Communications orales du dimanche 13 octobre sibilisant en tant que modalité de traitement alternatif de l’otite chronique résistante. Matériel et méthodes.— Il s’agit d’une étude animale prospective sur vingt cochons d’Inde divisés en deux groupes, un groupe expérimental et un groupe contrôle, ayant subi une série de trois injections transtympaniques. Dans le groupe contrôle, (n = 10), celles-ci consistaient en des injections de gentamicine 40 mg/mL d’une oreille (contrôle positif) et de normal salin dans l’oreille controlatérale (contrôle négatif). Le groupe expérimental (n = 10) a rec ¸u des injections de bleu de méthylène 300 mcg/mL d’une oreille, comparé à des injections de normal salin dans l’oreille controlatérale. Nous avons procédé à des potentiels évoqués auditifs du tronc cérébral (PEATC) avant, et une semaine suivant la série d’injection. Une fois ceci terminé, les cochlées ont étés disséquées et analysées par immuno-histochimie. Résultats.— La comparaison des pertes auditives mesurées par PEATC était statistiquement significative en comparant le groupe contrôle positif au groupe contrôle négatif, avec une différence de perte moyenne mesurée à 66,25 dB (p = 0,001). En revanche, la différence de perte moyenne dans le groupe bleu de méthylène comparée au normal salin était de 1,50 dB, et celle-ci n’a pas été démontrée comme étant statistiquement significative (p = 0,688). La captation de caspase-3 par immuno-histochimie (marqueur apoptotique) était négative dans notre groupe ayant rec ¸u des injections de normal salin, alors que celle-ci était positive dans le groupe gentamicine. Les cochlées ayant étés exposées au bleu de méthylène n’ont pas démontré une captation significative de caspase-3. Conclusion.— À la lumière de nos résultats, les injections transtympaniques de bleu de méthylène n’ont pas été démontrées comme ayant un potentiel ototoxique. Par conséquent, nous recommandons des études supplémentaires afin de préciser l’utilisation de la thérapie antimicrobienne photodynamique dans le traitement de l’otite chronique. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.132 128
Profil de sécurité de deux traitements antifibrotiques dans la cochlée de rat H. Jia a,∗ , F. Venail b a Service d’ORL, hôpital Xinhua, Shanghai, Chine b Service d’ORL B, hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Plusieurs stratégies pharmacologiques sur des modèles animaux permettent de prévenir la fibrose cochléaire. Elles ont pour but de favoriser la survie des cellules sensorielles et des neurones restants, survie compromise en cas de développement excessif de fibrose. Pour permettre la survie de ces cellules, il est nécessaire de montrer que ces traitements ne sont pas toxiques par eux-mêmes. Le but de cette présentation était d’évaluer la toxicité de la dexaméthasone et de l’aracytine sur la survie des cellules ciliées dans un modèle in vitro de fibrose et in vivo après implantation d’un fil de platine gainé de silicone. Matériel et méthodes.— Nous avons utilisé un modèle in vitro d’explants de cochlée de rat pour évaluer la survie des cellules ciliées après application pharmacologique. Nous avons testé deux drogues, la dexaméthasone (DXM 3, 30 et 300 M) et l’aracytine (Ara-c 1, 10 et 100 M) pour bloquer respectivement la cascade inflammatoire ou la prolifération cellulaire induite par l’inflammation chronique. Nous avons ensuite évalué ces drogues in vivo sur un modèle d’implantation de corps étranger cochléaire (fil de platine). Les évaluations histologiques ont été conduites in vitro (cinq jours) et in vivo (un mois), ainsi que les évaluations fonctionnelles in vivo (PEA et PEA électriques) pour évaluer la toxicité de ces deux drogues délivrées par pompe osmotique pendant sept jours dans la cochlée. Nous avons estimé le profil de sécurité de ces deux drogues en fonction de leur efficacité.
A51 Résultats.— In vitro, la survie des cellules ciliées internes en fonction de la fibrose était de y = 0,083x + 11 pour l’Ara-c contre y = 0,033 + 8,1 avec la DXM. La survie des cellules ciliées externes en fonction de la fibrose était de y = 0,232x + 9,7 pour l’Ara-c contre y = 0,120 + 4,8 avec la DXM. Les courbes de régression de préservation des cellules ciliées en fonction de l’efficacité antifibrotique sont meilleures avec l’Ara-C qu’avec la DXM (p < 0,001 Spearman). In vivo, l’amplitude de l’onde III des PEA électrique était significativement plus élevée avec des taux de réduction de fibrose supérieurs avec l’Ara-C par rapport à la DXM (p < 0,01, MANOVA). La perte neuronale était plus élevée dans le groupe DXM par rapport au groupe Ara-C mais aussi par rapport au groupe contrôle (p < 0,001, ANOVA). Conclusion.— Si la dexaméthasone et l’aracytine ont une activité antifibrotique certaine, le profil de sécurité est meilleur avec l’AraC. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.133
Chirurgie cervicofaciale Dimanche 13 octobre 2013 14 h 30 — 16 h 00 Salle : 343 Sous l’égide de l’Association franc¸aise de carcinologie cervicofaciale Président de séance : S. Moriniere, P.-H. Ceruse 129
Intérêt diagnostique des séquences IRM dynamiques de perfusion et de diffusion dans le bilan des tumeurs parotidiennes J. Massoubre a,∗ , N. Saroul a , N. Hoarau b , J. Gabrillargue c , T. Mom a , L. Gilain a a Service d’orl et chirurgie cervicofaciale, hôpital Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France b Service de radiologie, hôpital Estaing, Clermont-Ferrand, France c Service de neuroradiologie, hôpital Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’objectif principal est d’évaluer l’intérêt des séquences dynamiques de perfusion en IRM dans la caractérisation des tumeurs parotidiennes. Les objectifs secondaires sont d’évaluer la pertinence de l’analyse de cette séquence de perfusion combinée à l’analyse morphologique des séquences d’IRM « classiques », et enfin de définir si la diffusion a un intérêt dans la caractérisation des tumeurs parotidiennes en complément de l’analyse morphologique et dynamique. Patients et méthodes.— Trente patients présentant une tumeur parotidienne ont bénéficié d’une IRM préopératoire comportant des séquences morphologiques en pondération T1, T2 et une séquence dynamique de perfusion 3D injectée. Quinze de ces patients ont également bénéficié d’une séquence de diffusion. Le diagnostic IRM s’appuie d’abord sur la morphologie (diagnostic 1), puis sur l’analyse de la perfusion combinée à la morphologie (diagnostic 2). Des valeurs d’ADC sont recueillies sur les séquences de diffusion. Ces résultats, ainsi qu’une analyse simplifiée de la perfusion, sont confrontés aux données anatomopathologiques. Résultats.— Lors de l’analyse morphologique seule, le taux de concordance est de 56,67 % et le Kappa de 0,4242. L’analyse simplifiée de la perfusion donne un taux de concordance de 83 % et un Kappa de 0,77. Enfin l’analyse combinée aboutit à un taux de concordance est de 93,3 % et un Kappa de 0,8770. L’ADC médian et le rapport ADC lésion/ADC glande normale sont de 2,05 × 10-3 et de 1,37 pour l’adénome pléomorphe, de 1,28 × 10—3 et 0,76 pour le
A52 cystadénolymphome, de 0,83 × 10—3 et 0,6 pour le lymphome, et enfin de 1,43 × 10—3 et 1,21 pour le cystadénocarcinome. La perfusion seule reste contributive malgré une analyse excessivement simplifiée et un échantillon peu important. L’analyse combinée morphologie/perfusion est plus performante, notamment pour les lésions présentant une courbe B ou C. Les courbes A correspondent aux adénomes pléomorphes, les courbes C aux tumeurs malignes, et les cystadénolymphomes présentent majoritairement une courbe B ou parfois C. Conclusion.— La séquence dynamique de perfusion est pertinente dans la caractérisation des tumeurs parotidiennes devant être comme séquence de routine. La performance diagnostique s’améliore avec l’analyse combinée de la morphologie. La diffusion apparaît quant à elle complémentaire. Une analyse multi-modalité incluant perfusion, morphologie et diffusion serait prometteuse sur une cohorte plus importante. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.134 130
Intérêt de l’IRM de perfusion et diffusion dans le bilan des masses parotidiennes A. Meyer a,∗ , O. Choussy a , A. Paviot a , A. Ladoux b , F. Callonnec b , D. Dehesdin b a CHU de Rouen, Rouen cedex, France b CLCC Henry-Becquerel, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’exploration des tumeurs parotidiennes repose sur l’examen clinique, les techniques d’imagerie dominées par l’échographie et l’IRM, ainsi que la cytoponction à l’aiguille fine. Si le diagnostic histologique peut être approché par ce bilan, certaines lésions restent indéterminées. Nous avons voulu préciser la place de la cytoponction à l’aiguille fine couplée à l’IRM en séquence de perfusion et diffusion dans le bilan diagnostic. Patients et méthodes.— Nous avons réalisé une étude prospective sur deux ans incluant 49 patients ayant bénéficié d’abord d’une IRM avec des séquences morphologiques (T1 et T2) ainsi que des séquences fonctionnelles (diffusion et perfusion) analysées par un seul radiologue. Nous avons ensuite réalisé une cytoponction à l’aiguille fine. Les résultats de l’imagerie et de la cytologie ont été classés en bénin ou malin, puis confrontés à l’étude histopatho définitif considérée comme le gold standard, obtenu après exérèse tumorale. Résultats.— Trente-cinq IRM ont été étiquetées bénignes lorsque 14 étaient suspectes. Parmi les 35 patients classés bénin, la cytologie confirmait cette hypothèse dans tous les cas mais l’histologie retrouvé un cas discordant. Parmi les 14 IRM « suspectes », huit correspondaient à une cytologie considérée comme « bénigne » et six à une cytologie « suspecte ». Les résultats anatomopathologiques concordaient avec les résultats cytologiques. Conclusion.— L’association IRM fonctionnelle et cytoponction permettent une approche très satisfaisante et fiable pour obtenir un diagnostic préthérapeutique dans le bilan des masses parotidiennes. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.135 131
Courbe d’apprentissage en sialendoscopie : résultats de nos 100 premières procédures par rapport à nos 100 dernières A. Al Hawat a,∗ , B. Vairel a , G. De bonnecaze a , G. Espinasse a , S. Vergez b a CHU Larrey, Toulouse, France
b
CHU Rangueil-Larrey, Toulouse, France correspondant.
∗ Auteur
But de la présentation.— Présenter l’évolution de notre pratique en sialendoscopie diagnostique et interventionnelle en comparant nos 100 premières sialendoscopies à nos 100 dernières. Matériel et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique descriptive. Période d’inclusion : mars 2009 à mars 2013. Les données cliniques et démographiques classiques ont été colligées. Nous nous sommes particulièrement intéressés à la survenue de difficultés techniques, au temps opératoire, aux douleurs postsialendosocpies, à l’amélioration fonctionnelle à distance, ainsi qu’à l’évolution de ces paramètres en comparant un premier groupe constitué de nos 100 premières sialendoscopies à un deuxième groupe constitué de nos 100 dernières. Résultats.— Deux cent vingt glandes ont été explorées (126 parotides, 94 glandes sous-mandibulaires) sur la période d’inclusion. Sur l’ensemble de la série, 36,8 % des cas présentaient une pathologie lithiasique contre 35,6 % de sténoses. Dans le groupe des 100 dernières procédures, la durée opératoire en sialendoscopie diagnostique était significativement plus faible et le taux d’extraction lithiasique était significativement amélioré par rapport au premier groupe. Plus du 1/3 de nos 100 dernières sialendoscopies se sont effectuées sous Anesthésie Locale avec la réalisation des voies combinées. Nous n’avons pas mis en évidence de différence entre les deux groupes en termes de recours à la voie combinée. La médiane de l’Eva ne dépassait pas 1,5/10 pour les deux groupes et le taux d’amélioration fonctionnelle pour l’ensemble de la série est de 74 %, sans différence significative entre les deux groupes. Le taux d’exérèse glandulaire par voie externe ne dépassait pas 3,3 %. Aucune complication majeure n’a été notée dans les deux groupes. Conclusion.— L’acquisition progressive d’un savoir-faire en sialendoscopie permet de diminuer les temps opératoires tout en améliorant l’efficacité en termes d’exérèse lithiasique. L’expérience développée permet de réaliser des procédures diagnostiques et interventionnelles parfois complexes même sous anesthésie locale. Le taux de complication et la tolérance de la sialendoscopie restent excellents. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.136 132
Les traumatismes cervicaux soufflants l’expérience de notre service à propos de 32 cas R. Elansari ∗ , K. Khalil Ibno Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— Nous rapportons l’expérience de notre service à travers une étude rétrospective menée entre janvier 2007 et décembre 2013. Patients et méthodes.— Nous avons colligé 32 cas de traumatismes cervicaux soufflants, dont dix ont été admis dans un tableau d’asphyxie avec emphysème étendu, 15 cas de découverte en peropératoire lors de l’exploration des plaies cervicaux. Résultats.— L’âge moyen de nos patients est de 21 ans, avec une prédominance masculine de 85 %, une agression par arme blanche était le principale mécanisme, la localisation latérale gauche était retrouvée dans 50 % des cas. 55 % des malades étaient admis dans un état de choc hémorragique, 30 % en état d’asphyxie ayant nécessité une mise en condition première. Une plaie laryngée franche a été découverte chez 13 malades dont un a présenté une paralysie récurentielle, les lésions trachéales étaient dominées par les fissurations longitudinales de la membrane trachéale dans 14 cas, associé à une fracture du cricoïde dans cinq cas. Enfin, deux autres malades ont