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revue neurologique 171s (2015) a15–a19
parie´tal des axes carotidien. Le bilan de thrombose a montre´ la pre´sence de mutation he´te´rozygote de la MTHFR. Le diagnostic retenu e´tait une NOIA non arte´ritique d’origine multifactorielle. Le patient est reste´ stationnaire sous antiagre´gants plaquettaire et statine. Observation 2 : Mme M.M., 58 ans, obe`se, diabe´tique et dyslipide´mique a pre´sente´ brutalement une baisse de l’acuite´ visuelle indolore de l’œil droit. Au FO, on a trouve´ un oede`me papillaire stade I a` droite avec e´largissement de la tache aveugle au champ visuel. L’examen neurologique et somatique e´taient sans anomalies. Le bilan biologique ne montrait pas de syndrome inflammatoire biologique. Toutes les explorations re´alise´es e´taient ne´gatives. Le diagnostic de NOIA secondaire a` l’athe´roscle´rose e´tait retenu. Discussion La maladie de Horton ne repre´sente que 10 a` 20 % des cas de NOIA, mais il est important de l’e´liminer vu l’irre´versibilite´ des le´sions. L’e´volution de la NOIA non arte´ritique est variable. Les re´cidives sont rares dans le meˆme œil ; l’atteinte de l’œil controlate´ral survient chez environ 20 % des patients. Chez 60 % des patients, on retrouve au moins un ou plusieurs facteurs de risque vasculaires. Conclusion La NOIA englobe plusieurs e´tiologies autres que la maladie de Horton. Un bilan exhaustif est ne´cessaire afin de traiter le patient de fac¸on adapte´e et d’e´viter une perte visuelle permanente. Mots cle´s Athe´roscle´rose ; Ische´mie ; Neuropathie optique De´claration d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de conflits d’inte´reˆts en relation avec cet article.
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.034 J08
Neuropathie optique : un mode de re´ve´lation atypique de la maladie de Lyme M. Mati (Neurologue) 1*, A. Bouarfa 2 EHS Tipaza, 42000 Tipaza, Alge´rie 2 CHU Beni Messous, ophtalmologie, 16000 Alger, Alge´rie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Mati)
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Introduction La maladie de Lyme ou (Borreliose de Lyme) est une zoonose cause´e par un spiroche`te de la famille des Borrelia, transmise par une morsure de tique infecte´e. Elle est caracte´rise´e par un grand polymorphisme clinique. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente aˆge´e de 26 ans sans ante´ce´dents pathologiques particuliers, issue de milieu rural, qui consulte pour des ce´phale´es en casque, avec baisse de l’acuite´ visuelle depuis 1 semaine environ e´voluant progressivement vers l’aggravation. L’examen neurologique note une baisse de l’acuite´ visuelle plus marque´e a droite avec oede`me papillaire bilate´rale. L’examen ophtalmologique et l’angiographie re´tinienne re´ve`lent une acuite´ visuelle a` 6/10 a` gauche et a` 4/10 a` droite avec un oede`me papillaire bilate´rale stade 2. Biologie : absence d’hyperleucocytose. IRM Ce´re´brale : aspect d’une ne´vrite optique droite avec discret e´largissement des espaces sous arachnoı¨diens des gaines des nerfs optiques bilate´rale. IRM me´dullaire : sans anomalies. La se´rologie de la maladie de Lyme e´tait positive dans le sang et le liquide ce´phalo-rachidien (LCR). Une antibiothe´rapie a` base de ce´ftriaxone associe´e a` une corticothe´rapie e´tait suivie d’une e´volution rapidement favorable marque´e par une re´cupe´ration quasi comple`te de l’acuite´ visuelle (9/10) apre`s seulement dix mois de suivi. Discussion La particularite´ de notre observation est l’atteinte isole´e du nerf optique au cours de la maladie de Lyme. Le diagnostic positif est base´ sur plusieurs e´le´ments : l’anamne`se,
la clinique, la positivite´ de la se´rologie par la de´tection d’anticorps (Ac) dans le sang ou le LCR. Le traitement repose sur une antibiothe´rapie par voie parente´rale associe´ a` une corticothe´rapie dans les formes se´ve`res. Conclusion La maladie de Lyme doit eˆtre e´voque´e et recherche´e devant toute neuropathie optique pour une prise en charge pre´coce et adapte´e. Mots cle´s Borre´liose ; Ne´vrite optique ; Maladie de Lyme De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.035
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Ophtalmople´gie secondaire a` une inflammation intraorbitaire et atteinte me´ninge´e diffuse dans un zona ophtalmique : a` propos d’un cas Mickael Alexandre Obadia 1*, Jennifer Aboab 1, Olivier Gout 1, Mohamed Cherif Titah 2, Pascal Roux 3 1 Fondation ophtalmologique Rothschild, neurologie, 19, rue Manin, 75019 Paris, France 2 Fondation Rothschild, ophtalmologie, 75019 Paris, France 3 Fondation Rothschild, neuroradiologie, 75019 Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Obadia) Introduction L’ophtalmople´gie est souvent en rapport avec une atteinte des nerfs oculomoteurs dans le zona ophtalmique mais plus rarement avec une myosite orbitaire. Nous rapportons ici le cas de Mme M., 83 ans. Observation Mme M. consulte aux urgences ophtalmologiques pour une baisse d’acuite´ visuelle (BAV) de l’œil droit apparue au de´cours de ce´phale´es dans le territoire du V1 et associe´e a` une e´ruption ve´siculaire. L’examen ophtalmologique montre un ptosis avec œde`me palpe´bral, associe´ a` un che´mosis et une ke´rato-uve´o-conjonctivite zoste´rienne associe´e a` une ophtalmople´gie comple`te. L’examen neurologique retrouve un syndrome ce´re´belleux statique. L’IRM ce´re´brale met en e´vidence une lepto-pachyme´ningite diffuse avec inflammation orbitaire droite touchant les muscles oculomoteurs, la me´ninge pe´ri-optique et la graisse orbitaire, et la ponction lombaire une me´ningite majoritairement lymphocytaire hyperprote´inorachique avec PCR VZV positive. Un traitement par Aciclovir en intraveineux a` la dose de 10 mg/kg 3 fois par jour est instaure´ en urgence, associe´ a` un traitement local associant antiviral, antibiotique et corticoı¨des, avec ame´lioration isole´e du ptosis apre`s 10 jours de traitement. Une corticothe´rapie orale a` la posologie de 1 mg/kg/jour a e´te´ initie´e apre`s controˆle de la ponction lombaire avec ne´gativation de la PCR VZV. Le bilan e´tiologique a` la recherche d’une immuno-de´pression e´tait ne´gatif. Discussion L’ophtalmople´gie associe´e au zona ophtalmique est souvent lie´e a` l’atteinte des nerfs oculomoteurs, comme dans le syndrome de l’apex orbitaire. Les myosites orbitaires lie´es au VZV sont rares et le traitement n’est pas codifie´, puisqu’aucune e´tude n’a montre´ le be´ne´fice de la corticothe´rapie. Toutefois, celle-ci est souvent instaure´e apre`s un traitement antiviral bien conduit en l’absence de re´cupe´ratio. Conclusion L’ophtalmople´gie comple`te unilate´rale associe´e au zona ophtalmique est une complication rare devant faire discuter l’association d’un traitement corticoı¨de au traitement antiviral, bien que l’efficacite´.