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a. RECHERCHE I $lDA Le mode de transmission du VIH-1 Taxonomile Bien que rongeant g longueur de journhe, les lapins et les libvres non seulement ...

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RECHERCHE

I $lDA

Le mode de transmission du VIH-1

Taxonomile Bien que rongeant g longueur de journhe, les lapins et les libvres non seulement ne sont pas des rongeurs, contrairemerit B une idbe revue parliculibrement tenace, mais de plus, ils n’ont qu’un rapport Bvolutif tr& lointain avec cet ordre. Dan Graur (universitk de Tel-Aviv), 1 Duret et M Gouy (CNRSURA 2055, universiU Lyon I) viennent en effet de montrer, par des Etudes de phylogenie mol8culaire poriant sur I’analyse de la SCquence de 88 g&nes, que les lagomorphes sont en fait proches des primates. Autrement dit, la IignCe des rongeurs s’est sCparCe de I’ancCtre commun aux mammifkres placentaires avant que primates et lagomorphes ne divergent.

On sait que la transmission du VIH-1 se fait prkfkrentiellement par voie vaginale en Afrique et en Asie, et par voie anale, ainsi que par l’usage de seringues contaminees, aux &ats-Unis et en Europe. On sait Cgalement que les sous-types de VIH-1 (definis d’aprks les siquences de prottine d’enveloppe et du g&ne gag) diffkrent selon les pays. binsi, le sous-type B predomine aux Etats-Unis et en Europe, et le soustype E en Thai’lande. Ces diffkrentes observations pouvaient suggkrer que certains sous-types ktaient plus r& fractaires que d’autres B certains modes de transmission. Des chercheurs confirment aujourd’hui cette hypothese, puisant leur explication dans les cellules de LangeLhans. Ces cellules dentritiques de l’kpiderme - qui sont retrouvCes au niveau des muqueuses buccale et vaginale mais qui sont absentes de la muqueuse

rectale et qui, par ailleurs, expriment la molCcule CD4 - ont et6 proposCes comme cible primaire du VIH-1 lors de la transmission vaginale. Or, d’apr&s les r&ents travaux de l’kquipe de Max Essex, il s’avkre justement que le sous-type E, associC & une transmission hCttrosexuelle, se r& plique beaucoup plus rapidement que le sous-type B dans ces cellules. Cette etude a CtCmenCe sur un Cchantillon de 18 isolats de type E (les donneurs etaient des hCtCrosexuels thailandais) et de 15 isolats de type B (les donneurs Ctaient des homosexuels vivant aux ctats-Unis). Done, le mode de transmission par voie vaginale du VIH-1 serait vraisemblablement 1iC5 sa capacitC de r& plication dans les cellules de Langerhans. (Science 271, 1291-1293) :’ Max Essex, Harvard AIDS tute, 665 Huntington Avenue, ton, MA 02115, i%ats-Unis.

InstiBos-

SPEPMIOGEN&E

Le gene Crem et la spermiogenbe Depuis sa caracdrisation et son clonage chez le rat par 1’Cquipe de Paolo Sassone-Corsi (CNRS, Illkirch) en 1991, on soupqonne que le gPne Gem

(c-AMP-responsive

element

modulator), qui code pour une famille de proteines rkgulatrices de la transcription spCcifiques des tissus endocriniens, est impliquC dans plusieurs mkcanismes physiologiques essentiels. I1 y a peu, cette equipe avait d+ mis en tvidence le rhle de Crem dans la rCgulation de l’horloge biologique, via l’&ude de son expression dans l’epiphyse (voir Biofutur [1993] 129, 68). Elle avait, par ailleurs, montrC que l’activation du g&e par la FSH (follicle stimulating hormone) entrainait l’expression, 5 un haut niveau, de la proteine CREM dans les cellules germinales de testicules de rats, de hamsters et de souris, cellules dans lesquelles elle intervient comme un activateur de la transcription. D’oti l’idte que Crem intervenait kgalement dans la formation des spermatozoides. Une hypothkse que l’equipe strasbourgeoise vient maintenant de dCmontrer, simultanement avec celle de Giinter Schiitz (German Cancer Research Center, Heidelberg). Ces chercheurs ont en effet montrC que, chez la souris, l’inactivation du gene Crem par recombinaison homologue bloquait la spermatogen?se. Autrement dit, les souris miles dCpourvues du gtne sont St&riles. L’observation de 1’Ppithelium seminif?re de ces souris r&Ye que le blocage a lieu plus prkisCment dans la phase

SANTE

Eliminer les vecteurs de maladie Une nouvelle arme pour la de’moustication

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es moustiques, en particulier les genres Aedes, Anopheles et Culex, peuvent inoculer de nombreux agents pathogknes dans le sang de leurs victimes et contribuent ainsi, dans les r&ions tropicales et subtropicales, g la propagation de nombreuses maladies, telles la malaria, la dengue ou encore la filariose. Aussi 1’Climination de ces insectes constitue-t-elle un des ClCments privilCgi& des strategies de prPvention et de lutte contre ces flCaux. Cependant, si des bactCries telles que Bacillus sphaericus ou Bacillus thuringiensis produisent des toxines l&ales pour les larves de moustiques qui les ingcrent, leur utilisation ?I grande echelle se heurte g plusieurs obstacles. En effet, ces microorganismes synthktisent des proteases capables de degrader rapidement les toxines larvicides. Mais surtout, leur sensibilitk ClevCe aux UV rCduit leurs possibilitCs de survie ?+la surface des eaux, zone oti les larves de moustiques viennent chercher leur pitance. Afin d’amkliorer le contrGle bacttrien des populations de moustiques, des chercheurs de I’UniversitC nationale de Singapour proposent aujourd’hui de recourir B un nouvel h&e, Asticcacaulis excentricus. Cette bacterie Grama Ct.5transformee par les genes de Bacillus sphaericus qui dirigent la synthkse de deux proteines de 42 et 51 kDa dont l’action insecticide se manifeste respectivement sur les larves des genres Culex et Anopheles. Les tests realis& au laboratoire montrent que les batteries recombi-

12 BIOFUTUR156

l

Mai 1996

nantes prtsentent une forte activitC larvicide a des concentrations bactiriennes faibles. Celles-ci atteignent 3 700 g 4 700 cellules/ml et 37 000 B 47 000 cellules/ml pour les larves de deux moustiques vecteurs de la malaria, Anopheles gambiae et Anopheles albimanus. Une diffirence de sensibilite qui peut s’expliquer par la specificit m@me des toxines, puisqu’un tel &art se retrouve lorsqu’on fait agir les proteines purifiCes. Enfin, deux arguments supplkmentaires viennent plaider en faveur de ce nouvel h8te bactirien. Chez les Asticcacaulis excentricus transformies, les deux toxines insecticides reprksentent jusqu’g 3 ou 5 % des protCines solubles totales, suggCrant ainsi une absence de dkgradation par des protkases endogenes bacdriennes. En outre, une seconde caractkristique de ce microorganisme s’avkre particulierement intiressante en raison du mode de vie des larves des moustiques. Alors que B sphaericus sCdimente en cinq jours, A excentricus, grdce h la prCsence de son flagelle, peut se maintenir en suspension pendant 16 jours. Reste maintenant B tvaluer les capacitCs de survie et l’efficaciti de la bacterie recombinante dans les environnements marCcageux et souvent polluCs qui abritent ces (ccharmants p)insectes... (Nature Biotechnology 14, 343-347) Institute of Molecular and Cell Biology, National University of Singapore, 10 Kent Ridge Crescent, Singapore 119260. Anne-Lise Berthier