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17e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013
graphie des lésions étendues et excavées dans 77 % des cas. L’antibiogramme a montré une résistance à la rifampicine et à l’isoniazide dans tous les cas avec dans quatre cas une résistance à un médicament de réserve et à la streptomycine dans cinq cas. Le régime était appliqué en fonction du programme national. Les résultats du traitement étaient les suivants : guérison dans neuf cas, 12 en cours de traitement et cinq abandons du traitement. À travers ce travail, nous soulignons la faible prévalence de la TBMDR dans notre pays, mais avec un pronostic redoutable malgré les efforts énormes fournis par Le PNLAT. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.587
au cours de la première atteinte a été notée dans 13,2 % des cas. La radiographie thoracique montrait des lésions excavées et étendues dans 50,6 % des cas. Le délai moyen entre la première atteinte la RT était de 8,5 ans (un à 45 ans). Il s’agissait d’une première RT dans 86,7 % des cas et d’une deuxième RT dans 13,2 % des cas. Le diagnostic de tuberculose était confirmé dans 88,5 %. L’antibiogramme a montré une multirésistance dans quatre cas, polyrésistance dans trois cas et une monorésistance dans deux cas. L’évolution sous traitement antibacillaire était favorable dans 73,5 % des cas. Un passage à la chronicité a été noté dans deux cas. Deux patients sont décédés dans les suites des complications de tuberculose. Conclusion.— La gravité des RT réside surtout dans le risque de passage à la chronicité et la sélection de souche résistante.
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Tuberculose et diabète : à propos de 39 cas
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.589
L. Amro , N. Ouboulmane , A. Alaoui-Yazidi Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech, Maroc
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Introduction.— Le diabète constitue un facteur de risque majeur de survenue de tuberculose. But du travail.— Décrire le profil des patients diabétiques suivis pour tuberculose. Patients et méthodes.— Étude rétrospective au centre spécialisé de tuberculose de Marrakech entre janvier 2008 et décembre 2011 concernant 39 patients diabétiques suivis pour tuberculose. Patients et méthodes.— La moyenne d’âge était de 56 ans avec une prédominance masculine (59 %). Les patients étaient sous insuline dans 64 % des cas. L’antécédent de TPM+ était retrouvé chez trois patients. Un patient était VIH+ sous trithérapie. Le contage tuberculeux a été signalé dans 40 % des cas. Il y avait 28 cas de TPM+, deux cas de TPM0, deux cas de pleurésie, deux cas de tuberculose hépatique, un cas de pyopneumothorax, un cas de miliaire, un cas de tuberculose mammaire, un cas de tuberculose ganglionnaire et un cas de tuberculose anale. Tous les patients ont rec ¸u le traitement antibacillaire avec substitution des antidiabétiques oraux par l’insuline. L’évolution était favorable chez tous les patients, sauf un cas de décès à j13 du traitement antibacillaire. Conclusion.— Les diabétiques constituent un groupe à haut risque de tuberculose justifiant l’éducation et un dépistage de tuberculose en présence d’un contage tuberculeux ou des signes d’appel. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.588 562
Récidive de tuberculose : à propos de 53 cas B. Hamdi , S. Toujani , N. Mhiri , N. Ben Salah , B. Ben Safta , M. Mjid , S. Mokaddem , S. Dhaoui , Y. Ouahchi , H. Zakhama , J. Daghfous , B. Louzir , J. Cherif , M. Beji Service de pneumologie la Rabta, FMT, unité de recherche, Tunis, Tunisie Introduction.— Les récidives tuberculeuses (RT) posent un problème de prise en charge thérapeutique nécessitant un schéma thérapeutique adapté ; les risques de résistance sont plus importants. But.— Établir le profil clinique, évolutif et pronostic des récidives tuberculeuses. Patients et méthodes.— Étude rétrospective des dossiers de patients ayant présenté au moins une RT dans un service de pneumologie durant une période allant de janvier 2003 au mars 2012. Résultats.— Cinquante-trois cas ont été colligés. L’âge moyen était de 44 ans (40 hommes et 13 femmes). Le tabagisme actif était retrouvé dans 83 % des cas. La co-morbidité était retrouvée dans 28 % des cas dominés par le diabète, l’insuffisance rénale chronique et la maladie de hodgkin traité par chimiothérapie. Deux patientes avaient une grossesse évolutive. La première atteinte pulmonaire était pulmonaire dans 77,3 % des cas. L’inobservance au traitement
La tuberculose extrapulmonaire I. Zayani a , S. Aouadi a , F. Chermitti a , G. Ben Ali a , A. Ghariani b , I. Drira a , S. Maalej a a Service de pneumologie D, hôpital A.-Mami, Ariana, Tunisie b Laboratoire de bactériologie, hôpital A.-Mami, Ariana, Tunisie Introduction.— L’incidence de la tuberculose extrapulmonaire (TEP) est en augmentation en Tunisie. Ses aspects cliniques multiples, parfois déroutants, posent un problème diagnostique. Objectif.— Préciser les caractéristiques cliniques et paracliniques de la TEP et souligner les difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective sur quatre ans (2008—2011) incluant 122 patients (106 femmes et 16 hommes). Résultats.— L’âge moyen était de 43 ans. Les localisations étaient ganglionnaire (58 %), pleurale (32 %), pariétale thoracoabdominale (11 %), urogénitale (4 %), neuroméningée (3 %), osseuse (3 %), péritonéale (3 %) péricardique (2 %), et hépatique (2 %). L’atteinte pulmonaire était associée dans 15 % des cas. La tuberculose était multifocale chez 19 % des patients. Le diagnostic positif était confirmé par l’examen histologique de la biopsie d’un ganglion périphérique (33 %) et de la biopsie pleurale (21 %). La biopsie chirurgicale était nécessaire dans 22 % des cas. Il s’agissait de la biopsie chirurgicale d’une masse pariétale (5 %), d’une médiastinoscopie (4 %), d’une thoracoscopie (4 %) et d’une laparotomie (2 %). Le traitement antituberculeux a été prescrit dans tous les cas pendant une durée moyenne de 8,7 mois, associé à une ponction, une kinésithérapie ou une mise à plat chirurgicale selon les localisations. L’évolution était favorable dans 93 % des cas. Une rechute était notée dans 5 % des cas. Le décès est survenu dans 2 % des cas. Conclusion.— La TEP parait plus fréquente chez la femme. Son diagnostic nécessite le recours à la biopsie, parfois chirurgicale, des sites atteints. La prise en charge doit être multidisciplinaire pour garantir la guérison. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.591 564
Pyopneumothorax tuberculeux : à propos de 18 cas A. Arrad , G. Hamzaoui , L. Amro , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech, Maroc Introduction.— Le pyopneumothorax tuberculeux (PT) est une complication rare, mais grave, secondaire à la rupture d’une caverne tuberculeuse dans la cavité pleurale. Il pose des problèmes de prise en charge. Patients et méthodes.— Étude rétrospective portant sur 18 cas de PT tuberculeux hospitalisés dans le service entre janvier 2005 et août 2012.
Affiches scientifiques Résultats.— Une nette prédominance masculine a été notée (sexratio : 2,6). La moyenne d’âge était de 36,3 ans. Le délai moyen entre le début des symptômes et l’hospitalisation était de 67 jours. L’intradermo-réaction à la tuberculine était positive dans 66,7 % des cas. Tous les patients avaient une sérologie VIH négative, six patients étaient diabétiques, trois avaient un contage tuberculeux récent et deux étaient des anciens tuberculeux. À la radiographie thoracique l’hydropneumothorax était associé à des lésions parenchymateuses apicales chez dix cas et une image cavitaire était trouvée dans huit cas avec une prédominance à droite. Le bacille de koch a été isolé dans le liquide pleural dans quatre cas et dans les expectorations dans dix cas à l’examen direct. L’origine tuberculeuse a été retenue sur des éléments de présomption radiocliniques dans cinq cas. Le traitement antibacillaire de deux mois de streptomycine(S), rifampicine(R), isoniazide (H) et pyrazinamide (Z) et quatre mois de RH a été instauré dans quatre cas, deux RHZ/4RH dans quatre cas, deux SRHZ/7RH dans deux cas et 2RHZE/4RH dans sept cas. Un drainage thoracique a été réalisé dans tous les cas avec une durée moyenne de 37,3 jours. La chirurgie a été indiquée chez six cas (33,3 %), l’évolution était bonne chez 12 patients (66,7 %). Conclusion.— À travers cette étude, nous insistons sur la difficulté du suivi et de prise en charge des pyopneumothorax tuberculeux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.592 565
Tuberculose chez le sujet âgé (à propos de 69 cas) O. Ouardi , L. Amro , H. Serhane , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech, Maroc La tuberculose pose un problème de santé publique majeur au Maroc. But du travail.— Évaluer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives de la tuberculose chez le sujet âgé. Patients et méthodes.— Étude rétrospective portant sur 69 cas de tuberculose colligés au service de pneumologie du CHU Mohammed VI de janvier 2005 à septembre 2012 chez des sujets âgés de plus de 60 ans. Résultats.— Le sexe masculin était prédominant (48 cas). Un antécédent de tuberculose a été noté chez 12 patients. Le contage tuberculeux a été retrouvé chez 16 patients. Le tabagisme actif a été retrouvé chez 30,4 % des cas. Le diabète a été retrouvé chez 8,6 % des cas. L’intradermoréaction à la tuberculine réalisée dans 49 cas est positive chez 21 cas. La tuberculose pleurale a été notée chez 44,9 % des cas, la tuberculose pulmonaire commune a été retrouvée chez 36,2 % des cas, multifocale chez 10,1 % des cas, la tuberculose ganglionnaire périphérique chez 5,9 % des cas et péritonéale chez 2,9 % des cas. La confirmation diagnostique a été apportée par la bactériologie dans 28 cas, la ponction biopsie pleurale dans 27 cas et la biopsie ganglionnaire dans quatre cas. Dans les autres cas, le diagnostic a été retenu sur des éléments de présomption. Tous les patients ont été mis sous traitement anti bacillaire avec bonne évolution clinique et radiologique. Conclusion.— La tuberculose chez le sujet âgé est dominée dans notre étude par l’atteinte pleurale, dont l’évolution reste favorable, surtout si le diagnostic est précoce. Une recherche automatique chez le sujet âgé de facteurs de risque, de comorbidités et leurs prises en charge, notamment le diabète, l’éviction du tabac doit devenir systématique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.599 566
Foie et médicaments antituberculeux
A177 M. Lamari , A. Belkebir , H. Haouichat Service de pneumologie HCA, Alger, Algérie L’hépatotoxicité des médicaments antituberculeux est un des effets secondaires les plus fréquents et préoccupants du traitement de la tuberculose. Le but de notre étude était d’évaluer la fréquence des anomalies du bilan hépatique initial et leur évolution avant traitement chez les patients présentant une tuberculose et celle des anomalies constatées après la mise en route du traitement antituberculeux. L’étude a porté sur 242 patients (212 hommes et 30 femmes) âgés de 17 à 64 ans. Ces patients souffraient d’une tuberculose pulmonaire (148 patients : 61,2 %), pleurale (92 patients : 38,0 %) et ganglionnaire (deux cas : 0,8 %). Le bilan hépatique initial (transaminases, bilirubine, phosphatases alcalines (PA) et gamma GT (GGT) était perturbé dans 7,8 %. La recherche étiologique des perturbations a révélé la présence d’une hépatite virale dans 3 cas et une prise médicamenteuse dans deux cas. En cours de traitement, la fréquence des perturbations du bilan hépatique était de 7,1 %. Toutes ces anomalies étaient symptomatiques. Le délai d’apparition était de 14—21 jours. Après arrêt du traitement, les paramètres se sont normalisés en 8—17 jours chez 14 patients. Conclusion.— Les effets hépatotoxiques des médicaments antituberculeux (notamment R et H) bien que n’apparaissant que chez moins de 10 % des patients peuvent être graves en particulier s’ils ne sont pas détectés précocement. La détection précoce consiste en un interrogatoire dirigé pour identifier les patients à risque, un bilan hépatique initial chez des patients sélectionnés, une éducation thérapeutique des patients pour l’identification précoce des symptômes qui permettront de consulter dans les meilleurs délais. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.603 567
Les hémoptysies sur séquelles de tuberculose I. Elkard , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les hémoptysies sur séquelles de tuberculose constituent un motif fréquent d’hospitalisation dans notre contexte. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 72 cas colligés à notre service sur trois ans (2010—2012). Il s’agit de 46 hommes et 26 femmes. La moyenne d’âge était de 48 ans. Un antécédent de tuberculose était retrouvé dans tous les cas, le tabagisme est noté dans 33 cas. La symptomatologie était faite d’un syndrome bronchique dans 70 %, d’hémoptysies de faible abondance dans 63 % et de dyspnée dans 81 % des cas. Le téléthorax a montré une opacité rétractile séquellaire dans 32 cas, une opacité excavée dans 15 cas, une image en grelot dans cinq cas et un poumon détruit dans huit cas. La TDM thoracique a montré une cavité avec truffe aspergillaire dans huit cas, des images de DDB dans 14 cas, une cavité séquellaire avec épaississement septal et coiffe pleurale dans 18 cas. La bronchoscopie a montré une inflammation dans 45 cas, avec distorsion bronchique dans 12 cas. Les bacilloscopies étaient positives dans trois cas et la sérologie aspergillaire dans 12 cas. Les étiologies étaient dominées par la surinfection bactérienne dans 68 % et la greffe aspergillaire dans 17 % des cas. Une rechute tuberculeuse était notée dans trois cas. La prise en charge était à base d’hémostatiques dans tous les cas, une transfusion sanguine dans trois cas, une antibiothérapie dans 44 cas, un traitement antifongique dans trois cas et un traitement antibacillaire de rechute dans trois cas. La chirurgie était indiquée dans 11 cas. L’évolution était bonne dans 87,5 %. On déplore deux cas de décès. L’hémoptysie sur séquelles de tubercu-