427 ans, oppose p6riodiquement Rosetti et ses collaborateurs ,h ce que l'on pourrait appeler l'~cole de E. Petrovici, sur le sujet des diphtongues roumaJnes. L'opposition r~side, au d~part, dans les m~.thodes, Rosetti partant de valeurs d~gag~es par la phon~tique exp~rimentde; mais elle se retrouve, de faqon criante, au point d'aboutissement de la recherche: on sait en effet que Petrovici, qui a consacr~ ~ ce probl~me nombre de publications depuis 1952, le syst~me phonologique roumain poss~de un vocalisme tr~s r6duit (syst~me A cinq membres seulement) et un consonantisme d'une grande riches.se, comportant deux corr6lations de timbre, l'une palatale, !'autre labiaie. Pour Rosetti, cette double correlation n'existe pas, et en revanche le syst~me vocalique embrasse des diphtongues proprement dites. Sont group, s ici" les divers articles de Rosetti parus de]?uis 1953; |a¢ r6~nlfa¢~ d. a r. a e h.a r e h P ~ ~ Yt n # r l m ~ n f u l ~ n n1" # r # ~ ~t~r ]o¢ d i nI t " h. . t. n. . n. ~O a- ¢- ~ . . . .
ea et oa; des 6tudes fadtes, en liaison avec celles de Rosetfi, par MM.
Dukelskij, de L6ningrad, Tam~s et Fodor, de Budapest, et Avram et Vasiliu, de Bucarest. Une bibliographie complbte du sujet pr6c~:de, mentionnant en particulier les travaux de Petrovici. Les articles sont 6crits en franqais, aUemand ou anglais, ~ l'exception de celui de Dukelsldj, en russe. Univ~sitd d'A msterdam
P. ZUMTHOR
A. BLINKENBERG,Le probl~me de la gransitivitd en /rangais moderne, essai syntactico-s~mantique. Historisk-filosofiske Meddelelser Dan. Vid. Selsk. 38, no. l, 1960, 366 pages. Cet ouvrage considerable reprend un sujet qui pourraJit paraitre rebattu, mais est jusqu'ici rest~ notionnellement tri~s real 61abor~. Blinkenberg reprend tout h la base, c'est4k-dire par l'analyse d'un grand nombre de fairs de parole, et vise ~ presenter une rue d'ensernble des ph~nom~nes que, dans le fran~ais c.mtemporain, touche le mot de transitivit& Afin d'~viter tout a priori, l'auteur fait reposer lqnterpr~ration sur des crit~res syntaxiques; mais d~s l'examen de~ premiers fairs fl apparait que syntaxe et s~mantique sont ici ins6parables, et ne sauraient ~tre distingu~es, au niveau des r~alisations du syst~me, sans danger. M~thode toute inductive, done, et qui d~!bouc]he sur une
428
conception de la transifivit6 comme fait de d~termination. Celui-ci, dans sa r~alisation, d~pend de l'unit~ semantique et m~me rythmique de l'expression. C'est ainsi que l'on observe, en plusieurs cas, un passage de la fonction de compl~ment circonstanciel ~t celle d'objet, par perte insensible et progressive de la valeur de la pr~position, valeur qui, s'effa~;ant peu ~t peu ~t travers des effets de m~taphore, glisse vers une fonction plus ,~yntaxique que s6mantique (pr6position dite incolore); mais cette ~volution va de pair avec l'unit6 rythmique croissante du groupe verbe-objet.
Universitd d'A msterdam
P. Zu MTHOR
GERHARD ROHLFS,Di/erenciacion lexica de las lenguas roman@as, t~a,i,.~c,.on y *,,,~,,~ de nat.,,,,..1 a l.... D..t.I:^^^- . . . . de 'Revista de filologia espanola, Madrid 1960. On connait l'original de ce petit livre (130 pages de texte environ) paru en 1954 sous le titre de Le~ikalische Di[[erenzierung der romanischen Sprachen. L'~dition espagnole y apporte q~elqu~.s menus compl~ments sous forme de notes ou de gloses ins~r~es par le traducteur, et il,lprim~es entre crochets. Pour l'essentiel, il s'agit 1~ du commentaire de 50 cartes emprunt~es aux principaux Atlas linguistiques romans (ALF, AIS, ALC, ALR, Atlas de la Corse, et quelques travaux particuliers) et utilis~es comme illustration d'une douzaine de ph~no m~nes fondamentaux int~ressant la diff~renciation linguistique de la Romania" substrats, et latin dit vulgaire; influences en provenance d~ fran~ais; langage enfantin; onomatop~es (mots "expressifs"); le -he"t" aque ; le sarde, etc. Le choix des probl~mes ob~it ~ des crit~res de ..ructure plus que d'histoire. Et toujours, le fair linguistique est per~u, discut~, ~labor6, sous son seul aspect lexical" c'est 1'~ une limitation que, dis 1928, yon Wartburg consid~rait comme inevitable et bienfaisante darts les recherches comparatistes portant sur les oriigines romanes. La confrontation de cet ouvrage et de l'Ausgliederung de yon Wartburg (dans son texte de 1951) fait assez ressortir la sup~riorit~ (sur le plan des possibilit~s p~dt.gogiques) de l'kistoire des mots sur ceUe des formes "grammaticales". Au reste, le dernier chapitre de Rohlfs s'en ~vade d'une certaine mani~re, envisageant, de fa~on il est vrai extrememe,,t sommaire, la question de lt. ut, quia, roman que (che, etc.). "
Universit~ d'A msterdam
~
m
P. ZUMTHOR