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11e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2016 / Revue française d’allergologie 56 (2016) 317–328
3 patients et un liquide de lavage bronchoalvéolaire lymphocytaire chez tous les patients. La pléthysmographie a montré un trouble ventilatoire restrictif chez 7 patients. La biopsie pulmonaire chirurgicale a été indiquée dans 2 cas et a permis la confirmation histologique du diagnostic. Les étiologies étaient la maladie des éleveurs d’oiseaux dans 9 cas. Le traitement a consisté essentiellement à l’éviction antigénique. Une corticothérapie orale est démarrée chez 9 patients avec bonne évolution clinique et fonctionnelle. Une oxygénothérapie au long cours est indiquée chez 2 patientes. Conclusion La maladie des éleveurs d’oiseaux reste la cause principale de pneumopathies d’hypersensibilité dans notre pays, à travers ce travail, nous soulignons les difficultés diagnostiques et les disparités radiocliniques de ces entités. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.174 Pneu-16
Asthme et comorbidités : à propos de 179 cas F. Badri ∗ , S. Ait Batahar , H. Sajiai , S. Hind , A. Lamyae CHU mohamed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Badri)
Introduction Les comorbidités associées à l’asthme aggravent son pronostic. Leurs natures et prévalence sont peu étudiées. Méthodes Étude rétrospective portant sur 383 patients asthmatiques suivis à la consultation d’allergologie entre janvier 2010 et août 2015. Résultats L’âge moyen était de 36 ans avec une nette prédominance féminine (75,4 %). Soixante-deux pourcent des patients avaient au moins une comorbidité. Les comorbidités retrouvées étaient le reflux gastro-œsophagien (48 % des cas), l’HTA (25 % des cas), le diabète (21 % des cas), l’obésité (20 % des cas), les dyslipidémies (7 % des cas), les pathologies psychiatriques (4 % des cas), la polypose nasale (3,5 %) et la dermatite atopique (2,5 %). D’autres comorbidités étaient moins fréquentes comme l’ostéoporose (2 % des patients) et l’insuffisance corticosurrénalienne, l’insuffisance rénale dans 1,5 % des cas. Soixante-quinze pourcent des patients asthmatiques sans comorbidités sont bien contrôlés et 60 % des asthmatiques ayant des comorbidités, notamment le reflux gastro-œsophagien et l’obésité. Le traitement a consisté en : un bêta-2-mimétique seule à la demande dans 7 % des cas, les corticoïdes inhalés avec bêtamimétique longue durée d’action dans 37,6 % des cas et les corticoïdes inhalés seuls dans 55,4 % des cas. Discussion De multiples affections chroniques peuvent coexister avec l’asthme entraînant des conséquences négatives sur la qualité de vie des patients. Le reflux gastro-œsophagien et l’asthme sont deux situations pathologiques fréquentes qui coexistent souvent chez le même patient. L’obésité a un impact sur la sévérité et le niveau du contrôle de l’asthme. Certaines pathologies psychiatriques sont fréquemment observées comme l’anxiété et la dépression. Plusieurs enquêtes ont rapporté la coexistence des pathologies cardiovasculaires avec l’asthme dont l’hypertension artérielle et les troubles du rythme. Conclusion Cette étude nous a permis de conclure que la présence de comorbidités rend l’asthme plus difficile à contrôler, d’où la nécessité d’une prise en charge thérapeutique des comorbidités pour assurer un bon contrôle de la maladie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Prosser R, et al. Fardeau de la comorbidité chez les patients asthmatiques traités en Colombie. Mal Chron Canada 2010;30(2):46–55. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.175
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Les facteurs associés à un mauvais contrôle de l’asthme : à propos de 140 patients M. Mjid 1,∗ , N. Belloumi 1 , S. Toujani 1,∗ , H. Snène 2 , Y. Ouahchi 1 , N. Ben Salah 2 , B. Louzir 2 , N. Mehiri 1 , J. Cherif 1 , M. Beji 1 1 Université de Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, CHU La Rabta, service de pneumologie allergologie, unité de recherche 12SP06, 1007 Tunis, Tunisie 2 Université de Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, CHU Mongi Slim, service de pneumologie allergologie, 2070 Sidi Daoud, La Marsa, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Mjid),
[email protected] (S. Toujani) Introduction La prise en charge de l’asthme non contrôlé est un véritable défi de la santé publique. Les patients ayant un asthme mal contrôlé nécessitent un suivi rapproché et sont à plus grand risque d’exacerbation. Le but de cette étude est de décrire le niveau de contrôle de l’asthme en utilisant le score (ACT) et d’identifier les différents facteurs associés à un mauvais contrôle. Méthodes Il s’agit d’une étude transversale menée de septembre à décembre 2015 au service de pneumologie de la Rabta chez des patients asthmatiques suivis à la consultation en dehors d’exacerbation. Les paramètres recueillis comprenaient les données sociodémographiques, la sévérité de la maladie, le traitement et les critères du contrôle de l’asthme durant les 4 dernières semaines. Un mauvais contrôle a été défini par un score ACT < 20. Résultats Nous avons inclus 140 asthmatiques : 49 hommes et 91 femmes. L’âge moyen était de 47 ans [19–81]. Un tabagisme actif (sevré ou non) a été noté chez 33 patients et une histoire d’allergie chez 69. L’âge moyen du début de l’asthme était de 30 ans [2–68]. L’ancienneté de la maladie variait entre 1 et 60 ans. L’asthme était jugé modéré chez 44,3 % des patients, sévère chez 55,7 %. Dans 6,4 % des cas, l’asthme était corticodépendant. L’observance au traitement de fond était retrouvée chez 48,6 % des patients. L’asthme était non contrôlé chez 55 % des patients et contrôlé chez 45 %. Les facteurs associés au mauvais contrôle étaient : l’âge avancé (p = 0,001), les mauvaises conditions socioéconomiques (p < 10–4), la mauvaise observance (p = 0,038) et l’asthme non allergique (p < 10–4). Conclusion Ces données permettent d’identifier les patients mal controlés. La meilleure connaissance des facteurs prédictifs de non contrôle de l’asthme, surtout les facteurs modifiables, permettrait une action ciblée pour améliorer la maladie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.176 Pneu-18
Profil épidémiologique et clinique des patients admis pour exacerbation d’asthme : propos de 46 cas
F. Badri ∗ , S. Ait Batahar , H. Sajiai , H. Serhane , L. Amro CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Badri) Introduction L’asthme est une maladie chronique inflammatoire des voies aériennes, caractérisée par une obstruction bronchique réversible et une hyperréactivité bronchique. L’évolution est marquée par des épisodes d’exacerbation qui nécessitent une adaptation de la prise en charge thérapeutique. Méthodes Étude rétrospective portant sur des patients asthmatiques hospitalisés pour exacerbation d’asthme dans notre service entre janvier 2010 et juillet 2015. Résultats La moyenne d’âge était de 46 ans avec une prédominance féminine de 71 %. La notion d’atopie familiale était présente chez 35 % des cas. Soixante-douze pourcent des patients avaient une rhinite allergique associée à l’asthme. Soixante-cinq pourcent des patients avaient une conjonctivite allergique, 42 % des patients avaient un reflux gastro-œsophagien, 15 % des patients étaient hypertendus. Onze pourcent des patients étaient diabétiques, 7 % avaient une cardiopathie ischémique et 6 % des patients étaient obèses. Les étiologies