La pénibilité du travail en horaires décalés : évaluation des troubles du sommeil à l’aide de l’enregistrement polysomnographique chez des salariés en horaires décalés

La pénibilité du travail en horaires décalés : évaluation des troubles du sommeil à l’aide de l’enregistrement polysomnographique chez des salariés en horaires décalés

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Maintien dans l’emploi : travailleurs vieillissants, pe´nibilite´, maladie chronique, handicap, pre´vention de la de´sinsertion

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T1-P001

La pe´nibilite´ du travail en horaires de´cale´s : e´valuation des troubles du sommeil a` l’aide de l’enregistrement polysomnographique chez des salarie´s en horaires de´cale´s Otelia Szabo Gay1,*, Catherine Doutrellot-Philippon2, Bernard Boulet1, Dominique Rose2, Vincent Jounieaux2 1 CIAMT, Paris, France 2 CHU d’Amiens, Amiens, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Gay) Introduction En me´decine du travail, les enqueˆtes rapportent que 20 a` 40 % des salarie´s se plaignent de mauvais sommeil. Malheureusement, les troubles du sommeil et de la vigilance sont trop souvent sous-estime´s dans le milieu du travail et souvent restent du domaine de la vie prive´e. En France, plus de 20 % (soit quatre a` cinq millions des travailleurs salarie´s) sont en rythme poste´ ou de nuit. Afin d’e´tudier la pe´nibilite´ du travail en horaires de´cale´s, nous avons entrepris une e´tude re´trospective concernant des personnes en activite´ professionnelle, adresse´es a` l’unite´ du sommeil et de la vigilance du CHU d’Amiens pour un premier enregistrement polysomnographique. Objectif Explorer l’influence des horaires de travail de´cale´s sur les troubles du sommeil et de la vigilance chez des personnes en activite´s professionnelle lors d’un premier enregistrement polysomnographique. Mate´riel et me´thodes Cette e´tude re´trospective est fonde´e sur l’exploitation anonyme de donne´es me´dicales des questionnaires remplis par les patients a` l’unite´ du sommeil du CHU d’Amiens entre 2003 et 2007 et de l’entregistrement polysomnographique. Cette de´marche a fait l’objet d’une de´claration aupre`s de la Commission nationale informatique et liberte´ (CNIL) qui l’a valide´e. Re´sultats Re´partition par horaires de travail : 88 (21 %) travaillaient en horaires de´cale´s (THD), 330 (79 %) travaillaient en horaires de jour (THJ). Soixante-dix-huit pour cent es THD pre´sentent une dette de sommeil d’au moins 1 h 30 versus 37,6 % des THJ (p < 0,0001). Dans notre population, il n’y a pas de diffe´rence statistiquement significative concernant la re´partition des insomnies, du syndrome d’apne´es obstructives du sommeil ou de la narcolepsie entre les deux groupes de THD et THJ. A` noter que dans le groupe des THD, aucune femme ne pre´sente de syndrome d’apne´es obstructives du sommeil, ni de narcolepsie. Discussion Nos re´sultats correspondent a` une population spe´cifique de l’unite´ du sommeil du CHU d’Amiens, et non pas a` la population ge´ne´rale des travailleurs en France. Tous les sujets inclus dans l’e´tude pre´sentent des Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:372-404 1775-8785X/

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symptoˆmes lie´s a` une alte´ration du sommeil, diagnostique´s par des me´decins ge´ne´ralistes, pneumologues, neurologues, ORL. Curieusement, aucun patient n’a e´te´ adresse´ par le me´decin du travail ce qui peut s’expliquer par le circuit habituel, me´decin du travail-me´decin ge´ne´raliste. Mots cle´s Travail de nuit ; Dette de sommeil ; Troubles du sommeil De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.027 T1-P002

Participation des SIST aux cellules de pre´vention de la de´sinsertion professionnelle de la CRAM : devenir des salarie´s inclus en 2013–2014, limites du dispositif, propositions d’e´volution Miche`le Weber*, Christine Haehnel, Catherine Martin, Carine Bontemps AST 67, Strasbourg, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Weber) La CARSAT a sollicite´ en fin 2009 les SIST du Bas-Rhin afin de formaliser un partenariat pour associer des me´decins du travail aux cellules de pre´vention de la de´sinsertion professionnelle pilote´es par le service social et re´unissant e´galement des repre´sentants des me´decins-conseil, des inge´nieurs-conseils de la CARSAT, et des structures d’aide au reclassement des travailleurs handicape´s. La signature de cette charte de partenariat a suscite´ dans un premier temps de longues discussions en Commission me´dico-technique, portant essentiellement sur les questions de´ontologiques et le respect du secret professionnel, sur l’inte´reˆt pour les me´decins du travail d’assister a` ce type de re´unions particulie`rement chronophages pour un nombre limite´ de salarie´s concerne´s. L’importance de la visite de pre´-reprise a e´galement e´te´ affirme´e de`s ces discussions. Quatre, puis trois me´decins du travail ont accepte´ de se re´partir la participation aux re´unions ; elles font le lien avec les 90 me´decins du service, qui sont ainsi informe´s de l’e´volution du dossier des salarie´s dont ils ont la charge lorsque ces derniers font l’objet d’une prise en charge par la cellule. Pour les anne´es 2013 et 2014, un bilan des dossiers traite´s a e´te´ re´alise´ en interrogeant l’anne´e suivante le me´decin du travail concerne´, et au besoin le salarie´ pour connaıˆtre son devenir. Sur 132 personnes, 63 (47,7 %) ont e´te´ de´clare´es inaptes ; la pathologie oste´o-articulaire est pre´ponde´rante (114 dossiers, soit 86,4 %). L’objet de cette communication sera d’expliquer les modalite´s pratiques de la mise en place de ce partenariat pour les me´decins du travail et de faire le