Le rapport du sénat sur la douleur

Le rapport du sénat sur la douleur

LERAPPORTDUSCNAT SURLADOULEUR orsque j’ai d&id6 d’engager le combat que je mkne pour ameliorer la prise en charge de la douleur par notre systkme de s...

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LERAPPORTDUSCNAT SURLADOULEUR orsque j’ai d&id6 d’engager le combat que je mkne pour ameliorer la prise en charge de la douleur par notre systkme de sand, j’avais it6 particulitrement frappP par les rCsultats d’une etude mente par le groupe d’ktudes et de recherche sur la douleur consacree B la douleur can&reuse. Ses auteurs avan$aient des chiffres trks impressionnants qui montraient que la douleur can&reuse, au m@me titre que la douleur de I’enfant, du sujet $gt, du malade du sida, ou la douleur postoptratoire, etait insuffsamment prise en charge. Si j’ai d&id& d’ engager ce combat, c’est parce qu’il est inadmissible que, dans un pays r&putt pour la qualitt de son systkme de sank des malades continuent B souffrir alors que leur douleur pourrait &tre facilement apaisCe.

1

Lc S&at a done constituP un groupe d’ttudes consacre B la douleur. Celui-ci, aprts 3 mois de travail intense, d’auditions de personnalitts medicales, religieuses et politiques, a pub12 un rapport qui formule de nombreuses propositions. Pour changer un peu - car de nombreux rapports se contentent de formuler des propositions, rapidement enterrtes nous avons decide de mettre notre rBle de ltgislateur au service de la lutte contre la douleur. Depuis le 4 fkvrier dernier, une loi votte B l’unanimitk par le Parlement parle de la douleur. C’est un fait nouveau, et je pense que nous pouvons nous en fkliciter. Elle fait obligation aux ttablissements de Sante d’inscrire dans leur projet d’&ablissement les moyens qu’ils comptent mettre en ceuvre pour amtliorer I’Cvaluation et la prise en charge de la douleur des

Le S&at

a constituk,

Neuwirth,

un groupe

charge de la douleur Un rapport

sous la prbsidence

de M Lucien

d’ktudes

a la prise en

par notre systeme de sant-6.

de la commission

venu, au mois de dkcembre formuler tiatives

des propositions. Ikgislatives

I’Assemblke comme

pour que notre convenablement

des Affaires

sociales est

1994, dresser un constat et Le Sknat a pris plusieurs ini-

et financikres.

nationale

le souligne

consact-

II a et& relay6

et par le Gouvernement.

le sknateur,

beaucoup

par Mais,

reste .$Ifaire

systeme de santi! evalue bien et traite la douleur des patients.

Les initiatives parlementaires et gouvernementales

A /‘initiative de M Lucien Neuwirth, le Parlement a adopt6 un amendement au projet de loi portant diverses dispositions d’ordre social [I]. MiDEClNE & DROIT noI5

1995

patients qu’ils accueillent. Cette obligation s’Ctend aussi B tous les &ablissements sociaux qui hkbergent des personnes Lgtes. Les CHU se voient confier une mission particulitre de formation des mkdecins au traitement de la douleur, qu’il s’agisse de leur formation initiale ou de leur formation continue. En outre, nous avons decide d’affecter 5 millions de francs aux actions qui seront engagtes par des centres de rkfkrence en mat&e de lutte contre la douleur. Le kgislateur ayant pris I’initiative, le Gouvernement a suivi. Au tours de leur audition par le groupe d’ttudes, les ministres avaient pris des engagements. 11s ont ttt tenus. Je voudrais ici rappeler l’allongement de la durte de prescription les discussions engagkes avec le de certains morphiniques, Conseil de I’Ordre des mkdecins au sujet du carnet 2 souches, ou la rtforme des ttudes medicales. Une circulaire du 9 mai dernier prtcise, en effet, que tous les Ctudiants en medecine devront dtsormais suivre des skminaires obligatoires consacrks au traitement de la douleur. C’est une grande victoire, mais le combat n’est pas fini. Aujourd’hui encore, des malades souffrent alors m&me qu’ils pourraient $tre apaists. Chaque jour qui passe est un jour perdu. Chacun d’entre nous doit se sentir concern6

Lucien Neuwirth Stkateur

L’article L. 7 I O-3- I du Code de la santk publique dispose dksormais : (< Les ktablissements de Sante mettent en oeuvre les moyens propres ci prendre en charge la douleur des patients qu’ils accueillent. Ces moyens sont definis par le projet d’ttablissement vi& d /‘aflicle L. 714-l

1.

Les centres hospitaliers et universitaires assurent, ci cet eIgard, la formation initiale des mkdecins et diffusent /es connaissances acquises en vue de permettre la rkalisation de cet objectif en ville comme duns /es ktablissements. N L’article

L. 7 I O-3-2 du m$me code indique en outre

G Les Ptablissements

:

hkbergeant notamment des personnes iigCes mettent en ozuvre les moyens propres ti prendre en charge la douleur des personnes qu’ils recoivent. )) le S&at

sociaux et mPdico-sociaux

a vote, en loi de finances, des crCdits ci hauteur

de I

5 millions de francs afin de mettre en place des centres regio-

et I’article 38 du m@me code :

naux de reference pour la prise en charge de la douleur, formation et la recherche sur la douleur.

(( Le medecin doit accompagner le mourantjusqu’aux

la

le Gouvernement, conformement aux engagements pris devant le groupe d’etudes senatorial, a pris plusieurs initiatives :

-

publication

male

septembre

-

de deux arrikes

de prescription I995

negotiations

le carnet

du 6

[2] ; afin

a souches et d’en accroitre

la

hospitaliers

aux 5 millions

regionaux

de francs

pour

des

la douleur financees

degages

par le S&at

;

mission a CtC confiee a I’Agence nationale

le developpement

de

I’evaluation

medicale

(ANDEM) afin de definir les criteres des centres regionaux de reference. Cette mission a donne lieu a la publication

II reste encore

d’un document

Le dialogue entrepris @tre encore

<( les structures d’evaluation et de

harmonisation Devant

cycle et du deuxieme

etudes medicales mettant toires.

Le traitement

constituent, prioritaires

aux encycle des

en place des seminaires

de la douleur

aux termes

relative

de cette

obliga-

et les soins palliatifs circulaire,

des themes

pour les 4 ans a venir et devront

faire I’objet

de seminaires

;

-

le 6 septembre

publication,

1995, du nouveau Code de

deontologie medicale qui formule des obligations nouvelles pour les medecins en ce qui concerne la prise en charge de la douleur L’article

[4].

37 nouveau du Code de deontologie

dispose :

ccEn toutes circonstances, le medecin doit s’efircer

de soula-

ger la douleur de son malade, I’assister moralement

et kiter

toute obstination deraisonnable dans /es investigations ou /a therapeutique. ))

LES CAHIERS

DU COMlTi

dans certains

au traitement des cotations

les difficult&

RBfh-ences

du 9 mai I995

du premier

et des problemes

pourrait

rencontres

departements

par

pour obtenir

vaincus.

avec la creation de la douleur

d’un chapi-

- et done une

- serait tres opportune.

rencontrees

pour definir

un nou-

veau carnet a souches, il serait opportun d’utiliser, a titre provisoire, les nouvelles ordonnances pour medicament

-

DGES-DGS

avec le Conseil de I’Ordre

intensifie,

revision de la nomenclature, tre consacre

d’exception.

circulaire

i faire

II serait extremement utile que la douleur devienne un objectif prioritaire pour le contours de I’internat. Une

traitement de la douleur : caracteristiques et criteres de description de I’activite )), disponible aupres de I’ANDEM [3] ; seignements

beaucoup

des carnets a souches rapidement

d’un appel a candidatures

de lutte contre

du ma-

lade et reconforter son entourage. x

maxi-

avec le Conseil de I’Ordre

Iancement

des centres

parallelement, pour

orale)

quake d’une vie qui prend fin, sauvegarder la dignit

les medecins

actions de formation grace

(art-&e

pour la morphine

le 4 mai dernier,

aupres

la duke

entreprises

de moderniser disponibilite ;

-

augmentant

des morphiniques

derniers

moments, assurer par ses soins et mesures appropriees la

I Loi n”95- I I6 du 4 fevrier I995 portant diverses mesures d’ordre social : JO 5 f&r 1995, p I992 2 ArrCte du 6 septembre I995 modifiant I’arrete du IO septembre I992 modifie fixant la liste des stupefiants beneficiant des dispositions de I’article R. 52 I3 du Code de la Sante publique :jO I3 sept 1995, p I3 5 19 3 L’ANDEM (I 59, rue Nationale, 75640 ParisCedex 13. Tel : ( I) 42 I6 72 72 -Fax: (I ) 42 I6 73 73) est un organisme scientifiqueet technique qui a pour objet la conduite de toute action dans le domaine de I’evaluationmedicale. des soinset des technologies medicales ayant un impact en terme de sand public. C&e le 7 fevrier 1990, il s’agit d’une association a but non lucratif, dotee d’un conseil d’administration et d’un conseil scientifique et dirigee par le professeur Yves Matillon. L’ANDEM vient de publier un guide portant recommandations concernant c(Lo prise en charge de la douleur du cancer chez l’adulte en medecine ambulatoire )) visant a ameliorer de maniere concrete les pratiques de soins. Ce document disponible aupres de I’ANDEM aborde egalement la prise en charge de la douleur au tours du sida. 4 D&ret n”95- 1000 du 6 septembre I995 portant Code de deontologie medicale :jO 8 sept 1995, p I3 305. Pour un commentaire cfinfra A DorsnerDolivet p 22 Mots clCs : douleur (prise en charge) I rapport sur la douleur

CONSULTATIF

NATIONAL

D’kTHIQUE

Le Comite consultatif d’ethique pour les sciences de la vie et de la Sante a ete cree en I983 par le President de la Republique et est desormais inscrit dans la loi. II rassemble une quarantaine de membres venant d’horizons tres varies, qui reflechissent aux risques que les avancees de la science peuvent entrainer sur le plan ethique. Organisme purement consultatif, sa mission est de (( donner des ovis sur les probEmes ethiques souleves par /es progrk de /a biologie, de lo medecine et de lo sante et de publier des recommandations sur ces sujets 1). Le Comite, souhaitant participer a I’information du public et de toutes les professions interessees, publie, chaque trimestre, les K Cahiers du Comite consultatifnational d’ethique )). Chaque numero des G Cahiers du Comite )) est centre sur un theme ayant fait I’objet d’un avis recent du Comite. II diffuse le texte integral de I’avis accompagne de son rapport. II presente une bibliographie, une etude de la situation a I’etranger et de libres propos d’intervenants exterieurs au Comite. Cette presentation des travaux du Comite faisant place a des donnees internationales, a de libres opinions permet d’avoir une appreciation plus globale des problemes abordes. Les derniers Cahiers (n’s, octobre 1995) sont consacres a I’avis sur les questions ethiques posees par la transmission de I’information scientifique relative a la recherche biologique et medicale (n”4ljuillet 1995). L’abonnement aux Cahiers du Comite consultatifnational d’ethique (quatre numeros par an) coke I85 F. Pour tout renseignement : Mme Anne Bernard, Comite consultatif national d’ethique pour les sciences de la vie et de la Sante, 7 I, rue Saint-Dominique, 75007 Paris. Tel : 44 42 48 52153 - Fax : 44 42 48 48.

MiDEClNE & DROIT n”l5 1995