L’artère carotide interne intracaverneuse comme repère topographique dans l’abord endoscopique des tumeurs de la base. Étude anatomique et expérience clinique

L’artère carotide interne intracaverneuse comme repère topographique dans l’abord endoscopique des tumeurs de la base. Étude anatomique et expérience clinique

Réunion SNCLF / Neurochirurgie 55 (2009) 492–509 Introduction.– L’hydrocéphalie obstructive est le mode de révélation le plus fréquent des tumeurs de ...

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Réunion SNCLF / Neurochirurgie 55 (2009) 492–509 Introduction.– L’hydrocéphalie obstructive est le mode de révélation le plus fréquent des tumeurs de la région pinéale. L’urgence est le traitement des troubles de la circulation du LCR avant même la démarche diagnostic anatomopathologique. La ventriculocisternostomie endoscopique est une technique de dérivation interne du LCR de plus en plus utilisée. Cependant, les données cliniques concernant le suivi à long terme sont limitées. Matériel et méthode.– Nous présentons la prise en charge de l’HTIC à partir d’une série rétrospective monocentrique de 81 patients suivis pour tumeurs de la région pinéale entre 1985 et 2009. Cinquante-sept patients présentaient une HTIC. La moyenne d’âge était de 29 ans. La durée moyenne de suivi est de 5,7 ans (3 mois à 22 ans). Trente patients bénéficiaient d’une valve de dérivation ventriculopéritonéale (DVP), 22 d’une ventriculocisternostomie endoscopique, 1 d’une ventriculocisternostomie stéréotaxique et 2 d’une dérivation externe. Deux patients bénéficiaient d’une ventriculocisternostomie après réalisation de biopsies stéréotaxiques. Résultats ou cas rapporté.– Les DVP étaient réalisées avec succès dans tous les cas. Au cours du suivi, 1 infection de valve et 10 dysfonctions de valve non lié à une infection nécessitaient l’ablation et le changement du matériel. Un hématome sous-dural par hyperdrainage. Deux patients présentaient un échec de la ventriculocisternostomie nécessitant un geste de dérivation externe sans complication clinique associée. Aucune morbidité infectieuse n’est apparue au décours du suivi. Aucun patient n’a eu besoin d’un second geste de dérivation lors du suivi. L’analyse comparative ne retrouve pas de différence significative concernant l’échec (p = 0,219) ni la morbidité (p = 0,508). En revanche, il existe une différence significative concernant le risque de dysfonctionnement de la dérivation (p = 0,028). Conclusion.– La ventriculocisternostomie remplace efficacement la pose de DVP. Le geste est simple avec une morbidité faible et protège sur le long terme le patient de tout problème de circulation du LCR. doi:10.1016/j.neuchi.2009.08.031 O31

Expérience préliminaire du traitement par radiochirurgie Gamma Knife® PerfexionTM au Maroc. Étude des 100 premiers cas

A. Melhaoui ∗ , Y. Arkha , A. Mansouri , B.K. El Gueddari , A. El Khamlichi Service de neurochirurgie, unité de radiochirurgie Gamma Knife® PerfexionTM , centre national de réhabilitation et de neurosciences, hôpital des spécialités ONO, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Introduction.– La technique de radiochirugie s’est imposée depuis quelques années comme un outil neurochirurgical incontournable. L’évolution technologique qu’a connu le Gamma Knife® a conduit au model Gamma Knife® PerfexionTM qui se caractérise par une automatisation complète de la procédure du traitement. Les auteurs rapportent leur expérience préliminaire concernant les 100 premiers cas traités à l’aide de cet appareil. Matériel et méthode.– Entre juin 2008 et mars 2009, nous avons traité, au centre de radiochirurgie Gamma Knife® de Rabat Maroc, les 100 premiers cas en utilisant le Gamma Knife® PerfexionTM . Les données épidémiologiques, cliniques et techniques radiochirurgicales ont été revues pour évaluer les principales caractéristiques de cette population traitée ainsi que la faisabilité du traitement dans notre contexte. Résultats ou cas rapporté.– Sur un délai de 10 mois, les 100 premiers patients ont été traités. Il s’agissait de 56 femmes et 54 hommes d’âge moyen 43 (4–70 ans). Ces patients se répartissaient selon les principales pathologies en 40 malformations artérioveineuses, 15 métastases, 10 méningiomes, 6 schwannomes vestibulaires et 5 adénomes hypophysaires. Les autres cas étaient représentés par les cavernomes, les gliomes, les paragangliomes, les tumeurs de la région pinéale et un cas de névralgie faciale. Le volume lésionnel moyen était de 3,6 cc (200 mm3 –35 cc). Le nombre de collimateurs utilisés était de 12, la durée moyenne d’irradiation était de 68 minutes (21–300). Tous les cas ont pu être traités avec succès, avec un temps de traitement acceptable (moyenne par procédure 4 h 00). Conclusion.– La technique de traitement par radiochirurgie Gamma Knife® semble apporter en pratique quotidienne une réponse thérapeutique adéquate à des situations cliniques très variées. Dans notre contexte, l’implantation de cette

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technique a été possible, tous les traitements ont pu être menés à bien localement. Un suivi à long terme devra permettre d’apprécier les résultats. doi:10.1016/j.neuchi.2009.08.032

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Monitoring peropératoire des altérations fonctionnelles cochléaires en cas de résection microchirurgicale de schwannomes vestibulaires. Apport des produits de distorsion acoustiques T. Mom a,c,∗ , A. Montalban a , B. Eschalier c , L. Gilain a,c , P. Avan c , J. Chazal b,c a Service d’ORl et de chirurgie cervico-faciale, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France b Service de neurochirurgie A, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France c Laboratoire de biophysique sensorielle (EA 2667), CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Objectifs.– La préservation auditive en cas de schwannome vestibulaire prend une place de plus en plus importante dans la stratégie thérapeutique. L’altération de la fonction cochléaire est une des principales causes de surdité postopératoire. Le but de ce travail était de préciser l’apport des produits de distorsion acoustique (PDA) dans la surveillance peropératoire de la fonction cochléaire au cours de résection microchirurgicale de schwannommes vestibulaires. Patients et méthodes.– Vingt et un patients consécutifs ayant une audition utile préopératoire avec otoémissions acoustiques provoquées présentes furent opérés d’un schwannome vestibulaire en double équipe otoneurochirurgicale par voie rétrosigmoïde. L’amplitude des PDA fut mesurée à tout moment désiré par le chirurgien, au rythme d’un point par 10–15 secondes, pour une durée très courte en l’absence de dégradation du signal acoustique (20–30 secondes) ou plus longue sinon. Résultats.– Trois groupes d’altérations des PDA furent observés. Le groupe P1 (altération aiguë, n = 4) comportait une dégradation brutale et irréversible des PDA. Cet accident survint toujours après blessure ou cautérisation de l’artère labyrinthique. Le groupe P2 (altération progressive, n = 7) consistait en une dégradation progressive et irréversible des PDA, qui finissaient constamment par disparaître. Le groupe P3 (altération fluctuante, n = 10) était caractérisé par des fluctuations rapides des PDA, revenant toujours à la normale. Plusieurs cas de vasospasmes de l’artère labyrinthique furent confirmés dans ce groupe par visualisation directe et purent être contrés par vasodilatateurs. Conclusion.– Les PDA permettent de détecter dans les 10–15 secondes une dégradation cochléaire pendant une chirurgie d’exérèse de schwannome vestibulaire, en révélant principalement une cause vasculaire. doi:10.1016/j.neuchi.2009.08.033 O33

L’artère carotide interne intracaverneuse comme repère topographique dans l’abord endoscopique des tumeurs de la base. Étude anatomique et expérience clinique S. Froelich a,∗ , H. Cebula a , Q.T. Pham a , P. Boyer a , P. Kehrli a , C. Debry b Service de neurochirurgie, hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France b Service d’ORL, hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant.

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Introduction.– Les reliefs du sinus sphénoïdal sont des repères anatomiques essentiels dans les abords endoscopiques endonasaux, comparables au repère de la voûte pour les abords transcrâniens. Ils permettent d’anticiper la position et la trajectoire des structures anatomiques sous-jacentes. Néanmoins, les variations de la pneumatisation rendent ces repères aléatoires. Dans les tumeurs des régions latérosellaire, clivale et carverno-orbitaire abordées par cette voie, l’artère carotide interne intracaverneuse est souvent le premier élément exposé et constitue donc un repère topographique capital. L’objet de cette

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étude est de décrire son anatomie endoscopique et ses rapports avec les structures avoisinantes. Matériel et méthode.– Dix têtes injectés et fixés ont été utilisées pour cette étude. Après abord du sinus sphénoïdal par voie endoscopique, le trajet et les rapports de l’artère carotide interne intracaverneuse avec la loge hypophysaire et les éléments nerveux avoisinants ont été étudiés. Sept cas de tumeurs pour lesquelles l’ensemble de la carotide intracaverneuse a été exposé ont été revus. Résultats ou cas rapporté.– L’artère carotide interne peut être exposée par voie endoscopique depuis le trou déchiré antérieur jusqu’à l’anneau dural distal. Son trajet peut être subdivisé en 5 segments : segment ascendant petroclival, boucle postérieure, segment horizontal, boucle antérieure et segment clinoïdien. La variation la plus significative de son trajet porte sur l’ouverture de la concavité de la boucle antérieure, qui lorsqu’elle est large (8 côtés) permet un accès direct au sinus caverneux postérieur. La trajectoire des nerfs crâniens III, IV, VI, V1, V2 et nerf vidien peut être prédite précisément à partir de la visualisation de l’artère carotide interne et de son trajet. Conclusion.– Une parfaite représentation de l’anatomie endoscopique de l’artère carotide interne et la connaissance de ses variations sont essentiels à l’abord endonasal des tumeurs de la base afin de faciliter son exposition, son contrôle et permettre d’anticiper la trajectoire des éléments nerveux adjacents. doi:10.1016/j.neuchi.2009.08.034

une revue de 90 cas publiés dans la littérature et analysons les différentes options thérapeutiques proposées. Matériel et méthode.– Nous rapportons 3 cas de patients atteints de hernies médullaires transdurales, opérés au CHU de Lille. Ces 3 patients ont souffert d’un délai diagnostic moyen de 2 ans. Une patiente était suivie pour une myélopathie inflammatoire, la deuxième pour un kyste arachnoïdien postérieur et la dernière pour une hernie discale calcifiée. Les diagnostics ont été secondairement redressés et les patientes opérées. Il s’agit pour les 3 cas, d’une hernie médullaire à travers une déhiscence durale antérieure. Les 3 cas concernent la moelle thoracique et ont bénéficié de procédures chirurgicales différentes. Une patiente a bénéficié d’une suture « bord à bord », la deuxième d’un élargissement de la déhiscence permettant de libérer la moelle de son anneau dural et la dernière de la mise en place d’une plastie. Résultats ou cas rapporté.– Aucune complication opératoire ou postopératoire n’a été rencontrée. Les 3 patients ont présenté une amélioration de la symptomatologie clinique, quelle que soit la procédure chirurgicale adoptée. Le bilan radiologique par IRM confirme la libération médullaire. Aucune récidive n’a été rapportée. Conclusion.– La hernie médullaire est une cause curable de myélopathie dorsale. La connaissance de cette pathologie, des signes cliniques et radiologiques doit permettre de réduire le délai diagnostic et de proposer une solution chirurgicale précocement, améliorant ainsi le pronostic. doi:10.1016/j.neuchi.2009.08.036

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La voie orbitaire latérale dans la prise en charge des méningiomes sphéno-orbitaires en plaque A. Dagain ∗ , F. Nataf , R. Dulou , P. Page , F.X. Roux Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction.– Nous avons évalué les résultats de l’association chirurgie–radiothérapie dans la prise en charge initiale des méningiomes sphéno-orbitaires « en plaque ». La chirurgie a pour but de prévenir et de soulager la symptomatologie du patient. La radiothérapie permet de stabiliser le reliquat tumoral. Matériel et méthode.– Cette étude rétrospective a été réalisée à partir d’une série de 12 patients consécutifs à l’hôpital Saint-Anne (Paris). La technique chirurgicale a consisté en la réalisation d’une voie orbitaire latérale par abord sourcilier. L’irradiation conformationnelle fractionnée par accélérateur linéaire est réalisée en postopératoire avec une dose totale de 54 Grays répartie en 5 fractions de 1,8 Grays par semaine. L’analyse rétrospective des données a été menée à la manière d’une enquête à l’aide d’un questionnaire de dépouillement. Résultats ou cas rapporté.– L’exérèse a été considérée comme subtotale pour 2 patients et incomplète pour 10. La fissure orbitaire supérieure a été ouverte pour tous les patients. La paroi latérale du canal optique a été ouverte pour 10 patients. Une procédure de neuronavigation à partir d’un scanner en coupes osseuses a été utilisée pour 6 patients. L’exophtalmie a été réduite pour tous les patients. La baisse de l’acuité visuelle a été améliorée pour 7 patients sur 8. Le résultat esthétique était satisfaisant. Le délai moyen de suivi après la radiothérapie était de 53,8 mois. Tous les reliquats tumoraux apparaissaient stables lors de la dernière imagerie de contrôle. Conclusion.– Ces résultats nous encouragent à poursuivre le développement de cette association thérapeutique. Le suivi de cette série de patients doit se poursuivre pour évaluer à plus long terme le devenir des reliquats méningiomateux. doi:10.1016/j.neuchi.2009.08.035 O35

Hernie médullaire transdurale spontanée

F. Zairi ∗ , L. Thines , P. Bourgeois , A. Bouras , R. Assaker Service de Neurochirurgie, CHU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.– La hernie médullaire transdurale est une pathologie méconnue dont le diagnostic est souvent établi de fac¸on tardive. De nombreux diagnostics différents sont évoqués à tort, dont le plus fréquent est le kyste arachnoïdien. Le but de cette présentation est de rapporter la symptomatologie clinique de cette pathologie ainsi que les signes radiologiques habituels. Nous effectuons

Session : Neurochirurgie fonctionnelle O36

Stimulation corticale et épilepsie focale. Résultats d’un modèle expérimental chez le primate non humain

T. Blauwblomme ∗ , B. Piallat , S. Chabardes Inserm U 836, équipe 7, nano technologies et cerveau, Grenoble ; institut des neurosciences, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Plusieurs études cliniques tentent actuellement de déterminer la place de la neuromodulation dans les épilepsies pharmacorésistantes. Leurs résultats hétérogènes pourraient s’expliquer par le manque d’expérimentations animales préalables et la méconnaissance des paramètres de stimulation optimaux. Notre étude propose d’établir un modèle primate de crises d’épilepsie de la région centrale et d’étudier les effets de la stimulation corticale chronique ou intermittente. Matériel et méthode.– Deux électrodes quadripolaires épidurales et 2 canules d’injection étaient positionnées en regard du cortex moteur droit d’un singe macaca fascicularis en conditions stéréotaxiques. Les crises d’épilepsie étaient induites par injection intracorticale de 2000 à 6000 UI de pénicilline G et enregistrées en EEG vidéo. Les critères d’études étaient : nombre et durée des crises et des pointes intercritiques. L’analyse statistique comparait les périodes stimulées et les périodes contrôles selon une Anova non paramétrique ou une régression multiple. Les paramètres de stimulation étaient : stimulation bipolaire, pulses monophasiques (80 à 300 ␮S), I = 80 % seuil moteur, F = 1, 25, 130, 200 ou 500 Hz. La stimulation était chronique (2 heures) ou aiguë (closed loop, 5 secondes). Résultats ou cas rapporté.– L’injection de pénicilline permettait d’obtenir des crises focales hémicorporelles gauches pendant 24 heures. Trois injections contrôles ont montré : un pattern de décharge similaire lors de l’analyse temps–fréquence, une durée moyenne des crises comparables entre les 3 essais et une variabilité du nombre de crises en fonction du temps et entre les injections. Lors de la stimulation en closed loop à 25 et 130 Hz, aucune crise n’ a pu être arrêtée et la durée des crises n’était pas diminuée significativement (p = 0,064). Conclusion.– Nous avons développé un modèle de crises d’épilepsie de la région centrale chez le primate. Nos résultats préliminaires ne montrent pas d’efficacité de la stimulation corticale du foyer épileptogène. Nous déterminons actuellement l’effet de la stimulation très haute fréquence en closed loop et de la stimulation chronique. doi:10.1016/j.neuchi.2009.08.037