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Communications posters commentés / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A43-A79
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nant comme référence l’uricémie plasmatique du laboratoire. Le nombre de sujets nécessaires était de 206 patients afin d’obtenir un coefficient de corrélation supposé à 0,8 au risque de première espèce α= 0,05 avec une puissance de 90 %. Résultats. – Le lecteur indiquait LO pour 18 patients : pour 15 de ces patients l’uricémie plasmatique était bien inférieure à 180 mol/l, elle était supérieure pour les 3 patients restants (192, 204 et 426 mol/l) ; et indiquait HI pour 2 patients alors que leurs uricémies plasmatiques étaient à 306 et 216 mol/l. En prenant en compte les 216 patients restants, on obtenait un coefficient de corrélation de Pearson à 0,92. La concordance entre les deux mesures était satisfaisante pour l’ensemble des valeurs, avec un biais de 9 mol/l et un intervalle de confiance de [-64 mol/l ; 82 mol/l]. En moyenne, l’uricémie plasmatique était 1,03 fois plus élevée que l’uricémie capillaire. L’exactitude était de 92,7 % à 20 % près. La VPP était de 77,1 % et la VPN de 92,7 %. Conclusion. – Ces résultats préliminaires montrent que l’appareil HumaSens-plus permet des mesures d’uricémie sur sang capillaire globalement comparables à celles obtenues au laboratoire sur sang veineux, et peut donc être utile en clinique comme en épidémiologie. D’autres analyses sont en cours afin de mieux comprendre les différences observées et d’évaluer l’impact des traitements pris par les patients et de divers paramètres biologiques sur les mesures. Conflit d’intérêt. – A. Platt, JN. Miner, G. Hughes : soutien financier de l’étude (AstraZeneca)
La gammapathie monoclonale est de type IgAl (2 cas) et IgGk (1 cas). Les concentrations de VEGF, angiopoïétine-1 et angiopoïétine-2 ont été mesurées par ELISA dans le sérum de patients atteints de POEMS, avant et après traitement thérapeutique. Résultats. – Avant traitement, les patients présentent des concentrations élevées de VEGF (2 901 ± 920 pg/mL). De manière surprenante, les concentrations d’angiopoïétine-1 sont très élevées avant traitement (67 286 ± 20 395 pg/mL) et diminuent en réponse au traitement, tout comme les concentrations de VEGF, les concentrations des deux cytokines corrélant de manière très forte (r = 0,83). Par opposition, les concentrations d’angiopoïétine-2 ne diffèrent pas de manière statistique avant et après traitement. Discussion. – Le syndrome POEMS est marqué par une régulation anormale de la balance des angiopoïétines avec une élévation excessive de l’angiopoïétine-1, en l’absence d’effet antagoniste de l’angiotensine-2. Cette dérégulation, associée à celle du VEGF pourrait expliquer les manifestations cliniques observées dans le POEMS en lien avec des anomalies vasculaires, ainsi que les résultats mitigés visant à cibler le VEGF seul en thérapeutique. Conclusion. – L’expression du couple angiotensine-1/angiotensine-2 est dérégulée dans le syndrome POEMS qui est marqué par une très forte expression de l’angiotensine-1 dont la concentration corrèle avec l’activité de la maladie et celle du VEGF. Arriver à restaurer l’équilibre du couple angiotensine-1/angiotensine-2 pourrait constituer une stratégie thérapeutique importante dans le POEMS. Conflit d’intérêt. – aucun
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L’angiopoïétine-1 : le chainon manquant dans la physiopathologie du syndrome POEMS ?
La concentration plasmatique de calprotectine ou protéine S100A8 / A9, est un biomarqueur indépendant de la progression radiologique dans la polyarthrite débutante : résultats de la cohorte ESPOIR
F. Coutant* (1) ; Z. Tatar (1) ; PO. Rouzaire (2) ; B. Evrard (2) ; G. Le Guenno (3) ; O. Tournilhac (4) ; M. Soubrier (1) (1) Service de Rhumatologie, CHU Gabriel Montpied, ClermontFerrand ; (2) Service d’immunologie, CHU Gabriel Montpied, ClermontFerrand ; (3) Service de médecine interne, CHU d’Estaing, ClermontFerrand ; (4) Service d’hématologie, CHU d’Estaing, Clermont-Ferrand *Auteur correspondant :
[email protected] (F. Coutant) Introduction. – Le syndrome POEMS est une affection multisystémique rare, associant une polyneuropathie (P), une organomégalie (O), une endocrinopathie (E), une gammapathie monoclonale (M) ainsi qu’une atteinte cutanée (S). La physiopathologie de ce syndrome est incomprise mais semble reposer au moins en partie sur des lésions endothéliales retrouvées notamment au niveau des capillaires de la peau, du rein et des vasa nervorum. L’identification de facteurs ciblant la cellule endothéliale et dont l’expression serait dérégulée dans ce syndrome pourrait donc constituer une avancée déterminante dans la compréhension de cette maladie. Un de ces facteurs est déjà bien connu, il s’agit du VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor). Les concentrations de VEGF sont constamment élevées en phase active et diminuent voire se normalisent en phase de rémission, après traitement thérapeutique. Bien que le VEGF puisse potentiellement expliquer certains symptômes de la maladie, son ciblage thérapeutique a donné lieu à des résultats conflictuels, suggérant l’intervention d’autres médiateurs présentant des similitudes fonctionnelles avec le VEGF. Dans ce travail, nous avons donc exploré l’expression de deux cytokines angiogéniques chez des patients atteints de syndrome POEMS, l’angiopoïétine-1 et l’angiopoïétine-2. L’angiopoiétine-1 joue un rôle essentiel dans la stabilisation et la maturation des vaisseaux sanguins et favorise la survie des cellules endothéliales. À l’inverse, l’angiopoiétine-2 favorise la déstabilisation des vaisseaux sanguins. Patients et Méthodes. – Cette étude inclut trois patients présentant un syndrome POEMS (2 femmes et 1 homme), d’âge moyen 66 ans.
M. Chevreau* (1) ; MH. Paclet (2) ; JL. Quesada (3) ; M. Clay (4) ; X. Romand (5) ; O. Vittecoq (6) ; P. Dieudé (7) ; P. Gaudin (4) ; A. Baillet (4) (1) Rhumatologie, C.H.U. Grenoble, Échirolles ; (2) Université Joseph Fourier, GREPI (groupe de recherche et d’étude du processus inflammatoire), Grenoble ; (3) Univesité Joseph Fourier, Centre d’Investigation Clinique, CHU de Grenoble, Grenoble ; (4) Rhumatologie, Hôpital Sud, Échirolles ; (5) Rhumatologie, C.H.U. Grenoble, La Tronche ; (6) Service de Rhumatologie, C.H.R.U.de Rouen, Bois-Guillaume ; (7) Service de Rhumatologie, C.H.U. Bichat Claude Bernard, Paris *Auteur correspondant :
[email protected] (M. Chevreau) Introduction. – La calprotectine est importante dans la pathogenèse de la polyarthrite rhumatoïde. Nous avons cherché à analyser l’association entre les taux sériques de calprotectine et l’évolution structurale au cours des 36 premiers mois d’évolution de polyarthrites débutantes Patients et Méthodes. – Nous avons utilisé un modèle de Cox en régression univariée pour évaluer le rôle des facteurs de risque d’évolution du score de Sharp-van der Heijde Score (SHS). Nous avons construit un modèle de Cox multivarié par la stratégie de pas à pas (p ≤ 0,05 pour l’entrée du modèle et P ≤ 0,10 pour retenir le modèle). Les variables suivantes ont été utilisées pour former ce modèle : sexe, CRP, AntiCCP, DAS28, Âge, Tabac, calprotectine et traitement. Résultats. – L’analyse statistique a été réalisée chez 615 patients. Dans l’analyse univariée, anti-CCP, CRP, traitement de fond et calprotectine étaient associés à l’évolution structurelle. Dans l’analyse multivariée, la calprotectine était le seul facteur prédictif de l’évolution structurelle sur 3 ans, indépendamment des marqueurs habituels de l’inflammation (HR = 1,06, IC à 95 % [1,00 à 1,11], p = 0,045) (Tableau).
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N – 615
No radiological progression n = 290
Radiological progression n = 325
Univariate analysis HR [IC à 95 %]
P value
Multivariate analysis HR [IC à 95 %]
P value
Female gender, %
79,3 % (230)
76,9 % (250)
0,95 [0,73 ; 1,23]
CRP, mg/dL
7 [4 ; 18]
12 [5; 28]
1,03 [1; 1,06]
0,696
–
–
0,047
Not selected
ACPA, unité
0 [0 ; 256]
121 [0; 572]
1,01 [1; 1,01]
0,040
1,01 [1; 1,01]
0,093
DAS28
5,2 ± 1,22
5,3 ± 1,2
1,07 [0,98 ; 1,17]
0,148
Age, years
–
–
48,7 [38 ; 56,3]
52,4 [41,1; 58,4]
1,01 [1; 1,02]
0,082
–
Current smoking
–
48,3 % (140)
46,8 % (152)
1,04 [0,84 ; 1,29]
0,732
–
–
*
DMARD, %
77,2 % (224)
86,8 % (282)
1,50 [1,09 ; 2,07]
0,013*
1,36 [0,99; 1,89]
0,060
Calprotectin, ug/cl
3,2 [1,88 ; 4,8]
3,8 [2,3; 5,3]
1,06 [1,01; 1,12]
0,027
1,06 [1; 1,11]
0,045
Conclusion. – Ces résultats confirment que la calprotectine plasmatique prédit la progression radiologique, dans une grande cohorte de polyarthrite rhumatoïde débutante. La corrélation entre ce nouveau biomarqueur et la progression radiologique est modérée mais indépendante des autres facteurs de risque. Conflit d’intérêt. – aucun Bibliographie [1] Hammer HB et Al. Calprotectin (a major leucocyte protein) is strongly and independently correlated with joint inflammation and damage in rheumatoid arthritis. Ann Rheum Dis. 2007 Aug ; 66 (8) : 1093-7 [2] Baillet A. S100A8, S100A9 and S100A12 proteins in rheumatoid arthritis Rev Med Interne. 2010 Jun ; 31 (6) : 458-61 PC.50
Intérêt de la recherche systématique de foyers infectieux bucco-dentaire et ORL avant l’introduction d’une biothérapie pour une polyarthrite rhumatoïde E. Descamps (1) ; C. Tawil (2) ; M. Forien* (2) ; A. Gardette (2) ; E. Palazzo (2) ; S. Ottaviani (2) ; P. Dieudé (2) (1) Service de Rhumatologie B, C.H.U. Cochin, Paris ; (2) Service de rhumatologie, C.H.U. Bichat Claude Bernard, Paris *Auteur correspondant :
[email protected] (M. Forien) Introduction. – Les biothérapies ont transformé le pronostic des rhumatismes inflammatoires chronique mais en raison de leurs effets indésirables, en particulier le sur-risque infectieux, une évaluation rigoureuse est nécessaire avant leur introduction. D’après les recommandations de la société française de rhumatologie, la recherche de foyers infectieux bucco-dentaire et oto-rhino-laryngologiques (ORL) n’est pas systématique. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt de la réalisation systématique d’un panoramique dentaire suivi d’une consultation stomatologique et d’un scanner des sinus dans le bilan pré-biothérapie de patients suivis pour polyarthrite rhumatoïde (PR). Patients et Méthodes. – Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective entre 2010 et 2016. Ont été inclus l’ensemble des patients présentant une PR active, naïve de biothérapie, pour lesquels le bilan pré-biothérapie comprenait systématiquement, un scanner des sinus, un panoramique dentaire et une consultation stomatologique. Les caractéristiques de la population (âge, tabagisme, association à une autre maladie auto-immune) et de la PR (durée d’évolution, facteurs rhumatoïde (FR), anticorps anti peptides citrullinés (CCP), présence d’érosions, traitement de fond synthétiques) étaient recueillies dans les dossiers médicaux. Le foyer infectieux dentaire était défini par la présence, sur le panoramique dentaire d’une lésion inflammatoire péri-apicale d’origine endodontique ou d’une alvéolyse confirmées par le stomatologue. La sinusite était définie par un comblement partiel ou complet d’une ou plusieurs cavités aériques de la face. Les facteurs associés à une
infection dentaire et/ou ORL ont été recherchés en analyses univariée et multivariée. Résultats. – 223 patients ont été inclus dont 177 (79,4 %) femmes. La PR évoluait en moyenne depuis 8,9 ± 8,6 années, 70,8 % étaient positifs pour le FR et 83,4 % pour les anti-CCP. 153 patients (68,1 %) présentaient des érosions, 63,2 % étaient traités par méthotrexate et 71,7 % par corticothérapie générale par voie orale (dose moyenne de 7 mg d’équivalent prednisone/jour). Le DAS 28 moyen était de 5,5. L’ensemble des patients inclus était asymptomatique sur le plan ORL et bucco-dentaire. 31,5 % des patients avaient une infection ORL et/ou dentaire nécessitant une prise en charge avant instauration d’une biothérapie. Un foyer infectieux dentaire était retrouvé pour 20,2 % des patients et un foyer infectieux ORL pour 14,8 %. En analyse univariée, le tabagisme était un facteur de risque d’infection dentaire et/ou ORL (OR = 2,16 [1,02-4,57], p = 0,038) et le methotrexate était un facteur protecteur (OR = 0,43 [0,23-0,81], p = 0,006). La durée d’évolution de la maladie, la corticothérapie, l’activité de la maladie, le taux de FR et d’anti CCP n’étaient pas significativement associés à une infection ORL et/ou dentaire. En analyse multivariée le methotrexate était en facteur protecteur d’infection dentaire et/ou ORL. Conclusion. – Dans notre population, un tiers des patients présentait une infection dentaire et/ou ORL infra-clinique nécessitant une prise en charge avant instauration d’une biothérapie. La fréquence élevée des infections ORL et dentaires asymptomatiques suggère la nécessité d’un dépistage systématique avant l’introduction d’une biothérapie. Conflit d’intérêt. – aucun PC.51
Etude de deux polymorphismes prédisposant à la SEP chez des patients ayant des complications démyélinisantes liées au traitement par anti-TNF alpha S. Bitoun* (1) ; JM. Berthelot (2) ; C. Richez (3) ; C. Cauquil (4) ; C. Verstuyft (5) ; C. Miceli Richard (1) ; C. Sordet (6) ; S. Melac Ducamp (7) ; L. Gossec (8) ; B. Bouvard (9) ; E. Dernis (10) ; E. Houvenagel (11) ; MA. Boutry-Baclé (12) ; X. Mariette (1) ; R. Seror (13) ; Club Rhumatisme et Inflammation (1) Service de Rhumatologie, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre ; (2) Service de Rhumatologie, C.H.U. Hôtel Dieu, Nantes ; (3) Service de Rhumatologie, C.H.U Pellegrin, Bordeaux ; (4) Neurologie, Hopital de Bicètre, Le Kremlin Bicètre ; (5) Pharmacogénétique, Hopital de Bicètre, Le Kremlin Bicètre ; (6) Rhumatologie, C.H.R.U. Hôpitaux Universitaires Strasbourg, Strasbourg ; (7) Service de Rhumatologie, C.H.I., Nevers ; (8) Service de Rhumatologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris ; (9) Rhumatologie, Centre Hospitalier Universitaire d’Angers, Angers ; (10) Rhumatologie, Centre Hospitalier du Mans, Le Mans ; (11) Service de Rhumatologie, Hôpital Saint Philibert, Lomme ; (12) Service