Les agonistes dopaminergiques modifient-ils l’impulsivité et la prise de décision dans le syndrome des jambes sans repos ?

Les agonistes dopaminergiques modifient-ils l’impulsivité et la prise de décision dans le syndrome des jambes sans repos ?

Médecine du sommeil (2014) 11, 3—20 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com RÉSUMÉS/ABSTRACTS Le Congrès du sommeil. Marseille...

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Médecine du sommeil (2014) 11, 3—20

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

RÉSUMÉS/ABSTRACTS

Le Congrès du sommeil. Marseille, 21 au 23 novembre 2013 — Communications orales The Sleep Congress. Marseille, November 21—23, 2013 — Oral communications CO 1-1

Les agonistes dopaminergiques modifient-ils l’impulsivité et la prise de décision dans le syndrome des jambes sans repos ? M. Croisier-Langenier ∗ , Y. Dauvilliers , S. Bayard Unité des troubles du sommeil et de l’éveil, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Croisier-Langenier)

dopaminergiques ont des préférences pour les choix risqués à l’Iowa Gambling Task à l’origine de conséquences négatives à long terme, constituant une condition potentiellement à risque de développer par la suite des TCI. Déclaration d’intérêts.— S. Bayard, M. Croisier-Langenier : aucun ; Y. Dauvilliers : UCB pharma, Cephalon, Novartis, Jazz, Bioprojet : honoraires pour conférence, déplacement. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.003 CO 1-2

Objectif.— Le premier objectif est d’évaluer la fréquence des troubles du contrôle des impulsions (TCI), des comportements addictifs, de l’impulsivité, mais aussi d’évaluer les performances à des tâches de prise de décision dans des conditions sous ambiguïté et sous risque chez des patients atteints du syndrome des jambes sans repos (SJSR). En outre, le deuxième objectif est de voir si ces changements sont liés aux traitements dopaminergiques. Méthodes.— Cent quarante-neuf participants ont été inclus dans cette étude : 39 patients SJSR primaire non traités, 50 autres sous agonistes dopaminergiques et 60 témoins. Tous les participants ont été évalués par une entrevue clinique à la recherche de TCI, d’un syndrome d’augmentation, de comportements addictifs, d’impulsivité et d’une symptomatologie dépressive. Enfin, leur évaluation a été complétée par deux tâches de prise de décision, l’Iowa Gambling Task (condition sous ambiguïté) et la Game of Dice Task (condition sous risque). Résultats.— Les patients SJSR ont rapporté plus de symptômes dépressifs que les témoins, sans différence entre les patients prenant ou pas d’agonistes dopaminergiques. Aucune différence n’a été observée entre les patients non traités, ceux traités et les témoins sur les scores d’impulsivité à l’échelle UPPS, ni à l’évaluation des TCI et d’addiction à des substances. Enfin, les patients, qu’ils soient ou non traités, ont présenté des performances déficitaires à l’Iowa Gambling Task et pas à la Game of Dice Task comparées à celles des témoins ; aucune différence significative entre les patients traités ou non traités n’a été relevée. Conclusion.— Les TCI, l’impulsivité et l’addiction de substances sont peu fréquents chez les patients SJSR non traités et chez ceux traités par de faibles doses d’agonistes dopaminergiques. Cependant, les patients avec SJSR sans traitement ou sous agonistes

1769-4493/$ — see front matter http://dx.doi.org/

Impact et déterminants de la présence des mouvements périodiques pendant le sommeil dans le syndrome des jambes sans repos S. Chenini a , M. Cholley-Roulleau a , M. Croisier-Langenier a , I. Jaussent b , R. Lopez a,∗ , S. Bayard a , Y. Dauvilliers a a Centre de référence national maladie rare, narcolepsie et hypersomnie idiopathique, unité des troubles du sommeil, hôpital Gui-De-Chauliac, Montpellier, France b Inserm U1061, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Lopez) Objectif.— Le syndrome des jambes sans repos idiopathique (SJSRi) est classiquement associé à des mouvements périodiques des membres pendant le sommeil (MPMs). Les facteurs cliniques, biologiques, polysomnographiques et génétiques associés au SJSRi en fonction de la présence de MPMs restent peu étudiés à ce jour. Méthodes.— Deux cent quatre-vingt-dix-neuf patients avec SJSRi non traités ont été recrutés. Tous ont bénéficié d’une évaluation clinique, d’un bilan biologique, d’une polysomnographie ainsi que d’un génotypage pour Meis 1 (rs2300478, allèle à risque G) et BDBD9 (rs9357271, allèle à risque T). Deux groupes de patients ont été constitués selon leur index de MPMs pendant le sommeil. Résultats.— Quatre-vingt-dix-huit patients avaient moins de 5 PLMS par heure de sommeil et 201 plus de 5 PLMS/heure. L’âge à l’inclusion dans l’étude était plus élevé pour les patients avec MPMs > 5/heure (médiane 59,09 extrême [18,69—81,45] vs 52,35 [5,27—81,77). Après ajustement sur l’âge, les patients avec MPMs > 5/heure ne se différenciaient pas de ceux < 5/heure pour