modules
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Le B.A.-BA de la compression Anne Philippe1, Frédéric Vin1 1
Paris, France
Dans la prise en charge du traitement de l’ulcère veineux, le port d’une compression médicale n’est plus à démontrer, elle est indissociable des pansements locaux. Malgré les recommandations de le la Haute Autorité de la santé, elle est un point d’obscurité dans la prise en charge pour un bon nombre de soignants médicaux et paramédicaux par manque de connaissance et de formation. Cet atelier a pour but d’apporter les bases des connaissances essentielles de la compression médicale élastique et non élastique : allongement court, long ou multitype. Les indications des différents allongements, les dispositifs médicaux disponibles et les astuces pour poser une compression seront présenté lors de cet atelier. Déclaration de liens d’intérêts A. Philippe : conflit d’intérêt n°1 : année concernée : 2016 ; type de rémunération et/ou d’avantage financier et/ou de participation financière : prise en charge des frais pour congrès mondial WUWHS ; nom de l’organisme privé et/ ou industriel et/ou commercial : Hartmann. Conflit d’intérêt n°2 : année concernée : 2016 ; type de rémunération et/ ou d’avantage financier et/ou de participation financière : prise en charge pour le congrès européen EWMA ; nom de l’organisme privé et/ou industriel et/ou commercial : Urgo. Conflit d’intérêt n°3 : année concernée : 2015 ; type de rémunération et/ou d’avantage financier et/ ou de participation financière : Symposium ; nom de l’organisme privé et/ou industriel et/ou commercial : 3M. Conflit d’intérêt n°4 : année concernée : 2015 ; type de rémunération et/ou d’avantage financier et/ou de participation financière : financier ; nom de l’organisme privé et/ou industriel et/ou commercial : Urgo. F. Vin : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. M11
La détersion en pratique Sylvie Palmier1, Pierre Perrot2 1
Montpellier, France
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Nantes, France
La détersion est au cœur de la prise en charge d’une grande majorité des plaies, et plus particulièrement des plaies chroniques. Elle a pour but de débarrasser la plaie des tissus nécrotiques et fibrineux jusqu’à la mise à nu de tissu sain. Ce geste, parfois chirurgical (réalisé au bloc opératoire ou en consultation), est aussi un geste infirmier en ville comme à l’hôpital qui nécessite une formation et un entraînement technique. Par conséquent, il est indispensable de rappeler : pourquoi déterger ? quand déterger ? comment déterger ? Les modalités de
Revue francophone de cicatrisation • Supplément au n° 1 • janvier-mars 2017 •
débridement des plaies sont conditionnées par l’aspect visuel, l’extension et le siège de la lésion, ainsi que l’état général du patient. Suivant le type de plaie, la détersion sera donc adaptée au patient et à la plaie. En pratique, plusieurs éléments conditionnent le choix du procédé. Nous aborderons dans cet atelier les différents moyens non chirurgicaux ou chirurgicaux de détersion mécanique et autolytique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. M12
Diagnostic et prise en charge des lymphœdèmes Stéphane Vignes1, Mathilde Dulieu1 1
Paris, France
Les lymphœdèmes des membres sont classés en formes primaire ou secondaire. Le diagnostic est clinique et habituellement facile notamment dans les formes secondaires après traitement de cancer comprenant chirurgie et/ou radiothérapie. Les formes primaires touchent essentiellement les femmes jeunes, avec un membre inférieur atteint en totalité ou les deux membres en sous-gonal. Le lipœdème est le principal diagnostic différentiel et l’érysipèle la principale complication. La lymphoscintigraphie est utile pour confirmer le lymphœdème. Le traitement a pour objectif de réduire durablement le volume du lymphœdème et a fait l’objet de recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). Il comporte une phase intensive destinée à réduire le volume du lymphœdème et une phase d’entretien destinée à maintenir le volume réduit. Les bandages multicouches monotypes, sont l’élément essentiel permettant de diminuer le volume de 30-40 %. Ils sont réalisés avec des bandes à allongement court (< 100 %) posées sur un capitonnage de coton ou de mousse en ambulatoire ou en hospitalisation, gardés 24-48 heures puis renouvelés. Dans le cadre de programme d’éducation thérapeutique, ils peuvent aussi être appris aux patients par un kinésithérapeute afin d’être faits régulièrement la nuit (3/ semaine) lors de la phase d’entretien. La compression élastique est indispensable pour stabiliser le lymphœdème lors de la phase d’entretien. Le recours à des compressions sur mesure (bas, chaussette, manchon, gantelet) est souvent nécessaire. La pression doit être élevée (classes 3 : 20-36 mmHg, 4 : > 36 mmHg)), en utilisant une superposition aux membres inférieurs. Les bas cuisses sont préférables aux chaussettes et les pieds fermés aux pieds ouverts, avec un remplacement tous les 3-4 mois. Les autres traitements (chirurgies, pressothérapie, endermologie, balnéothérapie, etc.) n’ont pas fait l’objet d’évaluation suffisante pour être recommandés.
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