Le phénomène de Koebner existe aussi dans le mélanome

Le phénomène de Koebner existe aussi dans le mélanome

S396 de stades loco-régionaux et métastatiques. Soixante-treize pour cent des centres sont actifs permettant une grande exhaustivité de la file active ...

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S396 de stades loco-régionaux et métastatiques. Soixante-treize pour cent des centres sont actifs permettant une grande exhaustivité de la file active des patients atteints de mélanome. Les données saisies décrivent les caractéristiques des patients (âge, sexe), la maladie (types de mélanome, stades, mutations génétiques. . .), les lignes de traitement et les échantillons biologiques conservés pour la recherche. La base CeNGEPS-GMFMel est interconnectée à la base clinico-biologique nationale Melbase qui recense plus exhaustivement les stades métastatiques du mélanome. L’extraction des données est actuellement disponible pour les projets académiques et privés. Deux projets institutionnels ont récemment utilisé des données monocentriques de la base en tant que rationnel et appui de faisabilité. Des données épidémiologiques de 6000 patients ont également été utilisées pour un dossier d’inscription auprès des autorités de santé et la réalisation de modélisations médicoéconomiques. Conclusion La base de données nationale du mélanome apporte un grand intérêt pour la recherche clinique et translationnelle permettant de communiquer, rapidement et avec précision, des informations cliniques et biologiques pertinentes aux cliniciens et aux chercheurs impliqués dans la recherche sur le mélanome. Mots clés Base de données ; Cohorte prospective ; Dermatologie ; Mélanome Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.379 P180

MelBase, constitution et suivi d’une cohorte nationale de patients atteints de mélanome stade III inopérable ou stade IV avec collection d’une base de données clinico-biologiques C. Allayous 1,∗ , L. Da Meda 1 , M. Barthelemy 2 , J. Benessiano 3 , E. Liegey 4 , L. Demerville 4 , C. Dutriaux 5 , S. Dalle 6 , L. Mortier 7 , T. Lesimple 8 , A. Dupuy 9 , P. Saiag 10 , E. Stoebner 11 , P. Bahadoran 12 , B. Dreno 13 , P. Efthekary 14 , R. Porcher 15 , M. Leccia 16 , C. Lebbe 1 , GMFMEL, GCC 1 Dermatologie, Paris, France 2 Pathologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 3 Pathologie, CHU Bichat, Paris, France 4 DRCD, hôpital Saint-Louis, Paris, France 5 Dermatologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 6 Dermatologie, Lyon Sud, Lyon, France 7 Dermatologie, CHU de Lille, Lille, France 8 Oncologie, centre Eugène-Marquis, Rennes, France 9 Dermatologie, CHU de Rennes, Rennes, France 10 Dermatologie, Ambroise-Paré, Paris, France 11 Dermatologie, CHU de Nîmes, Nîmes, France 12 Dermatologie, CHU de Nice, Nice, France 13 Dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France 14 Phamacovigilance, AP—HP Fernand-Widal 15 Biostatistiues, Hôtel Dieu, Paris, France 16 Dermatologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Les avancées majeures dans le pronostic et le traitement du mélanome métastatique imposent aujourd’hui d’associer des études clinico-épidémiologiques et biologiques. Il apparaît ainsi indispensable de s’appuyer sur une base nationale clinicobiologique, MelBase pour évaluer l’intérêt thérapeutique, la toxicité et l’impact médico-économique. Observations À l’initiative du groupe de cancérologie cutanée, et grâce au soutien de l’INCa et de divers partenaires industriels, la base clinico-biologique nationale MelBase a été créée, avec comme gestionnaire le Département de la Recherche Clinique et du Développement. Il s’agit d’une cohorte prospective, multicentrique,

JDP 2014 incluant des patients majeurs, ayant donné leur consentement éclairé et présentant un mélanome de stade IIIC inopérable ou IV, naïfs de tout traitement systémique non adjuvant. Un dossier technico-réglementaire a été constitué et validé par les autorités sanitaires (avis favorable du CPP, du CCTIRS et de la CNIL). Tous les centres participants ont signé une charte de gouvernance. Résultats Les inclusions ont débuté en mars 2013 et actuellement 234 patients ont été inclus dans 24 centres franc ¸ais (23 CHU et 1 CLCC), tous adossés à un CRB. Cette base nationale active prévoit un recrutement sur 2 ans et un suivi pendant 3 ans. Sont collectées de fac ¸on anonyme dans un eCRF des données cliniques, à savoir, les caractéristiques des patients, de leur pathologie, les différentes lignes de traitement, les toxicités et tout autre cancer secondaire survenu. À cela s’ajoutent des données de coûts médico-économiques et des questionnaires de qualité de vie. La collection biologique est composée d’une part d’échantillons tumoraux collectés dans le cadre du soin (mélanome ou tout autre type de cancer). Et d’autre part, des échantillons sanguins (ADN, ARN, plasma, sérum) réalisés à l’inclusion, puis tous les 6 mois et à chaque changement thérapeutique. Un monitoring a distance est effectué. Discussion Des partenariats publics et privés sont en cours et MelBase est interconnectée à la base nationale CeNGEPS. Des interactions avec d’autres bases nationales européennes sont en discussion. Conclusion MelBase montre la faisabilité de constituer des biobanques dans des maladies où des thérapies innovantes, mais coûteuses, voient le jour. Soutenue par l’INCa et des partenariats publics et privés, l’exploitation de cette base nationale devrait permettre d’identifier de nouveaux marqueurs pronostiques et prédictifs d’efficacité et de toxicité des schémas thérapeutiques utilisés. Le bénéfice risque et l’impact sur la qualité de vie des traitements autorisés et en cours de validation seront également évaluable. Mots clés Biobanque ; Mélanome ; Nationale Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.380 P181

Le phénomène de Koebner existe aussi dans le mélanome夽 C. Gaudy-Marqueste ∗ , S. Monestier , S. Mallet , J.-J. Grob , M.-A. Richard Dermatologie, CRO2, Aix-Marseille université, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le phénomène de Koebner correspond à la reproduction, dans les suites d’un traumatisme, d’une dermatose préexistante sur une zone de peau saine. Ce phénomène concerne le plus souvent des dermatoses inflammatoires mais est rarement rapporté pour les tumeurs. Nous rapportons une observation originale de ce phénomène au cours du mélanome. Observations L’exérèse chirurgicale d’une une lésion pigmentée du talon droit chez une patiente de 80 ans, sans antécédent, permettait le diagnostic de mélanome nodulaire de 4 mm de Breslow, Clark IV avec ulcération. Le prélèvement de ganglion sentinelle était positif avec 1 ganglion massivement envahi en rupture capsulaire sur les 2 ganglions prélevés (stade AJCC IIIB). Le curage ganglionnaire complémentaire était négatif. L’analyse histologique du complément d’exérèse sur le talon montrait un reliquat tumoral en profondeur et des nodules de perméation en limites latérales d’exérèse justifiant une nouvelle exérèse large du site tumoral initial. La reconstruction du talon était assurée par une greffe de peau avec un site cutané donneur homolatéral au mélanome, sur la cuisse droite. Une amputation de membre sous le genou était finalement pratiquée 2 mois plus tard, du fait de l’apparition de multiples nodules tumoraux en transit remontant du talon vers le

JDP 2014 mollet. Trois semaines après l’amputation, des nodules sous cutanés se développaient brutalement et uniquement sur la cicatrice de prise de greffe de la cuisse, aucune autre lésion n’étant constatée sur la cuisse ni sur le reste du revêtement cutané de fac ¸on synchrone. Le bilan d’extension par scanner corps entier était négatif. L’analyse histologique d’un nodule confirmait le diagnostic de métastases sous cutanées de mélanome. Deux mois après, la maladie progressait cliniquement et des lésions sous cutanées apparaissaient sur la cicatrice de curage et sur le moignon d’amputation. Une chimiothérapie par dacarbazine était débutée, la tumeur exprimant le phénotype sauvage BRAF. Discussion la localisation exclusive initiale des nodules de perméation sur un site de prise de greffe dans cette observation constitue un phénomène de Koebner. L’accroissement de la vascularisation et la sécrétion de facteurs trophiques nécessaires au processus de cicatrisation après l’acte chirurgical ont probablement favorisé la prolifération tumorale et son tropisme électif initial pour la zone ayant fait l’objet de la prise de greffe. Conclusion Le phénomène de Koebner ne s’applique pas qu’au psoriasis ou autres dermatoses inflammatoires mais doit être évoqué dans le cadre de processus néoplasiques. Ses mécanismes sont probablement différents selon les conditions de survenue. Mots clés Koebner ; Mélanome ; Métastases sous cutanées Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.381

S397 Un traitement quotidien par le propranolol inhibe significativement la croissance tumorale dans les xénogreffes de mélanome. L’étude transcriptomique montre que le propranolol induit l’expression de gènes pro-apoptotiques, anti-angiogéniques et antiprolifératifs et réprime l’expression des gènes anti-apoptotiques, pro-angiogéniques et pro-prolifératifs dans les tumeurs issues de xénogreffes. Ces résultats sont confirmés par les observations histologiques et montrent une réduction significative de la prolifération cellulaire et de l’angiogenèse ainsi qu’une augmentation de la mort cellulaire intra-tumorale. Discussion Cette étude montre le fort potentiel anti-tumoral d’un traitement par le propranolol en ciblant principalement l’angiogenèse, la prolifération cellulaire et l’apoptose, trois critères importants dans la progression du mélanome. Les études in vitro ont également permis de mettre en évidence les différences existant entre les bêtabloquants non-sélectifs et cardiosélectifs et apportent de nouveaux éléments dans la compréhension des résultats contradictoires fournis par les études rétrospectives. Conclusion Ces résultats soutiennent la nécessité d’un essai clinique prospectif étudiant l’efficacité d’un traitement adjuvant du mélanome par le propranolol. Mots clés Angiogenèse ; Bêtabloquant ; Mélanome ; Mort Cellulaire ; Xénogreffes Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.382

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Bêtabloquants et mélanome : potentiel anti-tumoral du propranolol夽 L.J. Wrobel ∗ , F.-A. le Gal Dermatologie, médecine interne des spécialités, université de Genève, Genève 4, Suisse ∗ Auteur correspondant. Introduction Depuis quelques années, plusieurs études ont montré l’importance de la noradrénaline dans la progression du mélanome. Cependant, des données contradictoires émergent de la littérature concernant l’utilisation des bêtabloquants dans la prévention de la progression du mélanome. Dans notre travail, nous étudions l’effet de bêtabloquants cardiosélectifs et non-sélectifs sur la prolifération et la survie des cellules humaines de mélanome. Ensuite nous avons utilisé une méthode de xénogreffe pour étudier l’effet d’un traitement quotidien par le propranolol sur le développement tumoral. Dans ces conditions, un traitement par propranolol inhibe l’angiogenèse, diminue significativement la prolifération et induit l’apoptose des cellules humaines de mélanome. Matériel et méthodes Échantillons : une tumeur primaire et une métastase cutanée de mélanome humain ont été obtenues auprès du service d’onco-dermatologie de l’hôpital de Genève. Prolifération et cytotoxicité in vitro : Cell Titer (Promega) et Cytotox (Promega). Xénogreffes : injection sous-cutanée de 100 000 cellules de mélanome humain dans les souris NSG (Jaxlab). Analyse de transcriptome : microarrays Genechip Human primeview (Affymetrix). Histologie : prolifération : marquage de l’antigène Ki67 (BD Pharmingen), angiogenèse : marquage du facteur VIII (Invitrogen), mort cellulaire : TUNEL (Promega). Observations La comparaison de l’effet des bêtabloquants sur les cellules de mélanome en culture montre que le propranolol inhibe la prolifération cellulaire et induit l’apoptose des cellules. À l’inverse le bêtabloquant cardio-sélectif Métoprolol s’est révélé beaucoup moins efficace.

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Étude des cellules tumorales circulantes avant et après traitement systémique chez les patients atteints de mélanome métastatique : étude prospective pilote chez 30 patients H. Montaudié 1,∗ , D. Giacchero 1 , M. Ilie 2,3 , E. Long 2 , E. Selva 2 , K. Zorzi 4 , F. Leduff 1,4 , T. Passeron 1,5 , J.-P. Lacour 1 , P. Hofman 2,3 , P. Bahadoran 1,4,6 1 Service de dermatologie, CHU de Nice, Nice, France 2 Laboratoire de pathologie, clinique et expérimentale, CHU de Nice, Nice, France 3 Équipe 3, Inserm U1081, IRCAN, CHU de Nice, Nice, France 4 Centre de recherche clinique, CHU de Nice, Nice, France 5 Équipe 12, Inserm U1065, C3M, CHU de Nice, Nice, France 6 Équipe 1, Inserm U1065, CHU de Nice, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Les cellules tumorales circulantes (CTC) font l’objet d’un intérêt croissant en oncologie comme facteur pronostique et marqueur de réponse thérapeutique. La détection de CTC par tri immunomagnétique (CellSearch® ) a fait la preuve de son intérêt dans le cancer métastatique mammaire et colique. Il n’existe pas de méthode validée de détection des cellules de mélanome circulantes (CMC). Compte-tenu des avancées thérapeutiques récentes dans le domaine du mélanome, il est intéressant de rechercher si les CMC pourraient servir de marqueur de réponse thérapeutique. L’objectif de cette étude était de déterminer l’effet du traitement sur le nombre de CMC chez les patients atteints de mélanome métastatique. Matériel et méthodes Étude prospective menée au CHU de Nice (service de dermatologie) chez des patients atteints de mélanome métastatique. Pour chaque patient, 2 prélèvements de 7,5 ml de sang étaient réalisés ; avant le début du traitement (M0) et à 2 mois d’un traitement par inhibiteur de BRAF (BRAFi, M2) et à 9 semaines d’un traitement par chimiothérapie (CT) ou ipilimumab (M2,5).