Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 283–286 L’objectif de cette étude rétrospective, monocentrique était de déterminer la prévalence de la sensibilisation et de l’allergie au latex dans une population de patients qui allait bénéficier d’une transplantation rénale. Méthodes.– Une population de patients transplantés et suivis au CHU de Reims qui avaient bénéficié d’une évaluation allergologique pré-transplantation a été étudiée. L’ensemble des patients ont bénéficié de tests cutanés et de dosages d’IgE spécifiques. Les antécédents allergiques avant transplantation et le déroulement de la transplantation étaient notés. Une sensibilisation au latex était définie par un test cutané positif ou un dosage d’IgE positif. Une allergie était définie par une sensibilisation et une histoire clinique concordante. La présence d’une sensibilisation pour deux allergènes de l’environnement définissait l’atopie. Résultats.– Soixante sept patients étaient inclus, d’âge moyen 54 ans. Nous avons trouvé une prévalence de sensibilisés au latex de 9 %, parmi lesquels un tiers étaient allergiques. Les patients sensibilisés et non sensibilisés au latex n’étaient pas différents en termes d’atopie (0 % vs 11 %), de néphropathie initiale, de dialyse avant la transplantation (100 % vs 80 %). Aucun événement indésirable allergologique n’a été noté durant les interventions de transplantation rénale. Conclusion.– Notre étude n’a pas montré d’augmentation de la prévalence de sensibilisation au latex chez les patients en attente de transplantation rénale. Les patients insuffisants rénaux ne semblent pas représenter une population à haut risque d’allergie au latex. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.058 Aut-7
Étude de l’asthme professionnel aux isocyanates dans une usine de fabrication de produits électroménagers à Tizi Ouzou, Algérie A. Tibiche a , A. Zatout b a Service d’épidémiologie et de médecine préventive, CHU de Tizi Ouzou, Tizi Ouzou, Algérie b Service de médecine du travail, CHU de Tizi Ouzou, Tizi Ouzou, Algérie Introduction.– L’asthme aux isocyanates représente l’une des pathologies les plus fréquentes en milieu professionnel. Dans les pays en développement, il existe peu de données sur la prévalence des cette pathologie en milieu du travail et sur les facteurs favorisants. L’objectif de ce travail était de déterminer la prévalence de l’asthme professionnel et d’analyser les facteurs individuels et professionnels favorisant la survenue de l’asthme. Méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale ayant concerné la population de travailleurs d’une usine de production de l’électroménager. Les données ont été collectées par : interviews des travailleurs et les dossiers de suivi des travailleurs. Une approche cas-témoins a été utilisée pour analyser les facteurs favorisants. Les témoins ont été sélectionnés dans le groupe des travailleurs n’ayant pas l’asthme. Les données ont été analysées sur SPSS. Résultats.– La prévalence de l’asthme observée était de 5,4 %. Le taux de prévalence le plus élevé a été observé dans la tranche d’âge de 50–60 ans, les travailleurs ayant une ancienneté de plus de 10 ans (12,8 %). La catégorie « mousseurs » avaient une prévalence de 12,9 % et 30 % des travailleurs étaient des fumeurs. Discussion.– Le taux de prévalence retrouvé était 5,4 %. Ce taux était supérieur à celui observé dans d’autres études cela expliqueraient les manifestations cliniques par l’action irritative et allergique puissante des isocyanates. Mais, elle est inferieure à celle observée chez 48 peintres au pistolet exposés régulièrement aux différents poly-isocyanates dans l’industrie aéronautique au Québec, qui était de 11,8 %. La prévalence des manifestations cliniques était de 3,5 % pour les moins de 10 ans et de 17,7 % pour les plus de 10 ans, La prévalence de l’asthme varie de 2,2 % à 27,3 % selon le nombre d’années d’exposition, selon une étude réalisée en Italie en 1995, dans une usine de bois utilisant un Vernis contenant des isocyanates, soixante quatre pour cent (75 %) des cas d’asthme étaient observés chez les non-fumeurs. Conclusion.– L’asthme est fréquent en milieu professionnel. En plus de facteurs individuels favorisant l’asthme, les antécédents d’allergie et les facteurs
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professionnels aggravent et accélèrent la survenue de l’asthme. La détection de la prédisposition à l’allergie (antécédents familiaux, antécédents personnels d’allergie) est un élément de dépistage de l’asthme professionnel conduisant à la protection du travailleur. Pour en savoir plus Institut national de la recherche scientifique, DMT, no 44. 1990. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.059 Aut-8
Prévalence des allergies infantiles en Algérie B. Bioud a , A. Dehimi a , S. Bioud b , M. Belghazi a a Service de pédiatrie, CHU de Sétif, Sétif, Algérie b Service de pneumologie, CHU de Sétif, Sétif, Algérie Introduction.– L’objectif de notre étude est d’estimer l’évolution de la prévalence des allergies infantilesà Sétif et de faire une comparaison avec la situation des autres régions nord africaines. Méthodes.– L’étude a été réalisée en utilisant le protocole de l’International Study of Asthma and Allergy in Childhood, l’enquête s’est déroulée à Sétif au début de l’année 2012. Le questionnaire a été distribué à un groupe de 3000 adolescents scolarisés. Les établissements ont été sélectionnés par tirage au sort pondéré parmi les collèges publics. Résultats.– L’échantillon se composait de 51,1 % de filles et 48,9 % de garc¸ons. Au total, 1128 soit 37,1 % des adolescents étaient allergiques. La prévalence des manifestations pour chacune des allergies était comme suit : l’asthme affectait 3,7 % des adolescents, l’asthme à l’effort dans l’année 6,1 %, la rhinite 50,8 %, et l’eczéma 7,7 %. Par ailleurs, 157 soit 9,5 % des adolescents rapportaient deux manifestations cliniques sur trois et 23 (1,5 %) avaient les trois. Dans la dernière année, 1 % des adolescents souffraient d’asthme grave, 10,3 % avaient une rhinite allergique qui troublait les activités quotidiennes et 3,2 % une éruption qui réveillait la nuit. Les garc¸ons présentaient autant d’asthme que les filles alors que la rhinite allergique et l’eczéma étaient plus fréquents parmi les filles. La possession d’un animal domestique était significativement liée à une allergie et ce quelqu’en soit le type (asthme, rhinite allergique ou eczéma). Discussion.– Nos résultats mettent en évidence une prévalence inchangée de l’asthme en 4 ans et permettent de situer la ville de Sétif parmi les régions les moins touchées par l’asthme, alors que celle de la rhinite allergique dépasse les 50 % ; ceci est la confirmation qu’il s’agit bien de deux entités qui évoluent indépendamment l’une de l’autre. Conclusion.– Devant la flambée de la rhinite allergique à Sétif, des mesures urgentes pour en définir les causes, limiter la progression et établir une stratégie de prise en charge doivent être mises en route. Pour en savoir plus Asher MI et al. The burden of symptoms of asthma, allergic rhinoconjunctivitis and atopic eczema in children and adolescents in six New Zealand centres ISAAC Phase One. N Z Med J 2001;114:114–20. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.060 Aut-9
Les causes d’asthme non contrôlé chez les enfants asthmatiques de la ville d’Oran (Algérie) A. Radoui , S. Ayache Service de pneumologie et d’allergologie pédiatrique, EHS de Canastel, Oran, Algérie Introduction.– L’asthme de l’enfant est un véritable problème de santé publique. Le but de ce travail est de préciser les causes de l’asthme non contrôlé chez les enfants asthmatiques orientés à la consultation de pneumologie de notre hôpital. Méthodes.– Étude prospective descriptive portant sur les enfants asthmatiques adressés à la consultation de pneumologie de l’hôpital pédiatrique d’Oran. Une fiche d’enquête pré-établie a été remplie par un seul investigateur comportant les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de ces patients. Résultats.– Cent soixante et onze enfants ont été inclus sur une période de 5 mois (août–décembre) avec une moyenne d’âge de 4,3 ± 3,3 ans. Tous ces enfants avaient un asthme non contrôlé. Le diagnostic d’asthme n’était pas mentionné
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sur le carnet de santé dans 67 % des cas. À l’inclusion, 70 % des enfants n’avaient pas de médecin traitant. Le nombre moyen de consultation durant la dernière année est de 4 ± 3 alors que le nombre moyen d’hospitalisation aux urgences pour exacerbation durant la dernière année est de 1,2 ± 1,4. Les enfants étaient soumis au tabagisme passif dans 42 % des cas. Deux tiers avaient arrêté leur traitement de fond, un quart n’avaient pas de chambre d’inhalation. Conclusion.– L’ensemble de ces résultats témoignent clairement que l’asthme chez l’enfant dans notre région est sous diagnostiqué et insuffisamment traité. Une amélioration de l’éducation des patients asthmatiques et de leur entourage est nécessaire. L’implication ders médecins de proximité est essentielle dans le but d’améliorer le niveau de contrôle chez les enfants asthmatiques.
Pour en savoir plus Delmas MC, Fuhrman C. L’asthme en France : synthèse des données épidémiologiques descriptives. Rev Maladies Respir 2010;27(2):151–59. Delmas MC, Guignon N, Leynaert B, et al. Prévalence et contrôle de l’asthme chez le jeune enfant en France. Rev Maladies Respir 2012;29(5): 688–96. Métahri M, Snouber A, Kebbati S, Bencharef B, Guermaz M. Prévalence de l’asthme et des symptômes évocateurs d’asthme chez l’enfant scolarisé à Oran. Rev Maladies Respir 2013;30(Suppl. 10):A42. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.061