La fatigue en cancérologie : un problème majeur

La fatigue en cancérologie : un problème majeur

La Revue d'Homéopathie 2013;4:51–55 Pratiques La fatigue en cancérologie : un problème majeur§ Fatigue in cancerology: A major problem Médecin homéo...

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La Revue d'Homéopathie 2013;4:51–55

Pratiques

La fatigue en cancérologie : un problème majeur§ Fatigue in cancerology: A major problem Médecin homéopathe, 156, rue du Général-de-Gaulle, 10000 Troyes, France ; Attaché au service d'oncologie-radiothérapie du Centre hospitalier de Troyes, 101, avenue Anatole-France, 11003 Troyes Cedex, France

Jean-Claude Karp

Disponible en ligne sur SciVerse ScienceDirect le 2 mai 2013

RÉSUMÉ Qu'elle soit directement liée à la pathologie, à la localisation des métastases ou en rapport avec la chimiothérapie, une fatigue intense, voire très intense, est souvent évoquée par les patients atteints de cancer. L'accompagnement homéopathique du patient cancéreux doit impérativement prendre ce facteur en compte. Une approche physiopathologique doublée au besoin d'une approche pathogénétique permet de trouver rapidement le traitement le plus approprié. © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés Anémie Asthénie Cancer Chimiothérapie Fatigue Homéopathie

Keywords

SUMMARY Whether directly linked to the disease, metastases or chemotherapy, intense, or very intense fatigue, is often evoked by patients suffering from cancer. It is essential that homeopathic support of the cancer patient takes this factor into account. A physiopathological approach supported where necessary by a pathogenetic approach enables the most suitable treatment to be rapidly determined.

Anemia Asthenia Cancer Chemotherapy Fatigue Homeopathy

© 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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hez les cancéreux, la fatigue est l'effet indésirable de la chimiothérapie le plus fréquemment rapporté. Selon une étude publiée dans la revue Oncologie en 2010 [1], 77 % des patients en sont atteints, 37 % placent ce symptôme en première position des problèmes affectant le plus leur vie quotidienne et 75 % estiment cette fatigue intense ou très intense.

ÉTIOLOGIE DE LA FATIGUE Les causes de la fatigue en cancérologie sont multiples. On peut les classer en deux groupes :  les causes indirectes de fatigue sont l'appréhension des examens et des traitements, l'attente avant les consultations, les soucis occasionnés par la maladie et son traitement, l'angoisse de l'avenir, le stress, une dépression, les déplacements quotidiens ; © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.revhom.2013.03.005

 les causes en lien direct avec la maladie

cancéreuse et son traitement sont la maladie elle-même, l'opération chirurgicale, la radiothérapie, la chimiothérapie et ses effets secondaires : l'anémie, le manque d'appétit et la dénutrition, les nausées et les vomissements, une infection, des douleurs. Lors des Journées scientifiques du pôle de cancérologie du centre hospitalier de Troyes le 26 avril 2008, le professeur Hervé Cure (Institut Jean Godinot, Reims), nous a cité les étiologies suivantes : le cancer asthéniant (métastases hépatiques et cérébrales), les traitements, les troubles du sommeil, l'âge et les comorbidités, les troubles de l'alimentation, les douleurs chroniques et, pour finir, la cause majeure, l'anémie.

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Texte issu d'une communication présentée lors des 38es Entretiens homéopathiques de Paris, les 12 et 13 octobre 2012 dont le thème était « Soins de support en cancérologie ».

PRINCIPES GÉNÉRAUX DE TRAITEMENT Pour chaque indication, nous allons chercher les signes cliniques du patient en relation avec

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Pratiques la pathologie correspondante (par exemple pour l'anémie : asthénie, pâleur, frilosité, dyspnée, palpitations, hypotension. . .) et les symptômes individualisés du patient en réponse à cette pathologie. Le traitement homéopathique en découlera en toute logique selon les règles de prescription habituelles [2–7]. Nous avons référencé ci-dessous les médicaments homéopathiques le plus souvent retrouvés et dont la réponse thérapeutique nous semble fiable. D'autres traitements sont bien sûr possibles en fonction des symptômes propres au patient.

Deux chefs de file China rubra 5 CH : indiqué en cas de perte de liquide corporel. Correspond aux suites d'hémorragie avec pâleur, faiblesse et cernes sous les yeux. Le patient est aggravé par la transpiration comme par toute perte de liquide supplémentaire. Il peut faire de syncopes, être frileux, avoir un corps froid et avoir soif. On peut constater des céphalées battantes et des palpitations. Ferrum métallicum 5 CH : partage avec China rubra la pâleur, les sensations de faiblesse et les palpitations. Il s'en distingue par un aspect plus congestif avec une instabilité vasomotrice. Le patient est pâle, émotif +++ et rougit à la moindre excitation. Il signale des bouffées de chaleur et des céphalées battantes.

L'anémie Selon l'étude European Cancer Anaemia Survey (Ecas) [8], 50 % des patients cancéreux sont anémiés avant le traitement et 80 % pendant. Seulement 46 % d'entre eux sont traités. Or, la fatigue est la principale répercussion de l'anémie [9]. En outre, l'anémie altère la réponse au traitement, affecte la qualité de vie et allonge les intercures. Celle-ci est un facteur pronostic indépendant sur la survie. Le taux d'hémoglobine entre dans le pronostic de certaines maladies cancéreuses. On constate en effet une diminution de l'espérance de vie chez 65 % des patients anémiés. Par ailleurs, l'anémie favorise la résistance tumorale à l'hypoxie et, par là même, la résistance aux traitements [9]. Cette anémie peut être due à des pertes sanguines, à des causes nutritionnelles, ou encore et principalement, à des causes inflammatoires. En effet, l'inflammation provoque une séquestration du fer par une augmentation de production d'hepcidine et une diminution de production de l'érythropoïétine (EPO). Les indications de l'EPO sont limitées [10]. Il existe un traitement homéopathique du patient anémié (Tableau I). Tout d'abord, de façon préventive, Meduloss 8 DH, organothérapie à visée médullaire.

Médicaments complémentaires Ferrum muriaticum 5 CH : proche de Ferrum metallicum, il s'en différencie par la présence possible d'une splénomégalie (indiqué en cas de maladie hématologique), d'une toux sèche douloureuse ou d'une douleur de l'épaule droite. C'est un traitement possible de la capsulite rétractile droite. Natrum muriaticum 9 CH : le patient présente une perte de poids prédominante au niveau de la partie haute du corps malgré un appétit conservé. Il signale une attirance pour le sel. La soif est intense. Il est pâle avec des palpitations. C'est un bon complémentaire de China rubra. Calcarea phosphorica 9 CH correspond au sujet phosphorique longiligne. Il a du mal à tenir debout sans appui. Il est pâle avec des bouffées de chaleur et des palpitations. C'est un médicament complémentaire de Ferrum metallicum. Silicea 9 CH : les signes de déminéralisation dominent le tableau. La fatigue est intense et s'accompagne d'une pâleur et d'une froideur du corps. Les mains et les pieds sont moites et froids. Le patient est tellement faible qu'il veut rester allongé (clinophilie). Silicea peut correspondre à une aggravation de Calcarea phosphorica ou de Natrum muriaticum.

Tableau I. Récapitulatif de la prescription homéopathique en cas d'anémie. Indication

Médicament

Posologie

Préventif

Meduloss 8 DH China rubra 5 CH

1 ampoule en perlinguale par jour 5 granules par jour

 Natrum muriaticum 9 CH

5 granules par jour

 Silicea 9 CH

5 granules par jour

Perte de sang

 Phosphorus 9 CH (si hémorragies) Patient congestif (un des médicaments suivants)

Ferrum metallicum 5 CH

5 granules par jour

 Calcarea phosphorica 9 CH

5 granules par jour

 Silicea 9 CH

5 granules par jour

 Phosphorus 9 CH (si hémorragies) Anémie sévère

Cancer digestif

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Kalium carbonicum 9 CH

5 granules par jour

Carbo vegetabilis 9 CH

5 granules par jour

Arsenicum album 9 CH

5 granules par jour

Aceticum acidum 15 CH

5 granules par jour

Cadmium sulfuricum 9 CH

5 granules par jour

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Phosphorus 9 CH est indiqué en cas d'hémorragies. Le patient est pâle aux joues rouges. À noter une hyperesthésie sensorielle et émotionnelle. Complémentaire de Ferrum phosphoricum et Calcarea phosphoricum, il est indiqué en cas de saignements.

En cas d'anémie importante Kalium carbonicum 9 CH : une dyspnée apparaît au moindre effort. Des œdèmes apparaissent, en particulier au niveau des angles internes des paupières supérieures ou en regard des malléoles. Une ascite peut accompagner une insuffisance cardiaque droite. Le patient se relève en s'aidant de ses mains. Carbo vegetabilis 9 CH : les troubles de l'hématose sont majeurs avec cyanose, dyspnée, recherche d'air et moiteur du corps. Arsenicum album 9 CH : correspond au sujet frileux, épuisé, agité, anxieux avec peur de mourir et peur de la solitude. Aceticum acidum 9 CH : médicament majeur d'asthénie avec faiblesse, teint cireux et amaigrissement. Il correspond aux signes de parasympathicotonie souvent retrouvés en postopératoire ou lors des chimiothérapies avec soif intense, polyurie, diarrhée, sialorrhée, sueur abondante et froide voire œdèmes.

Anémie et cancer digestif Cadmium sulfuricum est indiqué dans les suites de chimiothérapie ou de radiothérapie en cas d'anémie et de leucopénie. Le patient ressent une asthénie, une frilosité et des lipothymies dès qu'il se relève. Il est amélioré par l'immobilité. Ce médicament est particulièrement indiqué en cas d'ulcères digestifs et de melæna, que ce soit dans un contexte de gastroentérite sévère ou de cancer digestif.

Les cancers asthéniants Tous les cancers le sont. . . mais plus ou moins. Les localisations les plus asthéniantes sont les métastases cérébrales et hépatiques, ainsi que les cancers hématologiques.

Les métastases cérébrales L'examen clinique met en évidence une asthénie, un ralentissement idéomoteur avec une viscosité intellectuelle et des céphalées. Le traitement homéopathique va être efficace pour lutter contre l'œdème cérébral (Apis mellifica et Natrum sulfuricum en 15 CH) et contre le ralentissement idéatoire (Gelsemium sempervirens et Opium en 15 CH).

Les métastases hépatiques Un médicament de première intention : Chelidonium majus 5 CH, 5 granules 3 à 6 fois par jour. On trouve dans sa matière médicale les notions d'ictère, d'intolérance aux matières grasses et de douleur sous la pointe de l'omoplate droite. Les selles sont flottantes, décolorées. La latéralité dominante est droite. Deux médicaments d'action hépato-rénale :  Solidago virga aurea 5 CH, 5 granules, 3 à 6 fois par jour. Correspond à l'association d'un goût amer dans la bouche, de douleur de l'hypochondre droit, de ballonnement et d'une constipation avec selles décolorées. Il s'y associe des signes d'atteinte rénale, oligurie et urine pigmentée.

Pratiques  Berberis vulgaris 5 CH, 5 granules 3 à 6 fois par jour. Asso-

cie un Ictère, des nausées, un goût amer dans la bouche, une douleur de l'hypochondre droit et une diarrhée jaunâtre ou une constipation de selles claires. Comme Solidago virga aurea, Berberis vulgaris est un médicament d'action hépatorénale, mais son tropisme urinaire est plus marqué. Berberis vulgaris complète les autres traitements lorsque la diurèse est insuffisante avec douleurs rénales [4].

Les médicaments d'état grave Sulfuricum acidum 15 CH, 5 granules, 3 à 6 fois par jour. Le malade est épuisé. Il ressent une sensation de frissons sans tremblements et une sensation de cerveau ballottant dans le crâne. Il est précipité et amélioré par la chaleur. Une dégradation psychique accompagne l'altération physique. Cette dernière se manifeste par des hématomes et ecchymoses ne se résorbant pas. Les signes digestifs sont majeurs : hémorragies digestives de sang noir, stomatite, gastrite, ulcérations digestives, sialorrhée, inappétence, vomissements et diarrhées. Arsenicum album 15 CH, 5 granules, 3 à 6 fois par jour. Bien connu comme médicament indiqué dans les états graves, il associe des signes digestifs tels que nausées, vomissements, douleurs digestives brûlantes, diarrhée avec grande faiblesse, intolérances alimentaires multiples : produits peu frais, crèmes glacées, surgelés. . . ulcérations, puis nécrose des muqueuses, secrétions d'odeur cadavérique, et des signes d'altération de l'état général avec une frilosité marquée accompagnée d'un désir d'air frais et un amaigrissement rapide. Les modalités habituelles du médicament sont retrouvées :  améliorations par la chaleur, par les aliments chauds et les boissons chaudes, par le changement de position ;  aggravation à une heure du matin. Aceticum acidum 9 CH, 5 granules, 3 à 6 fois par jour. Médicament d'asthénie importante, il associe une faiblesse générale à une pâleur, une sueur abondante et froide, un teint cireux et des œdèmes. Les signes digestifs sont marqués par un amaigrissement soudain, une diarrhée, une sialorrhée et une ascite. Des signes d'altération de l'état général s'accompagnent d'une fièvre, de sueurs nocturnes et d'une perte de poids.

Les cancers hématologiques Ils se manifestent par un syndrome tumoral associé à des signes d'atteinte des trois lignées sanguines. Le syndrome tumoral peut associer une hépatomégalie, une splénomégalie, des adénopathies inguinales, axillaires ou thoraco-abdominales. Le taux de lactate déshydrogénase (LDH) est représentatif de l'importance de la masse tumorale. L'atteinte des trois lignées associe anémie, leucopénie et thrombopénie. Elle se manifeste souvent par une atteinte des muqueuses avec aphtes, stomatite et saignements. Natrum muriaticum 15 CH. On observe un amaigrissement. Les muqueuses sont alternativement sèches et inflammatoires. Natrum muriaticum est un médicament de leucopénie médicamenteuse. Mercurius cyanatus 9 CH. Les muqueuses ORL sont inflammatoires avec des ulcérations des muqueuses. La prostration est profonde et rapide.

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Pratiques Silicea 15 CH. La silice est toxique pour les macrophages. Silicea a une action importante sur le système immunitaire. Les suites de traitements immunosuppresseurs en sont une bonne indication. Nous ne revenons pas sur ses principales caractéristiques qui associent frilosité, froideur et moiteur des extrémités, fatigabilité, clinophilie et suppurations.

La fatigue en rapport avec la chimiothérapie La fatigue s'intensifie dans les quatre à dix jours qui suivent les cures, puis diminue ensuite progressivement jusqu'à la cure suivante d'où une prescription espacée des cures qui permet non seulement une récupération hématologique, mais aussi le maintien d'une assez bonne condition physique [11,12]. La physiopathologie de cette fatigue n'est pas clairement élucidée, mais les principales causes en sont l'inflammation, une parasympathicotonie, la toxicité « générale » de la chimiothérapie, la toxicité neurologique, les causes psychologiques. La présentation clinique de cette asthénie est assez uniforme et associe une asthénie intense, de survenue brutale avec abattement profond et incapacité à réagir. Elle n'est pas améliorée par le repos, mais l'est par l'exercice physique.

Un médicament de prescription systématique Phosphorus 15 CH. C'est un médicament majeur de la toxicité médicamenteuse, en particulier neurologique. Si l'on se réfère à l'ouvrage Pharmacologie et matière médicale homéopathique [3] : « [. . .] en pathologie lésionnelle, les signes de similitude anatomopathologique sont à considérer en premier. Les signes caractéristiques de la réaction individuelle s'estompent souvent devant l'évidence clinique de la lésion [. . .] » et « [. . .] Les indications de Phosphorus correspondent souvent à une pathologie inflammatoire et/ou lésionnelle [. . .] ». La matière médicale de Phosphorus nous révèle une fatigue extrême avec besoin de s'asseoir, une aversion pour le travail et une incapacité à se concentrer ou à réfléchir. . .

douleurs rachidiennes et une aggravation par le froid et par tout effort intellectuel.

Prescription en cas de vagotonie dominante Tabacum 9 CH. Médicament souvent prescrit dans le mal des transports, il associe des signes de vagotonie tels que nausées avec sensation de déséquilibre, des sueurs froides, une face pâle et malaise vagal, à des signes neurologiques à type de tremblements et de confusion mentale. Le patient est aggravé au mouvement et amélioré à l'air frais. Cocculus 9 CH. Médicament proche de Tabacum, il associe également une adynamie avec obnubilation, nausées et vertiges à une hypervagotonie avec pâleur de la face. Les modalités en sont cependant différentes avec une aggravation à l'odeur et à la pensée des aliments. Il n'y a pas d'amélioration au grand air.

EN CONCLUSION Les signes de fatigue sont omniprésents chez le patient cancéreux. Leur nature multifactorielle nous pousse à utiliser une approche physiopathologique à chaque fois que cela est possible. Une approche pathogénétique sera utilisée dans les autres cas. La prise en compte de l'anémie et de la parasympathicotonie nous semble indispensable. Nous vous avons proposé les médicaments homéopathiques les plus prescrits dans ces indications et qui nous semblent les plus fiables. D'autres traitements homéopathiques sont bien sûr possibles en fonction de la pathologie en cause, des traitements en cours, de la physiopathologie de la fatigue ou encore de la réactivité personnelle du patient. Déclaration d'intérêts L'auteur déclare ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article.

Un médicament de prescription très fréquente Aceticum acidum 9 CH. L'asthénie est importante avec une sensation de faiblesse. L'amaigrissement est soudain. La pâleur et le teint cireux signent l'anémie. La parasympathicotonie se manifeste par une soif intense, une polyurie, de la diarrhée, une sialorrhée et une sueur abondante et froide. Des œdèmes et, éventuellement, une phlébite complètent le tableau.

Deux autres traitements possibles Selenium 9 CH. L'action protectrice cellulaire contre les radicaux libres de l'oligoélément est bien connue. À doses toxiques, le sélénium provoque une chute des cheveux, une perte des ongles et des troubles neurologiques. Ces derniers se retrouvent dans sa matière médicale sous la forme d'une asthénie intense avec clinophilie, un épuisement physique et mental, des troubles mnésiques et des troubles du sommeil. Phosphoricum acidum 9 CH. C'est notre « reconstituant » principal dans les états pathologiques avec fatigue. Sa matière médicale associe des signes neurologiques tels qu'asthénie intense, clinophilie, épuisement physique et mental ; troubles mnésiques et du sommeil à des céphalées avec vertiges, des

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