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La Réunion: alerte au chikungunya!
La Reunion: alerte au chikungunya ! La R~union, d~partement d'outre-mer o~ le niveau de sant~ publique est celui de la m~tropole, cette maladie virale peut ~tre consid~r~e comme ~mergente, c'est-a-dire nouvelle pour I'~pid~miologie locale. En effet, le terme chikungunya est d'origine africaine, plus exactement signifie en langue swahili ~marcher courb~ ~. syndrome plus que maladie a et6 rel:~re d~s 1953 en Ouganda. II provoque des atteintes multi-articulaires qui obligent & marcher courbe et serait responsable de meningoenc~phalites. II a emigre dans I'oc~an Indien : Madagascar, Inde, Comores, d'ot~ il serait venu par avion & La R6union au d~but de 2005 (premiers cas en f6vrier), Mayotte, Maurice. II y a mobilisation g~n6rale de moyens medicaux, ~pid~miologiques et anti-vecteur, fonction de I'extension de ce qu'il faut bien appeler une ~pid~mie : pros de 20 % de la population atteinte (La R~union compte 750 000 habitants), des d~c~s attribu6s au chikungunya. II s'agit d'une arbovirose virale dont le vecteur est un arthropode (arthropod borne virus) : le C e
moustique Aedes albopictus, vecteur d'un alphavirus & ARN de la famille des Togaviridae, sans transmission inter-humaine : le r6servoir serait un singe africain. Mais chez un sujet porteur du virus, la piqt3re du moustique femelle pour un repas de sang entratne le passage du virus dans son organisme et il devient transmetteur.
25000 nouveaux cas par semaine L'incubation est de 1 & 12 jours (moyenne : 4-? jours) apres piq~re puis apparaissent les premiers signes de la maladie. A la mi-f~vrier 2006, on evoquait de 25 000 nouveaux cas
par semaine, mais si les d~c6s sont difficiles & attribuer & la maladie, c'est que celle-ci est encore mal connue dans le contexte d'un pays developp6, et que son epid6miologie en terre africaine est mal document~e. Apr~s rincubation, apparaff une fi~vre elevee avec des douleurs articulaires (arthralgies) et musculaires (myalgies), touchant principalement les membres, une c6phalee et une eruption cutanee. Des h~morragies des gencives peuvent aussi apparaTtre. Cluand la gu~rison est spontan6e, le patient apparaTt desormais protege (anticorps). II peut y avoir chronicisation avec arthralgies persistantes et handicapantes comme des formes benignes, voire inapparentes. II ne faut pas negliger le risque de meningo-enc~phalite et de transmission au foetus. Le diagnostic clinique est confirme par la recherche des anticorps developpes centre le virus. Le seul traitement utile est la prescription d'AINS et d'antalgiques. La demoustication est indispensable : destruction des points d'eau stagnante et des lieux d'habitat. Les autorit~s sanitaires conseillent v~tements couvrants, chaussures fermees, cr~mes protectrices et r6pulsifs. La R~union a su se debarrasser du paludisme :elle pourrait faire de m~me avec le chikungunya, & condition d'eradiquer le vecteur et de contr61er ports et aeroports. Car des cas importes ont ete signales par I'INVS & Marseille, mais restent sous contr61e.
J.-M.M.
A n n i v e r s a i r e d'une grippe aviaire h u m a i n e I I y a juste 3 ans, fin f6vrier 2003, des cas humains de grippe aviaire & virus A HTN7 touchaient les Pays-Bas: au moins 453 personnes dont I d6c6s, d6crits dans un rapport [Lancet 363 (2004) 587-93]. 1:6pid6mie a touch6 225 61evages, environ 30 millions de poulets ont 6t6 abattus. La
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conjonctivite 6tait le sympt6me le plus fr6quent (349 cas), qui a conduit & conseiller le port de lunettes int6grales en plus du masque~ Une vaccination anti-grippale a propos6e ~ tous les sujets expos6s (61eveurs, abatteurs, v6t6rinaires, families) pour emp~,cher un 6ventuel r6assortiment entre
virus humain de la saison 2002-2003 et virus aviair(L Chez le sujet d60~16 (un v~6rinsire), le virus aviaira avait subi des mutations significatives, d'oO sa virulence. Un anti-viral sp/mifique, roseltamivir (Tamiflu| a 6t6 utilis6 6 Utre curatif et pr6ventif.
RevueFrancophonedes Laboratoires,mars2006, N~380
moustique Aedes albopictus, vecteur d'un alphavirus & ARN de la famille des Togaviridae, sans transmission inter-humaine : le r6servoir serait un singe africain. Mais chez un sujet porteur du virus, la piqt3re du moustique femelle pour un repas de sang entratne le passage du virus dans son organisme et il devient transmetteur.
25000 nouveaux cas par semaine L'incubation est de 1 & 12 jours (moyenne : 4-? jours) apres piq~re puis apparaissent les premiers signes de la maladie. A la mi-f~vrier 2006, on evoquait de 25 000 nouveaux cas
par semaine, mais si les d~c6s sont difficiles & attribuer & la maladie, c'est que celle-ci est encore mal connue dans le contexte d'un pays developp6, et que son epid6miologie en terre africaine est mal document~e. Apr~s rincubation, apparaff une fi~vre elevee avec des douleurs articulaires (arthralgies) et musculaires (myalgies), touchant principalement les membres, une c6phalee et une eruption cutanee. Des h~morragies des gencives peuvent aussi apparaTtre. Cluand la gu~rison est spontan6e, le patient apparaTt desormais protege (anticorps). II peut y avoir chronicisation avec arthralgies persistantes et handicapantes comme des formes benignes, voire inapparentes. II ne faut pas negliger le risque de meningo-enc~phalite et de transmission au foetus. Le diagnostic clinique est confirme par la recherche des anticorps developpes centre le virus. Le seul traitement utile est la prescription d'AINS et d'antalgiques. La demoustication est indispensable : destruction des points d'eau stagnante et des lieux d'habitat. Les autorit~s sanitaires conseillent v~tements couvrants, chaussures fermees, cr~mes protectrices et r6pulsifs. La R~union a su se debarrasser du paludisme :elle pourrait faire de m~me avec le chikungunya, & condition d'eradiquer le vecteur et de contr61er ports et aeroports. Car des cas importes ont ete signales par I'INVS & Marseille, mais restent sous contr61e.
J.-M.M.
A n n i v e r s a i r e d'une grippe aviaire h u m a i n e I I y a juste 3 ans, fin f6vrier 2003, des cas humains de grippe aviaire & virus A HTN7 touchaient les Pays-Bas: au moins 453 personnes dont I d6c6s, d6crits dans un rapport [Lancet 363 (2004) 587-93]. 1:6pid6mie a touch6 225 61evages, environ 30 millions de poulets ont 6t6 abattus. La
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conjonctivite 6tait le sympt6me le plus fr6quent (349 cas), qui a conduit & conseiller le port de lunettes int6grales en plus du masque~ Une vaccination anti-grippale a propos6e ~ tous les sujets expos6s (61eveurs, abatteurs, v6t6rinaires, families) pour emp~,cher un 6ventuel r6assortiment entre
virus humain de la saison 2002-2003 et virus aviair(L Chez le sujet d60~16 (un v~6rinsire), le virus aviaira avait subi des mutations significatives, d'oO sa virulence. Un anti-viral sp/mifique, roseltamivir (Tamiflu| a 6t6 utilis6 6 Utre curatif et pr6ventif.
RevueFrancophonedes Laboratoires,mars2006, N~380