CancerIRadiother 1991; 1566 Q Elsevier. Paris
Simulation
virtuelle
Le futur de la simulation S Naudy Centre Ceorges-Fran~ois-Leclerc, (Rey
le 22 septembre
1. rue Pr-hfarion,
21034 Dijon cedex, France
1997 ; accept6 le 22 septembre
L’environnement virtue1 permet a l’homme d’agir dans un monde d’un degre de presence suffrsant pour sollititer les m2me.s sens que la r&lit6 qu’il suggbre. En termes de radiotherapie, la simulation est l’approche gkometrique qui conduit a la mise en ceuvre du plan de traitement adapt6 Tout systeme qui atteint cet objectif est un simulateur. La simulation virtuelle est la prevision de la gt!om&rie de l’irradiation sur uue representation trois dimensions (3D) du patient, optimiske sur la base des interactions physiques et radiobiologiques. Cet objectif, pour &tre atteint, necessite un reseau dont les fonctionnalites cumul6es des divers BCments dkrminent les capacitks et les limites de l’ensemble a r@x&re a la question poke. Dam la perspective d’une utilisation rationnelle des ressoumes, il y a lieu de considerer deux classes de radiotheapie : la radiotherapie regionale (lymphomes, sein, etc) et la radioth&apie conlormationnelle (prostate, etc). En radiotherapie conformationnelle, la technique d’irradiation est gtneree a partir de volumes cibles et d’organes critiques objectivement identifies. La procedure a mettre en ceuvre pour acquerir avec prkcision l’anatomie et la fonctionnalite des divers organes est alors primordiale. La solution ideale est des lors compos&e d’un scanographe de qualite <>,d’une console d’imagerie multimodalite, apte a gerer et a manipuler les images issues de diverses sources, d’une console de calcul de distribution de dose et de lasers de positionnement des portes d’entrtk Les contraintes budgetaires et reglementaires ne permettent a l’heure actuelle l’acquisition ni d’un scanographe de qualite <Pdans chaque service de radiotherapie, ni d’un appareil d’imagerie par resonance magnttique nucleaire. Le partage des ressources (TDM et IRM) avec les cliniciens est souvent choisi au titre d’altemative kconomiquement acceptable. Le rep&age, garant de la qualite de la stcurite et de la
1997)
reproductibilitt de realisation des traitements, est effect& sur une installation spkcifique que l’habitude nous conduit toujours a nommer simulateur. C’est la solution pkentee par Anne Beaudn5 qui aborde egalement les limites actuelles de tels systkmes. La mise en ceuvre dun tel r6seau en routine nkessite une adaptation, voire une remise en cause de la dtmarche de definition des volumes cibles et des organes critiques et du fonctionnement des tquipes pour faciliter l’incontoumable multidisciplinarit6 de l’approche avec une gestion optimale du temps et des personnes. Le benefice therapeutique pour le patient s’accompagne dun b&&ice pkdagogique et relationnel pour les acteurs du traitement. Renaud Trouette nous fait part des enseignements que l’kquipe bordelaise a tin? de son experience. La definition du volume cible en radioth&apie loco regionale ne justifie pas et ne b&Gficie pas rkcessairement d’une imagerie de type <(diagnostique >>,). Les capacites tomographiques des nouveaux simulateurs permettent de tialiser l’evaluation de la faisabilite et de la conformid de la technique de traitement et l’acquisition de param&es anatomiques suflisants au calcul de la distribution de dose avec precision, et l’expkrience orleanaise evoqute par Helene Bouscayrol en est une demonstration. Ces divers exposes tracent le prolil du futur simulateur : un ensemble de ressources permettant l’evaluation precise et sQre de la technique propos6e en termes de gkometrie, 6quipk d’un dispositif d’acquisition d’images digitales en mode radiologique, disposant de certaines capacites tomographiques et couple a un ensemble d’imagerie virtuelle apte a importer, exporter et fusionner les informations issues de diverses modal&k. Le degrt de virtualitt de la simulation sera alors adapt6 au propos du traitement envisage dam un souci d’utilisation optimale des kquipements et des hommes.