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infectiologie
Cette éventualité a été exposée lors de la réunion annuelle de l’Association américaine des infirmiers/ères praticien(ne)s (American Association of Nurse Practitioners/AANP) à l’intention des professionnels de santé qui prennent en charge en soins primaires des patients souffrants de plus de 50 ans.
avec le VIH/sida, 26 % sont âgés de 50 ans et plus. L’infection à VIH devient aussi une maladie gériatrique, mais elle pose un problème bioclinique. Ces patients âgés sont plus susceptibles d’être diagnostiqués d’une infection à VIH plus tard dans l’évolution de la maladie par rapport aux patients plus jeunes. De même, ils progressent plus rapidement de l’infection à VIH au stade sida, en développant des maladies opportunistes. Comme l’expliquait Debra A. Kosko, infirmière praticienne et enseignante au College of Nursing de l’Université East Carolina (Greenville, Caroline du Nord), ce sont des patients qui ont vécu beaucoup plus longtemps avec le VIH qui ont eu plus d’occasions de rencontrer des sujets porteurs
Au cours de ce primary care, ils doivent inclure VIH et sida dans leur approche diagnostique, c’est-àdire les inclure dans le diagnostic différentiel. Une communication a ainsi rappelé à l’assistance que l’âge moyen (average age) aux USA des sujets porteurs du VIH/sida est en augmentation. Ainsi sur 1 200 000 sujets vivant
© Igor Mojzes
Diagnostic du patient âgé : cherchez l’infection à VIH
du VIH. Cette « longévité » explique pourquoi les professionnels de santé ont plus d’opportunités de rencontrer des patients âgés VIH +, car leur nombre augmente. L’oratrice a incité les professionnels de santé présents à s’enquérir de l’activité sexuelle de leurs patients âgés et à envisager la possibilité
d’une infection à VIH lorsque ceuxci consultent pour un autre problème de santé… y compris pour un début de démence sénile, selon l’expérience de Debra Kosko et qui se trouvait être une conséquence de l’infection à VIH. L’éducation sanitaire doit s’appliquer aux sujets âgés comme aux sujets les plus jeunes, concernant le risque de rapports sexuels non protégés (préservatifs), qu’on soit séropositif ou séronégatif. Le groupe de travail permanent US Preventive Services Task Force a recommandé en 2013 la recherche du VIH chez tous les sujets de 15 à 65 ans. | Y.-M. D.
source Kosko DA. The Aging of HIV, AANP 2015. 9-14 juin 2015, New Orleans, Louisiane.
exercice
LBM et Commission nationale de biologie médicale
© kotoyamagami
Le Journal Officiel du 18/09/2015 a publié un décret relatif aux conditions et modalités d’exercice des biologistes médicaux et à la création de la Commission nationale de biologie médicale1.
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Outre précision des conditions dans lesquelles un biologiste médical peut faire reconnaître son exercice dans un domaine de spécialisation, ce texte crée la Commission nationale de biologie médicale (CNBM) auprès du ministre de la Santé, chargée de donner avis sur des autorisations d’exercice des fonctions de biologiste médical à titre dérogatoire et des questions générales de biologie médicale. La CNBM est présidée par un professeur d’université-praticien hospitalier, biologiste médical, nommé par le ministre de la Santé pour 5 ans ; un vice-président, professeur d’université-praticien hospitalier, biologiste médical, est nommé. En sont membres : le directeur général de l’offre de soins ; le directeur général de la santé ; le directeur général pour l’enseignement supé-
rieur et l’insertion professionnelle, le directeur général de l’ANSM, le président du collège de la HAS, le directeur général de l’Agence de la biomédecine ; le directeur général du Cofrac ; le directeur général de l’UNCAM ; le président de la conférence des présidents de commission médicale d’établissement des CHU ; le président de la conférence des directeurs généraux de CHU. Sont membres de la CNBM nommés pour 5 ans par le ministre de la Santé, un biologiste médical désigné par l’Académie nationale de médecine ; un biologiste médical désigné par l’Académie nationale de pharmacie ; un biologiste médical désigné par le Conseil national de l’Ordre des médecins ; un biologiste médical désigné par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens ; un représentant de la
OptionBio | 4 novembre 2015 | n° 533
conférence des doyens des facultés de médecine ; un représentant de la conférence des doyens des facultés de pharmacie ; un représentant des directeurs et directeurs adjoints des Centres nationaux de référence ; un représentant de la Fédération nationale des syndicats de praticiens biologistes hospitaliers et hospitalouniversitaires ; un représentant de chacune des autres organisations syndicales de biologistes médicaux salariés ; un représentant des organisations syndicales représentatives de biologistes médicaux libéraux ; un représentant des organisations syndicales représentatives des internes en biologie médicale à titre consultatif. | note
Y.-M. D.
1. www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte =JORFTEXT000031180775&dateTexte=&categ orieLien=id.