Résumés des communications scientifiques
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Comportement thérapeutique des patients lors d’une aggravation d’asthme : résultats France de l’étude INSPIRE
Impact de l’asthme sur la vie sexuelle des patients
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Centre Hospitalier de Dreux, France, 2Paris, France, 3Hôpital Larrey, CHU Toulouse, France, 4Groningen, Pays-Bas.
L’étude INSPIRE (International Asthma Patient Insight Research) est une évaluation globale des perceptions de patients asthmatiques, menée dans 8 pays européens. Un des objectifs était d’évaluer le comportement thérapeutique au cours d’une aggravation d’asthme. Méthodes : 2 406 patients > 16 ans, traités par corticoïdes inhalés, recrutés par leurs médecins ont répondu à un questionnaire téléphonique. Les traitements, les aggravations de l’asthme (définies comme « symptômes devenant gênants, contraignants ou pires ») et les attitudes envers l’autogestion ont été évalués. Résultats : Parmi les 307 patients français, 84 % prenaient des β2-agonistes de longue durée d’action, 70 % en association fixe et 14 % en association libre. Une augmentation de la dose de traitement de fond en cas d’aggravation de l’asthme avait été prescrite par le médecin pour 11 % des patients. La plupart des patients (93 %) avaient assez ou très confiance en leur capacité d’autogérer l’asthme et 61 % reconnaissaient des signes précurseurs d’une aggravation. La réponse à ces signes était pour la grande majorité l’augmentation des doses de β2-agonistes de courte durée d’action. 43 % des patients augmentaient aussi leur traitement de fond mais trop tardivement pour prévenir l’aggravation. Conclusion : Les patients asthmatiques, dans leur grande majorité, adaptent spontanément leur traitement en réponse à une aggravation de leur asthme.
9 Évaluation de la prise en charge de l’asthme aux urgences de pneumologie B. Ziane, Y. Bennaceur, S. Kebdani, I. Gheffari, D. Terfani, S. Lellou, Y. Berrabah Service de Pneumologie « B », CHU d’Oran, Algérie.
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Association Asthme & Allergies, Paris, France, 2Bordeaux, France.
Affiches discussions
F. Martin1, Ph. Serrier2, A. Didier1, T. Van Der Molen4
C. Rolland1, M. Sapène1, D. Vervloet1, M. Pujos-Gautraud2 L’asthme est une affection respiratoire chronique fréquente responsable de symptômes altérant souvent la qualité de vie des patients. Parmi les critères de qualité de vie évalués, la répercussion de l’asthme sur la vie sexuelle a été rarement étudiée. Le but de ce travail était d’apprécier l’impact éventuel de l’asthme sur la sexualité des patients afin de dégager des conseils à leur prodiguer. Un questionnaire, mis au point par l’Association Asthme & Allergies en collaboration avec un sexologue et le soutien des laboratoires MSD-Chibret, a été remis par des pneumologues à une population d’asthmatiques adultes non sélectionnés, de sévérité variable, entre septembre et décembre 2004 pour qu’ils le remplissent de façon confidentielle et anonyme et le renvoient à l’Association. 273 questionnaires ont été analysés (66 % âgés de 20-49 ans, 36 % d’hommes). Parmi les asthmatiques persistants sévères (42 % des répondants) : 46 % sont gênés par leur asthme lors des rapports sexuels ; pour 35 % cette gêne respiratoire a une incidence sur la réussite de l’acte sexuel ; 26 % « s’économisent » lors du rapport sexuel, en limitant la durée (21 %) ou la fréquence (17 %) ; pour 31 % l’asthme a des conséquences sur la qualité de leur vie de couple même en dehors de la sexualité ; 33 % ont recours à un traitement préventif de la crise avant un rapport sexuel. Ainsi, l’asthme a un retentissement sur la qualité de vie sexuelle des patients, notamment celle des asthmatiques sévères ou insuffisamment contrôlés. Cet impact devrait être recherché par le médecin afin de proposer au patient des solutions thérapeutiques.
11 Évaluation de la réversibilité aux bronchodilatateurs chez des enfants asthmatiques âgés de 6 à 15 ans F. Sahraoui1, T. Grivel2, F. Allaert3, J. Garcié-Macé4, P.L. Lleu5, A. Grimfeld1 1
La présente étude a pour objectifs de : 1) déterminer le profil des malades asthmatiques reçus aux urgences de pneumologie (âge, provenance, sévérité des crises) 2) évaluer les résultats de la prise en charge de l’asthme au niveau de ces urgences sur le plan : – du nombre de visites aux urgences ; – du suivi en dehors des crises ; – des problèmes posés par la non-compliance des patients ; – de l’organisation des urgences. L’étude a été réalisée au niveau des urgences de pneumologie durant les périodes de décembre 2004 à mars 2005 et de mai à juillet 2005. Durant ces deux périodes, 7 358 visites ont été recensées aux urgences comprenant 6 680 visites pour crise d’asthme et 678 visites pour pathologies respiratoires diverses. Sur l’ensemble des visites recensées pour crise d’asthme, 893 malades dont 477 sujets de sexe féminin ont été pris en charge. L’âge des patients varie de 14 à 78 ans. La répartition selon la sévérité : 17 % de crise sévère, 36 % de crise modérée et 47 % de crise bénigne. Les problèmes rencontrés concernent notamment la surcharge des urgences, le dysfonctionnement des structures de soins, ainsi que l’absence d’observance thérapeutique. En conséquence, seule une prise en charge correcte des malades en dehors des crises permet de réduire le coût et le nombre de visites aux urgences. La disponibilité et la gratuité des médicaments essentiels peuvent également concourir à l’amélioration de la qualité de la prise en charge.
Paris, 2Nice, 3Dijon, 4Cachan, 5Reims, France.
Objectif : Mieux préciser la place des anticholinergiques (AC) dans le traitement au long cours de l’asthme persistant de l’enfant. Méthodes : Étude observationnelle portant sur 146 enfants asthmatiques (âge moyen : 10,9 ans), 54 filles et 92 garçons, vus en dehors d’une période critique, capables d’effectuer et de reproduire une courbe débit/ volume interprétable. Des tests de réversibilité matin et soir sous broncho-dilatateurs (BD), par un bêta2-agoniste (salbutamol 200 µg, 2 bouffées) puis un AC (bromure d’ipratropium 20 µg, 2 bouffées) ou inversement, ont été réalisés chez tous les enfants, avec mesures du VEMS (85 à 87,2 % des valeurs attendues) et du DEM 25/75 (65,4 à 70,8 % des valeurs attendues). Résultats : Tous tests aux BD confondus, une réversibilité de la baisse du VEMS a été constatée chez 34 enfants (23,3 %) alors que celle du DEM 25/75 l’a été chez 134 d’entre eux (91,8 %). Conclusions : Cette étude montre 1) une action synergique et probablement potentialisatrice des 2 types de BD utilisés, dans le traitement de long cours de l’asthme de l’enfant, 2) une sensibilité plus grande de la mesure de réversibilité du DEM 25/75 par rapport à celle du VEMS (p < 0,05) dans l’appréciation de l’évolution fonctionnelle respiratoire sous traitement à cet âge.
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