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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 2 S ( 2 0 1 6 ) A54–A100
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.149 R17
Devenir à 3 mois de 1000 patients consécutifs traités par thrombolyse intraveineuse pour ischémie cérébrale au CHRU de Lille
Amélie Decourcelle-Fenoglio ∗ , Didier Leys Neurologie, CHRU de Lille, Lille ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Decourcelle-Fenoglio) Introduction Le recombinant tissue-plasminogen activator (rt-PA) intraveineux augmente la probabilité de survivre sans handicap et sans dépendance, sans modifier la mortalité malgré le risque d’hémorragie cérébrale symptomatique (s-ICH). Objectifs Évaluer le pronostic à 3 mois de 1000 patients consécutifs traités par rt-PA pour ischémie cérébrale au CHRU de Lille. Patients et méthodes Nous avons analysé rétrospectivement les données collectées dans le registre lillois des thrombolyses. Le critère de jugement principal était la proportion de patients ayant une évolution favorable (score de Rankin modifié [mRS] 0–1 ou similaire au mRS antérieur) à 3 mois. Nous avons comparé les proportions observées d’évolutions favorables et d’évolutions catastrophiques (mRS 5–6) à 3 mois, avec les proportions calculées avec ou sans rt-PA, à l’aide du strokethrombolytic predictive instrument (s-TPI). Résultats Parmi les 1000 patients consécutifs (469 hommes, âge médian 74 ans, NIHSS médian 11), 438 avaient une évolution favorable à 3 mois. Outre un NIHSS plus bas à l’entrée, les facteurs associés à une évolution favorable à 3 mois étaient une thrombectomie mécanique, l’absence de s-ICH, de pneumopathie, d’infection urinaire, ou d’infarctus cérébral visible à 24 heures, et une utilisation dans le cadre du libellé d’autorisation de mise sur le marché. Discussion Les résultats observés sont identiques à ceux des grandes cohortes. La proportion observée d’évolutions favorables était légèrement plus faible que celle prédite par le s-TPI avec rt-PA mais meilleure que celle attendue sans rt-PA ; la proportion observée d’évolutions catastrophiques était également légèrement inférieure à celle prédite. Ces résultats sont conformes à ceux observés dans d’autres études. Conclusion Les 1000 patients de la cohorte lilloise de patients thrombolysés ont des résultats conformes à ce qui est attendu. Mots clés Infarctus cérébral ; Thrombolyse ; Évolution Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.150 R18
Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques du sujet jeune : à propos de 50 cas
Lakehal Mounia ∗ , Melouah Rim , Louanchi Malika , S. Bourokba , Amel Bouleghlem , Amina Mohamed Bouteben , Nadia Toubal Neurologie, CHU Ibn Sina, Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Mounia) Introduction Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques du sujet jeune se distinguent de ceux des sujets âgés
par leurs étiologies. Il est parfois très difficile de déterminer la cause des ischémies cérébrales pourtant indispensable afin d’éviter les récidives. Objectifs Notre travail a pour objectif de décrire le profil clinique des patients jeunes présentant un accident ischémique cérébral et de mettre en évidence les étiologies retrouvées. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude de dossiers de patients jeunes (moins de 50 ans) suivis au service de neurologie pour ischémie cérébrale. L’étude portera sur 4 années consécutives. Résultats La tranche d’âge la plus touchée était celle des (40–45) ans avec prédominance féminine. En dehors du bilan cardiovasculaire obligatoire, la recherche étiologique dépendait du contexte clinique. Les causes les plus incriminées sont le foramen ovale perméable, des vascularites, des hyperhomocystéinémies, des dissections artérielles, des troubles hématologiques. Parfois aucune cause n’est retrouvée. Discussion Les patients âgés de plus de 45 ans ont été inclus dans notre étude car ils présentaient un foramen ovale perméable sans autres causes expliquant l’ischémie. Les étiologies retrouvées sont dominées par les cardiopathies conformément à la littérature. des bilans plus poussés ont pu détecter d’autres causes plus rares d’ischémie, permettant ainsi d’instaurer des traitements plus spécifiques. Conclusion Les ischémies cérébrales du sujet jeune représentent 5 à 10 % de l’ensemble des accidents ischémiques. Les étiologies sont très diverses. Leur pronostic vital et fonctionnel est meilleur. Néanmoins, ils altèrent la qualité de vie des patients. Mots clés Ischémie cérébrale ; Sujet jeune ; Cardiopathie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.151 R19
Évaluation gériatrique dans la prise en charge post-AVC des patients de plus de 80 ans : intérêt d’un score composite et étude prospective chez 30 patients
Alain Just ∗ , Sinziana Buzori , Cosmin Roman , Valérie De Borchgrave , Patricia Tourniaire Neurologie, centre hospitalier Henri-Duffaut, Avignon ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Just) Introduction L’optimisation de la prise en charge en phase post-AVC des patients âgés de plus de 80 ans reste soumis à de multiples variables (cognitive, fonctionnelle et nutritionnelle). Objectifs Différencier en post-AVC les patients de bon pronostic (retour à domicile) de ceux de plus mauvais pronostic (nécessité d’orientation vers une structure spécialisée). Patients et méthodes Détermination à partir d’un score composite d’une valeur cible permettant de différencier les deux groupes de population. Étude prospective réalisée sur 30 patients. Quatre échelles ont été utilisées (test MOCA sur le plan cognitif, MNA ou Mini Nutritional Assessment sur le plan nutritionnel, l’épreuve de TINETTI pour l’étude de l’équilibre et de la marche, l’échelle IADL de Katz pour les activités de vie quotidienne). Résultats L’étude a été réalisée chez tous les patients à la fin de la première semaine d’hospitalisation. Un score global sur 112 a été établi pour chaque patient. Le score de 80 apparaissait discriminatif pour différencier les deux groupes de patients. Discussion Le score de 80 permet de distinguer les patients de bon pronostic (retour à domicile possible avec score > 80) de ceux ayant des séquelles (score < 80) qu’elle qu’en soit la