Communications affichées / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S125
était stationnaire au prix de séquelles plus ou moins lourdes dans 30 % des cas. Deux décès sont à déplorer (Takayashu, endocardite lupique). Conclusion.– Les AVC du sujet jeune émaillent ou révèlent l’évolution d’affections diverses ou l’interniste, par la diversité des affections systémiques à potentiel thrombogène, se retrouve aussi bien impliqué que le neurologue. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.136 CA008 Les accidents vasculaires cérébraux chez le sujet jeune L. Zakhama a , I. Ksontini b , E. Boussabah a , W. Bechichi a , S. Benyoussef a a Service de cardiologie, centre hospitalo-universitaire des forces de sécurité intérieure de La Marsa, Tunis, Tunisie b Service de médecine interne, centre hospitalo-universitaire des forces de sécurité intérieure de La Marsa, Tunis, Tunisie Introduction.– Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont un problème de santé majeur, encore plus dramatique chez les sujets jeunes. Nous avons essayé de dessiner un profil cliniquement et étiologique des AVC chez les sujets âgés de moins de 50 ans. Patients et méthodes.– Sur une série de 120 dossiers d’accidents vasculaires cérébraux hospitalisés à l’hôpital des FSI durant une période de neuf ans, 26 dossiers intéressaient des sujets jeunes âgés de moins de 50 ans (âge moyen égal à 40,2 ± 13 ans avec des extrêmes de 28 et 48 ans), dont six de sexe féminin. Résultats.– Trois patients, âgés de 33, 38 et 47 ans, ont présenté des AVC hémorragiques. Tous étaient hypertendus, l’IRM et l’artériographie cérébrale n’ont pas montré de malformation vasculaire. Chez les 23 patients restants, il s’agissait d’un AVC ischémique. Le bilan étiologique conclut à sept emboles d’origine cardiaque, trois d’origine athéroscléreuse, six cas de vascularite et de maladie du système (un Horton, un Takayasu, trois maladies de Behc¸et, un syndrome des anticorps antiphospholipides), un cas de thrombocytémie essentielle avec un thrombus intra-aortique et embole cérébral et un cas de dissection carotidienne sur des carotides, par ailleurs, saines. Dans les cinq cas restants, la cause est restée inconnue. Discussion.– Les vascularites sont la cause la plus fréquente des AVC dans notre série, mais dans tous les cas il y avait des signes systémiques évocateurs du diagnostic. Dans aucun cas où le bilan est fait systématiquement on n’a pu prouvé l’existence d’une maladie de système ou vascularite. Conclusion.– Le bilan étiologique exhaustif de l’AVC est très coûteux, l’intérêt d’un tel bilan systématique chez un sujet jeune n’ayant, par ailleurs, aucun signe orientant vers une atteinte systémique n’est pas démontré dans ce travail. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.137
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CA009 Infarctus cérébral migraineux P. Ndjoumi Mindang a , B. Sztern b , M. Soeur c , J. Widelec d a Hôpital Molière–Longchamp, Bruxelles, Belgique b Service de médecine interne, hôpital Molière–Longchamp, Bruxelles, Belgique c Service de neurologie, hôpital Molière–Longchamp, Bruxelles, Belgique d Service de neuroradiologie, hôpital Molière–Longchamp, Bruxelles, Belgique Introduction.– Migraine et accident vasculaire cérébral sont deux affections fréquentes pouvant co-exister chez un même patient. Mais la seconde peut aussi compliquer la première et implique alors la plus grande prudence quant à l’utilisation des vasoconstricteurs. Cas clinique.– Une femme de 45 ans consulte pour céphalée migraineuse apparue la veille. Sur conseil de son médecin traitant, elle s’est injecté deux ampoules de sumatriptan en quatre heures d’intervalle sans amélioration. Le jour de son admission apparaît un déficit moteur progressif touchant l’hémicorps gauche avec un épisode de chute. Elle présente des migraines cataméniales depuis l’âge de 15 ans et rapporte notamment un épisode de migraine avec hémiplégie droite 24 ans auparavant. L’un de ses trois enfants présente également des migraines hémiplégiques. Les paramètres vitaux sont normaux. Elle présente une paralysie faciale périphérique gauche, une parésie du membre supérieur gauche et une hémianopsie homonyme gauche. Au CT scanner : vaste hypodensité temporopariétale et frontale droite. Résultats.– L’angio-résonance magnétique cérébrale confirme la vaste plage ischémique hémisphérique droite ; en outré, spasme de l’artère sylvienne droite. Une échographie cardiaque avec injection de microbulles met en évidence un foramen ovale perméable (FOP). L’homocystéinémie est modérément augmentée. Nous retenons le diagnostic d’infarctus cérébral migraineux ; code 1.5.4 de l’International Classifications of Headaches Disorders II (code ICHD II 1.5.4). Un traitement intraveineux puis per os par nimotop est initié, vu le spasme artériel, par analogie avec le traitement des hémorragies méningées. Une angio-résonance cérébrale réalisée cinq jours après la première montre une levée du spasme artériel. Après quelques jours de kinésithérapie intense, on note une récupération neurologique presque totale. Une fermeture percutanée du FOP est réalisée quatre mois après la sortie de la patiente sans que l’on n’observe d’amélioration supplémentaire. Après un an de revalidation la patiente garde essentiellement des troubles cognitifs concernant la planification des tâches. Discussion.– Certaines migraines peuvent se compliquer d’infarctus cérébral. Le sumatriptan est contre-indiqué dans la migraine avec aura déficitaire ; il est possible qu’il ait joué un rôle dans la sévérité du spasme artériel. La prévalence élevée du FOP chez les patients migraineux en général et particulièrement dans la migraine avec aura est établie mais l’indication de sa fermeture reste controversée. Cette prédisposition permettrait le passage au cerveau d’emboles paradoxaux ou de substances toxiques normalement dégradées dans la circulation pulmonaire.
REVMED 3372 1–125