P101: La perte du poids est un facteur de morbi-mortalité chez le brûlé

P101: La perte du poids est un facteur de morbi-mortalité chez le brûlé

S120 Nutrition clinique et métabolisme 28 (2011) S67–S240 Sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive et négative d’un AP < 3,4, mesurées...

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S120

Nutrition clinique et métabolisme 28 (2011) S67–S240

Sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive et négative d’un AP < 3,4, mesurées à l’admission, pour prédire la mortalité, étaient de 57, 72, 31 et 88 %, respectivement (AUC = 0,65 [0,59-0,72]). La survie actuarielle selon la méthode de Kaplan-Meier montrait une meilleure survie chez les patients avec AP > 3,4 (P < 0,001). En analyse multivariée, les variables associées à la mortalité à j28 (P < 0,1) étaient : SAPSII = 48, hazard ratio (HR) 3,4 [2,0-7,8], P < 0,001, insuffisance hépatique, HR 13,8 [1,1-77,7], P =0,04, AP < 3,4, HR 1,63 [0,9-2,9], P = 0,08, et âge > 62 ans, HR 1,73 [0,9-3,3], P =0,09. L’APACHEII ≥ 28 n’était pas associé à la mortalité à j28: HR 1 [0,6-1,9]. Il existait une corrélation inverse entre AP 50 kHz et SAPSII (r = – 0,22, P < 0,001), et AP 50 kHz et APACHE II (r = – 0,20, P < 0,001). La proportion de patients en ventilation mécanique était plus élevé dans le groupe AP = 4 que dans groupe AP > 4 (57 vs 45 %, P < 0,01). Il n’existait pas de relation entre AP et durée de séjour ou survenue d’infections. Conclusion. – Les résultats intermédiaires de cette étude multicentrique suggère que l’AP à l’admission en réanimation est un indicateur de la survie à 28 jours, même si le SAPSII est le meilleur prédicteur. À la date des JFN 2014, les résultats pour au moins 800 patients devraient être disponibles. Un modèle multivarié pour prédire la mortalité à j28 incluant plusieurs variables, dont l’AP et le SAPSII, est en cours. Référencesþ:

un protocole multidisciplinaire de service. Un contrôle quotidien de l’obtention de la cible calorique et l’adaptation de la texture de la nutrition orale sont effectués (diététicienne). Sont analysées : la durée moyenne de séjour (DMS), la durée moyenne de nutrition orale (DMO) ; les moyennes AC reçus (avt ext – post ext) et la différence d’AC entre la voie oral et les besoins théoriques (pds x 30 kcal/kg/j) en période post ext. Sont comparés : le nombre de patient atteignant la cible calorique (> 80% besoins calculés) entre les deux période avt ext et post ext (tableau). Résultats et Analyse statistique. – 84 patients sont analysés, la DMS est de 27,2 j [21,0 ; 33,4] et la DMO de 3 j [1,9 ; 3,3]. La moyenne des calories reçues avt ext est de 1534 kcal/j [1 427 ; 1 640] et de 1659 kcal/j (IC à 95 % = [1567; 1750]) en période post ext. Les moyennes des apports oraux reçus sur les 3 premiers jours post ext sont de 889 kcal/j IC [372-1403], la moyenne des objectifs calculés de 2116 kcal/j IC [2029-2202] et la différence moyenne entre ces deux dernières valeurs est de 1665 kcal/j IC [890-2440]. Le nombre de patient atteignant l’objectif est significativement plus importante en post ext n = 49 ou 58,3 % IC [47,7 % ; 68,8 %] que dans la période avt ext : n =35 ou 41,7 % IC [31,1 % ; 52,2 %] (p < 0,02).

Financement : ESPEN et Fondation Nutrition2000Plus.

P100 Étude preliminaire portant sur l’adequation entre les apports caloriques calculés et administrés en post extubation chez des patients de reanimation chirurgicale A. M. Rossignol1,*, M. Lacape1, S. Decamps1, L. Blottiere1, L. Petit1, D. André1, V. Cottenceau1, A. Léger1, F. Masson1, J. F. Cochard1, F. Sztark1 1 Reanimation chirurgicale et traumatologique, Pellegrin Tripode, Bordeaux, France Introduction et but de l’étude. – L’apport nutritionnel pendant la phase aigue de réanimation a été récemment rappelé par des recommandations(1). La période qui suit l’extubation est une phase critique notamment en ce qui concerne la protection des voies aériennes or le patient est souvent en période anabolique et un déficit énergétique risque d’être préjudiciable à sa récupération. Afin de d’assurer un apport calorique (AC) optimal tout au long du séjour du patient, une équipe multidisciplinaire s’est constituée ; elle est également chargée d’effectuer un sevrage progressif de la nutrition artificielle (NA) en post extubation. Le but de ce travail est de comparer les AC avant (avt ext) et après extubation (post ext) et la part que représente la nutrition orale pendant la période post ext par rapport aux besoins du patient. Matériel et méthodes. – Étude prospective observationnelle monocentrique, les données sont collectées de façon prospective en réanimation chirurgicale et traumatologique chez des patients adultes, ventilés plus de 48 h et ayant bénéficiés d’une NA de plus de 5 jours. Les besoins caloriques sont prescrits selon les recommandation(1) – avt ext : 25kcal/kg/j – post ext : 30 cal/kg/j. Tous les AC reçus sont répertoriés (kcal), après l’extubation un test de déglutition est réalisé (kinésithérapeutes), la voie de l’apport (oral ou entéral) est modulée en fonction des ingesta (paramédicaux) selon

<80% après (post ext)

>80% après (post ext)

< 80 % avant (avt ext)

n =24 ou 28,5 % IC [18,9 % ; 38,1 %] n =19 ou 22,6 % IC [13,7 % ; 31,5 %]

>80% avant (avt ext)

n =11 ou 13 % IC [5,8 % ; 20,2 %]

n =30 ou 35,7 % IC [30,1 % ; 40,9 %]

Total

n =35 ou 41,7 % IC [31,1 ; 52,2 %]

n =49 ou 58,3 % IC [47,7 % ; 68,8 %]

Conclusion. – Dans cette population de malade, la constitution d’une équipe pluridisciplinaire permet d’optimiser la prise en charge nutritionnelle ; le sevrage de la NA, essentiellement entérale, est progressif en post ext car les besoins caloriques sont insuffisamment couvert par la voie orale (inappétence, troubles de la déglutition…). Le retrait de la sonde gastrique doit être discuté au cas par cas, après obtention d’un apport calorique suffisant par voie orale. Références: 1. Lefrant afar 2014 nutrition en réanimation.

P101 La perte du poids est un facteur de morbi-mortalité chez le brûlé A. Hachani1, A. Mokline1,*, B. Gasri1, L. Gharsallah1, I. Rahmani1, R. Hammouda1, S. Tlaili1, A. A. Messadi1 1 Réanimation des brulés, Centre de Traumatologie et des Grands brulés, Tunis, Tunisie Introduction et but de l’étude : Introduction. – La brûlure induit un stress oxydatif intense, des perturbations métaboliques et une réponse inflammatoire caractérisées par leur intensité et par leur durée marqué par une dépense énergétique et des pertes azotées importantes. Elle expose le brûlé à une dénutrition majeure, dont le meilleur indicateur est la perte du poids considérée comme un facteur de morbi-mortalité, et influence considérablement le pronostic du brûlé grave.

Nutrition clinique et métabolisme 28 (2014) S67–S240

L’objectif. – Évaluer la perte du poids chez les brulés hospitalisés en réanimation et son impact sur leur pronostic Matériel et méthodes. – Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle réalisée dans le service de réanimation des brûlés au centre de traumatologie et des grands brûlés de Tunis, étalée sur 12 mois (janvier-décembre 2013). Ont été inclus dans l’étude, les patients admis pour une durée supérieure à 20 jours. Le poids a été recueilli de façon hebdomadaire chez tous les malades notamment à l’admission et à la sortie. Résultats et Analyse statistique: Résultats. – Durant la période d’étude, 319 patients ont été hospitalisés. 61 malades ont répondu aux critères d’inclusion dont seulement 32 dossiers ont été exploitables. Il s’agit d’une population jeune avec un âge moyen de 31 ± 14 ans, à prédominance masculine (sex-ratio = 3,5). La surface brulée moyenne (SCB) est de 27 ± 13% et l’ UBS moyen est de 48 ± 38. Il s’agit de brûlure par flammes dans 87,5 % des cas et secondaire à un accident domestique dans 44 % des cas. La durée de séjour moyenne était de 57 ± 35 jours. Dans notre série, on note une chute moyenne de poids de 10 ± 9 % de poids par rapport au poids de l’admission chez tous les malades inclus. La perte de poids a été plus marquée chez les malades septiques par rapport aux malades non septiques (12 % vs 5 % ; p = 0,003), de même elle était significativement plus prononcée chez les décès que chez les survivants (19 % vs 8 % ; p = 0,002). Conclusion. – Dans notre étude, il ressort qu’une perte de poids au delà de 10 % est associée à la survenue de sepsis et à l’accroissement de la mortalité. De ce fait, un suivi nutritionnel strict chez le brûlé grave est essentiel, de même qu’un support nutritionnel maîtrisé et bien conduit pouvant contribuer favorablement à l’amélioration du pronostic du brûlé.

P102 Effets préventifs et curatifs du Curcuma Longa sur l’hépatotoxicité induite par le tétrachlorure de carbone chez le rat R. Serairi1,*, N. Msilini1, S. Jameleddine1, R. Ksouri1 1Nutrition, ESSTST, Tunis, Tunisie Introduction et but de l’étude. – Le curcuma Longa (CL) est utilisé autant comme épice que comme colorant dans les préparations alimentaires. Il a été précédemment signalé comme réduisant la stéatose hépatique non alcoolique (NASH) et le stress oxydatif chez les rats. Le but de la présente étude était d’examiner l’effet protecteur et curatif du CL sur l’hépatotoxicité induite par le tétrachlorure de carbone (CCl4) chez le rat. Matériel et méthodes. – Trente rats albinos Wistar pesant 180220 g ont été répartis au hasard en 5 groupes recevant une alimentation standard (contrôle), du CL (200 mg/kg de poids) par gavage et pendant un mois (groupe 2), du CCl4 (0,5 mg/kg dans l’huile d’olive) deux fois par semaine et pendant 4 semaines (groupe 3), le même traitement que le groupe 2 suivi par une supplémentation de CL pendant 4 autres semaines (groupe 4) et du CCl4 bi-hebdomadairement pendant 4 semaines suivi par une supplémentation de CL pendant un autre mois.

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Au bout de la période expérimentale, les rats ont été sacrifiés. le sang est récupéré dans des tubes héparinés puis centrifugés à 1000. Le plasma est ensuite aliquoté et conservé à -20°C. Il servira pour la détermination des triglycérides, du cholestérol total, de la bilirubine totale, des enzymes hépatiques (ASAT et ALAT) et des protéines sériques. Des échantillons de foie sont immédiatement prélevés et homogéneisés, ils serviront pour l’étude des enzymes du stress oxydant: SOD, CAT et GPx. De même, un autre échantillon du foie est conservé dan sdu formol à 10 % pour l’étude histologique. Résultats et Analyse statistique. – Les résultats montrent que le CCl4 induit une augmentation significative de l’ALAT, l’ASAT, la bilirubine et des lipides sériques. Les protéines totales et les enzymes du stress oxydant sont significativement diminués. L’administration de CCl4 avant ou après traitement par le CL, améliore le profil lipidique et restaure les activités de la SOD, la CAT et la GPx. Ces résultats sont en faveur d’un effet potentiellement bénéfique du CL sur les dommages induits par le CCl4 sur le foie. Ces résultats sont confirmés par l’étude histologique des coupes de foie de tous les animaux expérimentaux ainsi que par l’étude de la composition chimique du CL qui montre une forte teneur en composés phénoliques (16,35 mg GAE. g-1 DW) et en flavonoïdes (12,35 mg EC. g1 DW). Conclusion. – Le CL montre des effets protecteurs et curatifs sur l’hépatotoxicité induite par le CCl4 chez le rat.

P103 Identification de facteurs associés à la survenue de complications majeures postopératoires aprés traitement chirurgical de la maladie de Crohn S. Grigioni1,*, E. maillochon2, G. savoye3, J. J. tuech4 1unité de nutrition clinique, CHU-Hopitaux de Rouen, 2Service de Chiriurgie Digestive, CHU Hôpitaux de Rouen, 3 Service d’hépato-gastro-entérologie, CHU-Hôpitaux de Rouen, 4 service de chirurgie digestive, CHU Hôpitaux de Rouen, Rouen, France Introduction et but de l’étude. – La localisation iléocaecale de la maladie de Crohn (MC) est la plus fréquente et nécessite le plus d’interventions chirurgicales. Le geste chirurgical peut engendrer à court et moyen terme des complications (fistule, abcés intra abdominaux, hémorragie digestives, infections…). Ces complications sont classées en fonction de leur sévérité par rapport à la prise en charge qu’elles requièrent grâce à la classification de Dindo-Clavien. Cette classification comprend 5 grades : Un grade >à 3 est considéré comme une complication majeure post-opératoire (CMPO). L’objectif de ce travail était de déterminer la prévalence des CMPO et d’identifier les facteurs pré et per opératoire associés à la survenue de CMPO pour les patients opérés d’une résection iléocaecale (RICA) ou iléocolique (RICO) pour MC. Matériel et méthodes. – Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. L’ensemble des RICA et RICO réalisées chez des patients atteints de MC ont été recueillies entre janvier 1996 et décembre 2012 dans le service de chirurgie digestive du CHU de Rouen. Pour chaque patient ont été collectés des facteurs préopératoires : score ASA, age, sexe, dénutrition (critères HAS et/ recours à une alimentation artificielle) traitement en cours (corticotherapie, immunosuppresseur) paramètres biologiques (leucocytes,