La neurocysticercose, une cause rare d’AVC du sujet jeune

La neurocysticercose, une cause rare d’AVC du sujet jeune

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 2 S ( 2 0 1 6 ) A54–A100 Discussion Un œdème cérébral est rapporté dans 10 % des SVCR et correspond le plus sou...

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Discussion Un œdème cérébral est rapporté dans 10 % des SVCR et correspond le plus souvent alors à la définition d’un PRES, confirmant une physiopathologie similaire avec un trouble transitoire de la vasoréactivité artérielle. L’œdème survient le plus souvent de manière précoce et est alors fréquemment associé à un SVCR compliqué d’AVC ischémique ou hémorragique, comme dans notre observation. Conclusion L’association de céphalées inhabituelles et de crises comitiales, doit faire rechercher un SVCR ou un PRES. Ces deux syndromes peuvent s’associer et par définition se normalisent dans les 3 mois. Mots clés Syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible ; Encéphalopathie postérieure réversible ; Post-partum Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.162 R30

Les alertes thrombolyses au CHU Hassan II de Fès

Moussa Toudou Daouda ∗ , Norlin Samuel Obenda , Aouatef El Midaoui , Souirti Zouhayr , Faouzi Belahsen Service de neurologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Toudou Daouda) Introduction L’alerte thrombolyse (AT) est une procédure déclenchée à chaque fois qu’un patient se présente pour déficit neurologique dans un délai inférieur à 4,5 heures. C’est une urgence diagnostique et thérapeutique. Objectifs Notre objectif est d’identifier la répartition des fausses AT, d’évaluer les délais de prise en charge non seulement pour les patients thrombolysés, mais aussi pour ceux non thrombolysés. Patients et méthodes Nous avons mené une étude prospective descriptive portant sur 154 patients, réalisée au service de neurologie du CHU Hassan II de Fès sur 12 mois (décembre 2014 au décembre 2015). L’étude a concerné tous les patients admis aux urgences pour déficit neurologique dans un délai inférieur à 4,5 heures. Pour chaque patient, nous avons recueilli l’âge, le sexe, le délai d’admission, le NIHSS, le délai d’imagerie, le diagnostic final, la réalisation ou pas d’une thrombolyse. Résultats L’âge moyen était de 64,6 ans avec légère prédominance féminine (sex-ratio à 0,86). Le délai moyen d’admission était de 141 min avec un NIHSS moyen de 11,1. L’imagerie cérébrale était réalisée dans un délai moyen de 21,65 min. Le diagnostic final était l’épilepsie post-AVC dans 12 cas, 11 cas de déficit psychogène, 3 cas d’AIT, 19 cas d’AVCH, 103 cas d’AVCI récent, 3 cas d’hypoglycémie, 1 cas d’intoxication au CO, 2 cas de tumeur cérébrale. Discussion À travers cette étude, nous constatons que dans environ 20 % des cas l’alerte thrombolyse (AT) ne correspondait pas à un événement cérébrovasculaire. Conclusion Notre étude montre la grande diversité des étiologies des AT avec une large prédominance des AVC. Ainsi, toute AT doit être considérée comme un AVC jusqu’à preuve de contraire. Mots clés Déficit neurologique ; Imagerie cérébrale ; Accident vasculaire cérébral Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.163

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Le syndrome des anticorps antiphospholipides et AVC ischémiques de l’adulte jeune

Souad Benabadji 1,∗ , Salim Allal 2 , Djaouad Bouchenak Khelladi 3 1 Neurologie, université Abou Bekr Belkaid, Tlemcen, Algérie 2 Médecine interne, CHU de Tlemcen, Tlemcen, Algérie 3 Neurologie, université de Tlemcen, Tlemcen, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Benabadji) Introduction Le syndrome des anticorps antiphospholipides est une entité indiscutable. Il est définit par des thromboses de siège divers et/ou avortements répétés, et par la présence durable d’anticorps dirigés contre les phospholipides et/ou leurs cofacteurs. Objectifs Déterminer les caractéristiques cliniques, biologiques et étiologiques du SAPL chez des patients jeunes victimes d’accidents vasculaires cérébraux. Patients et méthodes Étude descriptive prospective (janvier 2012–juin 2014) au service de neurologie du CHU Tlemcen portant sur des malades hospitalisés pour accident vasculaire cérébral du sujet jeune âgés de 15 à 45 ans et ayant des anticorps antiphospholipides positifs. Résultats Sur une série de 168 patients nous avons répertorié 9 cas, le sex-ratio était de 0,8, l’âge moyen de 37 ans. Le diagnostic était retenu sur des critères clinico-biologiques. Trois patients avaient des antécédents de thromboses veineuses et une patiente était suivie pour un psoriasis. La recherche d’anticorps antiphospholipides retrouvait des antibêta 2GPI (56 %), des anticardiolipines (44 %), et des anticorps circulants de type lupiques (22 %). L’enquête étiologique avait conclu à un SAPL primitif. Discussion Le système nerveux central constitue la cible privilégiée du SAPL. Les accidents ischémiques constitués sont le plus souvent limités et ne laissant que de modestes séquelles motrices ou sensitives. Leur topographie est généralement encéphalique concernant surtout le territoire de l’artère sylvienne et ses branches. Le SAPL semble occuper une place de choix dans l’étiologie des AVC ischémiques du sujet jeune. Conclusion Le traitement du SAPL suscite encore beaucoup de question. Il repose essentiellement sur les antiagrégants plaquettaires et les anticoagulants. La recherche d’anticorps antiphospholipides doit être systématique dans les AVC ischémiques du sujet jeune. Mots clés Sujet jeune ; AVC ischémique ; SAPL Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.164 R32

La neurocysticercose, une cause rare d’AVC du sujet jeune

Sophie Duclos 1,∗ , Sylvie Darrigol-Mecharles 2 , Rachel Dellis 2 , Semenov Artur 3 , Laurent Do 3 , Cosmin Alecu 4 , Annie Lannuzel 5 1 CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe 2 Neurologie, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe 3 Neurochirurgie, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe 4 Neurologie et ECM/lamia-ea4540, université des Antilles, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe 5 CHU de Pointe-à-Pitre, université des Antilles et de la Guyane et UPMC université paris 06, Inserm, CN, service de neurologie, Pointe-à-Pitre ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Duclos)

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Introduction La neurocysticercose, parasitose contractée par l’ingestion d’œufs de TaeniaSolium est la première cause de convulsions dans les pays en voie de développement. Son implication dans les AVC est discutée. Observation Un homme 40 ans, sans facteurs de risque vasculaire, est hospitalisé le 30 décembre 2014 pour une hémiplégie droite, héminégligence et aphasie mixte (score NIHSS à 20). Le scanner injecté montre un infarctus sylvien gauche total, avec thrombose de la carotide interne et sténose de la sylvienne gauches, ainsi que de multiples calcifications infra centimétriques sus-tentorielles bilatérales. L’apparition de signes d’engagement cérébral justifie la réalisation d’une craniectomie décompressive à j3. La sérologie cysticercosique réalisée en raison de calcifications est négative. Les radiographies montrent des kystes musculaires diffus. Un traitement par corticoïdes et albendazole est introduit. L’état clinique s’améliore à un mois avec régression partielle des troubles phasiques et moteurs. Un second patient 34 ans, est hospitalisé en avril 2005 pour céphalées intenses et hémiplégie droite précédée de tremblements. Le scanner injecté montre un infarctus sylvien superficiel gauche. L’IRM cérébrale montre des images kystiques multiples sous-arachnoïdiennes des vallées sylviennes, prenant le contraste. Les sérologies cysticercosiques sont positives en IgG et IgM dans le sérum et le LCR. Discussion La neurocysticercose est une cause exceptionnelle d’AVC. Les sérologies sont inconstamment positives. Le mécanisme le plus fréquent est la compression artérielle par un kyste en phase colloïdale. L’occlusion carotidienne dans notre premier cas pourrait impliquer un mécanisme inflammatoire. La présence de calcifications intracérébrales et musculaires est un argument diagnostique pertinent. Conclusion Nos observations incitent à réaliser une sérologie de cysticercose dans le cadre du bilan d’un AVC du sujet jeune en zone d’endémie et en présence de calcifications. Mots clés Cysticercose ; AVC ; Sujet jeune Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.165 R33

Intérêt et valeur prédictive de la biologie de routine dans l’accident vasculaire cérébral à la phase aiguë

Hassine Anis , Abir Bouthouri ∗ , Naija Salma , Anissa Khefifi , Ben Amor Sana , Ben Ammou Sofiene Neurologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Bouthouri) Introduction L’accident vasculaire cérébral artériel (AVC) constitue une pathologie fréquente constituant actuellement un fléau à l’échelle mondial et un vrai problème de santé publique de par sa gravité et son coût. Objectifs Le but de ce travail est de déterminer l’intérêt et la valeur prédictive de la biologie de routine dans l’AVC à la phase aiguë. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective qui s’étale sur la période allant du janvier au septembre 2015 dans le service de neurologie Sahloul à Sousse, ayant inclus tout patient hospitalisé pour AVC confirmé. Tous les patients ont bénéficié d’un bilan de routine comportant une glycémie à jeun, un bilan rénal, une numération formule sanguine (NFS) ainsi qu’un dosage de la protéine C réactive (CRP). Un dosage sérique de la troponine était réalisé chez 9 patients. Résultats Nous avons colligé 40 patients atteints d’AVC. Le sex-ratio était de 1,85 avec un âge moyen de 64,2 ans. L’AVC

était hémorragique dans 9 cas et ischémique dans 31 cas. Une hyperglycémie était constatée chez 10 patients et une CRP élevée dans 22 cas. La fonction rénale était altérée dans 11 cas. La troponine était élevée chez 6 patients. L’évolution était favorable dans 27 cas et émaillée de complications dans 13 cas. Trois patients décédaient. Discussion Notre échantillon malgré son étroitesse montre que l’hyperglycémie, la CRP élevée ainsi que l’insuffisance rénale constituent des facteurs prédictifs de l’évolution de l’AVC en termes de mortalité et de récupération de l’handicap. L’élévation de la troponine semble être un marqueur prédictif de mauvais pronostic et de mortalité chez les patients présentant un AVC. Notre étude ne démontre pas cette association. Conclusion La perturbation de la glycémie, la CRP, la fonction rénale et la tropinine semble influencer l’évolution des AVC. Informations complémentaires La perturbation de la glycémie, la CRP, la fonction rénale et la tropinine semble influencer l’évolution des AVC. Mots clés Accident vasculaire cérébral ; Hyperglycémie ; Valeur prédictive Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.166 R34

Hémorragie cérébrale après consommation de cannabis chez un homme jeune

Jaouad El Mesbahy ∗ , Mohammed Chraa , Louhab Nisserine , Kissani Najib Neurologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. El Mesbahy) Introduction Le cannabis est la drogue la plus consommée dans le monde, particulièrement chez les sujets jeunes. Quelques cas de la littérature rapportent l’association entre cannabis et infarctus cérébral. Observation Un jeune-homme âgé de 25 ans est admis aux urgences pour des troubles de conscience d’installation brutale à la suite d’une consommation excessive de cannabis, l’examen clinique objective une monoparésie du membre supérieur droit et un syndrome hémipyramidal droit, l’IRM encéphalique révèle un accident vasculaire cérébral hémorragique intraparenchymateux lenticulaire gauche associé à de multiples lésions hémorragiques punctiformes en frontal droit et à des lésions ischémiques. Les deux événements vasculaires survinrent sur des artères de calibre normal et le bilan étiologique exhaustif se révéla négatif. L’association avec le cannabis fut retenue. Discussion Dans le cas présenté, l’apparition des symptômes ont suivi une consommation inhabituellement élevée de cannabis avec l’absence d’autres facteurs de risque cardiovasculaires soutient une association causale. La pathogenèse de l’AVC hémorragique lié au cannabis pourrait être l’hypertension artérielle transitoire induite par le cannabis ou la transformation hémorragique d’un AVC ischémique. Conclusion Le cannabis peut être associé aux AVC ischémiques et hémorragiques par différents mécanismes. Nous suggérons que la recherche de cannabis soit systématique chez tous patients jeunes admis pour un accident vasculaire cérébral inexpliqué. Mots clés Hémorragie cérébrale ; Cannabis ; Jeune Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.167