Le lapin de garenne et les zoonoses

Le lapin de garenne et les zoonoses

M(~decine et Maladies Infectieuses. t97~ - 7 - 11 - 495 h 501 LE LAPIN DE GARENNE ET LES ZOONOSES* p a r J.C. BEAUCOURNU** et H. LAUNAY** D...

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M(~decine et Maladies Infectieuses.

t97~

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7

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11

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495

h

501

LE LAPIN DE GARENNE ET LES ZOONOSES* p a r J.C. BEAUCOURNU** et H. LAUNAY**

Dans le cadre d'une enqu~te concert~e entre des 5quipes pluridisciplinaires (taxonomistes, ~co-~thologistes, parasitologistes...) sur le lapin de garenne Oryetolagus cuniculus (L.), nous avons appro/ondi l'~tude de ses insectes ectoparasites, vecteurs potentiels de zoonoses (a), au niveau au moins d~ leurs ]oyers naturels. I1 nous a paru int~re~sant, devant la richesse rant qualitative que quantitative de l'ecto/aune de cet animal (3) (4), de voir dans quelles maladies le lapin dtait, ou pouvait ~tre, intpliqu~. Nous avons pr~]~r5 envisager l'ensemble des aHections, qu'un arthropode vecteur puisse ou non jouer ~n rtle.

La note que nous pr6sentons es/ p u r e m e n t h i b l i o g r a p h i q u e ( b ) . Nous avons essentiellement retenu les travaux, nous ne les analyserons pas [ous, qui citaien¢ d ' u n e fa~on pr6cise le lapin de garenne sauvage. P o u r leur int6r6t particulier, nous avons retenu quelques r6f6rences concernant le lapin domestique, qui n ' e s t q u ' u n e (( f o r m e )) du p r t c t d e n t . I1 n ' e s t peut-~tre pas inutile, ~ ce propos, de r a p p e l e r en quelques mots ]a s y s t t m a t i q u e des L t p o r i d t s . Cette F a m i l l e forme, avec celle des Ochotonidts, ou Pikas, l ' O r d r e des L a g o m o r p h e s , longtemps classts c o m m e (( Rongeurs Duplicident6s )). Les L~,porid6s correspondent aux noms vernaculaires fran~ais de (( li~vre )) et "de (( lapin )) et des h o m o logues de ces termes existent en bien des r6gions du globe (Afrique, A m 6 r i q u e . . . ) alors que les a n i m a u x d6sign6s, s'ils sont bien des L6porid6s, ne sont plus du tou:t (( nos )) li~vres ni (( nos )) lapins, ce q u ' u n e traduction hfitive p e u t faire oublier. C'est ainsi q u ' o n p e u t souligner que dans de n o m b r e u x articles am6ricains, on ayant trait au continent amSricain, il est souvent i m p o s sible de savoir de quel l a g o m o r p h e il s'agit. P a r e x e m p l e , si (( cotton-tail r a b b i t )) d6signe en anglo-saxon un Sylv~lagus (ou lapin am6ricain) ou, plus rarement, un genre voisin (Brachylagus, * Accept6 le 29 juillet 1977. ** Section d'Epidtmiologie, Laboratoire de Parasitologie, Facult6 de M6decine, 35000 Rennes. (a) Nous n'utilisons ce terme que pour suivre la terminologie de I'O.M.S. Etymologiquement (< anthropozoonose ~>, maladie commune l'homme et aux animaux, nous semble prtf6rabl.e. (b) Nous remercions vivement le Prof. H. Mollaret de ses remarques et de ses conseils.

Romerolagus), iil est f r t q u e n t de renconLrer chez les auteurs a m t r i c a i n s le mot (( rabbit ) ) d a n s un tel contexte d'ambigu~t6 q u ' o n ue p e u t savoir s'il s'agit de l'Oryctolagus (alors g t n t r a l e m e n t domestique e~ m ~ m e souvent de laboratoire) ou d ' u n genre indigene, voire de Lepus. De m t m e , lorsque les auteurs japonais parlent de lapins sans donner de n o m scientifique, s'agit-il l fi encore de l'Oryctolagus import6 ou de Pentalagus, petit lapin sauvage e n d t m i q u e des iles RyouK y o u ? La difftrence est 6videmment capitale, particuli~rement sur le plan 6pidtmiologique. Nous n'avons pu retenir des r t f t r e n c e s aussi Svasives. Sur le plan t a x o n o m i q n e et pal6ontologique, retenons que Lepus (off est plac6 notre li~vre Lepus capensis) et OryctoIagus (avec notre seul lapin) sont O r o i t e m e n t apparentto et viennent du m~me r a m e a u . Tous les autres genres sont issus d ' u n ou plusieurs autres r~meaux, la souche 6tant, bien stir, commune. La domestication du lapin de garenne, mais aussi son caracttre de gibier rustique et prolifique, ont entrain6 un 6clatement et une extension prodigieuse de son aire de '' r~partition. S'il est devenu .pratiquement cosmopolite dans les conditions artificielles d ' a n i m a l de clapier ou de laboratoire, chacun sait qu'il prolif~re l'$tat sauvage en divers points de l ' h $ m i s p h ~ r e sud : Australie, Nouvelle-Ztlande, Chili, iles Kerguelen, Crozet... Ces introductions, trop bien rtussies, m a s q u e n t le fait que notre lapin, dont l'aire primitive p r t - g l a c i a i r e est encore inconnue, rut p e n d a n t les glaciations totalement d t t r u i t l ' e x c e p t i o n d ' u n e ou plusieurs populations i b t riques (26) et tr~s v r a i s e m b l a b l e m e n t d ' u n ilot r t s i d u e l au niveau de notre P r o v e n c e actuelle, 495

ce qui semble prouv6 par la r6partition et la composition de son ectofaune actuelle (3). Sur le plan 6pid6miologique, il peut 6tre int6ressant de souligner cette notion. Sa pr6sence actuelle en Afrique du Nord, en certains 'points d ' E u r o p e centrale, darts les lies britanniques, r6sulte d ' u n e s6rie d'introductions allant des Ph6niciens aux h o b e r e a u x a m a t e u r s de chasse h tir du X V I I F si~cle.

Rapartition gaographique Sa r6partition actuelle pour l ' E u r o p e et le t~assin m6diterran6en comprend la m a j e u r e p a r tie de la P6ninsule ib6rique, de la France, des Iles britanniques, de la Belgique et des PaysBas. I1 devient s p o r a d i q u e en E u r o p e Centrale et Septentrionale, de m~me q u ' e n Italic off, pratiquement, il ne se rencontre q u ' e n Sardaigne et en Sicile. Vers l'Est, il est connu dans certaines iles grecques, en Hongrie. En Afrique du NZord. sa r6partition est essentiellement confin6e h la bande cSti~re d'influence m a r i t i m e du sud de R a b a t h l'est d'Alger. Audel/t il se rar6fie p o u r ne plus coloniser en Tunisic que quelques iles (La Galite, Z e m b r a . . . ) . I1 est actuellement de notori6t6 p u b l i q u e que des l~chers de Sylvilagus ont eu lieu, depuis quelques ann6es, en divers points de France m6ridionale. D ' a p r 6 s les renseignements dont nous disposons, tous les exemplaire frangais proviennent d'61evages italiens. I1 s'agit de souches << europ6anis6es )) depuis de nombreuses g6n6rations (.plus d ' u n e dizaine e e r t a i n e m e n t ) . Des affections identiques ou homologues h celles de notre lapin de garenne touehant ces c( cottontails rabbits )) dans leur pays d'origine, nous ferons $tat ici de quelques r6f6rences les concernant exclusivement. Nous devons, .h ce propos, souligner que, d ' u n e part, le, ou les Sylvilagus introduits ne sont pas encore identifi6s en rotate certitude (c), d ' a u t r e part les c( cotton-tails)> cit6s p a r nos confr6res +am6ricains ne sont sonvent d6termin6s que g6n6riquement (Sylvilagus s p . ) , ou p a r r a p p o r t ~ l'esp6ce d o m i n a n t e dans la r6gion consid6r6e (S. nutalli p. ex.). Cela est regrettable car les ~( cotton-tails )> sont loin d ' a v o i r t o u s l e mSme comportement, rant sur le plan 6cologique que sur le plan 6pid6miologique. Nous ne pensons pas cependant que ces animaux, sous l'angle m6dical, ,pr6sentent e n - F r a n c e un danger d ' i n t r o d u c t i o n de zoonoses nouvelles, car celles-ci se seraient d6jh r6v~16es en Italic. Quant au r61e de r6servoir de virus que ce nouvel h6te p o u r r a i t jouer, nous croyons q u ' i l est fortement temp6r6 p a r la tr~s forte pression de chasse q u ' i l a h subir dane les zones off, pr6cis6ment, son l~cher est effectu6 ou r6clam~. (c) I1 s'agit sans doute d.e floridat~us teste J. Bons,

in verbis. 496

ZOONOSES NON TRANSMISES PAR ARTHROPODES VECTEURS Les Mycoses Les mycoses communes ~ l ' h o m m e et au lapin (d) son t rares. 11 s'agit ~ chaque fois de germes peu ou non sp6cifiques (Trichophyton

mentagrophyt.es, T. rt~brum, Emmonsia crescens, Aspergillus fumigatus). L ' i n d i c e n c e du lapin est ici nulle, sauf circonstances 6pid6miologiqnes tr6s favorisantes, sur la niorbidit6 humaine.

Les Helminthiases P a r m i les parasitoses dues h des m6tazoaires, celle h Fasciola hepatica est la moins rare. Le r61e du lapin, c o m m e celui du lff~vre, n6gligeable en tant que r6servoir de virus, est surtout de disperser la maladie au-delh des zones spontan6ment infect6es par le pacage des a n i m a u x domestiques ou par celui des cervid6s sauvages.

Dicrocoelium dendriticum est 6galement, et sans doute ,plus f r 6 q u e m m e n t 6tant donn6 les 6cologies respectives du tr6matode et du lapin, p a r a s i t e du lapin. C'est un aspect tout h fair n6gligeable 6tant donn6 la rarer6 extrSme de ce tr6matode chez l ' h o m m e . Oryctolagus cuniculus est l ' h 6 t e interm6diaire classique et obligatoire de Multiceps serialis. Bien que cette parasitose ait 6t6 signal6e chez l ' h o m m e , son int6rSt est m i n e u r 6tant donn6 son extrSme raret6. La l"oxoplasmose La toxoplasmose est, eu dehors des rickettsioses, la zoonose la plus f r 6 q u e m m e n t cit6e h propos du lapin (e) et il est d'ailleurs ~ relever que si, le plus souvent, on ne d6c~le que des stigmates s6rologiques, les cas sont relativement fr6quents 06 le v6t6rinaire constate une toxoplasmose-maladie. Cette affection, ~ notre connaissance, est surtout signal6e chez les laPins domestiques don[ la surveillance sanitaire, c o m m e les probabilit6s d'infestations, sont plus grandes. La maladie pr6sente un tableau clinique assez p o l y m o r p h e , si l ' o n se rap.porte aux diverses publications (9) (24) (32) (34). (d) Nous pr6cisons bien que, sauf mention particulibre, nous entendons par lapin : Or!lctolagus cuniculus sauvage (lapin de garenne). (e) C'est chez un lapin domestique que Splendore a, en juillet 1908, pour la premi6re fois observ6 le p a r a s i t e . I1 ne l'a tou~efois pas nomm6, ce qui a laiss6 la priorit6 taxonomiqne ~t Toxoplasma gondii d,e Nicolle et Manceaux dont .la description est d'octobre 1908.

E n ~ant que simple stigmate i m m u n o l o g i q u e , la toxoplasmose est f r f q u e n t e chez les lapins de garenne. Rappelons, p a r m i d'autres, l ' o b s e r v a tion de Beverley et coll. (5) qui notent un dyetest .pr6sentant un t a u x 6gal ou sup6rieur /t 1/40 ~ chez 39 % de lapins sau vages (0. cuniculus) du Pays de Galles, et p a r a l l ~ l e m e m de n o m b r e u x cas (s6rologiquemem du moins) chez des chasseurs et 61eveurs de lapins. Des cas cliniques chez l ' h o m m e , consfcutifs /L une infection du lapin, sent d'ailleurs connus : citons par exemple Zastera et coll. (37) qui en r a p p o r t e n t trois cas (contract6s .fi p a r t i r d'exem,plaires domestiques).

Les Leptospiroses La pr6senee d e leptospiroses ehez les lagomorphes et, en particulier, chez le lapin de garenne, est /~ mentionner. Dans une enqu6te faite /~ S k o k k o l m Island (Iles britanniques), 19 lapins sur 57 6 t a l e n t porteurs s6rologiquement ou hist o l o g i q u e m e n t (avee de f%quentes discordances entre ~les deux groupes) de leptospires : Leptospira icterohaemorragiae et, /t un m o i n d r e degr6, L. batavia (33). De m6me, en Hongrie, L. sejroe est isol6e d ' u n lapin ( d o m e s t i q u e ou sauvage ?), L. ballum d ' u n Sylvilagus floridanus aux U.S.A. (15).

La Rage A u n e 6poque o~ la rage fait particuli~rement p a r l e r d'elle en France, il est difficile de ne .pas 6voquer le r61e potentiel du lapin de garenne. Dans la rfcente mise au point d ' A n d r a l (2), cet animal n ' e s t pas cit6 c o m m e a y a m 6t6 trouv6 s p o n t a n f m e n t infect6 au cours de cette enzootie. Cette possibilit~ existe c e p e n d a m , puisque par e x e m p l e Remlinger et Bailly (28), L a n d o n et Brottes (16) r a p p o r t e n t respectivement un cas isol6 et une petite 6pizootie chez les lapins domestiques. Par ailleurs Aubert (in litt. 26-5-77) (f) a bien voulu nous faire savoir q u ' a u cours de l'actuelle ~pizootie, deux lapins domestiques e t deux li~vres ont ~t6 reconnus contam i n 6 s : Soulignons d'ailleurs que le Nord-Est de la France est une r6gion /~ basse densit6 de lapin de garenne (1). La f % q u e n c e des cas concernant cet animal pent n o t a b l e m e n t augmenter lorsque l'6'pizootie gagnera les d~partements '~ fortes populations d'O. cuniculus : Loiret, Loir-etCher, par exemple (10).

Autres maladies Les autres maladies du lapin, sans vecteur arthropodien, sent beaueoup plus m a l eonnues des 6pid6miologistes. L e u r pr6valenee ehez l'anim a l sauvage, et partieuli~remen~ le lapin sans (f) Centre d'Etudes sur la Rage (dir. Prof. Andral); nous le remereions bien vivement de la documentation transmise.

doute trop banal p o u r 6tre ~tudi6, est connue mais fi un taux qui reste /t pr6eiser : nous ne ferons q u ' $ n u m ~ r e r Encephalitozoon cuniculi, la pneumocystose, les brucelloses, la tubercnlose; la pseudotuberculose... Cet~e derni~re maladie, due gt Yersinia pseudotuberculosis, qui pourrait 6tre un m u t a n t r6cent de Yersinia pestis, agent de la ,peste, est int6ressante car, p o u r peu q u ' o n la recherche, elle ne semble pas rare chez le lapin de garenne. E n Grande-Brezagne, Mair (22) note que sur 44 souches isol~es d ' a n i m a u x sauvages de 1961 /~ 1967, 5 le furent fi p a r t i r d'O.

cuniculus. ZOONOSES TRANSMISES (OU TRANSMISSIBLES) PAR ARTHROPODES VECTEURS Une borrfliose, la tular6mie, la p e s t e , deux arboviroses au, moins, trois riekettsioses mais sans doute plusieurs autres possibles, voil/t une liste non limitative, mais d6j~ digne d'int~r6t, des zoonoses /t transmission par arthropodes, se reneontrant s p o n t a n f m e n t ehez le lapin de garenne (g). P~ous allons les examiner sueeessivement.

La Borreliose Borrelia hispanica est l'agent de la fi~vre r6cur-. rente h i s p a n o - m a r o c a i n e , ~ransmise par un ornithodore de m a m m i f ~ r e s , Ornithodoros erraticus. Sa r f p a r t i t i o n est /~ peu pros circumm~diterran6enne, mais couvre essentiellement une p a t t i e de la P6ninsule ib~rique et l ' A f r i q u e du Nord. Blanc et Bruneau (7) ont isol6, au Maroc, de nombreuses souehes de ee~te Borrelia, tant p a r t i r de lapins de garenne que des Ornithodores des terriers.

La Tular6mie Francisella tularensis, agent de la tularemic, est tr~s largement r f p a n d u e , tant g6egraphiquem e n t que zoologiquement : on notera, ,pour ce dernier aspecZ, que les animaux ,les plus fr6q u e m m e n t infect~s sent les L f p o r i d f s et certains rongeurs. En E u r o p e et parti~culi~rement en France, la c o n t a m i n a t i o n h u m a i n e est presque toujours le fait d ' u n contacz direct avec le m a m mif~re (gibier que l ' o n dfpouille par e x e m p l e ) , mais il est certain que, dans la nature, la contamination des a n i m a u x sauvages se fair par l'interm6diaire des arthropodes, arthropodes piqueurs les plus divers d'ailleurs (taons, puces, tiques, e~c.) ceux-ci ne jouant, semble-t-il, au moins p o u r les deux premiers, q u ' u n r61e de (~ seringue )) ( h ) . (g) Blanc et Bruneau (7) ont isol6 du lapin de garenne une Pasteurella non identifi6e, tr6s pathog~ne pour le cobaye, s.e transmettant, mais real, par l'interm6diaire des arthropodes. (h) Chez les tiques la transmission transovarienne est possible. 497

P a r m i les L6porid6s, il semble que Lepus (li~vre) et Sylvilagus (lapin am6ricain ou (( cotton-tail r a b b i t ))) soient plus r6ce,ptifs h cette affection que O. cuniculus : un seul cas de tular6mie concernant cet animal a 6t6 publi6 (2 bis).

La Peste La peste ne pr6sente plus gu~re, dans nos r6gions, q u ' u n int6r~t historique. C e p e n d a n t il est int6ressant de savoir que, contrairement tt l ' o p i n i o n admise, les 16porid6s et particuli~rem e n t les lapins, Sylvilagus et Oryctolagus, non seulement sont sensibles h Yersinia pestis, mais repr6sentent des r6.servoirs de virus notables. Ainsi, anx U.S.A., ce n'est q u ' e n 1950 q n ' o n prend conscience du r6le 6pid6miologique de ces animaux. A p r o p o s d'un cas r6cent, R e y n et coll. (29) r e t r o u v e n t 11 cas humains (de 1950 tt 1974) off les ~ lapins)) sont c e r t a i n e m e n t ou v r a i s e m b l a b l e m e n t impliqu6s. Dans 9 cas il s'agit de Sylvilagus, dans 1 cas c'est Oryctolagus cuniculus ( d o m e s t i q u e ) qui est sans doute en cause. Les 8 cas certains repr6sentent 12 % des cas de pes~e h u m a i n e dans l'Ouest des Etats-Unis depuis 1950 et 29 % des cas rcortels ! On 'peut r a p p e l e r que, plus prSs de nons sur le plan g6ographique, Blanc (6) note, ~t propos de la d6couverte au Maroc, sur le lapin, d ' u n e puce du genre Xenopsylla (i), q u ' i l va essayer de t r a n s m e t t r e ~ cette esp~ce (¢ la peste h laquelle est extr~mement sensible le lapin de garenne )). Plus int6ressante encore est l ' o b s e r v a t i o n de Martin et Rowland (23) qui notent l'existence de peste chez les lapins de garenne lors de l'6pid6mie du d6but du si~cle dans le Suffolk oriental, en Grande-Bretagne : 2 sur 40 examin6s 6talent pesteux. Ce chiffre p r e n d toute sa valeur, relative certes, si on note que, dans cette m~me enqu6te, Martin et Rowland trouvent 20 rats (Rattus norvegicus) infect& sur 719, soit seulemeut 2.78 % (j). Les Arboviroses Le chapitre des arboviroses s'accrolt sans cesse de donn6es nouvelles. Beaucoup reste h faire quant aux vert~br6s r~servoirs et peu de travaux ont 6t$ effectu6s dans l'aire de r6partifion du lapin de garenne. Lorsque tel a 5t6 le cas, il semble qu'h ehaque fois le lapin se solt %v616 .positif. C'est ainsi q u ' e n Autriche, dans le Burgenland, sur 6 lapins de garenne 6tudi6s, Sixl et coll. (31) en trouvent 4 positifs h des taux signi(i) Appar.ent6e, par cons6quent, h X. cheopis, vecieur classique de la peste murinc. Signal6e comme X. ramesis, il s'agissait en fait d'une esp6ce nonvelle, X. cunicularis Smit 1~e57, que nous avons signal6e, par ailleurs, en France (4). (j) Pour Dujardin-Beaumetz et pour Girard, toutefois, il s'agirait de Y. pseudotuberculosis et non d.e Y. pestis. 498

ficatifs en West-Nile. En France, H a n n o u n et coll. (13) (14) notent la pr6sence de stigmates s6rologiques des virus West-Nile et T a h y n a chez des lapins en Camargue. Les vecteurs des arboviroses ne sont pas tous connus. I i es~ certain q u e divers Culicidae sont en cause, de m ~ m e que des Argasidae. I1 est h a u t e m e n t p r o b a b l e , sinon certain, que d'autres arthropodes vuln6rants p e u v e n t transmettre ces arboviroses.

Les Rickettsioses Les ricke~tsioses repr6senten~ le dernier groupe de zoonoses que nous ayons ~t envisager. Les lapins (s.l.) semblent des h6tes 61ectifs p o u r ces germes. La Fi~vre Q due ~ Coxiella burneti, dont la transmission est le plus souvent par vole digestive ou muqueuse, peut 6galement se propager par aNhropodes piqueurs et c'esr p o u r q u o i nous la 'pla~ons ici. Perez-Gallardo et coll. (25) ont, les premiers, isol6 C. burneti de lapins de garenne captur6s en Espagne dans les environs de Madrid. Blanc et Bruneau (7) au Maroc, dans la for6t de Nefifik, retrouvent cette rickettsie non seulement chez les lapins de garenne, mais aussi chez certaines de leurs tiques (Hyalomma). Qnelques ann6¢s plus tard, Blanc et coll. (8) 6galement au Maroc, isolent dans les m~mes conditions une autre souche dans la for~t du Cherrat, ~ partir d ' u n lot de Rhipicephalus pr6lev6s sur lapin de garenne.

Rickettsia mooseri est l'agen~ du typhus murin. Deux souches o m 6t6 isol6es au M a r o c par Blanc et Brnneau (7) ~ partir d'organes de lapins de garenne. En France dans le Var, Le Gac et Arqui$ (18) notent chez O. cuniculus des r6actions de fixation du compl6ment positives, entre autres, vis-h-vis de R. mooseri et de R. prowazecki agent du t y p h u s historique. I1 est vraisemblable q u ' i l faille les consid6rer c o m m e des r6actions crois6es avec R. conori 6galement trouv6 chez les mSmes lapins. On peut en ra,pprocher l'observation de Giroud (12) : un h o m m e fait, ~ Cazeaux ( G i r o n d e ) , une fibvre boutonneuse typique sur le plan clinique ; sa s6rologie est tr~s positive vis-a-vis de R. prowazecki. La fi~vre boutonneuse m6di~erran6enne due

R. conori a 6t6 d6crite en 1910 ~ Tunis. Sa r6partition est difficile ~ pr6ciser, des rickettsies voisines donnant nn tableau clinique comparable. On peut grosso-modo a d m e t t r e q u ' e l l e est, au moins, circnmm6diterran6enne. Le chien rut le p r e m i e r et longtemps le seul r6servoir vert6br6 admis, sa tique (Rhipicephalus sanguineus) 6tant le vecteur entre l ' a n i m a l et l ' h o m m e .

Toutefois d~s 1941 Violle et Joyeux (35) isolent R. conori de lapins de garenne captur6s Cadarache ( c o m m u n e de Saint-Paul-lSs-Durance) dans les Bouches-du-Rh6ne. En 1956, R a n q u e e~ Depieds (27) puis, en 1963, Le Gac et Arqni5 (18) 6tablissent un r a p p r o c h e m e n t entre la chute du n o m b r e de cas h u m a i n s de boutonneuse sur le littoral m6diterran6en fran~ais et l ' e f f o n d r e m e n t des effectifs de lapins de garenne dans cette rn~rne r6gion A la suite de l'~pizootie de rnyxorna~ose : d'ofi la notion tr~s vraisemblable du r61e du lapin darts l'~pid6miologie de cette zoonose. P a r la suite Le Gac et coll. (17) (19) (20) (21) tentent d'6tablir une chaine 6pid6rniologique allant d ' u n campagnol ~ l ' h o r n m e par l'interm6diaire, entre autres, du lapin de garenne et de Spilopsyllus cuniculio l ' u n e de ses puces sp6cifiques. Les arguments avanc6s n ' e n t r a i n e n t , rnalheureusement, aucune conviction (k) ce q u i ne dolt pas toutefois conduire & rejeter en bloc le sch6rna propos6, p u i s q n ' i l est effectivement bien (k) II est difficile d'admettre, e~ particulier, le passage sur des carnpagnols de puces de lapins et vice versa.

Maladie

que des l a g o m o r p h e s d ' u n e part (Sylvilagus, Lepus), des Microtid6s d'au~re part (Microtus) sont r6servoirs de virus de diverses rickettconnu

sies.

Actuellement, on peu[ r e t e n i r le lapin cornme r6servoir de virus de R. conori, sans que l ' o n ait la possibilit6 de .pr~juger des modalit6s tant de FinfecSon de cet animal que de la chaine 6pid6miologique le reliant 5 l'hornme. P o u r terminer, seulignons encore la fr6quence des rickettsioses spontan6es chez les c( lapins )) au sens large en ci~ant deux autres de ces affections. Shirai et coll. (30) isolent de Sylvilagus /loridanus l'agent de la Fibvre P o u r p r 6 e des Montagnes Rocheuses, R. rickettsi : elle est donn6e c o m m e classique chez les li~vres (11). Yu et coll. (36) d6crivent nne contamination d ' u n 61evage de lapins domestiques ( 0 . cuniculus) en Chine, p a r R. orientalis : 16 sur 64 6taient infect6s.

CONCLUSION R e y n et coil. (29) concluaient leur article sur la pes~e b u b o n i q u e hurnaine en ces termes : ¢¢ The occurence of these two highly infectious P r g s e n c e en F r a n c e ou p a y s l i m i t r o p h e s chez lapin lapin i s a u v a g e domes-~ l ' h o m m e tique ]

Agent

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Trl c h o p h y t ie T!

Adiasplromycose Aspergil!ose Distomatose P~

0:

Trichophyton mentagrophytes T* r u b r u m Emmonsla crescens Aspergillusfumigatus Fasciola Hepatica Dicrocoelium dentriticum Multiceps serialis "Toxoplasma ~ondli" Let p_~ira Icterohaemorra~iae

Coenurose T o x o p l a s m o se Leptospiroses Rage P n e u m o cyst o s e "No semat o se" Brucelloses Tuberculose P s e u d o t u b e r c u l o se

carinii Encephalltozoon c u n i c u l i Brucella abortusbovls Mycobacterlum tuberculosis Yersinla pseudotuberculosis

FiSvre

Borrelia

rdcurrente

z~ T u l a r d m i e Peste

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Pneumocystis

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hispanlca

Francisella

tularensis

M a r e c +j

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(historique) Arbovirose wr O O O

Fi @vre Q Typhus murln Fi ~vre b o u t o n n e u s e m6di t e r r a n 4 enne

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West N i l e Tahyna Coxiella burneti Rickettsia mooseri R. c o n o r i

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499

diseases in rabbit -- plague in winter, tularemia in summer -- makes rabbit-hunting a hazardous r e c r e a t i o n ~. N o u s n ' i r o n s c e r t a i n e m e n t pas jusqne-lh et il est tout h fait hors de notre propos d e v o u l o i r f a i r e c o n s i d 6 r e r le l a p i n d e g a r e n n e c o m m e u n a n i m a l ¢¢ d a n g e r e u x ~. Si n o u s d o n n i o n s l e s r 6 s u h a t s d e ce m ~ m e g e n r e d ' e n q u S t e bibliographique chez d'autres animaux sauvages, carnivores, insecfivores on rongeurs, la liste des zoonoses serait notablement plus longue et souvent plus impressionnan'~e. Mais il est bon, n6anm o i n s , d e se s o u v e n i r d e s p o s s i b i l i t b s d e c o n t a -

RI~SUMI~

r u i n a t i o n q u e r e p r 6 s e n t e c e t a n i m a l o u ses p a r a sites (Tableau I), soit devant un cas clinique pr6cis lorsque l'anamn~se 6voque la possibilit6 d'un tel contage, soit lorsqu'une enquSte Spid~miologique d o l t se d 6 r o u l e r dans une r6gion fr6quent6e par le lapin de garenne. Nous vivons dans la zone off cet animal est, depuis les g l a c i a t i o n s et avec ses ' p a r a s i t e s , end6miqne : il n'est pas impossible q u e ce simple 6clairage donne, un aspect nouveau, sinon une meilleure eompr6hension h l'6eol o g i e d e q u e l q u e s - u n e s d e s z o o n o s e s 6 v o q u S e s iei.

L e r61e d u l a p i n d e g a r e u n e O r g c t o l a g u s c u n i c u l u s (L.) et i n c i d e m m e n t c e l u i d u <> ( S g I v i l a g u s ssp.) est 6 t u d i 6 e n t a n t q u e r 6 s e r v o i r d e v i r u s d.e d i v e r s e s z o o n o s e s . L e u r i n c i d e n c e p a r a i t n o t a b l e d a n s d i v e r s e s a f f e c tions transmises ou non par des arthropodes : Leptospiroses, Rickettsioses, Arboviroses. Mots-clef

Lapin



de garenue

- Orgctolagus

cunicalus

- Cotton-tail

- 31llvilagus ssp

-

ZooIloses.

SUMMARY

T h e role o f E u r o p e a n r a b b i t ( L . ) a n d i n c i d e n t l g the O r y c t o l a g u s c u n i c u l u s <> o n e ( S y l v i l a g u s s s p ) is s t u d i e d as a v i r u s r e s e r v o i r o f v a r i o u s zoonosis. T h e i r i n f l u e n c e s e e m s to be n o t a b l e i n m a n y c~[[ections t r a n s m i t t e d or not by arlhropods : Leptospirosis, Riekettsiosis, Arbovirosis. Key-words

:

European rabbit - Oryctolagus ssp. - Z 6 o n o s i s .

cunicuius

- Cotton-lull

rabbit

-

Sylvilagus

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GAC

P.

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Importance

du

lapin

de

garenne

(Oryetolagus

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