La sensibilisation aux blattes chez les enfants asthmatiques d’une ville côtière de l’Ouest Algérien

La sensibilisation aux blattes chez les enfants asthmatiques d’une ville côtière de l’Ouest Algérien

Allergènes / Revue française d’allergologie 52 (2012) 255–262 informations. En ce qui concerne l’allergie, des questions ont été posés afin d’évaluer ...

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Allergènes / Revue française d’allergologie 52 (2012) 255–262 informations. En ce qui concerne l’allergie, des questions ont été posés afin d’évaluer le symptôme le plus gênant. Le niveau de gêne ressenti a été évalué en utilisant un score allant de 0 (pas de gêne) à 10 (gêne sévère). Les valeurs, exprimées en moyenne  SEM, ont été comparées en utilisant un test ANOVA à 2 voies. Discussion.– Ainsi, les résultats ont montré qu’une housse CMT avec un niveau de filtration de l’ordre de 3 à 5 mm était aussi efficace qu’une housse PNT avec un niveau de filtration de 1 mm. Conclusion.– Pour conclure, l’analyse des questionnaires de suivi a montré que l’utilisation de housses anti-acariens permettait de réduire significativement les symptômes ressentis par les patients atteints d’une allergie aux acariens. De plus, nous avons montré que l’utilisation d’une housse CMT ou d’une housse PNT avait une efficacité similaire sur la réduction des symptômes ressentis. doi: 10.1016/j.reval.2012.02.041 35

Sensibilisation a` l’olivier chez les rhinitiques H. Kouismi, S. Cherkaoui, J.E. Bourkadi, G. Iraqi Hopital Moulay-Youssef, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc Introduction.– L’olivier est un arbre emblématique de la famille des oléacées, très répandu au Maroc et responsable d’une pollinose qui sévit sur le Nord de la méditerranée. Le but de notre étude est de montrer la prévalence de la sensibilisation à cet arbre chez les malades porteurs de rhinites dans notre contexte et ces particularités épidémiologiques. Matériel et méthode.– Étude rétrospective menée sur 3 ans (2007 et 2010) sur 33 patients suivis à la consultation d’allergologie pour rhinite et ayant des tests cutanés positifs à l’olivier. Résultat.– On note une prédominance féminine, la moyenne d’âge était de 33 ans, 22 % sont originaires de régions du Nord contenant des arbres d’olivier, 20 patients sont agriculteurs de profession, 15 % sont porteurs d’allergie alimentaire et 2 % porteurs d’allergie médicamenteuse notamment à l’aspirine, l’atopie familiale est retrouvé dans 17 % des cas, Les tests cutanés sont positifs à l’olivier chez tous les patients, une sensibilisation aux DF et DP était associée dans 50 %, aux 5 graminées dans 30 %, au blomia dans 15 %, au blé Farinae dans 5 % des cas. Chez ces patients présentant des tests cutanés positifs à l’olivier, seulement 25 % rapportent des symptômes à l’exposition à l’olivier, tous les malades sont porteurs de rhinites (intermittente dans 5 % des cas, persistante légère dans 13 %, modérée dans 44 % et sévère dans 18 %), 55 % porteurs d’un asthme associé et 45 % porteurs d’une conjonctivite. Le traitement était à base d’antihistaminiques dans tous les cas, de corticothérapie nasale dans 95 % des cas, en plus du traitement de l’asthme adapté au niveau de sévérité initiale, l’éviction était recommandée chez tous les malades, l’évolution était favorable dans 66 % des cas par une atténuation des symptômes. Conclusion.– La prévalence de la sensibilisation à l’olivier est élevée au Maroc puisqu’elle occupe la première place parmi les pollinoses. La rhinite par sensibilisation à l’olivier est souvent persistante, modérée à sévère. Elle est associée à une sensibilisation aux acariens et à l’asthme dans la moitié des cas. doi: 10.1016/j.reval.2012.02.042 36

La co-sensibilisation aux LTPs : un facteur discriminant chez des patients italiens et franc¸ais allergiques au pollen de cypre`s Y. Shahalia, P. Nicaiseb, D. Charpinc, E. Scalad, A. Marid, J.P. Sutraa, H. Se´ne´chala, S. Chollet-Martinb, P. Ponceta a ESPCI ParisTech, UMR 7195 CNRS, LSABM, Paris, France b Hoˆpital Bichat, Inserm UMR 996, Paris, France c Hoˆpital Nord, Marseille, France d CMA, IDI-IRCCS, Rome, Italie Introduction.– Dans la région méditerranéenne, le pollen de cyprès est responsable de rhinoconjonctivites sévères et d’asthme allergique.

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Matériel et méthode.– Dans la présente étude, nous comparons les résultats des profils d’IgE spécifiques sériques, obtenus par microarray (biopuce ISAC1 Thermofisher) ainsi que par immunoempreintes, entre deux cohortes de patients allergiques au pollen de cyprès (Cupressus sempervirens [Cups]), une cohorte italienne (CI, n = 30) et une française (CF, n = 46). Résultat.– L’analyse par immunoempreinte des profils de réactivité IgE aux différentes protéines de pollen de Cups a permis de les classer en deux types distincts. Les patients dont les IgE reconnaissent des protéines de haute masse moléculaire (Mr > 30 kDa) et ceux qui reconnaissent principalement un allergène de 14 kDa (BP14). Nos résultats montrent une différence de prévalence de sensibilisation vis-à-vis de BP14 entre la CI (17 %) et la CF (24 %). L’analyse des répertoires d’IgE spécifique sur microarray (103 allergènes) montre que la sensibilisation aux LTPs représente l’un des principaux facteurs discriminants entre les deux cohortes. La LTP de pariétaire, cible de 30 % des patients italiens, n’est reconnue que par 4 % des patients français. Cette tendance est inversée pour la LTP de pêche (Pru p 3) avec 20 % de résultats positifs pour la CF et 10 % pour la CI. Il est à noter que 90 % des patients français (8/9) reconnaissant Pru p 3 montrent une réactivité IgE vis-àvis de BP14 dans leurs immunoempreintes. Discussion.– Grâce à deux techniques différentes, nous observons donc des différences de sensibilisation aux LTPs chez les patients italiens et français. Cela pourrait être dû à des conditions d’exposition différentes (e.g. distribution importante de la pariétaire en Italie et abondance en France du pollen de Cups, très riche en BP14). Conclusion.– La co-sensibilisation aux LTPs représente un facteur discriminant chez les patients allergiques au pollen de cyprès en région méditerranéenne. doi: 10.1016/j.reval.2012.02.043 37

La sensibilisation aux blattes chez les enfants asthmatiques d’une ville coˆtie`re de l’Ouest Alge´rien A. Radoui, L. Gurguer, M. Gribi Service de pneumologie et d’allergologie pe´diatriques, EHS Canastel, Oran Introduction.– Les blattes sont répondus dans notre pays et épargnent peu d’habitations. Le but de cette étude est de préciser la fréquence de la sensibilisation aux blattes et d’analyser le profil environnemental chez les enfants asthmatiques demeurant dans une ville côtière de l’Ouest Algérien. Matériel et méthode.– Il s’agit d’une étude prospective portant sur les enfants asthmatiques reçus dans une consultation spécialisée de pneumologie pédiatrique. L’environnement domestique a été apprécié par un questionnaire standardisé rempli par le médecin. Le prick-test avec l’extrait de blattes a été systématiquement inclus dans la batterie des pneumallergènes courants. La saisie et l’exploitation des données a été faite sur le logiciel SPSS 10. Résultat.– On note que 271 enfants sont inclus dans l’étude avec un âge moyen de 5,4  3,4 ans (6 mois à 15 ans) dont 16,6 % nourrissons ; 39,9 % entre 2 à 5 ans et 43,5 % plus de 5 ans. Tous ces enfants présentent un asthme non contrôlé, une rhinite allergique dans 84,5 %, le plus souvent légère et intermittente. La sensibilisation cutanée à la blatte germanique est retrouvée chez 21 enfants (7,7 %) sans prédominance de sexe. Dans 3 cas (14 %), cette sensibilisation est isolée. Dans tous les autres cas, il existe une sensibilité associée à d’autres pneumallergènes incluant le plus souvent les acariens. L’âge moyen de sensibilisation aux blattes est de 9,5  4 ans (3,2 à 15 ans). La présence de blattes ou de moisissures au domicile des patients, un environnement riche en poussière influencent significativement le taux de positivité du test cutané (p < 0,05). Par contre, il n’a pas été mis en évidence de liaison significative entre la positivité du test cutané et le caractère urbain ou rural, collectif ou individuel de l’habitat. Discussion.– Ces résultats confirment la fréquence non négligeable de la sensibilisation à la blatte chez l’enfant asthmatique et soulignent la fréquence de l’association à une sensibilisation aux acariens. Conclusion.– La sensibilisation aux blattes est relativement fréquente dans notre pays ou de nombreuses habitations et écoles se trouvent infestés par ces insectes. Elle impose sa recherche systématique devant toute allergie respiratoire de l’enfant. doi: 10.1016/j.reval.2012.02.044