Les dermatoses en milieu scolaire à Conakry

Les dermatoses en milieu scolaire à Conakry

S128 ADF 2013 P276 Discussion.— La forte prévalence des mycoses superficielles observée dans notre étude pourrait en partie être expliquée par les c...

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S128

ADF 2013

P276

Discussion.— La forte prévalence des mycoses superficielles observée dans notre étude pourrait en partie être expliquée par les conditions socio-économiques défavorables. Conclusion.— Cette étude a révélé l’importance des mycoses superficielles chez les jeunes écoliers dans la ville de Conakry.

Ulcération nécrotiques suintantes par automutilation de la région inguino-crurale suite au syndrome d’Ekbom T.M. Tounkara a , M.M. Soumah a , M. Keita a , M. Doukouré b , V. Camara b , B.F. Diane a , H. Baldé a , A.D. Camara a , A. Doumbouya a , A. Camara a a Dermatologie-MST CHU Donka, université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Guinée b Psychiatrie CHU Donka, université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Guinée Introduction.— Le syndrome d’Ekbom ou délire à ectoparasites apparaît préférentiellement chez les femmes isolées de 55 ans en moyenne. Nous rapportons un cas de syndrome d’Ekbom singularisé par le sexe et l’âge de survenue, la place des tradipraticiens dans l’itinéraire thérapeutique et par la survenue de graves mutilations. Observation.— Il s’agit de M. O.S., âgé de 42 ans, est admis pour des lésions ulcero-nécrotiques et suintantes de la région inguino-crurale évoluant depuis six mois. La maladie a débuté par un prurit localisé dans la région inguino-crurale, suivi d’une sensation de reptation sous la peau. Des curettes, et des ciseaux préalablement chauffées pour se débarrasser des « parasites » dont les spécimens sont recueillis dans « un plastique » entraînant une automutilation Au cours de son itinéraire thérapeutique, il a fait recours guérisseur qui a confirmé l’existence de « petites bêtes » sous la peau. L’examen locorégional a noté une ulcération nécrotiques siégeant au niveau du plis inguinal droit et s’étendant sur le tiers supérieur de la face interne de la cuisse et la racine du scrotum, des adénopathies inguinales inflammatoires, et la consultation psychiatrique qui a noté, un délire hypochondriaque avec des hallucinations cénesthésiques. Conclusion.— L’incidence du Syndrome d’Ekbom semble augmentée ces dernières années et l’auto mutilation dans le cas que nous rapportons montre la gravité de ce syndrome et le rôle des tradipraticiens en milieu Africain. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.280 P277

Les dermatoses en milieu scolaire à Conakry T.M. Tounkara , M.M. Soumah , B.F. Diane , M. Keïta , A. Camara , H. Balde , A.D. Camara , T.S. Barry , M. Cisse Université Gamal Abdel Nasser, dermatologie-MST CHU Donka, Conakry, Guinée Introduction.— Les maladies de peau sont très fréquentes chez les enfants en milieu scolaire. L’objectif de cette enquête était de déterminer la prévalence des dermatoses en milieu scolaire dans la ville de Conakry. Méthodes.— Une étude transversale a été menée les 24 et 31 janvier 2012 à l’École Primaire Dixinn Centre I. L’enquête a concerné tous les écoliers du Cours élémentaire première. Tous les diagnostics étaient retenus sur la base d’éléments cliniques. Les données ont été recueillies à l’aide d’une fiche d’enquête, le dépouillement a été manuel. Les tests statistiques, Écart-réduit Z et test t-Student ont été utilisés pour comparés les résultats. Résultats.— Trois cent quarante-huit élèves dont 208 filles et 140 garc ¸ons ont été examinés. L’âge moyen était de 10,5 ans. Vingtdeux dermatoses différentes représentant un total de 209 cas ont été notées à l’examen soit une prévalence de 60,1 %. Les dermatoses infectieuses étaient plus fréquentes (74,6 %) et elles étaient dominées par les mycoses superficielles (92,3 %), suivi des infections parasitaires et virales (5 %) chacun. Les dermatoses bactériennes étaient pratiquement absentes (1,3 %). Les dermatoses non infectieuses étaient dominées par l’eczéma de contact allergique 20,8 % suivi de la kératose pilaire 15,1 %.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.281 P278

L’huile d’argan : les vertus dermocosmétiques de l’or vert du désert marocain M. Boui , A. Chtioui Service de dermatologie, hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc Introduction.— L’huile d’argan est extraite de l’amande oléagineuse de l’Arganier. Ses indications actuelles dépassent celles de la médecine esthétique et beaucoup de laboratoires s’y intéressent de prés. Le but de notre travail est d’étudier les propriétés et les indications de cette huile mythique. Méthodes.— Étude réalisée à l’aide d’une documentation fournie par la fondation Mohammed VI de Rabat pour la sauvegarde et le développement de l’arganier au Maroc. Résultats.— L’arganier est une Sapotacée endémique au Sud-ouest du Royaume qui pousse dans des conditions climatiques difficiles. Elle recouvre 800 000 ha et fructifie abondamment quand elle n’est pas broutée par les chèvres. L’huile d’argan est composée de 18 % de graisses saturées, 42,8 % de graisses mono-insaturées et 37,3 % de graisses poly-insaturées. Les autres acides gras sont trouvés à l’état de traces. La production annuelle du fruit de l’arganier est de 2500 à 4000 tonnes. Elle procure sept millions d’heures de travail par an et fait vivre une population de 2,5 millions d’habitants. Un litre d’huile est extrait de 2 kg d’amendes, procure dix heures de travail et coûte en moyenne 240 Dirhams (21D). L’huile d’argan est extraite à l’aide d’une meule pour écraser les amandes et torréfiée lorsqu’elle est destinée à l’usage alimentaire. Pour l’usage cosmétologique, l’huile ne doit être torréfiée. Résultats.— L’arganier est l’arbre aux trois F : — Forestier : il a un système racinaire très développé et joue le rôle de barrière du désert. Si l’arganier n’existait pas, le désert serait déjà à Agadir ; — Fourrager : aliments pour caprins ; — Fruitier : l’huile d’argan est une huile alimentaire diététique, utilisée cuite ou chauffée, mais jamais en friture, car se dégrade très rapidement. L’huile d’argan est aussi très recherchée par l’industrie cosmétologique pour ses multiples actions, anti-radicalaire, anti-oxydante, et anti-inflammatoire. Le laboratoire Pierre Fabre crée en 1977 Galenic pour l’étude et la valorisation du fruit de l’arganier. Il enregistre en 1980 le mot « Argane » comme marque déposée et commercialise sous ce terme une gamme concernant à la fois les soins corporels et capillaires. Pierre Fabre, affirmait avoir créé ce néologisme pour « féminiser » l’expression « huile d’argan », un mot d’origine arabe. Actuellement, l’arganier a le statut de « réserve de biosphère » octroyé par l’Unesco pour être protégé. Les bénéfices de l’industrie cosmétologique dépassent de loin ceux des populations locales. Conclusion.— L’arganier, plante-emblème du Maroc, est un patrimoine national. Cette huile doit être mieux étudiée pour être mieux valorisée. Il faut savoir gérer ce trésor vivant de l’humanité, tant la convoitise actuelle des industries cosmétiques pour cette huile est énorme. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.282