Le mal de pott de la jonction occipito-cervicale : à propos de six cas

Le mal de pott de la jonction occipito-cervicale : à propos de six cas

554 RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS Équilibre sagittal pelvi-rachidien et pathologies lombaires dégénératives : étude comparative à propos de 100 cas Bar...

82KB Sizes 0 Downloads 143 Views

554

RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS

Équilibre sagittal pelvi-rachidien et pathologies lombaires dégénératives : étude comparative à propos de 100 cas Barrey C., Jund J., Noseda O., Roussouly P. Hôpital Neurologique P.-Wertheimer, Lyon, France.

Introduction. Nous avons analysé l’équilibre sagittal pelvirachidien d’une population de patients porteurs d’une pathologie lombaire dégénérative (hernie discale, discopathie, sténose lombaire acquise ou spondylolisthésis dégénératif). Matériel-Méthode. L’étude a porté sur un total de 100 patients adultes, opérés entre 1994 et 2004. Les paramètres de l’équilibre sagittal ont été mesurés sur des clichés de colonne totale en position debout. L’ensemble des paramètres pelviens et rachidiens ont été mesurés. L’analyse statistique comparative repose sur un groupe témoin de 160 volontaires adultes, sains et asymptomatiques, ayant fait l’objet d’une publication précédente. Résultats ou Cas rapporté. L’ensembles des pathologies dégénératives lombaires présentaient une tendance au déséquilibre sagittal antérieur, une perte de lordose et une rétroversion du bassin. Alors que le groupe des hernies discales et celui des discopathies présentaient des paramètres pelvi-rachidiens très proches, le groupe des spondylolisthésis dégénératifs présentaient un profil rachidien nettement différent, caractérisé par une incidence pelvienne élevée et des courbures rachidiennes marquées. Aucun profil particulier n’a pas pu être retrouvé en ce qui concerne le groupe des sténoses. Conclusion. La statique rachidienne paraît être un facteur déterminant du type de pathologie lombaire dégénérative pouvant survenir chez un sujet.

La plaque-cage (PCB) dans le traitement des pathologies dégénératives du rachis cervical. Résultat à long terme Nohra G., Ibrahim I., Ali Y., Moussa R., Rizk T., Samaha O., Okais N. Hôtel-Dieu de France, Beyrouth, Liban.

Introduction. La décompression cervicale antérieure avec synthèse est la technique de choix dans les pathologies dégénératives du rachis cervical, les indications de l’utilisation d’un matériel de synthèse restent à définir. Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité de la PCB et ses résultats à long terme. Matériel-Méthode. Entre décembre 2000 et décembre 2003, 67 patients ont été opérés d’une microdiscectomie cervicale avec mise d’une plaque-cage (PCB). Quarante-deux patients se sont présentés avec un tableau de radiculopathie et 25 avec un tableau de myélopathie. Tous les patients ont été revus à 1 mois et à la fin de l’étude. Le résultat neurologique et fonctionnel a été évalué selon le score de Prolo, l’indice de satisfaction du patient et la classification de White avec un suivi moyen de 28 mois, et cela chez 54 patients. Le contrôle radiologique à long terme a pu être effectué chez 27 patients, avec une moyenne de 28 mois. Résultats ou Cas rapporté. Les résultats post-opératoires étaient bons dans 91 % des cas. Le contrôle radiologique a montré une restauration de la lordose cervicale chez tous les patients, un taux de fusion de 89 %, une conservation de la largeur et de la hauteur des foramens dans tous les cas, et aucun cas d’instabilité n’a été

Neurochirurgie

retrouvé dans les niveaux adjacents. Aucun patient n’a eu besoin d’être réopéré au même niveau ou à un niveau adjacent ; seul un patient a eu une infection du site opératoire et la PCB a été enlevée. Conclusion. La PCB assure une stabilité biomécanique immédiate, avec restauration de la lordose et de la hauteur du disque, avec un taux élevé de fusion et de conservation des niveaux adjacents. Les résultats fonctionnel et neurologique sont très satisfaisants. La PCB réduit la douleur post-opératoire et permet un retour rapide au travail sans besoin de porter un collier cervical.

Le mal de Pott de la jonction occipito-cervicale : à propos de six cas Morsli A., Ounnouguéne M., Takbou I., Saadi M., Osmani N., Choubéne, Benbouzid T. CHU de Bab El Oued, Alger, Algérie.

Introduction. La tuberculose reste une maladie infectieuse endémique. La localisation au niveau de la jonction occipitovertébrale détruit surtout les condyles occipitaux, les masses latérales de l’atlas et l’ondotoïde, pouvant entraîner une instabilité grave de la jonction occipito-vertébrale et un risque de compression de la région bulbo-médullaire. Matériel-Méthode. Sur une durée de 3 ans, nous avons traiter 6 malades de sexe féminin, âgées de 16 à 34 ans. Le motif de consultation était les nucalgies. L’examen neurologique retrouvait une position vicieuse de la tête dans 66 % des cas, un syndrome pyramidal dans 33 %, et une atteinte des nerfs mixtes dans 33 %. L’IDR à la tuberculine était positive dans 50 % des cas. L’imagerie de la jonction (radiographie/TDM/IRM) retrouvait des lésions ostéolytiques d’une masse latérale de C1 dans 2 cas, de la région condylienne dans 1 cas, du corps de C2 dans 3 cas, et de l’apophyse odontoïde dans 2 cas. La région bulbo-médullaire était comprimée par les remaniements inflammatoires dans 50 % des cas. Deux de nos patientes ont subit une biopsie scanno-guidée ; trois patientes ont été opérés : deux par un abord latéro-cervical et l’autre par un abord trans-oral. Enfin, sur des présomptions radiocliniques, 2 autres patientes ont été mises d’emblée sous antituberculeux (protocole RHZE durant 9 mois) et n’ont pas subit d’ostéosynthèse. Résultats ou Cas rapporté. L’évolution postopératoire, avec une immobilisation par minerve pendant toute la durée du traitement, était favorable cliniquement : disparition des phénomènes inflammatoires compressifs à 3 mois, et signes de reconstruction osseuse chez toutes nos patientes entre 6 et 12 mois. Conclusion. Le mal de Pott de la jonction occipito-cervicale est une affection grave du fait de sa localisation : elle peut comprimer la jonction bulbo-médullaire avec un risque d’instabilité occipito-C1 et un risque de dislocation C1-C2. La chirurgie est surtout indiquée pour décomprimer cette région, mais l’indication formelle de l’ostéosynthèse reste posée : dans notre série, le traitement orthopédique, avec ou sans chirurgie associée au traitement médical, a donné des résultats acceptables.