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17e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013
âgées de moins de 40 ans admises au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd entre 2007 et 2012 pour pleurésie. Cent-soixante-huit patientes (66 %) exercent la profession d’ouvrière de textile dans de petits ateliers de confection, mal aérés mal ensoleillés dans 86 % des cas. Les conditions du travail sont dégradées (promiscuité, surfaces étroites) dans 84 % des cas. La moyenne d’âge était de 28 ans. L’interrogatoire a noté un contage tuberculeux dans 65 % des cas et un bas niveau socioéconomique dans 93 %. Les symptômes sont dominés par la douleur thoracique et la dyspnée. La pleurésie était droite dans 58 % des cas et bilatérale dans 3 %. Elle était sérofibrineuse dans 96 % des cas. La ponction biopsie pleurale a objectivé un granulome tuberculoïde dans 62 %, une inflammation non spécifique dans 28 %, une prolifération maligne dans 4 % et non contributive dans 6 %. Les étiologies sont dominées par la tuberculose pleurale (95 %), les métastases et les hémopathies malignes (2 % chacune) et l’embolie pulmonaire dans un cas. La sérologie VIH était positive dans deux cas. Le traitement était symptomatique dans tous les cas, associé aux antibacillaires dans 95 % des cas et une chimiothérapie antimitotique dans 4 %. L’évolution était bonne dans la majorité des cas avec deux cas de rechute tuberculeuse et nous déplorons deux décès. La tuberculose reste l’étiologie la plus fréquente chez la femme jeune ouvrière de textile dans notre contexte du fait de leur bas niveau socioéconomique et des mauvaises conditions de travail. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.473 448
Profil étiologique des pleurésies métastatiques S. Maïouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les pleurésies métastatiques peuvent révéler ou survenir au cours de l’évolution d’un cancer connu. Leurs étiologies sont diverses avec en tête le carcinome bronchique chez l’homme et les cancers génitaux chez la femme. Notre étude est rétrospective portant sur 244 cas de pleurésies métastatiques colligés au service des maladies respiratoires entre 2003 et 2012. La moyenne d’âge est de 62 ans, avec une prédominance masculine dans 70 %. Il s’agit du carcinome bronchique dans 178 cas, du sein dans 33 cas, de la prostate dans dix cas, du rein, du cavum, du col utérin, de la thyroïde et du pancréas dans deux cas chacun. Le cancer de l’ovaire, de l’estomac, du côlon sont notés dans un cas chacun. La pleurésie est révélatrice du cancer primitif dans 78 % des cas, et découverte au cours de l’évolution d’un cancer connu dans 22 % des cas, avec un délai moyen de survenue de 3,8 ans. Les symptômes sont dominés par la douleur thoracique, la dyspnée et parfois les hémoptysies. La pleurésie est unilatérale dans 94 % des cas. L’imagerie thoracique objective une opacité de type pleural isolée dans 66 % des cas, associée à des opacités parenchymateuses dans 16 %, un élargissement médiastinal dans 10 %, une lymphangite carcinomateuse dans 8 %. Le diagnostic est confirmé par les ponctions biopsies pleurales dans 78 % des cas par la thoracoscopie dans 23 %. L’évacuation de la cavité pleurale répétée et le traitement antalgique sont indiqués dans tous les cas, associés à une chimiothérapie et/ou radiothérapie et/ou hormonothérapie en fonction du cancer primitif et de l’état général du patient. Au terme de cette étude, les étiologies des pleurésies métastatiques restent dominées par le cancer du sein chez la femme et le carcinome bronchique chez l’homme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.474
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Déterminations pleurales des hémopathies malignes (à propos de neuf cas) S. Sandi , W. El Khattabi , H. Jabri , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20-Août-1953, Casablanca Maroc Les hémopathies malignes sont des tumeurs développées aux dépens du tissu hématopoïétique et des ganglions lymphatiques. Nous rapportons une étude rétrospective sur neuf cas colligés au service des maladies respiratoires de janvier 2009 à décembre 2012. La moyenne d’âge était de 40 ans avec prédominance masculine (66 %). La symptomatologie était dominée par la toux sèche, la dyspnée d’effort dans six cas (66 %) et la douleur thoracique dans six cas, l’altération de l’état général était retrouvée dans neuf cas. L’examen clinique a retrouvé un syndrome d’épanchement liquidien dans quatre cas (44 %) des adénopathies périphériques dans deux cas (15 %) et un syndrome cave supérieur dans un cas. L’imagerie du thorax a montré une opacité de type pleurale dans cinq cas (38 %) et une opacité de tout l’hémithorax dans deux cas (15 %).La ponction pleurale a été faite dans huit cas, et l’épanchement était du coté droit dans six cas (66 %), le liquide de ponction était sérohématique dans trois cas et sérofibrineux dans six cas. La ponction biopsie pleurale est faite dans trois cas, et l’IDRT était positive dans deux cas (15 %). La confirmation était faite par biopsie ostéomédullaire dans cinq cas. La bronchoscopie est faite dans deux cas (15 %). Il s’agit de quatre cas de maladie d’Hodgkin (44 %), de trois cas de lymphome malin non hodgkinien (33 %), et un cas de leucémie lymphoïde chronique. Le traitement reposait essentiellement sur la polychimiothérapie et la ponction évacuatrice. L’évolution était marquée par le décès dans 1 cas non revu dans sept cas, et la récidive dans un cas. À travers ce travail, on rappelle le profil radioclinique, histologique, thérapeutique et évolutif des hémopathies malignes à localisation pleurale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.475 450
Le pyopneumothorax d’origine tuberculeuse : à propos de 21 malades hospitalisés A. Marouani , Y. Bellouz , A. Moumeni Pneumologue, CHU de Sétif, Algérie Introduction.— Le pyopneumothorax se définit par la présence d’air et de pus dans la cavité pleurale. Le pyopneumothorax tuberculeux est une complication rare mais grave. Patients et méthodes.— Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 21 dossiers de malades colligés au service de pneumologie durant la période allant de 2006—2011. Il s’agit de 15 hommes et six femmes, la moyenne d’âge des patients est de 26 ans. Un antécédent de tuberculose pulmonaire est noté dans deux cas, la symptomatologie clinique est dominée par la douleur thoracique, la dyspnée d’effort et un syndrome phtisiogene franc dans 80 % des cas. La radiographie du thorax a objectivé une image hydroaérique pleurale dans tous les cas, une miliaire dans quatre cas et une opacité excavée dans dix cas. Le diagnostic est confirmé chez 18 malades par des bacilloscopies des crachats. Le diagnostic est retenu chez trois malades sur des signes de présomption (notion de contage tuberculeux ; syndrome phtisiogene, radiographie thoracique). Tous les malades ont bénéficié d’un drainage thoracique ainsi qu’un traitement anti bacillaire.
Affiches scientifiques L’évolution est chez 17 malades, des séquelles pleurales (pachypleurite) sont notées chez sept cas, la récidive est rapportée dans cinq cas. Conclusion.— Le pyopneumothorax est une complication redoutable caractérisée par une évolution trainante avec des séquelles pleurales importantes nécessitant une prise en charge diagnostique et thérapeutique précoce et urgente. À travers cette étude, nous insistons sur la gravité du tableau clinique et radiologique du pyopneumothorax tuberculeux et sur la difficulté de sa prise en charge thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.476 451
Les pleurésies métastatiques : à propos de 179 cas de malades hospitalisés A. Moumeni , A. Marouani , Y. Bellouz , K. Bougharnout Pneumologue, CHU de Sétif, Sétif, Algérie Introduction.— Les pleurésies métastatiques occupent une place assez importante dans la pathologie thoracique, elles peuvent apparaître au cours de l’évolution d’un cancer connu ou être révélatrice d’un cancer méconnu. Objectif de l’étude.— Étudier le profil radioclinique et étiologique des pleurésies métastatiques. Patients et méthodes.— Étude rétrospective de 179 dossiers de malades hospitalisés au niveau du service de pneumologie, durant la période 2004—2011. Tous les patients ont bénéficié d’un bilan radioclinique, examen cytologique du liquide pleural, et d’une biopsie pleurale ainsi que d’autres explorations. Résultats et discussion.— Parmi 179 cas : on note 58 femmes et 121 hommes dont l’âge varie de 21—85 ans avec un âge moyen de 56 ans. Le délai moyen de la première consultation est de deux mois. La symptomatologie clinique est dominée par la douleur thoracique et la dyspnée d’effort. Le caractère insidieux, chronique et récidivant de l’épanchement pleural avec les données de l’imagerie thoracique permettent une orientation diagnostique. La ponction biopsie pleurale contribue au diagnostic de malignité avec respectivement 24 % et 76 % des cas. Seulement 13 % des cas avaient un cancer primitif connu, les pleurésies métastatiques sont secondaires le plus souvent à un cancer bronchique chez l’homme et un cancer du sein chez la femme. Conclusion.— Les pleurésies métastatiques restent assez fréquentes en pathologie thoracique. Si le diagnostic de malignité reste accessible et simple par la ponction biopsie pleurale parfois par la thoracoscopie, le diagnostic étiologique demeure souvent difficile et la recherche du cancer primitif à distance est presque toujours inconnue. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.477 452
Place de la thoracoscopie dans le diagnostic des cancers bronchopulmonaires Y. Kheloui , A. Lehachi , S. Abderrahim , N. Hadjer , O. Saighi Faculté de médecine de Blida, EPH de Blida, Blida, Algérie Introduction.— Malgré tout, l’arsenal utilisé dans l’exploration d’une pleurésie (EPL) persistante, la thoracoscopie peut constituer un moyen pour le Dic d’un cancer bronchopulmonaire primitif (CBP). Objectif.— Par ce travail, nous voulons apporter notre expérience dans le Dic des CBP occultes à manifestation pleurale prédominante en s’aidant de l’immuno-histochimie (IHC). Méthode.—Étude rétrospective de deux années (2009—2010) sur dossiers de pleurésies persistantes malgré au moins 02Bx à l’aiguille
A143 et cytologies non concluantes, un bilan radiologique (RxT+ TDM) et endoscopique négatif complété par 1 thoracoscopie Dic réalisée sous anesthésie locale, une seule porte d’entrée, plusieurs fragments envoyés pour étude anatomopathologique. Résultats.— Quatre-vingt-onze thoracoscopies, 57 (62 %) EPL bénins, 34 (48 %) malins, 16 (47 %) métastases pleurales d’un CBP, 13 (38 %) métastases pleurales non BP, 8,8 % lymphomes, 5 % mésothéliomes. Cinquante-six pour cent (9) H, 44 % (7) F, âge moyen 60,5 ans ± 20,5. Pleurésies claires 68 %, 32 % hématiques. La Bx négative 15 cas/16. Onze (68 %) adénocarcinomes (ADK), 04 (25 %) épidérmoides (CE), un carcinome à petites cellules (CPC). Quarantetrois pour cent (7) ADK chez la F, 25 % (04) ADK chez l’H, 100 % (04) de CE chez l’H, 01 CPC. Discussion.— Sur 34 EPL malins, presque la moitié est d’origine métastatique BP malgré toutes les investigations étiologiques faites au préalable. Le caractère clair du liquide n’exclut pas la malignité. Prédominance masculine (9H/7F), l’ADK prédomine en valeur absolue (11/16), plus fréquent chez la F (43 %) contre 25 % chez l’H, le CE est exclusif chez l’H dans notre série. Conclusion.— La qualité des fragments biopsiques faits sous thoracoscopie, l’étude IHC ont permis dans notre série d’orienter vers le Dic d’un CBP dans la moitié des cas des EPL néoplasiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.478 453
Profil étiologique, thérapeutique et évolutif de pyopneumothorax A. Rhanim , S.A. Ebongue , D. Lambatten , I.A. Rhorfi , A. Abid , K. Alaoui Tahiri Hôpital militaire, Rabat, Maroc Le pyopneumothorax se définit par la présence de pus et de l’air dans la cavité pleurale, la tuberculose reste la cause principale au Maroc. Nous avons mené une étude rétrospective étalée sur six ans (août 2006—août 2012) incluant 30 patients admis au service de pneumologie d’hôpital militaire de Rabat. L’âge moyen est de 32 ans, avec une prédominance masculine (25 cas). Cinq patients étaient diabétiques, deux anciens tuberculeux, et une patiente suivie pour polyarthrite rhumatoïde. Quatre-vingt pour cent des patients ont présenté des douleurs thoraciques, une dyspnée et une fièvre. La radiographie thoracique objective une image hydroaérique dans tous les cas avec une prédominance à droite (18 cas) associée à des opacités excavées chez 14 patients. Les principales étiologies étaient : la tuberculose chez 70 % des cas et l’infection bactérienne non tuberculeuse chez 30 %. Le diagnostic est posé dans le pyopneumothorax tuberculeux par la présence de BK dans les expectorations chez 12 patients, dans le pus pleural chez deux patients et sur un faisceau d’argument chez le reste. L’infection bactérienne non tuberculeuse a été confirmé par la présence de germes en particulier le staphylocoque et le pneumocoque dans le pus pleural. Un drainage thoracique a été instauré chez tous les cas associés aux antibacillaires ou à une antibiothérapie non spécifique adaptée selon l’étiologie, la durée moyenne de drainage était de 35 jours, le recours à la chirurgie était nécessaire chez 12 patients. L’évolution a été marquée par : retour total de poumon à la paroi sans séquelles chez 54 % des patients, pachypleurite chez 46 % des cas et trois décès. Pour conclure, le pyopneumothorax en particulier tuberculeux reste très fréquent et difficile à prendre en charge. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.479 454
Du miel ? Non, de la gélatine. . .