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Posters / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 591–637
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Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.E. Mahfoudi) Objectif le pronostic des cancers du sein exprimant peut rejoindre celui de cancer s ne l’exprimant pas, grâce au trastuzumab. Cependant, cette molécule reste à l’origine de la survenue d’évènements cardiovasculaires. La radiothérapie peut également induire une cardiotoxicité. Le rôle du cardiologue, en partenariat avec l’oncologue radiothérapeute est de guetter et dépister les complications à traiter, et sur cette base adapter les traitements oncologiques. L’objectif de ce travail était d’évaluer la toxicité liée à l’administration concomitante du trastuzumab et de radiothérapie mammaire. Patientes et méthodes il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au centre de radiothérapie du centre hospitalier universitaire Mohammed-VI de Marrakech sur 33 patientes traitées entre janvier 2012 et décembre 2012 par trastuzumab concomitant à une radiothérapie adjuvante selon le schéma classique. La fraction d’éjection ventriculaire gauche a été mesurée par échocardiographie avant la chimiothérapie, avant et après la radiothérapie, tous les trois mois jusqu’à la fin du traitement par trastuzumab. Une fraction d’éjection ventriculaire gauche strictement inférieure à 50 % entraînait l’arrêt temporaire du traitement. La toxicité a été évaluée selon la Common Terminology Criteria (CTC) for Adverse Effects version 3.0. Résultats L’âge médian était de 45 ans (30–65). Une radiodermite aiguë de grades 1 et 2 et 3 a été décrite chez respectivement 20 (60,6 %), 12 (36,4 %) et une patientes (3 %). La fraction d’éjection ventriculaire gauche était normale pour toute nos patientes avant la radiothérapie. Après la radiothérapie, Elle était altérée chez 15 patientes (15,2 %), dont deux (6,1 %) nécessitant un arrêt temporaire de trastuzumab. Une insuffisance cardiaque congestive symptomatique est survenue chez une patiente (3 %). Conclusion La toxicité de chimioradiothérapie concomitante dans le cancer mammaire a été modérée, rejoignant les données publiées dans la littérature. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.081 P060
Radiothérapie peropératoire du sein par Intrabeam : analyse prospective du contrôle locorégional et de la toxicité à 2 ans
S. Key ∗ , P. Miglierini , O. Miranda , A. Lucia , S. Quillevère , O. Pradier CHU Morvan Brest, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Key) Introduction La radiothérapie peropératoire du cancer du sein a démontré son non-infériorité par rapport à une irradiation de la totalité du sein dans l’étude TARGIT A. Nous présentons les résultats et les effets secondaires de cette modalité thérapeutique à 2 ans. Patientes et Méthodes Entre mai 2011 et avril 2014, les patientes de plus de 55 ans, d’indice de performance selon l’OMS de 0–1, atteintes d’un carcinome canalaire infiltrant moins de 3 cm, de grade Sarff, Bloom et Richardson (SBR 1 ou 2, exprimant des récepteurs hormonaux mais non Her2, ont bénéficié d’une radiothérapie peropératoire par le dispositif INTRABEAM de Carl Zeiss à une dose de 20 Gy à la surface de l’applicateur. Résultats Soixante-quinze patientes ont été incluses prospectivement. Il s’agissait de 100 % de tumeurs de stade T0-T1, pour 70 % de grade SBR1, 30 % SBR2, pour 54 % du sein gauche. Cinquante-cinq patientes ont rec¸u une irradiation partielle du sein et 20 patientes une irradiation de la totalité du sein en complément, étant donnés les résultats histologiques définitifs. Avec un suivi médian de
24 mois, il n’y avait aucune récidive locale ni à distance. En ce qui concerne la toxicité, 4 % des patientes ont eu une mastectomie (une pour infection du sein et deux pour résection insuffisante), 12 % un retard de cicatrisation, 38 % une induration du sein, 15 % des douleurs mammaires modérées et 5 % des séquelles esthétiques (fibrose ou atrophie mammaire) nécessitant une réintervention. Il y avait une différence significative de toxicité cutanée de grade III entre l’irradiation du sein par Intrabeam seule et l’irradiation du sein par Intrabeam et une radiothérapie externe (5,4 % contre 35 % ; p = 0,002) Conclusion Avec un suivi médian de 2 ans, l’irradiation peropératoire du sein par Intrabeam n’a pas entraîné de récidive locorégionale ni à distance. Cela avec une bonne tolérance et peu d’effets secondaires. Cependant, un recul plus long est nécessaire pour confirmer ces résultats. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.082 P061
Irradiation mammaire avec modulation d’intensité et technique de champ dans le champ : étude de faisabilité dosimétrique sur 50 patientes
J. Blanchecotte ∗ , A. Ruffier Loubière , I. Barillot Corad, CHU de Tours, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Blanchecotte) Objectif La technique de radiothérapie utilisée lors de l’irradiation des cancers du sein peut intégrer de fac¸on modulée le boost dans le lit opératoire et permet de diminuer le nombre de séances avec un hypofractionnement modéré. Notre objectif était d’en démontrer la faisabilité par une étude dosimétrique. Matériels et méthodes Nous avons repris les dosimétries de 50 RCMI de 50 Gy en 25 fractions et cinq semaines suivies d’un complément dans le lit tumoral non modulé de 16 Gy en huit fractions. Pour chaque patiente, une nouvelle dosimétrie a été effectuée avec un boost intégré délivrant 50,4 Gy en 28 fractions de 1,8 Gy a dans le sein et 63 Gy en 28 fractions de 2,25 Gy dans le lit opératoire, à raison de cinq séances par semaines. Avec un rapport ␣/ à 3, ces doses respectaient l’équivalence radiobiologique du schéma 50 plus 16 Gy. Les nouvelles valeurs des doses délivrées dans le volume cible prévisionnel du sein et du lit tumoral et des organes à risque (cœur, poumons) ont été comparées en termes de doses équivalentes à 2 Gy (EQD2 Gy) aux valeurs de référence. Résultats La dose moyenne délivrée dans le sein était inférieure avec le boost intégré (51 contre 53,45 Gy p < 0,000001) avec une couverture minimale non différente en termes de dose rec¸u par 98 % (D98 %) et 95 % (D95 %) du volume. De même les, doses rec¸ues dans 5 % (D5 %) et 2 % (D2 %) du volume étaient diminuées de l’ordre de 10 % (p < 0,000001) avec un indice d’homogénéité de 1,22 ± 0,03 contre 1,35 ± 0,07 (p < 0,000001). Au niveau du volume cible prévisionnel du lit tumoral, la couverture minimale était identique mais avec les fortes doses augmentées de 3 % (p < 0,00001), avec une dose moyenne de 67,85 contre 66,39 Gy (p < 0,000007). Il y avait une diminution relative de 14 % (p < 0,00001) de la dose moyenne pulmonaire. Conclusion La technique de RCMI avec boost intégré en boost permet une couverture des volumes cibles au moins égale à l’ancienne technique. Elle permet une diminution des fortes doses dans le sein au prix d’une augmentation modérée des doses dans le lit tumoral mais offre une meilleure épargne pulmonaire et raccourcit d’une semaine le traitement. Elle doit maintenant faire l’objet d’une étude clinique.
Posters / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 591–637
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.083 P062
Nouveau maillot de corps de support pour irradiation de seins ptosés
M. Lecavalier-Barsoum ∗ , M. Duclos , C. Lambert , M. David , V. Panet-Raymond , N. Shin , B. Abdulkarim , S. Roussel , N. Raffis , T. Hijal Université McGill, Montréal, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Lecavalier-Barsoum) Objectif Évaluer les résultats cliniques et dosimétriques du « Body Fit Form », dans le but de diminuer la toxicité aiguë et d’améliorer le profil dosimétrique lors de la radiothérapie de seins ptosés. Méthodes Le « Body Fit Form » est un maillot de corps fait en nylon extensible et en spandex. Cette étude de phase II concernait six patientes. Deux tomodensitométries de planification ont été faites pour chaque patiente, avec et sans le port du « Body Fit Form ». Il a été délivré avec « Body Fit Form » 50 Gy en 25 fractions, puis un boost dans la cavité chirurgicale. La toxicité aiguë a été évaluée hebdomadairement pendant les traitements. Des plans de traitements ont été générés pour les deux tomodensitométries et comparés. Résultats Les patientes avaient un âge médian de 60 ans et les cancers étaient de stade pT1-2N0. Après un suivi médian de 2,8 mois, aucune toxicité aiguë de grade de plus de 2 n’a été rapportée. La dermite aiguë maximale était de grade 2 chez quatre patientes (67 %), et chacune était améliorée lors des visites de suivi. La distribution de la dose dans le poumon était améliorée chez toutes les patientes. Le volume recevant 20 Gy (V20 Gy) du poumon homolatéral était diminué en moyenne de 20,8 % à 12,26 %, et la dose moyenne délivrée dans le poumon était diminuée de 11,4 Gy à 7,7 Gy. Deux patientes étaient atteintes d’un cancer au sein gauche, et la dose maximale cardiaque moyenne était de 6,9 % avec le « Body Fit Form » et 8,5 % sans. Le volume recevant 5 Gy (V5 Gy) moyen était de 45,6 Gy avec le « Body Fit Form », et 50,4 Gy sans. Conclusion Une toxicité aiguë faible a été observée chez les patientes aux seins ptosés avec le « Body Fit Form », lors de la radiothérapie du sein. De plus, une amélioration de la distribution de dose dans poumon et le cœur lors du port du « Body Fit Form » a été notée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.084 P063
Modulation d’intensité par arcthérapie volumique pour cancer du sein bilatéral : résultats de tolérance immédiate R. Draghici 1,∗ , C. Bourgier 2 , C. Lemanski 2 , A. Ducteil 2 , M. Charissoux 2 , J. Molinier 2 , L. Bedas 2 , N. Aillères 2 , D. Azria 2 , P. Fenoglietto 2 1 CHU de Fort-de-France, Fort-de-France, Martinique 2 ICM Val d’Aurelle, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Draghici) Objectif Nous présentons ici les premiers résultats de toxicité associés à une technique d’arcthérapie volumétrique modulée (VMAT) dans le cas du cancer du sein bilatéral. Patientes et méthode Les dossiers d’une série continue de 20 patientes atteintes d’un cancer du sein bilatéral, allant du stade
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I à IV et nécessitant une radiothérapie locorégionale ont été analysés. Les doses prescrites étaient de 63,2 Gy en 29 fractions dans le volume cible prévisionnel du boost, 52,2 Gy en 29 fractions dans celui du sein et la chaîne mammaire interne et 49,3 Gy en 29 fractions dans celle sus-claviculaire. Les objectifs à atteindre étaient d’un volume recevant 95 % de la dose prescrite (V95 %) d’au moins 99 % pour le volume cible anatomoclinique du sein (représentant la glande et respectant 0,5 cm de revêtement cutané) et d’un V95 % de plus de 95 % pour les autres volume cibles, d’une dose moyenne pulmonaire de moins de 15 Gy, d’un volume recevant 20 Gy (V20) pulmonaire de moins de 22 % et d’une dose moyenne cardiaque de moins de 12 Gy. Pour la gradation des réactions secondaires, l’échelle CTCAE v. 3 (Common Terminology Criteria for Adverse Events Version 3) a été utilisée. Résultats Aucune patiente n’a souffert de réaction de grade 3 ou plus, dix sur 20 d’une toxicité cutanée aiguë de grade 1 ou 2 et une seule d’une œsophagite de grade 2. Le V95 % anatomoclinique du sein obtenu était à 98,92 ± 0,94 à droite et 98,92 % ± 1,09 à gauche. En ce qui concerne les poumons, le V20 droit était de 18,6 % ± 4,92 et le gauche de 17,05 % ± 6,11. La dose moyenne cardiaque délivrée était à 10,75 Gy ± 4,63. Conclusion L’arcthérapie volumétrique modulée constitue une solution dosimétrique optimale pour l’irradiation des volumes complexes, notamment dans le cas des cancers du sein bilatéral. L’étude présente n’a enregistré aucune toxicité aiguë sévère. Un suivi de plus longue durée s’impose afin de détecter la toxicité à distance. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.085 P064
Évaluation d’une technique mono-isocentrique avec complément champ dans le champ concomitant pour le traitement conservateur des cancers du sein
S. Sumodhee ∗ , V. Magnin , Y. Badat , N. Feham , M. Zinutti , C. Caty , C. Corbice , C. Marchal Service de radiothérapie, CHU Sud Réunion, Saint-Pierre-de-La Réunion, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Sumodhee) Objectif Présentation des résultats cliniques et dosimétriques d’une technique mono-isocentrique modifiée avec complément d’irradiation champ dans le champ concomitant pour les traitements conservateurs des cancers du sein. Patientes et méthodes Entre octobre 2013 et mai 2014, 30 patientes ont eu un traitement radiochirurgical conservateur de 50 Gy en 25 séances dans le volume mammaire et les aires ganglionnaires sus- et sous-claviculaires en cas d’envahissement et 60 Gy en 25 séances de 2,4 Gy (66 Gy équivalents) dans le lit opératoire. Les segments variaient de 1 à 6 avec les photons de 6 MV et/ou ceux de 23 MV. Le volume mammaire a été calculé par le logiciel Éclipse3D (Varian® ), la toxicité cutanée recueillie lors des consultations hebdomadaires selon la classification CTCAE V4 (Common Terminology Criteria for Adverse Events Version 4). Résultats L’âge médian était de 54 ans (26–70), 33 % des patientes ont rec¸u une irradiation ganglionnaire. Le volume mammaire médian était de 559 mL (121–1428). Le volume cible mammaire recevant 107 % de la dose prescrite (V107 %) était de 46,4 % ± 13,1, celui recevant 95 % (V95 %) de 98,4 % ± 1,8. Pour le lit opératoire, le V107 % était de 0,02 % ± 0,09 et le V95 % de 99,4 % ± 1,7. Pour les ganglions sus-claviculaires et sous-claviculaires, le V107 % moyen était respectivement de 0,04 % ± 0,07 et 0 % et le V95 % moyen de 86,3 % ± 21,2 et 65,1 % ± 32,5. Pour les lésions gauches,