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Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S97–S148
Discussion/conclusion.– La majorité des comportements alimentaires identifiés étaient influencés par les caractéristiques socioéconomiques et décrit bien la notion de transition alimentaire au Maroc. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.322 P9-11
Surveillance de la sécurité alimentaire en milieu urbain au Burkina Faso, 2009–2011 S. Fortin a , Y. Kameli a , B. Ndiaye b , F. Castan a , S. Tapsoba c , Y. Martin-Prevel a a UMR 204 NUTRIPASS, IRD-UM2-UM1, institut de recherche pour le développement, Montpellier, France b Unicef, Burkina Faso c Direction de la nutrition, Burkina Faso Introduction.– Dans les pays en développement, les récentes crises alimentaires et économiques ont mis en exergue le manque de données sur la sécurité alimentaire en milieu urbain. Ce travail a pour objectif d’étudier la sensibilité d’indicateurs simples de la sécurité alimentaire en vue d’application à la surveillance. Méthodes.– De 2009 à 2011, des enquêtes annuelles ont été réalisées à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, les deux plus grandes villes du Burkina Faso, sur un échantillon aléatoire de 3000 ménages par passage et par ville. Les évolutions de l’échelle d’insécurité alimentaire du ménage (EIAM) et du score de diversité alimentaire individuel (SDAI), indicateurs déjà validés dans le même contexte, ont été évaluées par ville et par quintiles de niveau économique dans des modèles multivariés prenant en compte le plan de sondage. Résultats.– La proportion de ménages en sécurité alimentaire d’après l’EIAM est passée de 10,6 % en 2009 à 17,2 % en 2011 à Ouagadougou (p = 0,03) et de 7,9 % à 16,1 % à Bobo-Dioulasso (p < 0,001). Le SDAI augmentait de 4,7 à 5,0 groupes à Ouagadougou (p < 0,001) et de 4,5 à 4,8 groupes à BoboDioulasso (p = 0,07). L’amélioration de la sécurité alimentaire était moins marquée chez les ménages les plus pauvres à Ouagadougou (p-année × quintileéconomique < 0,001), mais pas à Bobo-Dioulasso. L’amélioration du SDAI était en revanche moins prononcée parmi les ménages les plus aisés à Bobo-Dioulasso (p-année × quintile-économique < 0,001), mais pas à Ouagadougou. Discussion/conclusion.– Les indicateurs simples de sécurité alimentaire retenus ici se sont montrés sensibles aux fluctuations du contexte économique mais leur évolution était contrastée selon la ville et le niveau économique des ménages. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.323 P9-12
Les consommations alimentaires des bénéficiaires de l’aide alimentaire en 2011–2012 en France G. Guibert a , K. Castetbon b,c , D. Grange a , M. Vernay b,c , H. Escalon d , C. Vincelet a a Observatoire régional de santé d’île-de-France, Paris, France b Unité de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle, institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France c Université Paris 13, Bobigny, France d Institut national de prévention et d’éducation à la santé, Saint-Denis, France Introduction.– En 2004–2005, l’étude Abena-1, réalisée auprès de 1164 bénéficiaires de l’aide alimentaire, avait souligné l’écart important entre les fréquences de consommation de certains groupes d’aliments et les recommandations nutritionnelles du Programme national nutrition santé (PNNS). Alors que le contexte économique et social a changé et que l’organisation de l’aide alimentaire a été revue, l’étude a été reconduite pour décrire les profils sociodémographiques et économiques et les consommations alimentaires des bénéficiaires de l’aide alimentaire et leurs évolutions depuis Abena-1. Méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale réalisée à Paris, Dijon, Marseille et dans les départements de Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne. Les participants ont été recrutés de novembre 2011 à mi-avril 2012, selon un tirage au sort à deux degrés (structures d’aide alimentaire puis bénéficiaires). Les données ont été collectées en face-à-face à l’aide d’un questionnaire comportant,
notamment un recueil des fréquences de consommations permettant une analyse selon les repères du PNNS (fruits et légumes, produits laitiers. . .). Résultats.– Au7 mars 2012, 77 structures d’aide alimentaire (taux d’acceptation : 93 %) et 1618 bénéficiaires ont été inclus dans l’étude. Environ 2000 bénéficiaires auront été inclus à la fin du terrain. Les analyses portant sur les fréquences de consommation des groupes d’aliments seront présentées en septembre en fonction des caractéristiques des individus et des types d’aide alimentaire. Discussion/conclusion.– Les résultats de l’étude Abena-2 permettront d’actualiser les connaissances sur les besoins des personnes ayant recours à l’aide alimentaire et de formuler des propositions d’amélioration de l’aide alimentaire en France, notamment au travers du plan alimentation insertion. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.324 P9-13
Recherche des E. coli O157:H7 producteurs des shiga-toxines dans les denrées alimentaires Y. Harbi a , M. Bahloul b Hôpital Molière, Longchamp, Bruxelles, Belgique b Laboratoire de la santé publique, Tunisie
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Introduction.– Les Escherichia coli, producteurs de shiga-toxines (STEC) avec en tête de liste sérotype:O157:H7, sont considérés par la communauté scientifique comme des pathogènes émergents importants. Ils ont été à l’origine depuis 1982, d’épidémies de colites hémorragiques sévères et de complications graves : Syndrome hémolytique urémique (SHU) et purpura thrombotique thrombopénique (PTT). Méthodes.– Mise en place d’une méthode de recherche des E. coli O157:H7 dans les aliments selon la norme internationale ISO16654 (2001). Détermination de la prévalence des STEC dans les aliments d’origine bovine et ovine destinés à la consommation humaine. Notre étude a porté sur 81 échantillons de viandes bovine et ovine prélevés dans le cadre des contrôles officiels des aliments par le service régional d’hygiène. Identification biochimique par API Bio Mérieux® , sérologique Oxoid® et par immunologique VIDAS ECO Bio Mérieux® . Résultats.– Nature de l’aliment ; nombre d’échantillons ; nombre des STEC isolées. Pourcentage d’isolement des STEC par produit : viande : 31, 4, 12,9 % ; abats : 32, 7, 21,8 % ; merguez : 11, 4, 36,4 % ; lait cru : 7, 1, 14,3 %. Total des prélèvements rec¸us : 81, 16, 19,7 %. Discussion/conclusion.– La recherche des E. coli O157:H7, est certes, une méthode coûteuse et délicate mais il est essentiel de l’inclure dans les enquêtes des toxi-infections alimentaires collectives (Tiac), dans la démarche diagnostic biologique des SHU, des PTT et dans des études épidémiologiques. Sa présence dans les abats est certainement physiologique ; cependant, sa présence dans la viande et la merguez témoigne d’une contamination probable au moment de l’abattage et de la manipulation et doit nous inciter à accentuer l’éducation sanitaire quant à la manipulation de ces denrées. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.325 P9-14
Estimation de la prévalence de la mutation p.G352fsdelG du gène PAH de la phénylcétonurie au Maroc F.Z. Laarabi a,b , A. Lamzouri a,b , I. Ratbi a,b , A. Barkat c , A. Sefiani a,b Centre de génomique humaine, faculté de médecine et pharmacie, université Mohamed-V Souissi, Rabat, Maroc b Département de génétique médicale, institut national d’hygiène, Rabat, Maroc c Centre national de référence en néonatologie et en nutrition, Rabat, Maroc
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Introduction.– La mutation p.G352fsdelG a récemment été rapportée par Dahiri et al. comme étant la mutation la plus fréquente chez les patients marocains atteints de phénylcétonurie. Ce résultat, s’il se confirme, pourrait faciliter le diagnostic moléculaire et le conseil génétique de la phénylcétonurie au Maroc ou il n’existe pas de programme national de dépistage néonatal de cette maladie. En considérant que la prévalence de cette maladie au Maroc est au moins de 1/10 000, la fréquence des hétérozygotes pour la mutation p.G352fsdelG devrait être au moins de 1/70. Avant de proposer la recherche de cette mutation