Le pôle de santé publique du centre hospitalier de l’Ouest Guyanais : une structuration originale et intégrée pour lutter contre les inégalités sociales de santé

Le pôle de santé publique du centre hospitalier de l’Ouest Guyanais : une structuration originale et intégrée pour lutter contre les inégalités sociales de santé

S98 Colloque Santé et Société / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S97–S110 en termes de bien-être sont en outre discutables puis...

365KB Sizes 0 Downloads 54 Views

S98

Colloque Santé et Société / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S97–S110

en termes de bien-être sont en outre discutables puisque cette mesure risque de contrarier la non-couverture par choix sans pour autant éliminer la noncouverture pour raisons financières. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.07.003 1.3

L’influence des déterminants socio-économiques et du système de soins sur la régularité du dépistage du cancer du sein L. Goldzahl a,∗ , F. Jusot b a Paris School of Economics, université Paris 1, Paris, France b Université Paris-Dauphine - Leda-Legos, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Goldzahl) Introduction En France, deux types de dépistage du cancer du sein coexistent : le dépistage organisé (dans le programme national) et le dépistage individuel. Ces deux formes diffèrent en termes de coût, de parcours de soin (prescription nécessaire ou accès direct) et de qualité (2e lecture systématique dans le programme). La dualité du système doit être prise en considération dans l’analyse des inégalités socio-économiques associées à la participation régulière au dépistage du cancer du sein, notamment parce que la régularité du dépistage permet de réduire la mortalité. Méthodologie Notre étude cherche tout d’abord à identifier le profil socioéconomique et de santé des femmes ayant recourt au dépistage individuel. Ensuite nous adoptons une approche considérant le parcours de soins (par des modèles de sélection) pour analyser l’influence du statut socio-économique et de santé sur la régularité du dépistage en contrôlant par la consommation de soins, la structure de l’offre de soins et le type de dépistage effectué. Nous utilisons l’enquête santé et protection sociale qui offre des informations très détaillées sur le statut socio-économique et la santé des individus et de leurs parents pour un échantillon représentatif de femmes âgées entre 50 et 74 ans enquêtées en 2006. Le type de dépistage effectué et la consommation d’autres soins entre 2006 et 2009 proviennent des données administratives évitant donc des biais de déclaration. Résultats Les résultats préliminaires montrent que les femmes plus aisées ou en mauvaise santé ont tendance à favoriser le dépistage individuel. Mais le type de dépistage influence-t-il sa régularité ? Discussion Le dépistage individuel favorise sa régularité mais cet effet disparaît lors de l’introduction de la fréquence des consultations gynécologiques. De plus, les femmes ayant la CMU se font dépister moins régulièrement. Ces résultats suggèrent une moindre régularité du dépistage pour les plus vulnérables et soulignent l’importance du rôle des gynécologues sur la régularité du dépistage pour la population éligible. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.07.004 1.4

Déterminants sociaux et non-médiaux de l’observance thérapeutique et de la survie dans le lymphome B diffus à grandes cellules S. Lamy a,b,c,∗ , C. Borel a,d , G. Compaci a,b , J.-C. Nogaro d , F. Despas a,b,c , C. Delpierre c , G. Laurent a,d,e a Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France b Département de pharmacologie médicale et clinique, CHU de Toulouse, Toulouse, France c UMR 1027 Inserm, université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France d Département d’hématologie, médecine interne, CHU de Toulouse, Toulouse, France e UMR 1037 Inserm, université Toulouse 3 Paul Sabatier, ERL CNRS 5294, centre de recherche sur le cancer de Toulouse, Toulouse, France



Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Lamy) Introduction Le rôle déterminant de l’observance dans l’efficacité de la prise en charge des patients en oncologie médicale et ses conséquences sur la survie sont établis depuis longtemps. Néanmoins, peu d’informations sont disponibles en pratique courante sur les facteurs influenc¸ant l’observance en dehors des critères, c’est pourquoi cette étude s’intéresse à l’influence des facteurs médiaux et non médicaux sur l’observance et la survie globale chez des patients atteints de lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) en pratique clinique en France. Méthodologie Nous avons analysé 380 patients LBDGC, primo-traités par chimiothérapie R-CHOP ou un protocole semblable. Nous avons étudié l’influence des caractéristiques sociodémographiques des patients et le type de structure dans laquelle ils ont été traités (CHU, hôpitaux périphériques publics ou établissement privé) sur l’observance et ses conséquences sur la survie globale. Le rapport entre la dose intensité rec¸ue et la dose intensité prévue dans le protocole de soin, c’est-à-dire la dose intensité relative (RDI), caractérisait l’observance. Une faible observance était définie comme une RDI inférieure à 85 %. Résultats Pendant le suivi, 70 patients avaient une faible observance et 94 patients sont décédés. Nos analyses multivariées montrent qu’une faible observance était associée à l’âge, au score pronostic initial et au protocole de chimiothérapie. L’observance était meilleure chez les patients du CHU. Une faible observance était un facteur de mauvais pronostic. Les patients traités dans le secteur privé avaient tendance à avoir une meilleure survie. En revanche nous n’avons pas observé d’effet du statut socioéconomique des patients sur l’observance ni sur la survie. Discussion Ces résultats renforcent le rôle critique de l’observance dans l’efficacité de la prise en charge des patients LBDGC sous RCHOP ou un protocole semblable. Nous montrons également l’influence des facteurs nonmédicaux sur l’observance et la survie globale. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.07.005 1.5

Le pôle de santé publique du centre hospitalier de l’Ouest Guyanais : une structuration originale et intégrée pour lutter contre les inégalités sociales de santé

A. Jolivet ∗ , J. Brignon Pôle santé publique, centre hospitalier de l’Ouest Guyanais, Saint-Laurent du Maroni, Guyana ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Jolivet) Introduction Le centre hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG), à SaintLaurent du Maroni, est un établissement atypique, dû à son positionnement géographique, à la frontière avec le Suriname et son éloignement de la capitale régionale Cayenne (250 km). C’est le seul établissement hospitalier de recours sur un territoire de 44 000 km2 pour une population drainée de plus de 80 000 habitants. Parmi les particularités de l’Ouest Guyanais, notons : une population en forte croissance, jeune, pluriethnique et mobile, des indicateurs sanitaires et socio-économiques préoccupants et une offre de soins et de santé insuffisante. La création d’un pôle de santé publique (décembre 2013) au CHOG est issue d’une volonté affirmée de l’établissement de répondre aux enjeux de santé publique sur son bassin de population et de lutter contre les inégalités sociales de santé. Méthodologie Une consultation large des partenaires a permis de définir les objectifs, la structuration du pôle et des perspectives de développement. Le pôle comprend quatre objectifs généraux : 1) développer la prévention et la promotion de la santé, au plus près des populations locales ; 2) consolider et élargir les activités de soins et de santé publique sur son bassin de population ; 3) développer l’enseignement et la recherche ; 4) développer la coopération avec le Suriname. Résultats Un an après sa création, le pôle regroupe des activités existantes (CDAG, coordination territoriale de la prévention des risques sexuels, maison

Colloque Santé et Société / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S97–S110 des adolescents, éducation thérapeutique, médiation culturelle et interprétariat, recherche et enseignement) et poursuit ses perspectives de développement. Discussion La plus-value de ce pôle repose sur la mutualisation des ressources humaines et des compétences techniques, la coexistence d’activités cliniques, de prévention et de promotion de la santé et de rechercheenseignement, le développement des approches pluridisciplinaires et la synergie d’acteurs aux missions et cultures diverses et enfin l’implication des différentes communautés. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.07.006 1.6

Les inégalités sociales relatives au dépistage du cancer du col utérin se construisent à chacune des étapes menant au dépistage L. Rigal a,b,c,d,∗ , V. Ringa a,b,c , H. Panjo a,b,c , Équipe Fecond a Inserm U1018, centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, équipe 7, Villejuif, France b Université Paris-Sud, UMRS 1018, Villejuif, France c Institut national d’études démographiques (Ined), Paris, France d Département de médecine générale, université Paris Descartes, Sorbonne Paris-Cité, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Rigal) Introduction Réaliser un frottis cervico-utérin peut être considéré comme l’aboutissement d’un processus comportant plusieurs étapes dont chacune donne lieu à un phénomène de sélection sociale. Pour bénéficier d’un frottis (étape 3), il faut d’abord avoir un suivi gynécologique (étape 1) qui est assuré par un généraliste ou un gynécologue (étape 2). Notre objectif était de décrire les inégalités sociales se produisant à chacune de ces étapes. Méthodologie FECOND est une étude observationnelle réalisée en 2010 auprès d’un échantillon représentatif de femmes entre 15 et 49 ans, vivant en France et interrogées par téléphone. Les femmes éligibles au dépistage (25–49 ans, sans antécédent d’intervention sur le col et ayant déjà eu des rapports sexuels) ont été considérées. Les inégalités sociales, lors de chaque étape, ont été estimées par un indice relatif d’inégalités (IRI) selon le niveau d’études (trois classes : baccalauréat, inférieur et supérieur). Résultats Parmi les 3454 femmes analysées, 15,6 % ont déclaré ne pas être à jour du dépistage. Les femmes déclaraient ne pas avoir de suivi gynécologique d’autant plus souvent qu’elles avaient un moins bon niveau d’études (IRI = 2,45–[1,45–4,15]). Les femmes ayant un suivi gynécologique déclaraient être suivies par un généraliste (versus un gynécologue) d’autant plus souvent qu’elles étaient dans le bas de la hiérarchie sociale (IRI = 2,30–[1,58–3,36]). Des gradients sociaux relatifs au dépistage ont été observés dans les trois groupes de femmes : celles sans suivi gynécologique, celles avec un suivi assuré par un généraliste et celles suivies par un gynécologue (IRI = 1,90–[1,10–3,28], 13,29–[4,34–40,71] et 4,79–[2,29–10,03] respectivement). Discussion Des gradients sociaux existent à chacune des étapes menant au dépistage. L’utilisation d’IRI permet de comparer ces gradients entre eux. Si les soins dispensés par les généralistes sont souvent peu socialement différenciés, les gradients sociaux face au frottis apparaissent particulièrement marqués parmi les femmes ayant un suivi gynécologique assuré par un généraliste. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.07.007

S99

Session 2 – Mardi 12 mai 2015 2.1

Les adversités durant l’enfance et la charge allostatique à l’âge adulte : résultats de la cohorte de naissances britannique de 1958 C. Barboza-Solis a,b,∗ , M. Kelly-Irving a , R. Fantin a , M. Darnaudéry c , J. Torrisani d , T. Lang a , C. Delpierre a a UMR 1027 Inserm, université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France b Universidad de Costa Rica, 2060 San José, Costa Rica c Université de Bordeaux, Inra, UMR 1286, Bordeaux, France d UMR 1037 Inserm, université Toulouse 3 Paul Sabatier, ERL CNRS 5294, centre de recherche sur le cancer de Toulouse, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Barboza-Solis) Introduction La charge allostatique (CA) est une mesure de l’usure physiologique globale qui pourrait être en partie le résultat des expositions précoces de la vie. La CA pourrait permettre de mieux comprendre les chemins biologiques jouant un rôle dans la construction du gradient social de santé chez l’adulte. Méthodologie Pour explorer le lien potentiel entre les adversités durant l’enfance et la CA, nous avons examiné les données de 7535 individus nés en Grande-Bretagne en 1958 et suivis jusqu’aujourd’hui. Un score de CA a été construit en utilisant les données de l’enquête biomédicale de 2002 et les adversités ont été mesurées en utilisant des données recueillies sur les membres de la cohorte âgés de 7, 11 et 16 ans. Résultats Les individus ayant été confrontés à plus de deux conditions psychosociales traumatiques ou stressantes dans l’environnement familial durant leur enfance, avaient une CA à 44 ans plus élevée par rapport à ceux n’en ayant subi aucune. La prise en compte des facteurs de médiation potentiels tels que les comportements de santé, l’IMC et le statut socio-économique à 23 et 33 ans, montrait que 59 % de l’augmentation observée du score de CA était associée à des comportements à risque (tabagisme), à un faible niveau d’éducation, et à un faible patrimoine chez les hommes. Chez les femmes, 76 % de l’augmentation de CA était associée au tabagisme, à un IMC élevé, à un faible niveau d’éducation, et à un faible patrimoine. Discussion Les expositions psychosociales précoces peuvent contribuer à une usure physiologique plus élevée à travers un faible statut socio-économique, un IMC élevé, et l’adoption des comportements à risque. Ces résultats contribuent au développement des interventions en santé plus adaptées en prenant en compte l’enfance comme une fenêtre d’opportunité pour la réduction des inégalités sociales de santé. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.07.008 2.2

Caractéristiques sociodémographiques et de santé des familles sans logement en Île-de-France : principaux résultats de l’enquête Enfams S. Vandentorren a,b,c,∗ , E. Le Méner a , N. Oppenchaim d , A. Arnaud a , C. Jangal a,e,f , C. Caum a , C. Vuillermoz b , J. Martin-Fernandez b , S. Lioret g , M. Roze b , Y. Le Strat c , E. Guyavarch a a Observatoire du Samu social de Paris, Paris, France b Inserm, Sorbonne universités, UMRS 1136, institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique, équipe de recherche en épidémiologie sociale, Paris, France c Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France d Université Fran¸ cois-Rabelais, Tours, France e Université Paris Ouest, Nanterre La Défense, France f Laboratoire Mosaïques, Nanterre, France g Inserm, Sorbonne Paris Cité, UMRS 1153, centre de recherche épidémiologie et statistique, équipe « early ORigin of the Child’s Health And Development » (ORCHAD), Paris, France