Pneumothorax et hydropneumothorax tuberculeux : à propos de 37 cas

Pneumothorax et hydropneumothorax tuberculeux : à propos de 37 cas

Affiches scientifiques macrophages activés lors d’un processus inflammatoire à médiation cellulaire. C’est un biomarqueur proposé pour aider au diagnosti...

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Affiches scientifiques macrophages activés lors d’un processus inflammatoire à médiation cellulaire. C’est un biomarqueur proposé pour aider au diagnostic de la tuberculose pleurale. L’objectif de cette étude est de déterminer l’intérêt du dosage de l’ADA dans le liquide pleural dans le diagnostic de la pleurésie tuberculeuse. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective concernant les patients rec ¸us en l’hôpital du jour, chez qui un dosage de l’adénosine désaminase dans le liquide pleural a été réalisé. Étude menée au service de pneumologie du CHU Mohammed IV de Marrakech, durant la période allant de mars 2018 à avril 2019. Nous avons calculé la sensibilité (Se), la spécificité (Sp), la valeur prédictive positive (VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) avec un seuil d’ADA fixé à 37 UI/L. Résultats Nous avons inclus 94 patients admis pour pleurésie et qui avaient bénéficié du dosage de l’adénosine désaminase. La moyenne d’âge était de 46 ans avec des extrêmes allant de 16 ans à 85 ans avec une prédominance masculine (sex-ratio : 2,2). Dans 55 % des cas, la pleurésie était d’origine tuberculeuse retenue sur des arguments cliniques et histologiques. Le taux médian d’ADA pleural dans le groupe des pleurésies tuberculeuses était de 58 UI/L. La sensibilité était de 96 %, la spécificité : 24 %, la VPP : 59 % et la VPN : 81 %. Conclusion Bien qu’il soit peu spécifique le dosage de l’ADA dans le liquide pleural a une place prépondérante dans le diagnostic des pleurésies tuberculeuses. Néanmoins, la biopsie pleurale avec étude bactériologique et anatomopathologique des fragments reste le gold standard pour le diagnostic de la pleurésie tuberculeuse. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.621 617

Les pleurésies tuberculeuses prises en charge en hôpital de jour : à propos de 72 cas N. Adimi (Assistant) ∗ , W. Bourekoua (Assistante) , B. Ali (Assistant) , Professeur L. Leila , Professeur M. Mohamed Tayeb , Professeur T. Samya Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Adimi) Introduction La pleurésie tuberculeuse occupe la 2e place des TEP en Algérie, elle pose non seulement un problème de diagnostic de certitude mais également thérapeutique et pronostique. Méthodes Étude descriptive rétrospective des cas de pleurésies tuberculeuses à la clinique des maladies respiratoires CHU Mustapha entre avril 2017 et juillet 2019. Résultats Soixante-douze cas de pleurésie tuberculeuse soit 13 % de l’ensemble des patients admis et 29 % des épanchement pleuraux liquidiens 48 hommes et 24 femmes (SR 2) avec une moyenne d’âge de 36 ans (16—85 ans). Dans les antécédents, 2 des patients ont présenté une tuberculose pulmonaire et 50 patients n’avaient pas d’antécédents, la notion de contage était présente chez 15 cas. Le début de la symptomatologie était progressif dans 94 % des cas avec un délai moyen de 10 jours. Les signes fonctionnels sont dominés par la douleur thoracique (90 % des cas), l’examen physique objectivait un syndrome d’épanchement pleural liquidien chez tous les patients dont une avait des adénopathies cervicales associées. La cicatrice du BCG est retrouvée dans 85 % des cas. L’épanchement est unilatéral droit dans 51 % des cas et bilatéral dans 8 %. Macroscopiquement, le liquide pleural était clair jaune citrin dans 66 cas et séro-hématique dans 6 cas, avec une formule cytologique lymphocytaire dans 94,44 % des cas. Les bacilloscopies des expectorations demandées chez 6 malades avec des lésions parenchymateuses évocatrices associées étaient positives chez 2 patients. La biopsie pleurale à l’aveugle réalisée chez tous les patients avec un nombre

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Pneumothorax et hydropneumothorax tuberculeux : à propos de 37 cas S. Abdala ∗ , S. Aitbatahar , L. Amro Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohamed VI, laboratoire PCIM, Ucam, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Abdala) Introduction La tuberculose représente un problème majeur de santé publique au monde. Le pneumothorax et le pyopneumothorax tuberculeux sont des formes rares mais graves de la tuberculose, ils viennent compliquer le plus souvent une tuberculose pulmonaire cavitaire. Méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive et analytique des cas de pneumothorax et d’hydropneumothorax tuberculeux hospitalisés en service de pneumologie du CHU Mohammed VI de Marrakech durant la période allant de janvier 2015 au juillet 2019. Résultats Nous avons colligé 37 cas de pneumothorax et d’hydropneumothorax d’origine tuberculeux. L’âge moyen était de 39,45 ans (21—93 ans), avec une prédominance masculine nette (sex-ratio = 2,32). Il s’agissait de 5 cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive, 2 cas de rechute tuberculeuse et un cas de miliaire tuberculeuse. Un contage tuberculeux récent était présent (16,2 %) et le tabagisme actif (54 %). Parmi les tares associées : un diabète et une cardiopathie dans 13,5 % des cas chacun, une psychose (8 %) et un cas d’adénocarcinome pulmonaire. La douleur thoracique, la dyspnée et la fièvre étaient les symptômes majeurs. La radiographie thoracique avait objectivé un épanchement aérique (38 %) et mixte (62 %). Il était à droite (57 %). Une atteinte parenchymateuse controlatérale était présente (70 %). La recherche de BK à l’examen direct des expectorations et par geneXpert était positive (38 %), par geneXpert dans le liquide d’aspiration bronchique (19 %) et dans le liquide pleural (21 %), la confirmation bactériologique par culture de BK dans les expectorations était positive chez 11 % des cas, et dans le liquide pleural chez un cas, le diagnostic était retenu par présence d’un granulome tuberculoïde à l’étude anatomopathologique des biopsies pleurales chez 3 cas. La prise en charge thérapeutique associait un traitement anti-bacillaire et une kinésithérapie respiratoire dans tous les cas. Tous nos patients ont été drainés d’emblée avec un taux de succès de drainage de 49 %, le recours à la chirurgie était nécessaire chez 19 cas (51 %) avec un taux de réussite de 53 %. Des lésions séquellaires étaient notées chez 16,5 % des cas. Conclusion À travers notre étude, le pneumothorax tuberculeux est une forme rare qui peut révéler ou compliquer une tuberculose

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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

évolutive. L’évolution est le plus souvent favorable sous traitement antituberculeux et drainage thoracique mais des séquelles pleurales à type de pachypleurite ayant nécessité le recours à la thoracoscopie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Programme stratégique national de lutte contre la tuberculose à Madagascar en 2012—2016. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.624 620

https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.623

Tuberculoses extrapulmonaires : diagnostic positif

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Aspects épidémio-cliniques de la tuberculose des séreuses dans un CHU du capital de Madagascar M. Tiaray Harison 1,∗ , K. Ravahatra 1 , M.O. Rasoafaranirina 2 , J. Rajaoarifetra 3 , I.D. Rakotondrabe 1 , J.R. Rakotomizao 1 , J.L. Rakotoson 1 , R.N. Raharimanana 1 , A.C.F. Andrianarisoa 1 1 Ministère de la Santé, Tananarive, Madagascar 2 Ministère de la Santé, Fianarantsoa, Madagascar 3 Ministère de la Santé, Tamatave, Madagascar ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Tiaray Harison) Introduction L’atteinte des séreuses constitue une des formes courantes de la tuberculose extrapulmonaire mais leurs diagnostics posent souvent des difficultés surtout dans les pays à moyens limités. L’objectif de notre étude est de décrire l’aspect épidémioclinique-biologique des TB séreuses suivies dans le centre de diagnostic et de traitement (CDT) d’un des CHU à Antananarivo Madagascar. Méthodes Étude rétrospective descriptive transversale des dossiers des patients hospitalisés et/ou suivis dans le CDT pour TB séreuses sur une période de 5 ans et demi (1er janvier 2013 au 30 juin 2018). Résultats Parmi les 1624 tuberculeux suivis, 446 cas soit 28 % étaient des atteintes séreuses (plèvre 23 %, péritoine 4 %, péricarde 0,7 %). L’âge moyen était de 38 ans ± 16 (plus élevé pour l’atteinte péricardique 45 ans ± 20) avec un sex-ratio de 2/1. Les principales comorbidités associées étaient : diabète 2 % (p 0,28), insuffisance rénale chronique 3 % (p 0,007), co-infection avec le VIH 4 % (p 0,008). Le délai diagnostique était de 45 jours ± 10 (< 30 j 52 %, 30—60 j 34 %, > 60 j 14 %). Les signes généraux étaient dominés par la fièvre 68 %, fatigue 67 %, perte de poids 46 %, anorexie 38 % et sueur nocturne 20 %. Pour les signes fonctionnels : la dyspnée était de 65 %, douleur thoracique 51 %, toux sèche 49 % et douleur abdominale 14 %. L’aspect des liquides d’épanchement : citrin 79 %, trouble 16 % et hématique 16 % avec un taux de protéine à 51 g/L ± 14, glucose 4,9 mmol/L ± 2, leucocyte > 250 éléments/mm3 : 87 % (médiane 1300/mm3 ); à prédominance lymphocytaire 90 %. Anatomopathologie (33 % seulement des patients) : 89 % typique de TB, 11 % inflammation chronique non spécifique sans signe de malignité. Au niveau sanguin : CRP > 6 mg/L dans 96 % des cas, anémie (normo- ou microcytaire) 58 %. Pour les leucocytes : un taux normal 69 %, hyperleucocytose 23 %, leucopénie 8 %. Pour les plaquettes : taux normal 48 %, thrombocytose 46 %, thrombopénie 6 %. Concernant le résultat thérapeutique : taux de succès 91 %, décès 8 % et abandon de traitement 1 %. Conclusion Nos résultats étaient superposables à la littérature avec une prédominance du sexe masculin. Nos patients étaient majoritairement des jeunes adultes. Le délai diagnostique était acceptable par rapport à la littérature et le résultat de traitement proche des objectifs fixés par le programme de lutte contre la tuberculose à Madagascar. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Jeon D. Tuberculous pleurisy: an update. Tuberc Respir Dis 2014;76:153—9.

D. Ihadadene 1,∗ , S. Hachi 2 , A. Ketfi 2 Faculté de médecine, Alger, Algérie 2 EPH Rouiba, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : d [email protected] (D. Ihadadene)

Introduction La plupart des tuberculoses (TB) actives touchent le système respiratoire, mais plusieurs études rapportent une augmentation récente de l’incidence des TB extrapulmonaires. La proportion des tuberculoses extrapulmonaires (TEP) semble plus élevée chez les sujets de race noire, les femmes et les personnes immunodéprimés. Les TEP sont de diagnostic plus difficile que les atteintes des voies respiratoires, car moins bacillaires et parfois inaccessible. Méthodes Étude rétrospective de 152 cas de tuberculose extrapulmonaire parmi 265 cas de tuberculoses toutes formes confondues suivi dans une unité de consultation d’une ville de l’est d’Alger couvrant 65 000 habitants durant 4 ans (2015—2018). Résultats Cinquante-cinq pour cent des TEP ont été prouvé histologiquement ; cytologiquement ou bactériologiquement soit par examen direct le plus souvent après culture ; 45 % par des éléments radiocliniques et IDR les adénopathies sont diagnostiquées dans 91,5 % ; les épanchements pleuraux prouvés dans 75 %, l’atteinte ostéoarticulaire prouvées dans 44 % et l’atteinte génitourinaire dans 57 %, le reste des tuberculoses mises sous traitement antituberculeux juste sur des éléments radiocliniques, IDR ou la présence d’un granulome tuberculoïde sans nécrose caséeuse. Le résultat du traitement est comme suite : guéris (éléments radiocliniques) : 138 cas (90 %), perdus de vue : 8 (5,2 %), décédés au cours du traitement : 2 patients, erreurs diagnostiques : 4(2,6 %) [ADP (après 4 mois de traitement) : lymphome. ADP (après 6 mois) sarcoïdose. ADP +infiltrat pulmonaire : sarcoïdose. EPL+ infiltrat pulmonaire : lymphome. EPL présumé tuberculeux non prouvé chez un patient suivi pour maladie de Crohn]. Conclusion Certaines localisations restent difficiles à diagnostiquer. Intérêt de certains examens pour l’amélioration du taux des TEP prouvées (test moléculaire rapide Xpert MTB/RIF, dosage de l’adénosine désaminase). Encourager les biopsies chirurgicales afin de minimiser les erreurs diagnostiques. Ces résultats pourraient-ils expliquer la recrudescence des TEP ? Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.625 621

L’exploration des pleurésies tuberculeuses dans un service de pneumologie à Alger F. Adila ∗ , T. Brahimi , F. Ziane , F. Chiba , S. Benamara , F. Barr , S. Aissani , A. Zitouni Service de pneumologie, hôpital central de l’armée, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Adila) Introduction La tuberculose est un problème de santé publique dans le monde et en Algérie [1]. Les localisations extrapulmonaires sont en constante augmentation au dépend de la tuberculose pulmonaire avec une incidence de 37cas/100 000 habitants/an. La localisation pleurale est la deuxième atteinte en termes de fréquence après la ganglionnaire avec plus de 21 % des localisations enregistrés en Algérie en 2018 [2].