal peut être proposée. Le but de cette présentation est de rapporter notre expérience et nos résultats de réhabilitation de la face par cette technique et de discuter les modalités chirurgicales. Patients et méthodes.— Étude rétrospective de neuf patients ayant bénéficié d’une réhabilitation par myoplastie d’allongement du muscle temporal, au cours de l’exérèse d’un carcinome parotidien (n = 4), d’un carcinome cutané invasif (n = 1), d’un neurinome du nerf facial à extension parotidienne (n = 2) ou après sacrifice du nerf facial au cours d’une reprise d’exérèse d’adénome pléomorphe parotidien (n = 2). Quatre des neufs patients présentaient une paralysie faciale incomplète en préopératoire (carcinome parotidien : deux ; neurinome du nerf facial ; deux) Ces quatre patients ont bénéficié d’une réhabilitation par une myoplastie d’allongement