Le syndrome des ovaires polykystiques chez les adolescentes : une entité particulière (à propos de 20 cas)

Le syndrome des ovaires polykystiques chez les adolescentes : une entité particulière (à propos de 20 cas)

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 250–259 Introduction Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une endocrinopathie fréquent...

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SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 250–259 Introduction Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une endocrinopathie fréquente dont le phénotype est aggravé par l’obésité. La prise en charge nutritionnelle est souvent nécessaire et efficace. Objectif Comparer l’apport alimentaire spontané des patientes obèses présentant un SOPK par rapport à un groupe témoin sans SOPK. Méthodologies Étude transversale de type cas témoins, incluant 50 femmes obèses ou en surpoids : 25 suivies pour SOPK diagnostiqué selon les critères de Rotterdam et 25 témoins appariés pour l’âge et l’IMC. L’apport alimentaire a été évalué chez toutes les participantes par la méthode de l’histoire alimentaire. Résultats L’apport calorique total ainsi que les apports glucidiques et lipidiques étaient moins élevés chez les SOPK (respectivement 2685 ± 920 vs. 2953 ± 679 Kcal/j ; 338,72 ± 119,72 vs. 385,4 ± 104,04 g/j et 103,9 ± 40,03 vs. 110,16 ± 33,05 g/j), mais la différence n’était pas significative. Concernant la répartition calorique par repas, le groupe SOPK avait un petit déjeuner et des collations moins calorique que les témoins (respectivement 412 ± 204 vs. 563 ± 293Kcal/j, p = 0,07 ; et 341 vs. 219 Kcal/j, p = 0,04). Conclusion Les patientes obèses présentant un SOPK ont des apports caloriques spontanés moins élevés que les témoins de même âge et IMC. D’autres facteurs, autres que l’alimentation, pourraient favoriser l’obésité chez elles, tels que les facteurs génétiques et l’insulinorésistance. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.176 PA-P036

Profil diagnostique et thérapeutique des dysgénésies gonadiques au CHU Mohammed VI Oujda

Dr F. Elilie Mawa Ongoth ∗ , Dr S. Farih , Pr M. Tajir , Pr H. Benhaddou , Pr H. Latrech CHU Mohammed VI, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Elilie Mawa Ongoth) Introduction Les dysgénésies gonadiques (DG) constituent un pathologie caractérisée par un développement altéré des gonades (ovaire ou testicule) en rapport avec une anomalie de structure ou numérique des chromosomes sexuels ou des mutations gènes impliqués dans développement de la gonade [1]. Patients et méthodes Étude rétrospective, descriptive. Résultats L’étude portait sur 9 patients d’un âge moyen de 9,49 ± 8,4 ans. L’anamnèse notait une consanguinité de premier degré (22,2 %) et une absence d’assignation du sexe à la naissance (22,2 %). La DG était diagnostiquée en période néonatale (22,2 %) et en période pubertaire (55,6 %). Le motif de consultation était une anomalie des organes génitaux (33,3 %) et un retard staturo-pondéral avec impubérisme (33,3 %). La formule chromosomique était de type masculin (22,2 %), 45, X (44,5 %) et en mosaïque (22,3) %. Le diagnostic retenu était une DG partielle 46, XY (22,2 %) une DG mixte (33,3 %) et une dysgénésie ovarienne par un syndrome de Turner (44,5 %). La prise en charge était multidisciplinaire. Les actes médicaux consistaient en une cure d’hypospadias (33,3 %), une gonadectomie (22,2 %), une correction du micropénis par dihydrotestostérone (44,5 %), une induction de la puberté (22,2 %) et un traitement par GH recombinante (33,3 %). Discussion et conclusion Les DG sont une entité assez rare. Leur diagnostic devrait être porté en période néonatale permettant une prise en charge précoce et adaptée, définissant l’orientation sexuelle de l’enfant [1]. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Mc Cann-Crosby B, Mansouri R, Dietrich JE, et al. State of the art review in gonadal dysgenesis: challenges in diagnosis and management. Int J Pediatr Endocrinol 2014;2014(1):4. https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.177

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PA-P037

Le syndrome des ovaires polykystiques chez les adolescentes : une entité particulière (à propos de 20 cas)

Dr F.Z. Chahdi Ouazzani ∗ , Dr M. Imaouen , Pr H. Salhi , Pr H. El Ouahabi CHU Hassan II, Fes, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Chahdi Ouazzani) La découverte d’une hyperandrogénie chez l’adolescente soulève de difficiles problèmes étiologiques. Le syndrome d’ovaires polykystiques (SOPK) représente environ un 1/3 des hyperandrogénies de la période péri-pubertaire. Objectif Étudier les particularités du SOPK à cette tranche d’âge. Matériels et méthodes Étude rétrospective s’étalant sur 7 ans incluant 20 adolescentes porteuses de SOPK hospitalisées et suivies au service d’endocrinologie du CHU Hassan II Fès. Résultats L’âge moyen au moment du diagnostic était de 17,1 ans, et à la ménarche de 12,5 ± 1,4 ans. Les motifs de consultation étaient l’hirsutisme dans 35 % des cas, l’association spanioménorrhée-hirsutisme dans 40 % des cas, l’aménorrhée secondaire et des spanioménorrhées dans respectivement 15 et 10 % des cas. Un surpoids et une obésité étaient retrouvés respectivement chez 25 et 35 % des patientes. Un hirsutisme était objectivé chez 75 % des patientes, associé à une acné, des golfs temporaux et à une alopécie dans respectivement 30 %, 10 % et 5 % des cas. Des troubles menstruels persistant 2 ans après la ménarche étaient présents dans 65 % des cas. La testostéronémie était élevée chez 65 % des patientes. L’échographie objectivait un SOPK chez 85 % des adolescentes, et le phénotype associant les 3 critères de Rotterdam était retrouvé chez 55 % des patientes. Au total, 15 % avait une hypercholestérostérolémie, 25 % une HDLémie basse et 10 % un trouble de tolérance glucidique. Discussion Le SOPK des adolescentes est particulier, il peut s’associer à une insulinorésistance précoce pouvant être responsable d’un syndrome plurimétabolique. Tout hirsutisme avec des troubles menstruels devrait être exploré à cet âge pour faciliter dépistage et prévention des complications. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.178 PA-P038

Les antécédents familiaux de diabète type 2 et d’HTA affectent-ils le phénotype du syndrome des ovaires polykystiques ? (à propos de 56 cas)

Dr F.Z. Chahdi Ouazzani ∗ , Dr M. Ben Souda , Pr H. Salhi , Pr H. El Ouahabi CHU Hassan II, Fes, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Chahdi Ouazzani) Objectif Le syndrome d’ovaires polykystiques (SOPK) se définit par la présence d’au moins 2 critères parmi les 3 suivants : l’oligoanovulation (OA), l’hyperandrogénie (HA) clinique et/ou biologique et/ou l’aspect échographique d’ovaires polykystiques (PCOM). Des antécédents familiaux de 1er degré d’HTA ou diabète type 2 (DT2) peut être associée à l’aggravation de son phénotype. L’objectif est de chercher un lien entre l’hérédité diabétique et/ou d’HTA et le phénotype du SOPK. Matériels et méthodes Étude rétrospective incluant 56 patientes porteuses de SOPK, divisées en 2groupes : G1 (avec hérédité de DT2 et/ou d’HTA ; n = 32) et G2 (sans hérédité diabétique et/ou d’HTA ; n = 24) ; nous avons comparé leur phénotype (G1 vs. G2). Quatre phénotypes : – A : associant OA + HA + PCOM ; – B : OA + HA ; – C : HA + PCOM ; – D : OA + PCOM.