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investigation into comparative sema~!i.~s. The incongruence of the conceptual patterns in an America.,, "~nd in a European language stands out with convincing clarity. Even the student of general semantics will be astonished at the c o m p l e x i t y - from the Siriono point of view - of some such apparently simple concepts as "make" (hacev), "say" (decir), "see" (ver), "call" (llamar), "enter" (entrur), "live" (vivir), etc. Before concluding this brief review, we ought perhaps not to by-pass the opportunity of stressing the importance that a work of this kind may possibly have to those who study, in the field of a "primitive" language, the general principles for translating, a p a ~ of linguistics which in our days is beginning to absorb more and more the interest of language students.
Lund, P.O. Box 40
NILS M. HOLMER
OTTO DUCH/~EK,Le champ conceptuel de la beautd en ]ranfais moderne. Praha ~, 1960, St~tnf Pedagogick~ NakladatelstvL p. 1-215. Les mots ont un sens; un sens, qui forme Ie plus souvent, sinon toujours, une unit~ fort complexe. Aussi la d~finition de cette unit6 s~mantique, sans laqueUe le mot n'existerait gu~re, n'est-elle que bien rarement une entreprise aisle. C'est que, pour la d~termination de leur sens, les roots sont d'une part tributaires, on le sait, de leur entourage syntagmatique, d'autre part ils ne se d~limitent, pratiquement et th~oriquement, que vis ~t vis d'autres mots qui leur ressemblent; qui leur ressemblent comme forme et comme sens. Ce qui d~termine en effet l'unit~ s~mantique du mot c'est qu'fl appartient tt un groupe de mots exprimant tt peu prbs la m~me notion, ou des notions apparentres, ou des notions contraires. Un mot tire sa valeur de son appartenance au champ srmantique, au champ associatif dont il fait pattie. La constatation en a 6t6 faite par divers auteurs et cela depuis longtemps. Mais si l'on a constat6 l'existence de ces "Champs srmantiques" et si parfois on en a donnr, tt tit-re d'exemple, une esquisse rapide, il est rare qu'on soft all6 au bout de ce travail ardu et drlicat que constitue la description exhaustive d'un de ces champs srmantiques. Otto Duch~t~ek r a os6 darts l'ouvrage prrsent6 ici.
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-- C O M P T E S - R E N D U S
Otto D u c h ~ e k a entrepris, dans les chapitres qui forment le corps de son 6tude (p. 26-215), une description d6taill6e du champ conceptuel de la beaut6 en fran~ais moderne. Figurativement l'auteur pr~isente le domaine des mots qui d~signent la beaut6 comme un champ circulaire (cf. le sch6ma ajout6 en appendice apr~s la page 215). Au centre du cercle il place les mots qui ont primairement comme fonction d'exprimer la beaut6. Plus on s'61oigne du centre en se rapprochant de la p6riph6rie, plus on rencontre des termes qui, tout en faisant partie du champ de la beaut6, appartiennent aussi, et parfois surtout, h d'autres champs s~mantiques. Ainsi, l'auteur place au centre de son champ: beautd, joliesse,
beau, joli, bellot, joliet, joliment, bellement, bellisirne, (s)'embellir, peu nombreux, compares aux centaines de mots qui s'~chelonnent entre le centre et la 1~riph~rie. Encore faut-il faire des r~serves pour certains mots places au centre. Ainsi belleme~t, qui ~tymolo~que~aent trouve sa place au centre, ne conserve aujourd'hui que des lien ~ tr~s faibles avec la notion de beaut~. Les l istes 6tablies par D. sont instructives. A l e s parcourir on compre~d facilement que le champ s6mantique de la beaut6 soit tributaire de rant d'autres domaines. Le beso;,., de distinguer des nuance.,, le besoin d'expressivit6 aussi, toujours renouvel6 par l'usure rapide des termes affectifs en usage, ont attir6 un grand hombre de mots dans l'orbite du champ de la beaut6. Le cercle qui entoure le centre du champ de la beaut6 se divise pour D. en une trentaii~.e de secteurs plus ou moins larges selor~ le nombre de mots fournis par les champs con.ceptuels apparent6s: divinit6, clart6, noblesse, surnaturel, magie etc. Plus on se rapproche de la l~ri ph6fie flu cercle notionnel, plus on rencor,.tre de mots dont les liens a~'ec la notion de beaut6 sont laches ou m~me, l'auteur en convient lui-m~me, discutables. Heureusement qu'il accumule, dans le corps de son ouvrage, des s6ries d'exemples authentiques, qui nous permettent de juger du bien-fond6 de ses d6cisions. Ce qui n'emp~che pa:; qu'on peut h~siter, ici et 1~, ~. le suivre. Ainsi, on pou~rait trouver h redire sur l'admission de charpentd, ou ddcoupld (p. 154) dans notre champ, en se demandant si un contexte laudatif, comme par e x e m p l e . . . (bien) charpentd.., o u . . . (bien)
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d&oupld..., suffit 5. incorporer un tact dans le domaine de la "beaut6". En effet, nuance laudative n'implique gu~re des louanges pour la beaut6, on peut louer aussi la force, la vigueur, etc. D'autre part on se demandera sans doute si les Arts n'ont vraiment fourni au champ de la beaut~ que les seuls termes: pittoresque, ~ peindre, monumental, et sculptural. Des termes comme gothique, baroque, etc., se rencontrent bien souvent dans un contexte laudatif et cette lois justement pour louer la beaut~. Ces difficult~!s d'attribution pour les mots qui, synchroniquement, empi~tent sur deux ou plusieurs domaines, ne font d allleur~ qu'illustrer la nature vague des limites d'un champ associatif. IL mettent ell lumi~re une sorte d'engrenage existant entre les champs associatifs. Plut6t qu'5. la circonf~rence, trop r~gtfli~re, trop parfaite, du cercle, il faudrait penser 5. une roue dent~e ou encore 5 une roue de forme irr~guli~re... C'est sans doute un des m~rites de la description d~tailMe de D. de nous fMre toucher du doigt cette difficult~ de la d~limitation. Les fronti~res, aussi bien celles du champ entier que celles du centre noticnnel, restent, au cours du temps, largement ouvertes pour l'intrusion de nouveaux roots et pour la fuite, vers d'autres champs, des termes us6s ou tomb,s en d~suetude. Les analyses des mots pris 5. part, auxquelles l'auteur a consacr~ beaucoup de soin, nous le montrent 5. tout moment. Ces analyses constituent d'ailleurs parfois de petites monographies, dont la lecture est agr~ment6e par un choix judicieux d'exemples authentiques. Signalons 5. cet ~gard A titre d'exemple les pages consacr~es A rhistoire de joli (p. 27-:33). Entr~ au XIIe si~cle sous le sens de "gai", le terme a parcouru toute une ~volution capricieuse, que les exemples nous permettent de suivre de pros, avant de venir s'ancrer solidement au centre du champ de la beaut~. ,
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Dans son introduction (p. 1-25) l'auteur passe en revue les idles qu'on s'est faites des relations entre les mots, depuis Dyonisios de Thrace jusqu'5, nos jours. Le programme qu'il esquisse lui-m~me (p. 19-23) est tr~s ambitieux. I1 voudrait distinguer les champs linguistiques de roots et les champs linguistiques d'id6es. I1 subdivise la premiere cat~gorie en c b,amps morphologiques et en champs syntagmatiques (syntaxiques) ; la deuxi~me en champs conceptuels
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et en champs s~mantiques (p. 20). Dans les pages qui suivent, il d~veloppe, pour ces diff&ents champs, un plan tr~s vaste, qu'il n'a sans doute pas r~.ussi ~ r6aliser enti~rement dans le corps de son ouvrage. On n'en sera que plus satisfait qu'il ait pr~ch~ d'exempie en nous d~crivant, avec tant de precision, ce que repr~sente pour lui le contenu du champ conceptuel de la beaut~.
Universitd Libre d'A msterdam
L. GESCHIERE
Dr. W. KAPER, Kindevsprach[orschung mit Hil[e des Kindes. Einige Erscheinungen der kindlichen Sprachenverbung erldutert im Lichte des vom Kinde gezeig_te_n l.~__eresses ['.d.r Sprachliches. J. B. Wolters, Groningen (Holland) 1959, 244 p . - [ 14.50. Since the famous book of the Sterns the study of the development of language in children made an important progress. Psychologists as well as philologists and neurologists took greater interest in the subject than even before. The contribution of psychologists to the field of linguistics has often been somewhat controversial for the simple reason that their lack of linguistic understanding gave rise to various inadequacies (phonetic notation, lack of knowledge of phonology, grammar and syntax, etc.). On the other hand there were many gaps in the linguist's understanding of the psychological meaning of certain phenomena. When we think, however, how this problem of competence in both fields has been solved, the names of excellent scholars who developed the dual skill and knowledge in linguistics and in psychology come to our mind. Stern himself was an example of a psychologist, another is Karl Biihler or R.~v~sz. Head and Goldste;in made their approach from the neurological side, whereas Leopold, Gr~goire, Reichling and J akobson started from linguistics. The impact of this convergent movement towards the study of language is felt in different sectors of the field: the study of speech disorders as experiments of nature with language was undertaken as well by Head and Goldstein as by Sakobson, the study of the esoteric language of deM children (Tervoort) is inconceivable without the preceding work of Reichling, the effect of bilingualism on the linguistic development of children (Leopold) is based on a thorough knowledge of general linguistics, etc.