Kyste hydatique de la thyroïde : à propos de six cas

Kyste hydatique de la thyroïde : à propos de six cas

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412 398 P241 Kyste hydatique de la thyroïde : à propos de six cas N. Khaireddine (Dr) , ...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412

398 P241

Kyste hydatique de la thyroïde : à propos de six cas

N. Khaireddine (Dr) , J. Houas (Dr) ∗ , M. Ghammem (Dr) , S. Belhadj Rhouma (Pr) , M. Bellakhdher (Dr) , W. Kermani (Dr) , M. Ben Ali (Pr) , M. Abdelkafi (Pr) Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale, l’hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Houas) Introduction Le kyste hydatique est une anthropozoonose dont la localisation thyroïdienne est rare. Le but de ce travail : étudier ses caractéristiques cliniques, les difficultés diagnostiques ainsi que les modalités thérapeutiques de cette pathologie. Matériel Il s’agit d’une étude rétrospective de 6 observations de patientes présentant un kyste hydatique de la thyroïde, colligées au service ORL et CCF Farhat Hached Sousse sur une période de 10 ans. Résultats Il s’agit de 6 patientes dont l’âge variait de 31 à 79 ans. Le motif de consultation était une tuméfaction basicervicale pour toutes les patientes. L’examen a mis en évidence un nodule thyroïdien gauche dans 5 cas. L’échographie cervicale était en faveur d’une lésion kystique dans 5 cas et tissulaire dans un cas. Le bilan thyroïdien était correct pour les 6 patientes. La sérologie hydatique demandée en préopératoire dans 2 cas et en postopératoire dans 4 cas était positive pour seulement 2 patientes. Une deuxième localisation était retrouvée dans 3 cas. Le traitement était chirurgical consistant en une loboisthmectomie dans 5 cas et une thyroïdectomie totale dans un cas. Une parésie récurrentielle transitoire en rapport avec des difficultés de dissection du nerf récurrent englobé dans l’importante réaction inflammatoire chronique a été constatée dans les suites opératoires de deux patientes. Conclusion Le kyste hydatique de la thyroïde est une pathologie rare dont le tableau clinique est peu évocateur. Le diagnostic positif, suspecté sur des données radiologiques, ne peut être confirmé que par l’examen anatomopathologique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.481 P242

L’âge à la thyroïdectomie est-il un facteur pronostique des patients NEM2 opérés hors recommandations ? C. Cordray (Dr) a , C. Guerin (Dr) b , D. Taieb (Dr) c , T. Brue (Pr) a , A. Barlier (Pr) d , B. Conte-Devolx (Pr) a , F. Sebag (Pr) e , F. Castinetti (Dr) a,∗ a Service d’endocrinologie, hôpital de la Conception, Marseille, France b Service de chirurgie endocrinienne, hôpital de la Conception, Marseille, France c Service de médecine nucléaire, hôpital de la Timone, Marseille, France d Service de biologie moléculaire, hôpital de la Conception, Marseille, France e Service de chirurgie endocrinienne, CHU la Conception, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Castinetti) Introduction Le pronostic de la NEM2 est théoriquement lié à l’âge de diagnostic du cancer médullaire thyroïdien. Des recommandations ont été faites pour uniformiser l’âge de la thyroïdectomie prophylactique. Notre objectif était d’analyser le devenir des patients NEM2 suivis dans notre centre et opérés après l’âge recommandé de thyroïdectomie (recommandations de l’American Thyroid Association : Wells et al., Thyroid, 2015). Méthodes Étude monocentrique, rétrospective. Résultats Parmi 51 patients (RET Codon 533, n = 2 ; 618, n = 2 ; 634, n = 43 ; 883, n = 2 ; 918, n = 2) analysés, 6 (918, n = 1 ; 634, n = 5) opérés selon les recommandations sont en rémission. Sur les 45 patients opérés hors recommandations, 23 sont en rémission, dont 20 porteurs d’une mutation 634 et opérés en moyenne 12,7 ans après l’âge recommandé (min, 1 ; max, 43 ans après ; dont 10 opérés au moins 10 ans après). À l’inverse, 22 patients ne sont pas guéris dont 18 porteurs d’une mutation 634 et opérés en moyenne 17 ans après l’âge recommandé (min 1 ; max, 30 ans après ; âge moyen, p = 0,19 vs patients 634 en rémission ; calcito-

nine moyenne au dernier bilan à 900 pg/mL) : 4 patients porteurs d’une mutation 634, opérés 6, 8, 10 et 13 ans après l’âge recommandé sont métastatiques. Conclusion Une fois passé l’âge recommandé pour la thyroïdectomie prophylactique, l’âge à la chirurgie ne préjuge pas du devenir du patient en termes de rémission ou agressivité de la pathologie résiduelle : chez ces patients, les chirurgies les plus tardives n’ont pas toujours le plus mauvais pronostic. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.482 P243

Une complication du sunitinib : la maladie de basedow L. Zagdoun (Dr) a,∗ , A.M. Guedj (Dr) b , T. Aparicio (Pr) c a Service de médecine polyvalente, endocrinologie et diabétologie, centre hospitalier d’Arles, Arles, France b Service maladies métaboliques et endocriniennes, CHU de Nîmes, Nîmes, France c Service de gastro-entérologie et cancérologie digestive, hôpital Avicenne, HUPSSD, Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Zagdoun) Introduction Le sunitinib est un inhibiteur des tyrosines kinases pouvant induire une dysfonction thyroïdienne. De nombreux cas d’hypothyroïdies induites et atrophies thyroïdiennes ont été rapportés. En revanche, très peu de maladies de Basedow sont décrites. Nous rapportons le cas d’une maladie de Basedow sous sunitinib pour une tumeur stromale gastro-intestinale (GIST) avec lésions secondaires. Observation Homme de 57 ans, sans antécédents thyroïdiens personnels ou familiaux, traité pour une GIST avec carcinose par sunitinib en deuxième ligne thérapeutique. Après 10 mois de traitement apparition d’une hyperthyroïdie clinique et biologique (TSH < 0,005 uUI/mL, T4L = 23,7 pmol/L et T3L = 8,5 pmol/L) dont l’étiologie s’est révélée être une maladie de Basedow (scintigraphie Tc99 retrouvant une hyperfixation thyroïdienne homogène et diffuse et TRAKS = 20 UI/L [N < 1]). Il n’existait ni goitre ni orbitopathie. Le traitement par sunitinib a été suspendu, remplacé par regorafenib autre inhibiteur des tyrosines kinases et des antithyroïdiens de synthèse (carbimazole) ont permis le retour à l’euthyroïdie en 15 jours. Ces traitements sont maintenus en association depuis 2 mois. Les lésions de carcinose demeurent stables et l’hyperthyroïdie contrôlée. Le cas a été déclaré auprès du centre national de la pharmacovigilance. Discussion L’hyperthyroïdie auto-immune est un effet secondaire possible du sunitinib à ne pas méconnaître. Le traitement par antithyroïdiens de synthèse type carbimazole permet le maintien de l’euthyroïdie malgré la poursuite d’un inhibiteur des tyrosines kinases. La durée du traitement par ATS sera évaluée d’après le monitoring des TRAKS. Une surveillance thyroïdienne accrue s’impose donc sous sunitinib. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.483 P244

Carcinomes insulaires de la thyroïde : évaluation diagnostique et pronostique : à propos de 9 cas

F.Z. Iftahy (Dr) ∗ , N.E. Haraj (Dr) , S. El Aziz (Pr) , A. Chadli (Pr) Service d’endocrinologie et maladies métabolique, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Iftahy) Introduction Le carcinome insulaire de la thyroïde est une tumeur extrêmement rare (4 % des cas) avec un pronostic péjoratif et une malignité intermédiaire entre celle des cancers différenciés et anaplasiques.