Le tréprostinil semble améliorer le pronostic fonctionnel et l’espérance de vie des patients ayant une hypertension artérielle pulmonaire

Le tréprostinil semble améliorer le pronostic fonctionnel et l’espérance de vie des patients ayant une hypertension artérielle pulmonaire

Maladies vasculaires pulmonaires 2 3 4 5 Galie N, Manes A, Branzi A : The endothelin sytem in pulmonary arterial hypertension. Cardiovasc Res 2004...

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Maladies vasculaires pulmonaires

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Galie N, Manes A, Branzi A : The endothelin sytem in pulmonary arterial hypertension. Cardiovasc Res 2004 ; 61 : 227-37. Channick RN, Simonneau G, Sitbon O, Robbins IM, Frost A, Tapson VF : Effects of the dual endothelin-receptor antagonist bosentan in patients with pulmonary hypertension: a randomised placebo-controlled study. Lancet 2001 ; 358 : 1119-23. Rubin LJ, Badesch DB, Barst RJ, Galie N, Black CM, Keogh A, et al. : Bosentan therapy for the pulmonary arterial hypertension. N Engl J Med 2002 ; 246 : 896-903. Barst RJ, Langleben D, Frost A, Horn EM, Oudiz R, Shapiro S, et al. : Sitaxsentan therapy for pulmonary arterial hypertension. Am J Respir Crit Care Med 2004 ; 169 : 441-7.

Le tréprostinil semble améliorer le pronostic fonctionnel et l’espérance de vie des patients ayant une hypertension artérielle pulmonaire Barst RJ, Galie N, Naeije R, Simonneau G, Jeffs R, Anerson C, Rubin, LJ. Long term outcome in pulmonary arterial hypertension patients treated with subcutaneous treprostinil. Eur Respir J 2006 ; 28 : 1195-203.

Introduction L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie rare, d’évolution rapidement fatale lorsqu’elle n’est pas traitée [1]. Barst et coll. ont montré, dans une étude randomisée en double aveugle publiée en 1996, que l’époprosténol administré par voie intraveineuse améliore la capacité d’exercice, l’hémodynamique et l’espérance de vie des patients ayant une HTAP idiopathique [2]. Le tréprostinil est un analogue de la prostacycline dont la demi-vie est plus longue que l’époprosténol, ce qui permet son administration par voie sous-cutanée. Un premier essai randomisé portant sur un total de 470 patients a montré un effet bénéfique du tréprostinil sur les capacités d’exercice et l’hémodynamique de ces patients [3]. Le but de cette étude était de décrire l’évolution d’une large cohorte de patients souffrant d’HTAP et traités en première intention par du tréprostinil.

Sur les 860 patients inclus : 1) 199 (23 %) ont interrompu le traitement en raison d’effets secondaires, 2) 117 (14 %) ont arrêté le tréprostinil en raison d’une aggravation clinique et 3) 136 (16 %) sont décédés. Chez 97 patients (11 %), le tréprostinil a été remplacé par un autre analogue de la prostacycline ; du bosentan ou du sildénafil a été ajouté au traitement prostanoïde chez respectivement 12 et 3 % des patients. Les effets secondaires amenant à l’interruption du traitement étaient en grande majorité des réactions inflammatoires locales ou des douleurs au site de perfusion (196/199). La survie à 1 et 4 ans pour l’ensemble des 860 patients était respectivement de 87 et 68 %. Dans le sous-groupe de patients ayant une HTAP idiopathique chez qui les données hémodynamiques initiales étaient disponibles, la survie était de 91 % à 1 an et de 72 % à 4 ans. Comparativement, la survie prédite à partir de la formule du registre américain basée sur les données hémodynamiques était de 69 % à 1 an et de 38 % à 4 ans [4].

Commentaires Cette étude montre une amélioration de l’espérance de vie chez les patients traités en première intention par le tréprostinil sous-cutané, comparativement à l’espérance de vie théorique calculée à partir des données du registre américain publié en 1991. L’absence de groupe contrôle, et les modifications intervenues ces dernières années dans la prise en charge des patients souffrant d’HTAP rendent toutefois difficile l’interprétation de ces résultats. En ce qui concerne la tolérance du tréprostinil sous-cutané, une proportion relativement importante de patients (23 %) a dû interrompre le traitement en raison de réactions locales ou de douleurs au site de perfusion. Alors que les traitements oraux sont souvent préférés en première intention et que le traitement de référence chez les patients en classe fonctionnelle IV de la NYHA reste l’époprosténol, la place du tréprostinil sous-cutané dans l’algorithme décisionnel reste à déterminer.

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Méthodes et résultats Cette étude rétrospective a porté sur 860 patients avec une HTAP (idiopathique ou associée à une connectivite, au VIH, ou secondaire à une cardiopathie congénitale), en classe II à IV de la NYHA. Les patients ont été inclus de novo ou dans le cadre de la phase ouverte de l’essai randomisé précédent [3]. Les données sur la survie et la tolérance du traitement ont été recueillies pendant plus de 4 ans entre 1998 et 2003.

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Proceeding on the 3rd World Symposium on Pulmonary Arterial Hypertension. Venice, Italy, June 23-25, 2003. JAAC 2004 ; 43 : 1S-90S. Barst RJ, Rubin LJ, Long WA, McGoon MD, Rich S, Badesch DB, et al. : A comparison of continuous intravenous epoprostenol (prostacyclin) with conventional therapy for primary pulmonary hypertension. The Primary Pulmonary Hypertension Study Group. N Engl J Med 1996 ; 334 : 296-302. Simonneau G, Barst RJ, Galie N, Naeije R, Rich S, Bourge RC, et al. : Treprostinil Study Group: Continuous infusion of treprostinil, a prostacyclin analogue, in patients with pulmonary arterial hypertension: a double blind, randomized, placebo-controlled trial. Am J Respir Crit Car Med 2002 ; 165 : 800-4. D’Alonzo GE, Barst RJ, Ayres SM, Bergofsky EH, Brundage BH, Detre KM, et al. : Survival in patients with primary pulmonary hypertension. Results from a national prospective registry. Ann Intern Med 1991 ; 115 : 343-9.

© 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

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