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86e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique
pied souple et normo-axé en charge. Les mesures radiographiques postopératoires se sont rapprochées des valeurs normales admises. Le score AOFAS s’est normalisé. Six pieds ont un résultat mauvais ou médiocre : défaut d’appui antéro-interne dans les 6 cas avec nécessité d’une reprise chirurgicale dans 1 cas, douleurs résiduelles. Discussion.— Les bons résultats concernent des pieds réductibles avec un allongement du calcaneus associé aux gestes musculotendineux et/ou osseux complémentaires. La mauvaise estimation de la correction spatiale peropératoire conduit à de mauvais résultats. La subluxation calcaneo-cuboïdienne est d’interprétation pronostique difficile. Conclusion.— Les interventions enraidissantes n’ont plus dans notre pratique d’indication dans le traitement du pied plat valgus idiopathique souple. Le recul à moyen terme de cette série avec ostéotomie nous conforte dans cette orientation. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.194 207
Le traitement conservateur du pied cavovarus est-il efficace ?
Henri d’Astorg ∗ , Philippe Wicart , Christophe Glorion , Raphaël Seringe Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France ∗ Auteur
correspondant. Introduction.— Le pied cavovarus des enfants atteints de pathologies neurologiques évolutives constitue un véritable défi thérapeutique, son évolution naturelle pendant la croissance étant une aggravation inéluctable menant souvent à un traitement chirurgical. Cette déformation associe, d’une part, un vrillage du bloc calcanéo-pédieux avec pronation de l’avant-pied et supination de l’arrière-pied ; d’autre part, une rotation latérale de l’unité talo-tibio-fibulaire sur le bloc calcanéo-pédieux. Nous proposons un traitement conservateur original basé sur la physiopathologie de la déformation. Patients et méthodes.— Vingt-trois patients (35 pieds) ont été inclus, tous atteints d’une maladie neurologique qui était évolutive dans 69 % des cas (maladie de Charcot-Marie). L’âge moyen lors du début de traitement était 8,8 ans [5—15]. Un plâtre dévrillant ou une attelle de nuit appliquait une véritable détorsion du bloc calcanéo-pédieux et une dérotation de ce dernier sous l’unité talotibio-fibulaire. Le plâtre dévrillant était utilisé initialement lorsque la déformation était sévère ou en seconde intention si la déformation était mal contrôlée. Résultats.— Le recul moyen était 4,5 ans. La fin de croissance était atteinte chez 60 % des patients (21 pieds). Près de la moitié d’entre eux (10 pieds) ont été classés dans les très bons et bons résultats sans nécessiter de traitement chirurgical. Une correction chirurgicale du creux (ostéotomies d’ouverture plantaire des os cunéiformes ou tarsectomies + aponévrotomie plantaire + ostéotomie de Dwyer ± ostéotomie du 1er métatarsien) a été requise pour 10 pieds du fait de son aggravation malgré le traitement conservateur. Une ostéotomie du premier métatarsien et ostéotomie de Dwyer corrigeant des défauts résiduels mineurs ont été indiqués pour un pied. Aucune double arthrodèse n’a été indiquée. Le traitement orthopédique a permis de différer de 4,1 ans en moyenne une indication opératoire lorsqu’elle a été indiquée. Les enfants ayant nécessité un traitement chirurgical avaient une déformation plus sévère initialement. Un seul des 14 pieds (7 %) en cours de croissance a requis une indication opératoire. Discussion-conclusion.— Ces résultats confirment l’efficacité du traitement décrit ci-dessus. Il est logique de l’initier par une correction de la déformation avec un plâtre dévrillant. Cependant, l’âge avancé lors du début de traitement, l’importance de la déformation
et une observance insuffisante en limitent l’effet. Ce traitement innovant ouvre des perspectives nouvelles : diminuer la place de la chirurgie connaissant son effet défavorable sur la qualité de vie des patients avec maladie neurologique évolutive. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.195 208
Traitement conservateur du pied convexe congénital : principes et résultats
Caroline Dana ∗ , Fabrice Gaudot , Laurence Wattincourt , Philippe Wicart , Christophe Glorion , Raphael Seringe Hôpital Necker-Enfants malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France ∗ Auteur
correspondant. Introduction.— Le traitement du pied convexe congénital (PCC) est classiquement chirurgical, en dépit de résultats souvent imparfaits et d’un taux élevé de complications. Le traitement conservateur peut être indiqué pour préparer la chirurgie, mais n’a jamais été rapporté en tant que méthode traitement à part entière. Matériel.— Vingt enfants avec PCC (28 pieds) ont été traités dès la naissance de fac ¸on uniquement conservatrice. Il s’agissait de PCC idiopathiques (15 enfants) ou secondaires à une arthrogrypose ou une autre affection neurologique (5 autres). Méthode.— Le diagnostic de PCC a été retenu à la naissance sur des critères radiologiques d’irréductibilité de la luxation médiotarsienne au moyen de clichés de profil en flexion dorsale et plantaire. La gravité de la déformation a été évaluée avec la mesure l’angle tibio-talien en flexion dorsale qui reflète le degré d’équin irréductible de l’arrière pied. Le traitement associait mobilisation passive et posture avec plaquettes à concavité dorsale et attelles entre les séances de rééducation. Une évaluation clinique et radiographique a été réalisée au dernier recul. La qualité du résultat final a été déterminée sur des critères fonctionnels (douleur, activités) morphologiques et radiographiques. Le recours à une chirurgie ou la persistance d’une luxation médio-tarsienne au dernier recul a été considérée comme des échecs. Résultats.— Le recul moyen était 9,5 ans. Le traitement conservateur a donné 13 très bons résultats (46 %), 6 bons résultats (21 %) et 9 échecs (32 %). Les résultats étaient d’autant meilleurs que la déformation initiale était peu sévère et idiopathique. Cependant, de très bons résultats ont était obtenus même sur des formes sévères. Les pourcentages de très bons et bons résultats étaient respectivement de 53, 37 et 10 % pour les PCC mineurs, modérés et sévères. Les taux d’échec ont été respectivement de 22 et 78 % pour les PCC idiopathiques et secondaires. Aucune complication n’a été observée. Discussion.— Le traitement conservateur a pour avantage son innocuité et son efficacité même sur des PCC sévères. De plus, la chirurgie en cas d’échec est simplifiée par de meilleures conditions anatomiques. Conclusion.— Nous recommandons l’utilisation du traitement conservateur en première intention quelles que soient la sévérité initiale et l’étiologie du PCC. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.196
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Résultats de la chirurgie percutanée de l’hallux valgus chez l’enfant
Jorge Knorr ∗ , Ana Torres , Aziz Abid , Monica Ursei , Franck Accadbled , Jérôme Sales de Gauzy Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital des Enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31026 Toulouse, France