Les dimensions vertébrales sont un facteur de risque indépendant de fracture vertébrale chez les hommes et les femmes âgés : revue systématique de la littérature

Les dimensions vertébrales sont un facteur de risque indépendant de fracture vertébrale chez les hommes et les femmes âgés : revue systématique de la littérature

1138 Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259 Conclusion. – Parmi les patientes ostéoporotiques avec une réponse thérapeutique insatisfai...

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259

Conclusion. – Parmi les patientes ostéoporotiques avec une réponse thérapeutique insatisfaisante, l’incidence fracturaire a été élevée (14 %) au cours des 12 mois de suivi. L’utilisation d’antidépresseur confère un plus grand risque de fracture (p<0,0001). Aucune différence significative n’a été observée entre les patientes avec ou sans nouvelle fracture pour les variables démographiques, le mode de vie, le niveau de densité osseuse.

Lu.147 Handicap et douleurs occasionnés par l’Ostéoporose masculine L Popa, M Laroche, S El Mahou, I Roitg, B Mazières Service de Rhumatologie, C.H.U. Rangueil, Toulouse, France Objectif. – Alors que de nombreuses études, fondées sur des questionnaires dédiés à l’ostéoporose, ont mis en exergue l’altération de qualité de vie secondaire à l’ostéoporose chez la femme, très peu d’études ont eu pour but de quantifier la qualité de vie de l’homme ostéoporotique. C’est ce que nous avons souhaité réaliser au sein d’une cohorte suivie dans le service. Patients et Méthodes. – Les rapports de sortie de 275 hommes codés “ ostéoporose ” au titre du PMSI entre 1995 et 2006 ont été relus. 198 patients qui correspondaient aux critères d’inclusion : fracture ostéoporotique et/ou T-score sur un site < - 2.5 ont été retenus. 89 de ces malades ont répondu aux questionnaires comprenant : statut professionnel actuel, consommation d’antalgiques, questionnaire QUALEFO 41 traduit en Français. À titre comparatif, ,nous confrontons les données obtenues à celles d’une population témoin à prédominance féminine (Lips, Osteoporosis Int. 1999) et à celles des patientes ayant au moins un tassement vertébral de l’étude MORE (Oleksik, Osteoporosis Int., 2005). Résultats. – Il s’agit de 89 hommes de 61±13 ans d’âge. 82 % ont une ostéoporose fracturaire (fractures vertébrales : 60 %, fractures de l’ESF : 9 %, fractures périphériques : 31 %). L’ostéoporose est primitive dans 51 des cas. 45 % des malades sont retraités, 14 % en invalidité, 1 % en longue maladie, 6 % au chômage, 34 % travaillent. 28 % prennent un traitement antalgique pour l’ostéoporose. Tableau comparatif des données QUALEFO 41 :

Items : douleur Items : activités Phy Items : activités sociales Items : :santé générale Items : :santé mentale QUALEFO total

Hommes ostéop.

Femmes ostéop.

Témoins

45 (25-65) 23.5 (17-35) 47 (29-64) 58.5 (42-75) 41.5 (28-55) 35.3 (21.5-46)

35.2 17.6 30.1 46.3 31.8 27

15 (0-35) 10.3(2.9-16.2) 28.4 (12.3-41.2) 41.7 (33.5-58.3) 30.6 (18.8-36.1) 20.3 (12.3-29.5)

Conclusion. – L’ostéoporose masculine paraît donc occasionner un handicap aussi ou plus important que l’ostéoporose féminine. Des critères de dépistage de l’ostéoporose chez l’homme par ostéodensitométrie devraient être établis afin de traiter l’ostéoporose avant les fractures et l’arsenal thérapeutique devrait être élargi, comme chez la femme.

Lu.148 Ostéomalacie oncogénique avec hypersécrétion de FGF-23, soustendue par un myxome cardiaque méconnu par une scintigraphie au MIBI mais repéré grâce à un TEP-scan C Bolleta, Y Laboriea, E Soltnera, P Despinsb, M Larochec, Y Maugarsa, JM Berthelota a Service de Rhumatologie, CHU de Nantes, Nantes, France b Service de Chirurgie Thoracique, CHU de Nantes, Nantes, France c Service de Rhumatologie, CHU de Rangueil, Toulouse, France Introduction. – L’ostéomalacie oncogénique est à évoquer devant toute hypophosphorémie, non expliquée par une étiologie toxique ou une maladie rénale, surtout lorsque le taux des phosphatonines (dont le FGF-23) est élevé [1]. Nous rapportons une nouvelle étiologie d’ostéomalacie oncogénique avec hypersécrétion de FGF-23.

Cas Clinique. – Patient de 69 ans, hospitalisé pour douleurs osseuses diffuses et fatigabilité musculaire proximale ayant rendu la station debout impossible. La radiographie révèle une déminéralisation diffuse et la scintigraphie de nombreux foyers d’hyperfixation prédominant aux ceintures. L’IRM des hanches confirme plusieurs fissures osseuses des têtes fémorales et des cotyles. Calcémie, PTH et 25OH vitamine D3 sont normales, mais on note une hypophosphorémie à 0,57mmol/L avec augmentation de la clairance du phosphore à 0,58 ml/s (N<0,20) et baisse marquée à 0,69 (N>0,85) du taux de réabsorption tubulaire des phosphates. Les.phosphatases alcalines sont augmentées. Le dosage de FGF-23 est anormalement élevé à 130 pg/L (N < 30 pg/L). La recherche de la tumeur responsable de la sécrétion pathologique de FGF-23 est initialement infructueuse (normalité des scanners thoraco-abdominal et céphalique, comme de la scintigraphie au sesta-MIBI [2], et exérèse inefficace d’un naevus cutané). Cela conduit à la réalisation d’un PET-scan au FDG marqué au Fluor 18 qui révèle un foyer d’hypermétabolisme dans la région cardiaque. L’échocardiographie trans-œsophagienne confirme la présence d’une tumeur de 3 0 × 25 mm au sein de l’oreillette gauche. Son exérèse conforte le diagnostic de myxome bénin, les plages de cellules myxoïdes étant parsemées de cellules fusiformes, avec des axes vasculaires rudimentaires. Une très franche amélioration clinique avait déjà été obtenue avant la chirurgie par la prise quotidienne de 1 μg quotidien de calcitriol (4cps de Rocaltrol ®) et 1500 mg de phosphore per os (200 gouttes de Phosphoneuros ®). Conclusion. – Ce cas est informatif sur trois points: 1-Une ostéomalacie oncogénique peut amener à la découverte d’un myxome intracardiaque, éventualité encore non rapportée à notre connaissance; 2Le dosage de FGF-23 peut conforter le diagnostic et justifier un recours précoce aux examens les plus sophistiqués; 3-La scintigraphie au sesta-MIBI, récemment créditée d’une bonne sensibilité dans ce contexte [2], n’avait pas repéré cette tumeur cardiaque, que le TEPscan a très bien mis en évidence. Références [1] Laroche M, Boyer JF. Diabète phosphoré, réabsorption tubulaire du phosphore et phosphatonines. Joint Bone Spine 2005;72(5):376–81. [2] Hodgson SF, Clarke BL, Tebben PJ, Mullan BP, Cooney 3rd WP, Shives TC. Oncogenic osteomalacia: localization of underlying peripheral mesenchymal tumors with use of Tc 99m sestamibi scintigraphy. Endocr Pract 2006;12(1):35–42.

Lu.149 Les dimensions vertébrales sont un facteur de risque indépendant de fracture vertébrale chez les hommes et les femmes âgés : revue systématique de la littérature A Ruyssen-Witrand, L Gossec, S Kolta, J Fechtenbaum, C Roux Service de Rhumatologie, Groupe Hospitalier Cochin - St Vincent de Paul - la Roche Guyon, Paris, France Introduction. – La densité osseuse est un déterminant majeur des fractures vertébrales mais d’autres facteurs de risque sont associés. Le but de notre étude est d’évaluer l’association potentielle de la taille et la forme du corps vertébral avec le risque fracturaire à travers une revue de la littérature. Patients et Méthodes. – Nous avons effectué une analyse systématique des articles étudiant la taille et la forme des vertèbres chez les hommes et les femmes avec ou sans fractures ostéoporotiques. Les sources de l’étude étaient les bases de données électroniques : Medline, Embase et Cochrane, ainsi que les abstracts des congrès internationaux. Les mots clés étaient : (“biomechanics” ou “geometry”) et “spine” et (“osteoporosis” ou “vertebral fractures”). Les restrictions étaient la langue : Anglais et Français et l’âge : supérieur à 18 ans. L’extraction des données incluait la technique et le site de mesure des vertèbres et leur reproductibilité, les caractéristiques de la population de l’étude telles que le sexe, la race, l’âge, la taille, le poids, la densité minérale osseuse (DMO) et les mesures des vertèbres. Nous avons noté si le groupe témoin était apparié ou ajusté pour l’âge, la taille le poids et la DMO.

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Résultats. – Sur 634 articles identifiés par la recherche bibliographique, 621 ont été exclus. L’analyse finale incluait 13 articles étudiant des femmes (n = 10), des hommes (n = 2), ou les deux (n = 1) avec un âge moyen de 65,8 ans [range 51,7-73]. Les mesures étaient effectuées par scanner (n = 2), sur radiographies (n = 2), les deux (n = 1), ou sur DXA (n = 8). Les vertèbres étudiées étaient lombaires (n = 11) incluant seulement la vertèbre L3 (n = 3), au moins 3 vertèbres lombaires (n = 8) ou des vertèbres dorsales et lombaires (n = 2). La hauteur (n = 5), la largeur (n = 5), le diamètre (n = 1), la profondeur (n = 2), la surface (n = 3), la surface de coupe (CSA, n = 3), le volume (n = 4) du corps vertébral étaient 3,9 % à 13,6 % plus petits dans le groupe fracturé par rapport au groupe témoin. Après ajustement sur les facteurs confondants, la surface (n = 2), la surface de coupe (n = 2) et le volume (n = 2) étaient 7,7 % à 10,2 % plus petits dans le groupe fracturé. Dans une seule étude, la profondeur, le rapport des hauteurs vertébrales et la surface étaient plus élevés dans le groupe fracturé. Quelques études n’ont pas trouvé de différence entre les 2 groupes pour les hauteurs vertébrales (n = 4), la profondeur (n = 1), la surface (n = 2), la surface de coupe (n = 1) et le volume (n = 2). Conclusion. – La taille des vertèbres pourrait être un facteur de risque indépendant de fracture vertébrale puisqu’elle est plus petite chez les patients avec fracture même après ajustement sur les facteurs confondants, selon certaines études.

Lu.150 Le dépistage systématique de l’ostéoporose chez des patients avec fractures à basses énergies est possible. Résultats préliminaires du Groupe Hospitalier du Havre C Zarnitskya, I Benizeaua, J Matsoukisb, P Guiffaultb, E Briquetc, P Briquetd, D Alcaixa a Service de Rhumatologie, Groupe Hospitalier, Le Havre, France b Département d’Orthopédie, Groupe Hospitalier, Le Havre, France c Service d’Information Médicale, Groupe Hospitalier, Le Havre, France d Service des Urgences, Groupe Hospitalier, Le Havre, France Introduction. – Au G.H.H. Comme ailleurs, le taux de prise en charge des patients fracturés et ostéoporotiques est inférieur à 20 %. Une filière de soins « prise en charge de l’ostéoporose fracturaire » a été mise en place. Les objectifs sont d’augmenter le taux de prise en charge de l’ostéoporose après fracture périphérique, d’analyser la population ayant bénéficié de cette filière de soins, d’analyser à posteriori la méthode et la qualité de la prise en charge. Patients et Méthodes. – Population cible : patients de plus de 50 ans pris en charge au GHH pour une fracture périphérique. Signalement soit par les urgences soit par le département d’orthopédie de tous les patients présentant une fracture à basse énergie à l’infirmière dédiée qui organise la prise en charge (densitométrie osseuse, examens biologiques, consultation rhumatologique). Résultats. – Du 01/10/2005 au 30/06/2005 313 patients sont recensés dont 6 décédés, 119 déments ou en institution, 5 non joignables, 17 refus, 16 déjà correctement traités.146 patients sont finalement éligibles pour la filière : 33 signalés par les urgences, 113 par le département d’orthopédie. Au moment de l’analyse 125 étaient bien dans la filière : 111 venus en consultation, 14 en attente de rendez vous. 37 patients ont été considérés non ostéoporotiques et 74 ostéoporotiques.Ces derniers sont tous traités à l’issue de la consultation. Discussion. – Le recensement complet des patients hospitalisés pour fracture à basse énergie est possible. Au-delà de 85 ans, la majorité des patients sont déments ou institutionnalisés. Parmi les 146 patients incluables, 125 (85 %) entrent dans la filière. A l’issue de la procédure, 100 % des patients considérés comme ostéoporotique bénéficient d’un traitement adapté. Il faut insister sur le rôle clef de l’infirmière dédiée, sur la motivation des équipes des urgences, d’orthopédie, sur l’utilisation d’un logiciel dédié en réseau dans l’hôpital.

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Conclusion. – La mise en route d’une filière multidisciplinaire de prise en charge des factures est réalisable en pratique courante. Tout est une question de moyens.

Lu.151 Le risédronate réduit le risque de première fracture vertébrale dans la population de femmes âgées ostéoporotiques sans fracture vertébrale prévalente CL Benhamoua, S Loiseau-Pérèsa, S Horlaitb, C Rouxc a Service de Rhumatologie, Hôpital Porte Madeleine, Orleans, France b Pharmaceuticals, Procter et Gamble Pharmaceuticals, Paris, France c Service de Rhumatologie, C.H.U. Cochin, Paris, France Introduction. – Les femmes ménopausées à densité minérale osseuse (DMO) basse ont un risque accru de fractures vertébrales (FV) et non vertébrales (FNV). Les FV, parmi les plus fréquentes des fractures ostéoporotiques, sont associées à une baisse de la qualité de vie et une surmortalité. Chez les femmes ayant une FV prévalente, une nouvelle fracture vertébrale est observée dans près de 20 % des cas pendant la première année de suivi. La prévention de la première FV est un objectif majeur chez les femmes à DMO basse non encore fracturées. Le risédronate réduit le risque de FV et de FNV chez la femme ostéoporotique. L’analyse antérieure des 4 études pivotales de phase III (incluant l’étude HIP) a montré que le risédronate réduisait de 75 % le risque de première FV chez les femmes âgées en moyenne de 69 ans à DMO basse mais non fracturées. Patients et Méthodes. – Dans une analyse post-hoc de l’étude HIP randomisée et contrôlée contre placebo menée chez des femmes de 70 à 79 ans dans le groupe 1 et de plus de 80 ans dans le groupe 2, l’efficacité du risédronate dans la prévention du risque de première FV a été évaluée dans la population issue des 2 groupes. Les patientes incluses avaient une DMO basse au col fémoral (FN-DMO) à l’inclusion (T-score fémoral < 2.5 DS ; NHANES-III), sans FV prévalente. Jusqu’au terme de cette étude de trois ans, les patientes recevaient chaque jour 5 mg de risédronate ou le placebo et une supplémentation calcique (1000 mg par jour) et vitaminique D (jusqu’à 500 UI par jour) si le taux sérique de 25-hydroxyvitamine D était bas (inférieur à 16 ng/ml). Résultats. – 1014 patientes ayant des radiographies vertébrales analysables et une mesure de la FN-DMO ont été analysées. Elles étaient appariées pour l’âge (77 ans), le nombre d’années après la ménopause (33 ans) et le T-score moyen au col fémoral (-2.8 DS). L’incidence de la première FV (déterminée par l’analyse actuarielle de survie de Kaplan Meier) a été de 10.2 % chez les patientes sous placebo (n = 503) et de 5.7 % sous risédronate 5 mg (n = 511), soit une réduction de 47 % du risque (RR = 0.53 ; p = 0.017). Le nombre de patientes à traiter pour prévenir une FV dans cette population était de 22. Conclusion. – Le risédronate réduit significativement le risque de première fracture vertébrale dans la population de femmes âgées ostéoporotiques à DMO basse au col fémoral, sans fracture vertébrale prévalente.

Lu.152 L’indice de masse corporelle et les facteurs gynécologiques : principaux déterminants de la masse osseuse chez les femmes normales L Achemlala, A Guerbouba, A Mounacha, A Nouijaia, A Bezzaa, M Tazib, A El Maghraouia a Service de Rhumatologie, Centre de Rhumatologie et de Reeducation Fonctionnelle Hopital Militaire d’Instruction Mohamed V Rabat, CHU de Rabat - Salé, Maroc b Epidémiologie, Département D’Épidémiologie, Ministère de la Santé Publique, Rabat, Maroc