Intérêt du foscarnet dans les dysmyélopoïèses du SIDA
P O S T E R N ° 89
Int r t du foscarnet dans les dysmyelopofeses du SIDA. I. POIZOT-MARTIN*, S. CHAMI*, A. CHARBONNIER*, J.A. GASTAUT*
Cytopenia is ...
Int r t du foscarnet dans les dysmyelopofeses du SIDA. I. POIZOT-MARTIN*, S. CHAMI*, A. CHARBONNIER*, J.A. GASTAUT*
Cytopenia is common in HIV infected patients and seems to be linked to several factors. Three patients with severe cytopenia showed an increase of white blood cells during foscarnet treatment. This may be due to a beneficial effect of Foscarnet on CMV induced leucopenia or inhibition of HIV reverse transcriptase by Foscarnet.
Les cytop~nies sont frequentes chez les personnes infectees par le virus de I'immunod6ficience humaine (VIH) et plus particulierement au cours du SIDA. Leur m6canisme n'est pas univoque : il peut s'agir d'une cytopenie p6riph~rique, centrale ou combin6e. Leur origine n'est pas toujours ais~ment identifiable et plusieurs facteurs peuvent ~tre incrimines. En ce qui concerne les atteintes centrales de I'h6matopo'f~se on salt notamment que la moelle osseuse peut 6tre la cible de certains virus (dont le VIH, le cytom~galovirus (CMV)...), de parasites (leishmanies...), de mycobact~ries, d'envahissement par des cellules malignes (lymphomes malins non hodgkiniens...). Ces diff6rentes 6tiologies peuvent se combiner et Ctre aggrav~es par I'usage frequent de m~dicaments pouvant avoir u ne toxicit~ m6dullaire (trim~thoprimesulfam6thoxazole, gancyclovir, pyrimethamine, interferon alpha, certaines chimiotherapies antin6oplasiques). La dysmy61opo'fese doe au VIH lui-m6me est fr~quente bien qu'il ne soit pas toujours facile d'affirmer la seule responsabilit6 du r~trovirus. Nous rapportons 3 cas de cytop~nies par dysmy~lopo'f~se induite par le VIH dont la correction a et6 obtenue sous traitement (TRT) par foscarnet. Ce m~dicament r6serv6 aux TRT des infections s~veres & CMV a 6galement une certaine efficacit~ anti-VIH d~montr6e in vitro. Deux malades VIH + ont ~t~ respectivement trait6s par foscarnet pour une m~ningite et une retinite attributes au CMV. Au d6but du TRT, chacun etait leucop~nique (1400/mm 3 et 700/mm3). Progressivement, les numerations leucocytaires de ces 2 malades se sont corrigees pour atteindre 3400/mm 3 et 4000/mm 3 au J15. Nous avons alors d~cid6 de traiter par foscarnet un troisi~me malade (groupe IV C1) avec des lymphocytes CD4 a 17/mm 3 ayant une profonde leucopenie (400/ram3). Ce TRT, administr6 initialement & la dose de 120 mg/kg/j, adapt~e & la fonction r6nale initiale (creatinine : 166 #mol/l. N = 60-120) & de ~tre interrompu en raison d'une ~16vation de la cr~atinine (380 #mol/I). Apres un arr6t de 7 jours, le foscarnet a ~te r~introduit a dose moindre (30 mg/kg/j) avec une bonne tolerance. A J5, la numeration leucocytaire ~tait & 2100/mm 3 avec des neutrophiles & 1700/mm 3. Deux hypotheses peuvent rendre compte de la correction de ces cytopenies par le foscarnet : soit qu'il agisse sur le CMV consid~r~ comme cofacteur d'une dysmy~lopof~se du VIH, soit qu'in vivo il exerce une activit~ inhibitrice sur le VIH. Dans les 2 cas, la normalisation de I'h6mogramme autorise la reprise d'un TRT sp~cifique.
* Institut Paofi-Calmettes ; Service d'H#matologie (PrJ.A. GASTAUT) ; 232, boulevard de Sainte Marguerite ; 13009 MARSEILLE.
1992 - Tome X l l l Bulletin de la S N F M I N ° 2 7