La saison de naissance est un facteur pronostique du mélanome

La saison de naissance est un facteur pronostique du mélanome

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Communications orales Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

A89 Les auteurs déclarent ne pas avoir



Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.083. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.083

Mots clés Carcinome papillaire de la thyroïde ; mélanome ; Métastase ; thyroïde ; Tomographie par émission de positons au fluoro déoxyglucose Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.084

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Hypermétabolisme thyroïdien dans le suivi du mélanome : épidémiologie, prise en charge diagnostique et thérapeutique S. Stien 1,∗ , L. Massaoud 2 , L. Visseaux 1 , D. Papathanassiou 3 , D. Huglo 4 , L. Mortier 5 , F. Grange 1 1 Dermatologie Oncologique, CHU Reims 2 Médecine Nucléaire, Institut Godinot 3 Médecine Nucléaire, CHU de Reims, Reims 4 Médecine Nucléaire 5 Dermatologie, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La multiplication des TEP-FDG au cours du suivi du mélanome confronte souvent le dermatologue à la découverte fortuite d’hypermétabolismes thyroïdiens (HMT), posant la question, peu étudiée dans la littérature, de leur nature et de la conduite à tenir. Matériel et méthodes Analyse rétrospective de 1762 TEP-FDG chez 744 patients suivis pour un mélanome dans 2 centres franc ¸ais à forte activité dermato-oncologique. Les comptes-rendus mentionnant la découverte d’un HMT menaient à une relecture des TEP-FDG afin d’en préciser les caractéristiques, et à l’analyse, dans les dossiers médicaux, des explorations réalisées, du diagnostic final et de la prise en charge. Résultats Un HMT était diagnostiqué chez 57 patients (7,7 %). Après exclusion des patients avec antécédents thyroïdiens connus et des dossiers sans renseignements cliniques, 41 cas ont été analysés. Des explorations complémentaires étaient réalisées chez 35 patients (85 %) [32 biologies, 27 échographies, 14 cytoponctions]. Sept cas (17 %) correspondaient à des lésions malignes : 4 métastases thyroïdiennes de mélanome (9,7 %) et 3 carcinomes papillaires de la thyroïde (CPT) (7,3 %). Treize cas (32 %) étaient liés à des thyroïdites (dont 11 induites par un traitement anti-CTLA4 ou anti-PD1), et 13 (32 %) à des lésions bénignes (goitres ou nodules bénins.) Tous les HMT liés à des lésions malignes étaient focaux (SUVmax 9,1[1,6—23,6]), sans traduction clinico biologique, tandisque les thyroïdites conduisaient à des HMT diffus. Dans les 4 cas de métastases thyroïdiennes, le diagnostic d’HMT était concomitant à une évolution multiviscérale dont 3 avec métastases cérébrales. Le diagnostic a été confirmé par cytoponction après échographie thyroïdienne dans 2 cas. De même, les 3 CPT ont été diagnostiqués par échographie thyroïdienne puis cytoponction. Ces diagnostics n’ont pas modifié la prise en charge du mélanome et les CPT ont bénéficié d’une simple surveillance. Conclusion Bien que l’apparition d’un HMT au cours du mélanome ne soit pas exceptionnelle, les métastases de mélanome restent rares. Elles se présentent sous la forme d’un nodule hypermétabolique, asymptomatique, généralement associé à évolution multiviscérale. Dans ce contexte, les explorations invasives paraissent peu pertinentes. Cependant en cas d’HMT focal chez des patients avec une faible masse tumorale ou une évolution latente, celles-ci s’avèrent nécessaires pour ne pas méconnaitre une néoplasie thyroïdienne primitive ou une nouvelle localisation métastatique du mélanome. Enfin, la TEP-FDG est un examen contributif pour le diagnostic des thyroïdites immunoinduites.

Jeudi, 05.12.2019 — 09h00—10h30|Amphi Havane — CO 09 — Mélanomes - carcinome CO 073

La saison de naissance est un facteur pronostique du mélanome C. Beauchêne 1,∗ , A. Roser 2 , Y. Le Corre 2 , H. Maillard 1 , N. Bénéton 3 , P. Guardiola 4 , L. Martin 2 1 Service de dermatologie 2 CHU, Angers 3 CH, Le Mans 4 Plateforme génomique, CHU, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Certains mélanomes, même de faible épaisseur et pris en charge précocement, progressent des années après le diagnostic. Ceci suggère que les facteurs pronostiques reconnus tels que l’indice de Breslow ou l’extension initiale au diagnostic sont insuffisants pour prévoir l’évolution potentielle. Nous avons émis l’hypothèse que la naissance en saison ensoleillée (mois de juin, juillet, août) était associée à un plus mauvais pronostic des mélanomes. L’objectif était d’évaluer l’impact de la saison de naissance (mois de juin, juillet, août versus le reste de l’année) sur le pronostic des patients atteints de mélanome et dont le mélanome avait fait l’objet d’un génotypage somatique pour la prise en charge thérapeutique. Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective et bicentrique incluant tous les patients ayant bénéficié d’un séquenc ¸age NGS de leur mélanome sur une période de 18 mois. Résultats Cent-soixante-treize mélanomes génotypés ont été inclus. La survie globale à 6 ans du diagnostic initial pour l’ensemble des patients étudiés était de 71 % (IC95 %, 62—82 %). Les patients nés entre le 1er juin et le 31 août avaient une survie à 6 ans de 54 % (IC95 %, 35—83 %) versus 76 % (IC95 %, 66—87 %) pour ceux nés entre le 1er septembre et le 31 mai (p = 0,022). En analyse multivariée il n’était pas mis en évidence d’association statiquement significative entre la covariable « saison de naissance » et les covariables facteurs pronostiques validés du mélanome (indice de Breslow, stade AJCC). Discussion Cette étude met en évidence un nouveau facteur pronostique indépendant du mélanome. La naissance en été d’un patient atteint d’un mélanome serait un facteur de mauvais pronostic. Il s’agit de la première étude évaluant l’impact de ce facteur sur la survie globale des patients atteints de mélanome. Les résultats restent à confirmer par des études de plus grande ampleur compte tenu de la petite taille de notre effectif et de l’absence d’explication biologique simple. Dans la littérature des études se sont intéressées à l’impact de la saison de naissance sur l’incidence des cancers de la peau mais non sur leur gravité ultérieure. Elles ont montré que l’incidence du mélanome était augmentée chez les patients nés au printemps, période précédant la période d’exposition maximale aux UV. Ces études suggèrent systématiquement l’exposition précoce aux UV comme l’une des principales explications. Différentes hypothèses physiopathologiques sont émises. Les mutations UV-induites seraient la principale explication à la plus grande agressivité des mélanomes. D’autres

A90 hypothèses concerneraient la dérégulation épigénétique UV-induite ou des modifications de l’immunogénicité locale. La transposition de ces hypothèses à notre problématique reste à démontrer. Conclusion En pratique nous rappelons l’importance de la photoprotection dès les premiers mois de vie. Mots clés Mélanome ; Ultraviolets Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.085 CO 074

Épidémiologie du carcinome de Merkel en population générale entre 1985 et 2013夽 A. Kieny 1,∗ , B. Cribier 1 , N. Meyer 2 , M. Velten 2,3 , J. Jégu 2,3 , D. Lipsker 1 1 Service de dermatologie, hôpital civil 2 Service de santé publique, hôpitaux universitaires de Strasbourg 3 Laboratoire d’épidémiologie et de santé publique, université de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le carcinome de Merkel (CM) est une tumeur rare mais très agressive dont l’incidence est en constante augmentation. En France, il existe peu de données épidémiologiques. La description du CM par Toker en 1972 étant relativement récente, peu de données sont disponibles concernant l’évolution de l’incidence de cette tumeur en population générale sur une longue période. L’objectif est de décrire l’épidémiologie du CM dans le Bas-Rhin entre 1985 et 2013 à partir des données de population générale du très exhaustif registre des cancers du Bas-Rhin. Il s’agit de la plus longue étude épidémiologique effectuée en France jusqu’à présent. Matériel et méthodes Tous les cas de CM enregistrés dans le registre des cancers du Bas-Rhin ont été inclus. Le statut vital de chaque patient au 30 juin 2013 a été déterminé en recourant au Registre National d’Identification des Personnes Physiques. Les taux d’incidence standardisés sur l’âge et l’effet de l’âge et du sexe sur la survie ont été calculés. Résultats Le taux d’incidence standardisé sur l’âge du CM était de 0,17 (pour 100 000 personnes-années) ; il a quadruplé entre 1985 et 2013. Sur les 111 cas enregistrés, il y avait une majorité de femmes (60 %) et de personnes de plus de 70 ans (74 %). Les taux d’incidence entre les hommes (0,18) et les femmes (0,16) étaient très proches. Il était 25 fois supérieur chez les personnes de plus de 70 ans alors que l’incidence augmentait de fac ¸on similaire chez les personnes d’âge > 70 ans et <70 ans entre 1985 et 2013. La survie nette à 5 ans était de 48,5 %. Le sexe féminin et l’âge < 70 ans étaient des facteurs de bon pronostic. Discussion Cette étude basée sur le registre des cancers du Bas-Rhin a permis de disposer de données exhaustives et fiables en population générale sur une période longue de 28 ans. L’incidence du CM a quadruplé entre 1985 et 2013 dans le Bas-Rhin. L’augmentation du taux d’incidence est similaire chez les personnes d’âge < ou > 70 ans. En France, l’exposition solaire s’est développée avec les congés payés dans les années 1936 et s’est accentuée après la 2nde Guerre Mondiale. Il est donc probable que les patients les plus âgés inclus dans cette étude ont été moins exposés au soleil que les plus jeunes nés après 1945. Il faudra porter une attention particulière aux patients nés après 1945 et d’autant plus que les autres causes d’immunosuppression se multiplient (greffe d’organe, hémopathie, traitements immunosuppresseurs). Conclusion Cette étude confirme l’augmentation de l’incidence du CM dans le nord-est de la France aussi bien chez les sujets âgés de plus de 70 que chez les plus jeunes. Dans les prochaines décennies, les praticiens devront être particulièrement attentifs car l’incidence devrait continuer à augmenter chez des patients de plus en plus jeunes.

JDP 2019 Mots clés cancers

Carcinome de Merkel ; Épidémiologie ; Registre des

Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.086. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.086.

https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.086 CO 075

Efficacité et tolérance du sonidégib 200 mg chez des patients atteints d’un carcinome basocellulaire localement avancé (CBCla) évalué selon des critères de type RECIST appliqués au CBC : analyse finale à 42 mois de l’étude BOLT N. Meyer 1,4,∗ , C. Robert 2 , M.-A. Richard 3 Service onco-dermatologie, CHU de Larrey et Oncopôle, Toulouse 2 Service de dermatologie, institut Gustave-Roussy, Villejuif 3 Service de dermatologie et cancérologie cutanée, hôpital de La Timone, Marseille, France ∗ Auteur correspondant.

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Introduction Le sonidégib, un inhibiteur de la voie de signalisation Hedgehog (IHH), a été approuvé pour le traitement de patients atteints d’un carcinome basocellulaire avancé grâce aux résultats primaires de l’étude de phase II BOLT. Ce résumé présente les dernières données du suivi à 42 mois des patients atteints d’un CBCla, inclus dans l’étude BOLT traité par sonidégib à la dose approuvée de 200 mg. Une analyse non publiée de la réponse tumorale évaluée selon des critères de type RECIST appliqués au CBC est également présentée. Matériel et méthodes Le critère d’évaluation principal de BOLT était le taux de réponse objective (ORR), évalué selon les critères RECIST modifiés (mRECIST) par revue centralisée. Lors du suivi à 18 mois, le taux d’ORR chez les patients atteints d’un CBCla, traités chaque jour par sonidégib 200 mg, était de 56,1 % [intervalle de confiance (IC) à 95 % 43,3—68,3]. Le protocole de BOLT comprenait également une analyse prédéfinie des données selon des critères de type RECIST appliqués au CBC. Selon cette analyse, le taux d’ORR à 18 mois évalué par revue centralisé était de 60,6 % pour sonidégib 200 mg. Des résultats similaires ont été observés lors du suivi à 30 mois. Résultats Les dernières données non publiées de l’étude BOLT indiquent que le taux d’ORR évalué par revue centralisée selon les critères de type RECIST appliqués au CBC était maintenu à 60,6 % à 42 mois, avec 21,2 % de réponse complète (CR) et 39,4 % de réponse partielle (PR). Le taux d’ORR selon l’évaluation effectuée par l’investigateur à 42 mois était de 74,2 % (IC à 95 % : 62,0—84,2). L’analyse de la tolérance à 42 mois a démontré que le sonidégib, à la dose de 200 mg par jour, présente un profil de tolérance acceptable chez ces patients atteints d’un CBCla. Aucune augmentation du nombre de patients ayant arrêté le traitement à cause des effets indésirables n’a été observée entre les analyses réalisées à 30 mois et 42 mois. Conclusion En conclusion, le maintien de l’efficacité et de la tolérance du sonidégib, à la dose de 200 mg par jour administrée à des patients atteints d’un CBCla, a été confirmé lors du dernier suivi à