A96 fonctionnel qu’esthétique. Il s’agit de dupliquer l’unité manquante avec des objectifs de forme, taille, couleur, texture, de qualité et de quantité semblables. Elle implique la reproduction de trois couches : le revêtement cutané, l’armature cartilagineuse, et la muqueuse endonasale. Nous rapportons notre expérience de la reconstruction nasale par un lambeau frontal avec greffe cartilagineuse et de peau mince en trois temps, chez quatre patients présentant des pertes transfixiantes nasales liées à l’exérèse d’un carcinome basocellulaire ou spinocellulaire. Matériels et méthodes.— La première étape est l’autonomisation d’un lambeau frontal constitué des trois couches avec une greffe cartilagineuse de conque entre le muscle frontal et le tissu souscutané et une greffe de peau mince à sa partie profonde. La deuxième étape est le dégraissage de la partie distale du lambeau et son transfert sur le site receveur. La troisième étape, réalisée à trois semaines, est le dégraissage à sa partie proximale et le sevrage du lambeau. Ces trois interventions peuvent être réalisées sous anesthésie locale. Nous évaluons les résultats fonctionnel et esthétique selon un score allant de très bon, bon, moyen, à mauvais, ainsi que la survenue de complication. Quatre patients ayant bénéficié de cette reconstruction ont été inclus entre 2010 et 2011. L’exérèse transfixiante de carcinome spinocellulaire ou basocellulaire de la partie latérale du nez, mesurait entre 26 × 25 et 55 × 49 mm. Une patiente présentait une récidive de carcinome basocellulaire avec un antécédent de reconstruction par un lambeau de Rieger et lambeau d’avancement V-Y jugal puis de radiothérapie locale. Résultats.— Les résultats esthétiques étaient à 50 % très bon, 50 % bon, et sur le plan fonctionnel à 75 % très bon et 25 % bon. Aucun cas de nécrose de lambeau, ni d’infection, n’a été rapporté. Conclusion.— Grâce à son excellente vascularisation assurée par les vaisseaux supratrochléaires et supraorbitaires, le lambeau frontal avec greffe cartilagineuse et de peau mince est d’une grande fiabilité. L’intérêt de sa réalisation en trois temps est multiple : l’autonomisation du lambeau sans transfert permet d’assurer la bonne prise des greffes cartilagineuse et cutanée. Le dégraissage progressif en deux étapes diminue le risque de nécrose. En conclusion, la reconstruction par lambeau frontal paramédian avec greffe cartilagineuse et cutané apporte de très bons résultats, tant sur le plan esthétique que sur la restitution d’une filière aérienne normale. Son utilisation est adaptée chez les sujets âgés présentant des risques accrus pour l’anesthésie générale, et est aussi possible en cas de d’antécédent de radiothérapie locale.
L’examen montrait toutes les caractéristiques morphologiques du nez de « tension » avec un collapsus de la valve nasale interne à l’inspiration. Le test de Cottle était positif. La diminution des bord antérieur et caudal du septum, des ostéotomies latérales, la mise en place de « spreaders grafts » ont permis une rotation de la pointe et la correction de l’obstruction nasale. Le résultat final a été jugé satisfaisant par la patiente. Conclusion.— Le nez de « tension » est un syndrome particulier où la morphologie du septum et du dorsum retentit négativement sur la fonction respiratoire. Il faut savoir le reconnaître afin d’apporter la solution chirurgicale adaptée. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.249 P007
Atteinte cutanée dans la sclérose tubéreuse de Bourneville : intérêt de l’expansion cutanée R. Zainine , A. Ben Youssef , J. Marrakchi ∗ , H. Chahad , A. Mediouni , S. Hendaoui , N. Beltaief ∗ , G. Besbes Service d’ORL et de CMF, La Rabta., Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant.
P006
But de la présentation.— La sclérose tubéreuse de Bourneville (STB) est une affection héréditaire à transmission autosomique dominante ; elle est caractérisée par la survenue de tumeurs bénignes (hamartomes) dans divers tissus (peau, cerveau, cœur et yeux). L’atteinte cutanée fréquente est à type de macules hypopigmentées, d’angiofibromes, de plaques fibreuses, de fibromes périungueaux ou de molluscum pendulum. Ces lésions peuvent représenter un préjudice esthétique et psychologique pour le patient et son entourage. À travers une observation, les auteurs présentent l’intérêt de l’expansion cutanée dans la prise en charge de l’atteinte cutanée. Matériels et méthodes.— Une observation illustrée d’un patient porteur d’une sclérose tubéreuse de Bourneville pris en charge au service. Résultats.— C’est le cas d’un patient de 25 ans porteur d’une sclérose tubéreuse de Bourneville avec retard mental et atteintes cutanées à type d’angiofibromes multiples et plaque fibreuse frontale droite de 10 × 3 cm. L’expansion cutanée par expandeur de 400 cm3 gonflé pendant un mois et demi a permis un apport suffisant de peau saine et l’obtention d’un résultat esthétique satisfaisant. Conclusion.— Les atteintes cutanées sont variées dans la sclérose tubéreuse de Bourneville. Plusieurs procédés thérapeutiques ont été rapportés (cryochirurgie, dermabrasion, lasers, éléctrocauthérisation) ; les lésions volumineuses posent un problème esthétique et thérapeutique. L’utilisation d’expandeur cutanée dans ces conditions peut constituer une bonne alternative et permettre des résultats satisfaisants.
Nez de « tension » : quelle attitude thérapeutique ?
http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.250
http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.248
R. Zainine , J. Marrakchi ∗ , S. Meddeb , H. Chahad , A. Mediouni , S. Hendaoui , N. Beltaief , G. Besbes Service d’ORL et de CMF, La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— Le nez de « tension » a été défini par Cottle selon les caractéristiques esthétiques et fonctionnelles suivantes : une pyramide proéminente et étroite, une longueur nasale importante, une pointe surprojetée et étroite, une faiblesse de la valve nasale interne pouvant entraîner une obstruction nasale. les auteurs discutent les difficultés de prise en charge de cette entité anatomique quant aux pronostics fonctionnel et anatomique. Matériels et méthodes.— À travers des illustrations, les auteurs rapportent un cas typique de nez de « tension ». Résultats.— Il s’agit d’une femme de 35 ans consultant pour obstruction nasale avec une gêne esthétique.
P008
Les carcinomes basocellulaires de la face : à propos d’une étude de 72 cas
J. Marrakchi ∗ , E. Landoulsy , H. Fodha , H. Helali , M. Helali , K. Zitouni , I. Zairi , A. Adouani Service de CMF et esthétique, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— Rapporter à travers des illustrations les modalités de réparation chirurgicale après exérèse. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective de dossiers de patients opérés d’un carcinome basocellulaire de la face colligés pendant une période de dix ans (2000—2009). Les données épidémiologiques (âge, sexe), cliniques (topographie lésionnelle),
Posters histologiques et le type de lambeau utilisé après exérèse ont été relevées. Résultats.— Il s’agit de 72 patients (23 femmes et 49 hommes), d’âge moyen 67 ans, qui présentent des carcinomes basocellulaires au niveau de la face. Le nez est l’unité la plus atteinte (47,2 %) suivie par la joue (27,7 %). Il s’agit dans la majorité des cas de carcinome basocellulaire nodulaire d’une taille moyenne de 15 mm. L’exérèse a été faite avec une marge entre 5 mm et 10 mm selon le type histologique. La réparation par différents types de lambeaux constitue le moyen de reconstruction le plus utilisé dans notre série. Après un recul moyen de deux ans, l’évolution était bonne dans 91,7 %. Quatre récidives ont été notée pour un CBC nodulaire (exérèse était insuffisante en profondeur) et un cas de nécrose du lambeau de Mustardé. Conclusion.— Le CBC, bien que ne présentant qu’une évolution locale, peut s’avérer extrêmement délabrant. Il peut par son extension considérable (en surface et en profondeur) engager le pronostic esthétique, fonctionnel voire vital. La prise en charge rapide et l’exérèse complète sont les deux principaux facteurs de prévention des formes métastatiques et mutilantes. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.251 P009
Réparation des pertes de substance cutanée nasale de la pyramide nasale
J. Marrakchi ∗ , R. Zainine , S. Meddeb , N. Ben Neji , H. Chahad , A. Mediouni , A. Charfi , N. Beltaief , G. Besbes Service d’ORL et de CMF, La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— Établir un bilan concernant la réparation des pertes de substance cutanées de la pyramide nasale et poser des indications claires et précises en fonction du siège et de l’importance de ces pertes de substances. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective à propos de 50 cas de patients opérés pour pertes de substance cutanées de la pyramide nasale, colligés sur une période de 18 ans entre l’année 1992 et 2010. Résultats.— L’âge moyen des patients était de 55,4 ans avec des extrêmes allant de 13 à 85 ans. Le sex-ratio était égal à 1. Les pertes de substance, cutanées pures, ont été classées selon la surface et le siège. Elles ont intéressé trois unités esthétiques dans cinq cas (10 %), deux unités dans trois cas (6 %), et une seule unité dans 84 % des cas. Elles ont touché essentiellement les ailes du nez dans 36 % des cas et les faces latérales du nez dans (18 %) des cas. L’étiologie était dominée par la pathologie tumorale (84 % des cas). Elle était maligne dans (68 %) des cas. Les procédés de réparation ont consisté en la couverture par les lambeaux locaux et locorégionaux dans 84 % des cas, la greffe de peau dans 12 %, et la cicatrisation dirigée dans 4 %. Le résultat esthétique a été jugé bon dans 90 % des cas et moyen dans 10 % des cas. Conclusion.— La réparation de la pyramide nasale reste difficile et délicate. Elle nécessite un très grand soin et un choix minutieux de la technique opératoire pour donner un aspect esthétique le plus naturel possible. Parmi les techniques de réparation de ces pertes de substance nasales, l’utilisation des lambeaux locaux et locorégionaux a donné les résultats les plus satisfaisants. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.252
A97 P010
L’apport des prothèses en silicone dans la chirurgie faciale J. Marrakchi a,∗ , I. Mehri Turki b Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie b Hôpital Mohamed-Tahar-El-Maamouri, Nabeul, Tunisie ∗ Auteur correspondant.
a
But de la présentation.— L’utilisation des prothèses faciales en silicone est relativement facile afin de corriger une asymétrie de la face ; et permet de remplacer certaines opérations laborieuses et lourdes pour les patients. Matériels et méthodes.— Il s’agit de deux patientes âgées de 25 et 27 ans ayant consulté respectivement pour une asymétrie faciale dans le cadre d’une maladie de Romberg et pour une rétrogénie. L’amélioration de la projection des reliefs de l’hémiface droite, dans le cadre de la maladie de Romberg, était réalisée par la mise en place d’une prothèse malaire associée à un lipofilling. La projection du menton, dans le cadre de la rétrogénie, était réalisée par une prothèse en silicone. Résultats.— Les suites étaient simples et le résultat était satisfaisant avec une symétrisation des reliefs et des contours de la face. Conclusion.— L’existence des prothèses faciales offre s’autres alternatives au traitement de l’asymétrie faciale et nous amène à proposer à nos patients des interventions moins agressives avec des suites simples et un résultat satisfaisant et durable. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.253
Rhinologie Salle : Couloir 3 P011
Profil épidémioclinique et prise en charge des masses nasales d’origine vasculaire M. Fassih , L. Taali , S. Rouadi , R. Abada , M. Mahtar , M. Roubal , M. Essaadi , F. El Kadiri CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc But de la présentation.— Les tumeurs vasculaires des cavités nasosinusiennes sont des tumeurs rarement documentées dans la littérature. Elles sont caractérisées par une diversité histologique. Elles peuvent être bénignes ou malignes. Le type histologique le plus fréquent est l’hémangiome. Leur prise en charge n’est pas bien codifiée, elle a bénéficié des progrès de l’imagerie moderne et de la chirurgie endoscopique. L’objectif du travail est d’étudier leurs caractéristiques anatomocliniques, thérapeutiques et évolutives. Matériels et méthodes.— Les observations de dix tumeurs vasculaires des cavités nasales colligées entre janvier 2009 et juillet 2011 ont été étudiées rétrospectivement. La prise en charge de ces tumeurs reposait sur l’endoscopie nasale, l’imagerie, la biopsie, et pour certaines l’angiographie en vue d’une embolisation. Les paramètres épidémiologiques, histopathologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs, ont été étudiés. Résultats.— La moyenne d’âge était de 25,4 ans, la prédominance masculine était nette avec un sex-ratio de 4. L’épistaxis était le signe révélateur principal (100 %). Toutes les tumeurs étaient bénignes, avec prédominance de l’hémangiome (quatre cas), suivi de l’angiofibrome de la cloison (trois cas) et le fibrome nasopharyngien (trois cas). Tous les malades ont été opérés, par voie endonasale dans sept cas sur dix et voie transfaciale dans trois cas. Une embolisation a été réalisée chez cinq patients, il s’agissait de deux hémangiomes et les trois fibromes nasopharyngiens. Aucun cas de récidive n’a été noté jusqu’à présent.