Lèpre : Il faut savoir encore l'évoquer en France

Lèpre : Il faut savoir encore l'évoquer en France

76s Communications affichfes ticor6sistants ayant comme dans notre observation tr~s rapidement r6pondu ~t 1 fi 9 cures d'Ig IV (J Am Acad Dermato120...

1MB Sizes 0 Downloads 42 Views

76s

Communications affichfes

ticor6sistants ayant comme dans notre observation tr~s rapidement r6pondu ~t 1 fi 9 cures d'Ig IV (J Am Acad Dermato12002 ; 47 : 358-63). Communication affichee 19

T u b e r c u l o s e s c u t a n ~ e s ulcdr(~es et r h u m a t i s m e inflammatoire chez I'immunocomp(~tent A. Servettaz~, P. Brochot 3, I. Beguinot~, C. Strady ~, M. Pluot2, JP. Eschard 3, R. Jaussaud ~ ~Service de Medecine interne et maladies infectieuses, 2Laboratoire d'anatomopathologie, CHU Robert Debr#, Avenue du G~n~ral Koenig, 51092 Reims cedex ; 3Service de rhumatologie, CHU S#bastopol, 51092 Reims, France

Nous rapportons deux observations de tuberculose cutan6e associ6es ~t des manifestations articulaires faisant discuter dans un cas un pyoderma gangrenosum et dans l'autre un rhumatisme de Poncet chez des caucasiens immunocomp6tents. Observation n °1 : Un homme de 34 ans, sans ant6c6dent en dehors d'une surcharge pond6rale, vaccin6 par le BCG, pr6sente depuis plus de 6 mois une arthrite de la tibiotarsienne gauche quand apparaissent trois 16sions ulc6r6es, douloureuses, suintantes en l'absence d'alt6ration de l'6tat g6n6ral et de syndrome inflammatoire. Les 16sions cutan6es microscopiques sont compatibles avec un aspect de pyoderma gangrenosum et la coloration de Ziehl ne montre pas de BAAR. La culture permet d'isoler Mycobacterium tuberculosis au niveau cutan6. La corticoth6rapie d6but6e seule permet la cicatrisation de la 16sion cutan6e et la disparition des douleurs articulaires. Secondairement, un traitement antituberculeux est instaur6 pendant 6 mois. Observation n °2 : Un homme de 58 ans pr6sente un tableau de polyarthrite f6brile avec ad6nopathie inguinale et ulc6ration de la mall6ole externe ~ droite. Une lymphad6nite sp6cifique de type cas6ofolliculaire et, au nivean cutan6, une n6crose cas6euse avec granulome lymphocytaire et histiocytaire sont retrouv6es. Les cultures (peau, ganglions, liquide de tubage gastrique) restent st6riles. L'IDR ~t la tuberculine est positive. Aucune autre localisation 6ventuelle de tuberculose n'est mise en 6vidence. La gu6rison est obtenue apr~s plusieurs semaines de quadrith6rapie antituberculeuse. I1 s' agit de deux formes cliniques de tuberculose cutan6e, a priori primaire, s'accompagnant de manifestations rhumatismales. Dans le 1er cas, c'est l'arthrite de cheville qui pr6c6de la 16sion cutan6e dont l'aspect pouvait prater h confusion avec une 16sion de pyoderma gangrenosum. Dans le second, la polyartlkrite associ6e ~tune tuberculose ganglionnaire qui gu6rit sous traitement antituberculeux fait 6voquer un rhumatisme de Poncet. Communication affichee 20

L~pre : il f a u t s a v o i r e n c o r e I ' ~ v o q u e r en F r a n c e J.J. Morand~, E. Lightbum 1, P. Kraemer 2, B. Chaudier 3, P. CalveP, J.H. Patte4, E. Garnotel 4, S. Molinier 3, C. ChouO 1Service de dermatologie, 2service de pathologie infectieuse, 3service de m#decine interne, 4service d'anatomo-pathologie et de biologie, HIA Laveran, 13998 Marseille Arm6es, France Observations : Un 16gionnaire fig6 de 24 ans et une femme de 40 ans sont hospitalis6s pour suspicion de sarco'fdose. Le premier, hormis un s6jour an Gabon et ~t Djibouti de courte dur6e, a toujours v6cu ~ Tahiti dont il est originaire. I1 d6veloppe depuis pros de six ans des 16sions infiltr6es d'6volution centrifuge non prurigineuses, non squamenses, sur la face, le torse et les lombes. La d6couverte d'une hypGesthdsie et d'une hypohydrose 16sionnelle fait suspecter une 16pre que confirme l'histologie retrouvant un granulome tuberculoide avec atteinte p6risudorale et p6rinerveuse. I1 n'y a pas d'atteinte neurologique

Rev M6d Interne 2003 ; 24 Suppl 1

patente. L'6volution de cette l~pre BT sous Rifampicine (600 mg/mois) et Dapsone (100 rag/j) est assez rapidement favorable sans r6action. La seconde, 6migr6e en France depuis un an, est originaire des Comores. Elle d6veloppe depuis six mois, une trentaine de papules infiltrdes violines diss~min6es de fa~on asym6trique sur la face, les membres sup6rieurs et inf6rieurs et le tronc. On note une ldsion du sourcil avec madarose. I1 existe une hypeesth6sie 6picritique mod6rde de quelques 16sions. L'histologie est du mOme type que la premiere observation avec en plus un infiltrat inflammatoire autour des muscles arecteurs des poils. La recherche de bacille de Hansen est n6gative. L'61ectromyogramme objective une atteinte sensitive du nerf musculocutan6 droit et une atteinte neurog~ne du court abducteur du pouce droit. L'6volution est favorable avec le m~me protocole, bien que compliqu6e d'un 6pisode de mdth6moglobin6mie peu symptomatique (8,7 %). Commentaires : Du fait des migrations de population, il faut savoir encore 6voquer la lbpre en France. L'enqu&e 6pid6miologique retient pour notre premier malade, une probable contamination dans une fie du Pacifique off demeurent encore quelques 16preux. Une r6surgence de la l~pre est rapport6e dans les Comores. Le traitement par dapsone impose la recherche d'un d6ficit en G6PD et une surveillance clinicobiologique en raison du risque de m6thdmoglobin6mie. Les nouveaux protocoles (rifampicine 600 mg, ofloxacine 400mg et minocycline 100 mg: une prise par mois durant 3 h 12 mois selon l'index bacillaire) sont int6ressants en cas de contre-indication. Communication affich6e 21

Multin(~vrite s e n s i t i v e et n o d u l e s c u t a n d s c. Graveriau1, M.C. Rojat Habib2, J.F. Pellissier2, J. Pouget3, J.J. Bonerandi~ 1Service de dermatologie, 2service d'anatomopathologie, Sservice des maladies neuromusculaires, CHU La Timone, rue Saint Pierre, 13005 Marseille, France

Observation : Un Fran£ais de 48 arts, n6 et vivant en Tunisie jusqu'en 71, est suivi pour une multin6vrite ~t pr6dominance sensitive, d6butant ~t Paris en 95 dans les suites d'une vaccination contre dipht6rie, t6tanos et polio. Le diagnostic de vascularite nerveuse n'est pas confirm6 et une polyradiculon6vrite chronique est retenue sur des arguments 61ectrophysiologiques et histologiques. Des traitements sont entrepris sans am61ioration : immunoglobulines intraveineuses de 95 ~t97, azathioprine de 98 ~t2000, ~tNice puis h Marseille. Une 6ruption cutan6e papulonodulaire du tronc appara~t en mars 2000. Le diagnostic de l~pre histofde de Wade est pos6 sur 1'aspect histologique des 16sions cutan6es et sur l'isolement de BAAR dans les 16sions cutan6es et les s6cr6tions nasales d'une rhinite croOteuse chronique associde. ParallNement, la relecture des lames neurologiques montre une destruction nerveuse par un infiltrat inflammatoire diffus principalement plasmocytaire, en faveur d'une neuropathie 16preuse. Discussion : La forme histoYde de Wade est une forme rare de l~pre 16promateuse multibacillaire d'aspect clinique (nodules fibreux cutan6s) et histologique (histiocytes fusiformes) particuliers. Les hypothbses pathog6niques sont multiples (Languillon J. Pr6cis de L6prologie, p. 1758). Ici, l'induction d'une immunosuppression pourrait ~tre responsable du caract~re multibacillaire des 16sions. La 16pre en France n'est plus qu'une 16pre d'importation. Environ 18 nouveanx cas sont d6pist6s chaque ann6e en M6tropole selon les diff6rentes &udes : 37 % sont Fran~ais dont les 2/3 proviennent des D6partements d'Outre-Mer. Aucun cas autochtone n'a 6t6 diagnostiqu6 : un s6jour ou une origine de pays d'end6mie est constamment trouv6, et aucun nouveau cas n'a 6t6 observ6 dans les familles des nouveaux malades (Flagueul B. Ann Dermatol Wn~rol 2001 ; 128 : 17-20). La d6couverte de cas sporadiques montre que le diagnostic dolt ~tre 6voqu6 devant une s6m6iologie 6vocatrice m~me en l'absence de s6jour en zone d'end6mie et m~me apr~s une tr~s longue latence.